Du vin (un peu) et du networking (beaucoup). Le réseau de dirigeants d’entreprises FrenchFounders organise une conférence sur le luxe à l’heure du digital ce jeudi 23 juin à French 27, restaurant de Miami Beach.
L’événement, intitulé “Luxury in the age of CRM” sera l’occasion d’échanger autour des nouvelles tendances du CRM (outils de gestion de la relation client),observées dans le secteur du luxe. Grégory Pouy, fondateur du cabinet de conseil de transformation digitale LaMercatique, sera l’invité de cette conférence.
L’entrée n’est pas libre. Si vous souhaitez faire une demande de participation, contactez FrenchFounders à [email protected]
Vin, luxe et CRM avec FrenchFounders à Miami Beach
Accueil New York explique New York dans son guide 2016
C’est un beau guide tout neuf tout frais qui vient de sortir des presses. L’association Accueil New York (ANY) a dévoilé, lundi, son guide 2016 pour les nouveaux arrivants lors d’une soirée avec champagne et petits fours au National Arts Club.
Pour la nouvelle mouture de cet ouvrage édité depuis une “vingtaine d’années” – “on a un petit peu perdu le fil des premières éditions” admet l’une des responsables, Catherine Courrier – ANY n’a pas changé le concept. Le guide est divisé en plusieurs parties (départ et l’arrivée aux Etats-Unis, transports, santé, les cultes, l’environnement, etc). Objectif: couvrir l’ensemble des aspects de la vie new-yorkaise, de l’ouverture d’un compte en banque à l’explication du “tip” et les origines de Thanksgiving. Bref, plus de 300 pages d’informations pour permettre aux néo New-Yorkais francophones de s’intégrer. “Ça leur fera gagner du temps car on aborde toutes les questions qu’on peut se poser quand on arrive à Manhattan. S’installer à New York demande une installation rapide. Avoir ces informations en amont permet d’anticiper” , souligne Sarah Hoche, membre de l’équipe “création” du guide. “On est le seul Accueil à faire ce guide aux Etats-Unis” , ajoute Catherine Courrier.
Entre la conception et la relecture, une trentaine de personnes a mis la main à la pâte pour sortir cet ouvrage, donné à tout nouveau membre d’Accueil New York ou vendu pour 20 dollars au consulat de France. Il peut aussi être commandé sur le site d’ANY. Nouveauté 2016: il sera également accessible en e-book sur la page web de l’association à partir de fin juin.
Deux Françaises lancent un site pour voyager en famille aux USA
Si vous partez en week-end à Miami avec de jeunes enfants, une copine qui habite sur place pourrait bien vous conseiller d’aller déjeuner à Dune Burgers On the Beach, au fond du Ritz-Carlton de Key Biscayne.
“Avec des enfants, c’est dément, commente Marie-Pacifique Blanckaert. C’est un resto de plage kid-friendly, on se sent en vacances, on est face à la mer, ils donnent des jouets… Un autre bon plan, c’est La Piaggia, à Miami Beach. Il y a une piscine, on mange les pieds dans le sable sous de grands parasols, il y a pas mal de familles.”
Voilà le genre de conseils que l’on peut trouver sur Little Voyageurs, un nouveau magazine et une collection de city guides en ligne créés par deux expatriées françaises de Miami. Dedans : des adresses conseillées par des parents “locaux”, des idées de choses à faire en famille, des accessoires à acheter pour le voyage…
Le guide de San Francisco et celui de Miami viennent d’être lancés. Brooklyn et Los Angeles vont suivre dans les prochaines semaines. Outre des adresses, les city guides ont des entrées thématiques (que faire si il pleut, où prendre le goûter, où se promener quand son bébé fait la sieste…). L’ensemble est joli et épuré, et les lieux sont illustrés par de belles photos. Une version en français devrait sortir prochainement. Seul bémol : il n’y a pas encore énormément d’articles. Mais le site devrait s’étoffer au fur et à mesure.
