Si vous êtes du genre curieux, vous avez peut-être déjà remarqué qu’une nouvelle édition French Morning Washington DC avait vu le jour, mais jusque là rien n’était officiel. C’est fait:ce mardi, nous lançons la première newsletter de notre sixième édition. Pour s’abonner gratuitement, c’est ici.
Pour French Morning, qui fête cette année ses dix ans d’existence à New York, c’est une étape importante. Bon nombre d’entre vous nous lisiez déjà depuis la capitale américaine et ses environs mais jusqu’à maintenant sans le contenu local qui va constituer French Morning Washington. Au programme, le mélange qui a fait le succès des éditions précédentes: des articles -et des vidéos- sur la vie de la communauté française, les questions pratiques ou très théoriques que se posent les expats et des conseils malins d’endroits à découvrir et de choses à faire dans la région.
Comme toujours, nous avons besoin de vous: commentez (les articles), suggérez (des idées de sujet), partagez (sur Facebook, sur Twitter ou en faisant suivre la newsletter à vos amis). Comme à New York, Miami, San Francisco, Los Angeles et au Texas, French Morning veut devenir le journal de la communauté francophone de Washington.
Grâce au bouche-à-oreille, nous avions déjà plusieurs centaines d’abonnés à cette toute nouvelle newsletter avant même qu’elle existe ! Désormais nous comptons sur eux -et sur vous- pour faire connaître la bonne nouvelle à tous les autres.
Washington nous voilà !
Conseils de patron: Fromacoeur, pionnier de l'apéro aux Etats-Unis
Fromacoeur s’est fait connaître en France avec ses roulés jambon-fromage et ses billes au chèvre fourrées à la figue, au miel ou encore à la tomate confite.
Créée en 2002 par Antoine Sardin à Ruffec en Charente, l’entreprise est devenue une référence dans l’univers de l’apéritif haut de gamme en France. Si la marque ne vous est pas familière, c’est parce que la plupart de ses produits sont vendus sous des marques distributeurs ou sous celles de partenaires comme Boursin. Fromacoeur emploie 70 CDI et une quinzaine de contrats à durée déterminée à Ruffec.
Assuré d’un bel avenir dans l’Hexagone, Antoine Sardin, son PDG s’est lancé en 2015 dans un nouveau challenge: faire connaître ses produits aux Etats-Unis. Pour French Morning, il nous donne ses conseils maison pour se lancer dans l’export alimentaire.
1/ Etre en conformité avec les critères de la FDA (Food and Drug Administration)
« Le règlement de la FDA, c’est le parcours du combattant », confie Antoine Sardin. La FDA est un passage obligé, rien n’est possible sans son agrément.
Il faut d’abord que les produits soient autorisés aux Etats-Unis. Pour Fromacoeur, pas de problème pour les billes de chèvre fabriquées avec du lait du Sud-Ouest. Mais certaines sociétés doivent repenser les recettes avant d’exporter.
Pour qu’un produit étranger arrive sur le territoire américain, la Food and Drug Administration demande aussi de strictes contrôles vétérinaires, avec des analyses bactériologiques et microbiologiques. « Avant chaque départ on envoie des échantillons aux services vétérinaires de Charente qui donnent leur accord. Les documents, qui doivent avoir moins de trois mois, accompagnent l’envoi ».
Et les demandes ne concernent pas que le côté sanitaire, la FDA impose également l’étiquetage des produits. « Comme c’est le cas en France, on doit lister tous les produits utilisés à la préparation et le tableau des valeurs nutritionnelles mais avec un autre système de calcul qu’en Europe », explique le patron de Fromacoeur. Attention aussi à respecter la taille des lettres, l’anglais et les unités de mesures américaines. Toutes ces règles étant souvent mises à jour, il faut pouvoir s’adapter très vite. « Avant de se lancer, il faut vraiment comprendre que le côté administratif prend énormément de temps et d’énergie ».
2/ Se repérer dans la jungle des intermédiaires
Si vous pensiez vous lancer en solitaire dans la grande aventure américaine, rembobinez la pellicule. Rien ne se fait seul, et surtout pas pour une société française, inconnue des Américains. Il faut donc se préparer à passer par des intermédiaires, du début à la fin du processus. Pour exporter ses gammes d’apéritifs, la PME charentaise a d’ailleurs fait le choix d’investir dans un poste de VIE (Volontaire international), en la personne de Marion Poiraud, indispensable selon Antoine Sardin pour défricher le terrain et comprendre la supply chain.
Première étape: avoir un agent qui sera le représentant légal de la société aux Etats-Unis. « L’administration américaine ne veut pas avoir affaire à un Français en cas de problème sanitaire, administratif ou aux douanes. Cet intermédiaire américain sera le point de contact », rappelle Fromacoeur qui passe par Euroconsultant, une société de Washington.
Deuxième étape: trouver un importateur. La société charentaise n’ayant pas d’entité sociale aux Etats-Unis, elle ne peut pas faire venir de marchandise de France. Il faut que ce soit une entreprise américaine qui devienne propriétaire des produits Fromacoeur et qui les importe. « Le défi est là: trouver un importateur prêt à investir dans une PME française qui n’a pas encore débuté son activité sur le sol américain ».
Autre intermédiaire une fois le produit arrivé aux Etats-Unis: le grossiste. C’est un maillon indispensable de la chaîne. Le grossiste est chargé de vendre le produit à la grande distribution. En s’installant en Amérique, Fromacoeur a visé des enseignes avec lesquelles l’entreprise souhaitait faire affaire. Le grossiste a donc mis toute sa force commerciale pour parvenir à des accords et a ensuite ciblé d’autres enseignes. C’est également le grossiste qui recommande un prix à l’enseigne. Pour Fromacoeur, la barquette de billes de chèvre fourrées est multipliée par quatre entre l’usine et le consommateur.
3/ Se faire connaître
Pas facile quand on est une société reconnue en France pour la qualité des produits et l’innovation des gammes de tout reprendre à zéro aux Etats-Unis.
Pour être visible et identifié, il est indispensable de participer aux salons agro-alimentaires. Pour Fromacoeur, c’est d’ailleurs le Fancy Food Show de New York en 2015 qui a convaincu Antoine Sardin de se lancer. « On est venu à New York avec la région Poitou-Charentes lors de la tournée américaine de la frégate Hermione ».
Dans les allées du gigantesque salon, les bouchées apéritives font un carton et le PDG sait qu’il est sur la bonne voie. « Le salon est un test important. C’est un premier retour sur le produit: goût et packaging », explique Antoine Sardin. C’est aussi un formidable moyen de se faire des contacts, car aux Etats-Unis comme ailleurs, la carte de visite, le coup de fil ou le mail ne suffisent pas. « Dans les salons on croise tout le monde: les consommateurs, les importateurs, les grossistes, les enseignes. Et tout le monde vient directement sur le stand! ».
L’année dernière, c’est sur le Fancy Food Show de San Francisco que l’enseigne Safeway a été séduite par les produits Fromacoeur. Une prise de contact qui a débouché sur une commercialisation de la marque française il y a trois mois, dans les magasins de Californie. Autre touche grâce au salon: Costco, qui a craqué pour les plateaux apéro: « L’enseigne veut des produits innovants, bons et sains », commente Antoine Sardin. Pour les fêtes de fin d’années 2016, Costco a donc vendu sous sa marque les produits Fromacoeur dans une trentaine de magasins de la côte Ouest. Et l’opération devrait se reproduire l’hiver prochain avec une nouvelle gamme.