Les deux fondatrices de Little Voyageurs, Marie-Pacifique Blanckaert et Charlotte Burgoygne, se sont rencontrées l’année dernière dans un playground de Miami. Elles ont sympathisé autour de leur goût commun des voyages, et se sont découvert des complémentarités.
Avant d’arriver à Miami avec son mari il y a trois ans, Marie-Pacifique Blanckaert, maman de Balthazar (4 ans) et d’Achille (1 an) faisait carrière dans la publicité – elle a travaillé chez Publicis, Renault ou TBWA. Pour Little Voyageurs, elle s’occupe “de tout l’aspect business, marketing, promotion etc”. Charlotte Burgoygne, mère d’une petite fille de deux ans, auteure de guides de voyage et journaliste (elle a un temps collaboré à French Morning San Francisco), s’occupe de la partie rédactionnelle. Elle avait quant à elle déjà lancé un blog sur la même thématique, Nomad Bébé, lorsqu’elle vivait à San Francisco.
“Notre particuliarité, c’est que nous écrivons en collaboration avec des parents qui vivent sur place, qui nous ont donné leurs bons plans. C’est vraiment un site pour les familles, fait par les familles”, affirme Marie-Pacifique Blanckaert. Des “trend-setters” sont aussi invités à livrer leurs meilleurs tuyaux. Pour le guide de San Francisco, Little Voyageurs a par exemple interviewé la fondatrice des Petits Carreaux, une éditrice chez Red Tricycle, la fondatrice du French Mother Group…
A terme, Marie-Pacifique Blanckaert aimerait que Little Voyageurs dégage des revenus, et souhaite lancer des éditions ailleurs dans le monde. “On va commencer à gagner de l’argent en affiliant des produits e-commerce, des accessoires intéressants pour des familles qui voyagent. On va aussi essayer de trouver des sponsors, des annonceurs”, illustre l’entrepreneuse, enthousiasmée par cette nouvelle aventure “très challenging, mais très excitante”.
Le PDG de XL Airways: "Avec Los Angeles, je termine mon premier cycle"
« Avec l’ouverture d’une ligne directe Los Angeles-Paris, je termine mon premier cycle aux USA », explique Laurent Magnin, le patron d’XL Airways de passage à Los Angeles pour le vol inaugural de sa nouvelle desserte, le 1er juin.
Après New York, Miami et San Francisco, la compagnie low-cost française s’est donc créée un port d’attache à Los Angeles. Cet été, XL Airways propose trois vols par semaine depuis Paris, jusqu’à fin septembre : le mercredi, le samedi et le dimanche (le vol du samedi s’arrêtera un mois plus tôt que les deux autres, le 27 août).
Comme pour les autres lignes, XL Airways se limite à une offre saisonnière. La compagnie se donne un an pour accéder à l’équilibre sur cette nouvelle desserte. « C’est le temps habituel qu’il faut pour qu’une compagnie arrive à une certaine rentabilité », explique Laurent Magnin, qui n’avait pas réussi le pari avec sa ligne Paris – Las Vegas en 2011. Il l’a fermée l’année dernière faute de passagers en nombre suffisant. “Globalement 50% de notre clientèle est américaine, mais on a aussi un taux de pénétration très important parmi la communauté française qui vit aux Etats-Unis”.
Le prix des billets Paris-Los Angeles est inférieur à celui d’Air France et Air Tahiti Nui, les deux autres compagnies qui assurent des vols directs sur cette même destination. Sur XL Airways, le tarif minimum est de 699 dollars en classe éco, et 1.199 dollars en classe Premium.
« Il n’existe pas de classe business ou première chez nous. Nous ne sommes pas dans l’idée de décliner un milliard de concepts pour notre clientèle. On est sur des structures light de compagnie aérienne », se défend Laurent Magnin, pour qui ce choix est le seul moyen d’arriver à des tarifs moins chers sur ce genre de vol.