4/ Cibler les clients, créer l’envie et s’adapter
Les Français qui vivent aux Etats-Unis le savent bien: l’apéro n’existe pas ici. Il y a donc une place à prendre. « Ce n’est pas une tradition aux Etats-Unis mais on a senti qu’il y avait une envie. D’ailleurs on trouve de plus en plus de plateaux fromages, crackers ou charcuterie », commente Antoine Sardin. Reste aussi à cibler le client car le New- Yorkais adepte des afterworks sera plus sensible au thème de l’apéro que d’autres Américains. C’est la raison pour laquelle Fromacoeur et ses intermédiaires vont d’abord se focaliser sur les grosses zones d’influence.
Enfin, pour toucher une clientèle plus large, la marque française a décidé de lancer des saveurs plébiscités par les Américains avec des fourrages spécifiques pour les Etats-Unis.
Un concert pour célébrer la Francophonie au LFNY
Lui est Camerounais, elle est Acadienne, et tous deux uniront leurs accords et leurs mélodies le 8 mars au Lycée Français de New York pour un concert célébrant la Francophonie. Gino Sitson et Marie-Jo Thério commenceront la soirée par un solo, puis chanteront ensemble.
Organisé en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie, le concert débutera à 7pm et sera précédé d’une réception dès 6pm. L’entrée est de $35 et gratuite pour les élèves du LFNY.
Auteure, compositrice, interprète et improvisatrice, Marie-Jo Thério partage sa vie entre entre Montréal, Moncton, Paris et le Costa Rica. La chanteuse à texte mêle sa voix aux mélodies qu’elle compose au piano, ou sur des instruments moins conventionnels comme l’ondomo (inventé dans les années 1980). Des premières parties de Georges Moustaki, aux comédies musicales, en passant par ses concerts solo, elle occupe les scènes du Canada et du monde depuis l’âge de 16 ans. Avec cinq albums à son répertoire, l’artiste est aussi actrice au cinéma.
Ambassadeur de bonne volonté à l’UNICEF, Gino Sitson a grandi dans une famille de musiciens près de Douala. Jazz, blue, musiques traditionnelles africaines: la musique du chanteur a été consacrée par de nombreux prix et distinctions un peu partout sur la planète. Installé à New York depuis plus de dix ans, Gino Sitson chantera accompagné de ses camarades de scène au violoncelle, clarinette et chant.
Le cinéma francophone à l'honneur au Théâtre Raymond Kabbaz
Le cinéma francophone sera à l’honneur lors de la huitième Week of French Language Cinema au Théâtre Raymond Kabbaz, du samedi 18 au jeudi 23 mars.
Ce sera l’occasion de découvrir les films ovationnés par la critique. Issus du cinéma belge, canadien, sénégalais, suisse et français, ces films sont sous-titrés en anglais. Chaque projection sera précédée d’une réception dès 7 pm (sauf le dimanche à 5 pm).
Le festival débutera le samedi 18 mars avec le film “C.R.A.Z.Y.” de Jean-Marc Vallée. Ce portrait de famille dépeint la vie d’un petit garçon devenu grand qui va jusqu’à renier sa nature profonde pour attirer l’attention de son père.
Il sera suivi dimanche 19 mars par le franco-belge “Baden Baden”. La réalisatrice, Rachel Lang; filme Ana, 26 ans, qui se cherche professionnellement. Elle repart vivre à Strasbourg chez sa grand-mère et se lance dans les travaux de sa salle de bain.
Lundi 20 mars, “Wùlu” de Daouda Coulibaly, racontera la dérive de Ladji, jeune Malien chauffeur de bus, qui se perd dans le trafic de drogue.
Le film d’animation “La petite casserole d’Anatole” (“Anatole’s little saucepan”) d’Eric Montchaud, sera projeté le mardi 21 mars. Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole qui se coince partout et l’empêche d’avancer. Un jour, Anatole en a assez, et il se cache. La soirée se poursuivra avec “Les Malheurs de Sophie” (“Sophie’s Misfortunes”) de Christophe Honoré, inspiré du roman de la comtesse de Ségur.
“La Passion d’Augustine” (“The Passion of Augustine”) de Léa Pool enthousiasmera le public du théâtre le mercredi 22 mars. L’histoire se passe au Québec, dans les années 1960. Simone Beaulieu, devenue mère Augustine, dirige un couvent dont le quotidien va être bouleversé par deux événements.
C’est le film d’animation nommé aux Oscars: “Ma vie de Courgette” (My life as a Zucchini) de Claude Barras, qui fermera le festival. Icare, un enfant que tout le monde appelle «Courgette», devient orphelin. Il est alors placé dans un foyer pour enfants. La soirée se poursuivra avec le court-métrage “La Femme et le TVG” (“The Woman and the Train”) de Timo Von Gunten. L’histoire d’Elise Lafontaine qui salue de la main le TGV qui passe devant sa maison tous les jours, et qui commence une relation par correspondance avec le conducteur du train.
Législatives 2017: le gouvernement enterre le vote par internet
Les Français de l’étranger n’auront pas la possibilité de voter par internet lors des élections législatives de 2017. C’est Matthias Fekl, secrétaire d’Etat aux Français établis hors de France, qui l’a déclaré lundi matin devant les élus de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) réunis à Paris.
Dans un communiqué, le gouvernement cite des raisons de sécurité pour motiver sa décision. “Cette décision a été prise sur la base des recommandations des experts de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques et en tenant compte du niveau de menace extrêmement élevé de cyberattaques qui pourrait affecter le déroulement du vote électronique, explique le Quai d’Orsay. En raison de ce contexte, il a été jugé préférable de ne prendre aucun risque de nature à compromettre le scrutin législatif pour les Français de l’étranger”.
La décision porte sur l’ensemble des onze circonscriptions des Français établis hors de France, des territoires parfois énormes où le vote par internet permettait à des électeurs éloignés des bureaux de vote de participer.
La décision a été critiquée par plusieurs élus. “Hallucinant” s’est exclamé Thierry Mariani, député LR des Français hors de France dans un tweet, tandis que l’ancienne secrétaire d’Etat chargée du Numérique Axelle Lemaire parle de “déni démocratique”. Pierre-Yves Le Borgn’, député PS des Français de l’étranger, évoque une “catastrophe“. Député des Français d’Amérique du Nord, Frédéric Lefebvre a, quant à lui, mis en ligne une pétition et envoyé une lettre au président de la république pour solliciter un entretien visant à “étudier les solutions à même d’empêcher ce recul démocratique.”
“C’est une catastrophe, reprend en choeur Damien Regnard, élu AFE aux Etats-Unis et ancien candidat à l’élection législative de 2013. Aux Etats-Unis, lors de la législative de 2013, 60% des votes sont venus d’internet!“. Selon l’élu, qui a assisté au discours du secrétaire d’Etat, celui-ci a cité le “hacking” de plusieurs e-mails de responsables du parti démocrate lors de la campagne présidentielle de 2016 ainsi que la cyber-attaque contre TV5 Monde en 2015 pour justifier sa décision. “C’est effarant“, dit-il, très remonté.
Plus conciliant, Yan Chantrel, candidat du PS pour la législative en Amérique du nord, a souligné dans une newsletter envoyée lundi que les deux tests réalisés sur le vote électronique il y a quelques mois, “ont révélé des difficultés à garantir l’intégrité du scrutin face aux risques de cyberattaques“. Et de plaider pour trouver des “solutions qui préservent la démocratie, sans pour autant ignorer le contexte délicat en terme de cybersécurité auquel nous devons faire face“.
Le Ministère des Affaires Etrangères promet que les électeurs français à l’étranger pourront “exercer leur droit de vote à l’urne dans les mêmes conditions que lors de l’élection présidentielle” et “les votes par correspondance et par procuration seront facilités et encouragés“. La date butoir pour s’inscrire au vote par procuration a été étendue au 31 mars.