Toujours sur ce même principe, la compagnie XL Airways a choisi de ne voler qu’en avion A 330. « Le concept low cost-low fare c’est aussi de garder une flotte totalement uniforme. »
Pour rentrer dans ses frais, XL Airways fait également payer certains services à bord, comme les tablettes et les boissons (alcool et sodas). En revanche, les repas et le bagage en soute (un seul pour la classe eco, deux pour la premium) sont compris dans le prix, « contrairement à d’autres compagnies dont je ne citerai pas le nom » s’énerve Laurent Magnin. Une allusion à Norwegian Air, une autre compagnie low-cost qui lancera des vols directs Paris-Los Angeles à partir du 29 juillet.
A terme, Laurent Magnin entend proposer en saison des vols quotidiens Paris-Los Angeles, comme c’est le cas depuis deux ans au départ de New York. Ce serait l’aboutissement du premier cycle du programme de XL Airways aux Etats-Unis. Car Laurent Magnin veut écrire un deuxième chapitre, et desservir des villes américaines moins connues des Français, en direct depuis Paris. « Je pense que les correspondances sont difficiles à vivre pour les personnes qui ne sont pas habituées à prendre l’avion ».
Mais cet été, le patron voit une vraie ombre à son tableau : les messages qu’il juge alarmistes du Département d’Etat américain sur les risques d’attaques terroristes en Europe, et qui pourraient décourager de nombreux touristes américains. “Je trouve que l’on exagère beaucoup. L’Europe figure parmi les destinations les plus sûres au monde.” Il n’allait pas dire le contraire.
Ce samedi, des cyclistes nus et bronzés dans L.A
Samedi 11 juin aura lieu la 4ème édition de la World Naked Bike Ride à Los Angeles – en français, la Manifestation internationale de cyclo-nudistes.
Le mouvement a débuté en Espagne en 2004, et le principe est de pédaler nu dans les rues pour dénoncer le tout voiture, et promouvoir la bicyclette.
Pas besoin de s’inscrire, il suffit de venir avec son vélo et dans le plus simple appareil. En réalité, vous avez le droit de garder le strict minimum si vous n’êtes pas à l’aise avec le full monty, puisque la devise de la WNBR est « bare as you dare » (aussi nu que vous l’osez).
Le rendez-vous est fixé à midi, et la balade commence à 2:30pm. Le point de départ sera communiqué la veille sur la page Facebook de WNBR Los Angeles. Le parcours débute à downtown L.A et passe par Echo Park.
Pour ceux qui sont intéressés par le concept mais qui ne possèdent pas de vélo, la promenade est également ouverte aux rollers. Autre solution : louer sa bicyclette à Bike DTLA, magasin partenaire de l’événement. Attention : vêtement exigé pour chercher et ramener son vélo.
Les participants se verront remettre un bracelet au départ, après s’être fait notifier les règles de la manifestation. Parmi celles-ci : Any lewd activity is illegal (comportements indécents interdits).
La balade est gratuite mais une participation est bienvenue. Elle permettra de payer entre autres les motards de la LADP mobilisés pour gérer le trafic des voitures au passage de la bande de cyclistes nus !
Un barbecue géant à Madison Square Park les 11 et 12 juin
Grillades, bières et si possible soleil vous attendent au Madison Square Park les samedi 11 et dimanche 12 juin.
Le Big Apple BBQ Block Party fête cette année sa quatorzième édition. Le concept : un barbecue géant qui rassemblera quatorze chefs de renom et plusieurs groupes de musique.
Créé par le chef Danny Meyer en 2002, l’évènement à but caritatif soutient le Madison Square Park Conservancy, l’organisme qui s’occupe de la préservation du parc.
L’accès est gratuit.
Mermaid Parade: retour des drôles de sirènes de Coney Island
L’été approche à New York et il y a plusieurs signes qui ne trompent pas. L’un d’eux est le retour de la Mermaid Parade.