Agnès Varda, « artiste-patate », expose pour la première fois à New York
Du haut de ses 88 ans, Agnès Varda s’agite dans la galerie Blum & Poe de l’Upper East Side. « Je suis ravie de présenter ma première exposition à New York », sourit-elle, jeudi 2 mars.
L’exposition “Agnès Varda” a ouvert ses portes jusqu’au 15 avril. Reconnaissable entre mille avec sa coupe bicolore et le sommet de son crâne blanc, son « Mont Fuji » comme elle l’appelle, la réalisatrice française expose des oeuvres qui rythment l’évolution de sa vie artistique. « Je suis très connue pour mes films mais peu pour mon travail en tant qu’artiste plasticienne », estime-t-elle dans un anglais parfait.
Agnès Varda a en effet varié les moyens d’expression. A 20 ans, elle est photographe. Plus tard, l’intrépide jeune femme se lance en autodidacte comme cinéaste et devient l’une des rares réalisatrices de la Nouvelle Vague, allant même jusqu’à être considérée comme la mère de ce mouvement. Celle qui fut l’épouse du réalisateur Jacques Demy remporte alors tous les honneurs : l’Ours d’argent à Berlin pour “Le Bonheur” en 1965, le Lion d’or à la Mostra de Venise en 1985 pour “Sans toit ni loi”, le César du Meilleur documentaire pour “Les Plages d’Agnès” en 2009, et la Palme d’or d’honneur à Cannes en 2015. En 2003, âgée de 75 ans, elle débute une troisième carrière, dans l’art plastique cette fois-ci.
Ces étapes sont toutes présentes au fil de l’exposition. La première salle renferme 18 photographies, déjà présentées en 1954 dans la cour de l’immeuble parisien d’Agnès Varda. « A l’époque, seuls les voisins étaient venus les voir », se souvient-elle. Plus loin, un court-métrage reconstitue une image prise depuis la terrasse du Corbusier à Marseille en 1956. Dans une pièce séparée, film et art contemporain se mélangent au sein de l’oeuvre « Le Triptyque de Noirmoutier », dans laquelle Agnès Varda donne la possibilité au spectateur de voir ce qu’il se passe hors-champs via l’utilisation de volets. Enfin, l’installation « Bord de mer », véritable invitation au calme et à la méditation, allie la photographie (une image de la mer), le cinéma (une vidéo montrant les vagues léchant la plage), et la réalité (du vrai sable). Une oeuvre complète pour cette cinéaste qui affirme avoir vieilli avec son art.
« Je ne suis pas ‘bankable’ »
Agnès Varda fait d’ailleurs peu de cas de sa vieillesse. L’air espiègle, elle affirme être comme une patate qui se ratatine. « C’est une métaphore amusante. Une vieille pomme de terre toute rabougrie avec des germes et des pousses, preuves de vie, qui sortent d’elle. C’est comme moi, je suis encore pleine de vie même si je suis très vieille. »
Comme pour illustrer cette vitalité, Agnès Varda apparaît constamment en réflexion. En présentant son oeuvre « Bord de mer », elle s’arrête, demande à ce que l’on éclaire plus le sable puis enclenche la fonction lampe de poche de son téléphone portable pour le faire elle-même. « C’est ce qu’on appelle ‘work in progress’ », rit-elle. Une envie insatiable de création qui, dit-elle, n’a pas besoin d’un large public pour exister. « Il suffit d’une personne pour qu’une image existe (…) De toute façon, je ne fais pas des choses qui se vendent bien. Mes films ne rapportent pas beaucoup d’argent. Je ne suis pas ‘bankable’. »
Qu’importe, cette octogénaire vient de terminer un nouveau projet : « Visages, villages », un documentaire co-réalisé avec le photographe français JR. Le film devrait être présenté au prochain festival de Cannes. « Et j’ai déjà un distributeur aux Etats-Unis », lance Agnès Varda. Qui ne s’arrêtera donc jamais.