Défilé légendaire qui se tient à Coney Island (Brooklyn), il rassemble tous les ans un beau cortège de New-Yorkais déguisés en sirènes ou autres personnages de la mer. Les tenues de mauvais goût (ou absence de tenues) sont les bienvenues et encouragées même. Pour goûter à cette tradition brooklynite incontournable, rendez-vous le samedi 18 juin dès 1pm sur Surf Avenue. Plus de 1.500 participants sont attendus.
Gratuit.
Lassée de Wall Street, une autre Française passe derrière les fourneaux
Une louve de Wall Street quitte son bocal pour un autre. La Française Chloé Vichot, qui travaillait en salle des marchés chez Bank of America, à New York, a délaissé les produits dérivés pour lancer Ancolie, une start-up spécialisée dans la confection de plats servis dans des bocaux en verre. Elle vient de débuter avec un service de traiteur, et ouvrira son restaurant à la rentrée dans Greenwich Village, avec des bocaux à emporter.
Son parcours rappelle celui de ces autres trentenaires françaises qui, récemment, ont lâché la finance pour manier la cuillère en bois, les aiguilles de tricot ou les brosses à chaussures – Céline Legros et ses cannelés, Sophie Jaeger et ses merveilleux à la crème, Maylis Lacoste de Lareymondie et ses bottes de cuir, ou Faustine Badrichani et ses bonnets en laine.
Chloé Vichot a d’ailleurs longtemps hésité à sauter le pas. “Un jour, j’ai eu une discussion avec ma boss, et je me suis dit : c’est pas possible, je ne peux pas continuer, explique d’un ton vif et assuré cette Parisienne de 34 ans. Je ne voulais plus bosser pour des gens qui ne mettaient pas toute leur énergie au service d’une entreprise, et les produits que je vendais ne m’enthousiasmaient pas plus que cela. Du coup, j’ai démissionné.” C’était en mars 2015.
Elle avait l’envie de se lancer dans le monde de la restauration depuis longtemps. “Je voulais le faire après le bac, mais bon, finalement j’ai fait Dauphine.” Son père, antiquaire dans le VIIe arrondissement, lui conseillait d’aller travailler dans de grands groupes, et c’est ainsi qu’elle avait débuté sa carrière comme VIE à la BNP, à New York, il y a onze ans.
Sa passion pour la nourriture l’a rattrapée plus tard. Elle suit une formation au Culinary Institute de New York, puis décroche un job de serveuse chez Eleven Madison Park, la mecque des gastronomes de la grosse pomme, où elle reste quelques mois, avant de lancer Ancolie début 2016.
“Je trouvais qu’il n’était pas facile de bien manger le midi à New York. Je cherchais toujours des plats bons et rapides, des trucs bien faits, et pas servis dans une tonne de plastique”, affirme Chloé Vichot, qui a capitalisé sur la passion américaine pour les Mason jars pour imaginer son concept. “Le problème avec les Mason jars, c’est qu’on ne peut pas manger dedans, elles sont trop petites.” Les bocaux, elle les a donc fait fabriquer à une taille particulière, dans une usine. “Plein de gens m’ont dit: ‘tu es folle, ça va te coûter trop cher’ , mais déjà ce n’est pas vrai, et je pense que les gens sont prêts à payer un peu plus pour cela, car c’est agréable de manger dedans, c’est écolo, recyclable… Les gens peuvent le garder, le réutiliser pour manger, ou pour de la déco.”
Le nom “Ancolie” est un clin d’oeil à une fleur sauvage du même nom qui pousse en Isère, une région où Chloé Vichot passait ses vacances. Ces temps-ci, elle teste et fabrique ses plats dans son appartement à Chelsea ou dans une cuisine d’Harlem qu’elle loue à l’occasion. Son mari – un Français qui travaille dans la finance – met parfois la main à la pâte quand elle a de grosses commandes de catering. “Il est devenu expert en assemblage de bocaux”, sourit Chloé Vichot.
Les choses sérieuses vont démarrer en septembre, lorsqu’elle ouvrira son local et embauchera du personnel. Chloé Vichot vient juste de signer le bail, dans un emplacement situé à deux blocks de Washington Square, à Manhattan.
“Je fais cela sur mes fonds propres, mais je vais bientôt faire appel à des investisseurs. J’ai quelques business angels dans mon entourage qui veulent bien m’aider… C’est l’avantage d’avoir travaillé dans la finance.” Sa campagne Kickstarter, lancée le 12 mai, lui a en tout cas permis de confirmer que son concept suscitait un certain engouement. Elle a déjà récolté 41.000 dollars – la collecte prendra fin le 24 juin. “J’ai atteint mon objectif initial de 20.000 dollars en à peine trois heures”, indique Chloé Vichot, encore étonnée. Un résultat qu’elle explique par la mobilisation de ses amis, par un petit capital de fans qu’elle avait rassemblés sur Instagram, et grâce à Kickstarter, qui a fait remonter son projet en première page très vite.
Dans son futur restaurant, on pourra acheter pour 10 à 14 dollars des bocaux lentille-épinard-chèvre, des plats chauds type chicken masala, soba noodles-saumon, des salades méditerranéennes…
Ainsi que des soupes à la française (“seulement des légumes, à la rigueur un peu de crème et c’est tout”), des desserts à base de chia ou des panna cotta, à consommer sur place ou à emporter. Et pour fidéliser ses clients, Chloé Vichot a trouvé son concept de carte de fidélité : au bout de dix bocaux vides ramenés à la boutique, Ancolie offre un plat.
Dans "Chéri(e), on s'expatrie !", les risques de l'expatriation à deux
Comment réussir l’expatriation en couple ? C’est la question au centre de l’ouvrage d’Alix Carnot, Chéri(e), on s’expatrie ! (Ed. Eyrolles).
Basé sur les résultats d’Expat Value, une enquête d’envergure réalisée au sujet de l’expatriation à deux, l’ouvrage propose des stratégies pour les couples qui tentent l’aventure de l’international. « L’expatriation en couple est une expérience magnifique, quasi initiatique, mais comme toutes les aventures, elle comporte des risques. Les couples partent souvent avec beaucoup de mirages et la confrontation avec la réalité est souvent source de déception », explique Alix Carnot, responsable du pôle “Carrières Internationales” d’Expat Communication, société spécialisée dans l’accompagnement des familles expatriées.
« Si j’avais connu plus tôt toutes ces stratégies d’adaptation et de contournement, mes premières expatriations auraient été bien plus faciles” , ajoute celle qui est passée par Melbourne, Barcelone et Rome avec sa famille. “Je suis une ultra sédentaire, Parisienne depuis cinq générations, qui a souhaité voir le monde, si bien que j’ai déménagé 20 fois en 20 ans.“
Sentiment de sacrifice, solitude, perte du réseau familial, inadéquation du CV: le conjoint accompagnateur doit faire face à de nombreux défis. Le déséquilibre de revenus, par exemple, générant la dépendance financière, s’avère être « le plus difficile à vivre » pour 61% d’entre eux. Majoritairement diplômés, 80% des conjoints souhaitent travailler mais seulement la moitié y parviendra. « Si la question financière est occultée par les couples qui partent, elle revient avec force dans les moments de crise. »
L’auteure conseille notamment de « repérer la rancœur ». « Elle se nourrit particulièrement de toutes les failles cachées dans la décision initiale du départ. Si l’un des deux a eu le sentiment de se faire forcer la main, si le moteur du départ n’était pas partagé, alors le ressentiment grandit, parfois de façon décisive. » Eviter les « non-dits », définir « un projet commun et un projet chacun », trouver des « solutions gagnant-gagnant » ou consacrer du temps à développer son couple sont quelques-unes des pistes proposées.
Malgré le défi professionnel, 82% des interviewés lors de l’enquête disent que leur couple a été renforcé par l’expérience de l’expatriation. Tout en guidant habilement le lecteur à travers les écueils de l’aventure à l’étranger, Chéri(e), on s’expatrie ! souligne combien l’expatriation peut être l’occasion d’une précieuse réinvention de soi, de sa carrière et de son couple.