Le "Cherry Blossom" aura de l'avance cette année à Washington
Chaque année, plus d’un million de touristes viennent à Washington en avril voir fleurir les 3.000 cerisiers offerts à la ville par le maire de Tokyo en 1912.
Et cette année, ils devront venir un peu tôt. En effet, le National Park Service vient d’annoncer que la floraison atteindra sa pointe entre le 14 et le 17 mars, soit cinq jours avant la date prévue pour le début du Cherry Blossom Festival.
Les organisateurs ont donc décidé d’avancer le coup d’envoi des festivités au 15 mars. Quelques dates importantes à retenir pour la fête des cerisiers de 2017:
- Samedi 1er avril: le festival des cerf-volants (gratuit – devant le Washington Monument près de la 17ème rue et de Constitution).
- Dimanche 2 avril: course du Cherry Blossom “10 miler”
- Samedi 8 avril: la parade du festival (gratuit – de 10am à midi sur Constitution avenue entre la 9ème et la 15ème rues) et le festival de rue Sakura Matsuri, la plus grande celebration de la culture japonaise aux Etats-Unis (gratuit — de 10am à 6pm à l’intersection de la rue M et de l’avenue du New Jersey dans le South East.)
- Samedi 15 avril: les feux d’artifices de clôture du festival (gratuit – les feux d’artifices seront lancés vers 8:30pm et des activités sont prevues à partir de 2pm au Southwest Waterfront Park).
Un "after work" à New York sur l'investissement immobilier en France
Gagnez des places pour la nuit celtique "Fest Noz in the Big Apple"
Le Jour-J approche. “Fest Noz in the Big Apple” prend ses quartiers au Highline Ballroom le mardi 14 mars.
Nos amis de l’association des Bretons de New York BZH, co-organisatrice de l’événement avec le Festival Interceltique de Lorient, fait gagner deux paires de tickets aux lecteurs de French Morning. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
Si vous suivez French Morning, vous savez déjà que le mythique Bagad de Lorient participera à cette soirée de musique celtique. Il sera rejoint par SOLAS, groupe irlando-américain, référence dans l’univers de la musique celtique, et la banda de gaitas austurienne El Llacin. D’autres artistes issus de pays et régions celtiques doivent encore être annoncés.
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Pierre Duviak, un professeur épicurien avec 5.000 dollars par mois
Après avoir vécu à Buenos Aires et Lima, Pierre Duviak, excentrique professeur de 34 ans, a décidé de poser ses valises à Los Angeles, en août 2015. Il a été recruté dans un établissement scolaire bilingue où il enseigne auprès des CM2. Profitant complètement de son expatriation, il ne se refuse presque rien. “Mais si je pouvais, je bougerais tous les week-ends“, avoue celui qui n’a aucun problème à parler d’argent.
Recettes
Son travail d’instituteur lui rapporte 4.100 dollars net par mois. A cela, il faut rajouter jusqu’à 900 dollars par mois de cours particuliers. “J’ai commencé il y a quelques semaines. Je donne trois cours par semaine, à 75 dollars la séance. J’anticipe les impôts à payer dès septembre prochain. Un tiers de mon salaire va partir à l’Etat“, prévoit-il.
Il gagne quand même davantage qu’en France où son salaire atteignait 1.800 euros. “Ce n’est pas comparable. A Paris, je n’avais pas de loyer à payer, comme je vivais chez mes parents ou des amis. J’avais un pouvoir d’achat largement supérieur à ici.”
Dépenses
Comme pour beaucoup d’Angelinos, son principal poste de dépense est le loyer. Il n’a pas lésiné sur ce budget, choisissant de vivre dans le quartier huppé et dynamique d’Arts District, à Downtown L.A. “C’est le premier que j’ai visité en arrivant à Los Angeles, j’ai eu un coup de coeur“, raconte Pierre Duviak. Il vit dans un loft d’artiste -le même que dans la série “New Girl”-, en compagnie de deux colocataires américains.
Il dépense 1.300 dollars par mois pour le loyer et les charges. Pendant un temps, il a pensé habiter à Venice Beach, son rêve étant de vivre près de la plage. “Mais ce n’était pas possible en terme de prix (au delà de 1.500 $ par mois) et de transport, l’établissement scolaire étant dans l’est de la ville.”
Il a le privilège de ne pas payer l’assurance maladie, cette dernière étant financée par l’école.
Comme tout le monde, il a des dépenses mensuelles de divertissement : un abonnement Netflix (9$ par mois), le téléphone qui lui coûte 75 $ par mois. “Je l’ai augmenté récemment pour avoir plus de Giga internet, et regarder “Friends” en Uber“, dit-il. A cela, il faut ajouter la salle de sport, à 29 $ par mois. L’enseignant va courir sur le tapis presque tous les jours. “Avec mon mode de vie, j’en ai besoin. Et à Downtown, je ne peux pas courir dans la rue, il y a trop de circulation.”
S’il y a une autre facture à laquelle il ne coupe pas, c’est la retraite qui lui revient à 170 $ par mois (2.000 $ par an, qu’il paie en juin et en décembre). “Ce n’est pas une obligation. Mais quand j’étais au Pérou, je m’étais mis en disponibilité et j’ai perdu des années de cotisation“, justifie-t-il, pragmatique.
À Los Angeles, le transport est capital. À son arrivée, notre enseignant a acheté un scooter neuf à 4.000 dollars. Il mettait alors 20 $ d’essence par mois. L’assurance lui coûtait la même somme. A cela, il ajoutait quelques déplacements en Uber, lors des sorties. Mais il a complètement bouleversé son mode de circulation après un accident de scooter. Depuis, il se déplace en vélo (700 $ à l’achat) et métro (70 $ par mois). Avec cette nouvelle âme d’écolo, il utilise moins Uber, et dépense en moyenne 30 $ par mois. Au total, son budget transport est de 100 dollars par mois, ce qui reste économe pour la cité des anges.
En dehors de cela, Pierre Duviak ne compte pas vraiment. Il aime manger au restaurant, voir ses DJs favoris et partir en vadrouille avec des amis. Il dépense près de 150 $ par mois pour ses voyages. Depuis un an et demi, il a vu du pays, partant à San Francisco, la Nouvelle Orléans, Las Vegas, New York ou Palm Springs. “J’utilise mon épargne pour les financer.”
En dehors de ça, cet épicurien aime aller boire un verre après le travail, et il a même ses habitudes au Figaro Bistrot. “Je profite de l’happy hour où le verre de vin est à 5 $“, glisse Pierre Duviak. A cela, il faut ajouter une à deux soirées par semaine. Moins régulières sont les sorties théâtre, cinéma, ou shopping. Mais c’est tout de même son deuxième poste de dépense, estimé à près de 800 dollars par mois.
Pour l’alimentaire, l’instituteur a changé ses habitudes. A son arrivée, il ne cuisinait pas, découvrant les restaurants de la ville, et profitant des doggy bags pour avoir un second repas. Mais depuis peu, il s’est remis aux fourneaux. Il n’a pas succombé à la folie des Whole Foods ou des Trader Joe’s, et va au plus pratique : il fait ses courses dans le supermarché asiatique près de chez lui (210 $ par mois). “Du coup, je ne vais au restaurant que deux à trois fois par semaine maintenant (600 $ par mois).”
Epargne
Pierre Duviak n’a pas toujours été aussi dépensier. “J’ai épargné. Je le faisais également à mon arrivée où j’arrivais à mettre 1.000 dollars par mois. Maintenant, je mets ce qu’il reste.” L’achat d’un appartement ou d’une voiture ne font d’ailleurs pas partie de ses projets. Il vit au jour le jour, et aimerait juste acheter une vache l’été prochain. What else ?