France 98 dans le New Jersey: "C'est toujours un plaisir de se retrouver"
Au moment où l’équipe de France battait l’Ecosse 3-0 en match de préparation pour l’Euro 2016, samedi, d’autres Bleus brillaient sur la pelouse de la Red Bull Arena dans le New Jersey.
Youri Djorkaeff, Laurent Blanc, Thierry Henry, David Trezeguet, Patrick Vieira, Robert Pirès et d’autres “légendes” du foot (Cris, Francesco Toldo, Veron, Luyindula…) ont battu 4-2 une sélection de joueurs amateurs et professionnels issus de la Cosmos Copa. En réalité, le score importait peu. Le match était destiné à soutenir la Youri Djorkaeff Foundation (YDF), une association lancée par “The Snake” pour inculquer les valeurs du foot aux jeunes défavorisés du quartier d’Inwood (nord de Manhattan).
Pendant 80 minutes, le public d’environ deux cent personnes – vêtues du maillot tricolore pour certaines – a eu le droit aux légendaires frappes enroulées de Thierry Henry, un but en reprise de volée de Youri Djorkaeff, un coup du foulard de l’Argentin Juan Sebastián Verón et quelques petits et grands ponts inspirés de la part des anciens champions. Sasha et Oan, les deux fils de Youri Djorkaeff, ont également joué, sous les yeux d’un autre Djorkaeff, Jean, qui fut Bleu dans les années 60. Dans les tribunes, une poignée de supporters du PSG avait déployé une banderolle et ne se sont pas gênés pour acclamer le “Président” Laurent Blanc, coach de l’équipe parisienne.
Thierry Henry et Peguy Luyindula, tous deux d’anciens joueurs des New York Red Bulls, avaient aussi leurs fans dans les travées. “Un ou deux de nos joueurs m’ont dit qu’ils avaient 4 ans en 1998, mais les plus âgés comme moi et tout ceux qui suivent le foot se rendent bien compte de la chance et du privilège que c’est de jouer contre de telles personnalités” , explique Frederick Lesort, le restaurateur passionné de foot qui encadrait l’équipe adverse, Cosmos NYC.
Ce match était le second temps fort de la venue des anciens champions du monde et d’Europe aux Etats-Unis. Le groupe participait, vendredi, à un gala pour la Youri Djorkaeff Foundation au High Line Hotel. L’association aide cent enfants pour le moment, mais souhaite se développer en dehors de Manhattan, comme l’explique Youri Djorkaeff:
Soutenir un des leurs, c’est aussi une manière pour nos anciens Bleus de se retrouver et de partager quelques bons souvenirs. “On se retrouve deux-trois fois par saison pour des matches caritatifs” , glisse Robert Pirès, avant le coup d’envoi:
Pronostics pour l’Euro 2016
Ce match d’All Stars avait lieu à quelques jours du coup d’envoi de l’Euro 2016 en France. Premier match des hommes de Didier Deschamps: le vendredi 10 juin contre la Roumanie. La préparation de l’équipe s’est déroulée sur fond de polémique déclenchée par la non-sélection de Karim Benzema. Dans une interview à un journal espagnol, l’attaquant a accusé le sélectionneur d’avoir “cédé à la pression d’une partie raciste de la population.”
Pour Youri Djorkaeff, tout cela n’est pas bien grave: “Je sens bien l’équipe de France. C’est vrai qu’on parle beaucoup de l’extra-sportif pour le moment mais vivement que ça commence. Toute la France sera derrière son équipe. C’est une belle équipe. On peut faire quelque chose. Ça va être un championnat d’Europe relevé. Mais on est content que ça se passe à la maison. A chaque fois qu’on joue à la maison, ça a bien réussi.” Il sait de quoi il parle.
A East Harlem, un Français bâtit une communauté artistique éphémère
Le bâtiment de cinq étages se dresse dans un recoin tranquille d’East Harlem, sur la 104e rue. Dans cette ancienne usine reconvertie en galerie et en studios, dix-sept artistes – et même une start up – travaillent dans de gigantesques salles tapissées de tableaux achevés ou non, au milieu de tables couvertes de pinceaux et de tubes de peinture.
Bienvenue à Art345, le bébé un poil bordélique du Parisien Norbert Waysberg. Cet ancien vendeur de produits informatiques reconverti en développeur immobilier reconverti en artiste a acquis ce bâtiment industriel de 5.000 mètres carrés en 2014 pour le transformer un an plus tard en espace d’exposition et de création. Au départ, seuls trois artistes se partageaient ces immenses locaux. Puis, “l’idée a germé de le transformer en communauté, se souvient Norbert Waysberg, qui pratique l’aquarelle sur papier depuis sept ans. Le lien communautaire est très important au niveau artistique. On a tous beaucoup grandi dans cet espace. Le fait d’être en interaction permanente a stimulé notre créativité. On a tous commencé à peindre plus grand, à sortir de notre zone de confort, à s’explorer, à se remettre en cause, à discuter…”
Des expositions collectives ont lieu régulièrement au rez-de-chaussée du bâtiment en présence d’environ “200 personnes” . La prochaine se tiendra du 9 juin au 9 juillet. “States of Water, States of Mind” rassemblera quatorze artistes internationaux invités ou membres d’Art345 – essentiellement des aquarellistes – autour du thème de l’eau. Les deux autres Français de l’atelier seront de la partie: la peintre Louise Laffaille et CharlElie Couture, qui a donc troqué son atelier-galerie de Chelsea pour les hauteurs de Manhattan. “Ça me manquait de ne pas avoir d’espace créatif, explique Louise Laffaille, étudiante à l’Arts Student League. C’est chouette aussi de pouvoir parler de technique et de nos interprétations dans notre langue maternelle” .
“Je voulais faire une plateforme pour permettre aux artistes d’exposer leur travail. C’est difficile à New York car il y a beaucoup de talents et pas mal d’arnaques, où on demande aux artistes de payer pour exposer, ajoute Norbert Waysberg. Aujourd’hui, certains d’entre nous travaillons avec des galeries reconnues et des marchands d’art établis. Cet espace nous a ouvert des opportunités.”
Aujourd’hui, Art345 est pratiquement plein: deux espaces sont encore à louer. Norbert Waysberg facture juste assez “pour couvrir les frais de fonctionnement” . D’ailleurs, l’aventure pourrait s’arrêter à n’importe quel moment: le bâtiment est en vente depuis plusieurs mois. “C’est aussi ça la beauté de cette initiative. Elle est éphémère, tout le monde le sait. On est conscient qu’il faut en profiter. Ça peut durer trois mois, six mois, un an. Mon ambition est de continuer à organiser des expositions tant que nous sommes là. ”
Qu'est-ce que je risque à fumer du cannabis à New York ?
Puis-je sortir un joint en plein concert à New York? Qu’est-ce que je risque à fumer un pétard chez moi? Ou dans un parc? Si vous êtes confronté à ces questions existentielles tous les jours ou presque, ce “qu’est-ce que je risque” devrait être utile.
Dans l’Etat de New York
L’Etat de New York a été l’un des premiers Etats américains à décriminaliser la possession de cannabis. En 1977, les législateurs ont adopté une loi qui stipule que la possession de 25 grammes ou moins de cannabis n’est pas un acte criminel tant que cette possession ou la consommation n’interviennent pas en public (dans la rue, un parc, lors d’un concert). Motif de cette loi: “des milliers de vies étaient affectées et la justice se détournait de la poursuite de crimes sérieux”, selon les législateurs d’Albany à l’époque.
En vertu de ce texte, les contrevenants risquent simplement une amende de 100 dollars et une comparution au tribunal en cas de première interpellation (250 dollars et quinze jours d’incarcération maximum si c’est la troisième). Les choses se gâtent si vous franchissez la barre des 25 grammes. Les peines peuvent aller de 3 mois de prison et 500 dollars d’amende en cas de possession de 25 à 56 grammes jusqu’à 15 ans derrière les barreaux et 15.000 dollars d’amende pour plus de 4,5 kilos.
Quand la consommation ou la possession sont publiques (y compris lorsque la police demande à un suspect de vider ses poches et y découvre de l’herbe, par exemple), cela devient un délit passible d’une amende de 250 dollars et d’un maximum de 90 jours d’emprisonnement.
A noter qu’en cas de vente, de culture ou de traffic de cannabis, la justice new-yorkaise n’est pas aussi clémente. Selon NORML, une association qui lutte pour réformer les lois relatives à la marijuana aux Etats-Unis, le traffic de “weed” est punissable de “15 à 25 ans de prison” ou jusqu’à 7 ans de prison en cas de vente à un mineur.
Dans la Ville de New York
Malgré la décriminalisation de 1977, la police de New York City a continué à pratiquer des arrestations – jugées abusives par certains – sur les détenteurs de petites quantités de cannabis pendant les années 90 et 2000, sous les maires Giuliani et Bloomberg.
Bill de Blasio a mis un terme à cette pratique, qui pénalisait lourdement les jeunes issus de minorités, en annonçant en novembre 2014 via son responsable de la police que le fait de posséder, en public, 25 grammes ou moins de cannabis constituerait seulement un délit (misdemeanor), et non un motif d’arrestation reflété dans le casier judiciaire. Concrètement, cela signifie que les contrevenants doivent s’acquitter d’une amende de 100 dollars et se rendre au tribunal, si l’officier de police qui vous pince juge nécessaire de vous sanctionner.
Quant à fumer chez soi? “A New York, les lieux publics font partie des endroits où il y a le plus grand nombre d’arrestations. Fumer du cannabis peut également être interdit dans les résidences privées. Tout dépend du règlement établi par le propriétaire” explique Charles Sanford Smith, avocat spécialisé dans les stupéfiants à New York.
L’expert indique aussi que la sanction peut varier d’un borough à l’autre. “Par exemple, le procureur du district de Brooklyn a instauré une politique de non-poursuite pour la plupart des arrestations mineures de marijuana. Même si cela ne veut pas dire que le NYPD ne peut pas réaliser d’arrestations à Brooklyn” .
Exception
Le cannabis est autorisé dans l’Etat de New York à des fins médicales, dans des conditions strictement encadrées par la loi. Établi par une loi de juillet 2014, le New York State Medical Marijuana Program recensait fin mai 2016 plus de 4.000 patients.
Des critères d’éligibilité draconiens ont été mis en place. “Le programme autorise les patients à n’avoir accès qu’à des produits non-fumables. Il ne s’adresse qu’aux patients qui ont reçu une recommandation, et non une prescription, d’un médecin qui a réalisé un programme de formation mandaté par l’Etat. Seules les patients atteints de maladies sérieuses, comme le cancer, le Sida, Parkinson, la maladie de Charcot, la sclérose en plaque notamment, peuvent faire l’objet de cette recommandation, rappelle Charles Sanford Smith. La loi de cannabis médical de New York est plus restrictive que dans d’autres Etats car elle a été passée par les législateurs, et non par référendum.”
Fumer en paix à New York ?
Quatre Etats (Alaska, Colorado, Oregon, Washington State) et Washington DC ont légalisé le cannabis à usage récréatif. New York sautera-t-il le pas ? “Je ne pense pas que New York soit le prochain État à légaliser le cannabis car la décision doit venir de l’Assemblée législative. J’espère juste que nous allons progresser dans les prochaines années. Les prochains référendums pour la légalisation du cannabis auront lieu en novembre en Californie, dans le Maine, le Massachusetts et au Nevada.”