Une bonne odeur de légumes frais et de porc mariné émane des cuisines. Bienvenue au Paradise Venus, restaurant de spécialités haïtiennes dans le quartier de Flatbush à Brooklyn. Ce dimanche 12 juin à 6:30pm, l’établissement affichera complet à l’occasion du match Haïti-Equateur retransmis sur l’unique télévision de la salle à manger.
Alors que les Français s’apprêtent à rentrer dans l’Euro 2016, les Haïtiens de New York se passionnent pour une autre coupe: la Copa America, qui rassemble les équipes d’Amérique du sud. C’est la première fois que les Grenadiers participent à cette compétition de foot, dont la 100ème édition a lieu aux Etats-Unis jusqu’au 26 juin.
Les hommes de Patrice Neveu joueront leur match de dimanche dans le New Jersey, au MetLife Stadium. « J’y vais avec une trentaine d’amis. 220$ la place ? Non ce n’est pas cher quand on soutient Haïti ! », explique Steevens, un jeune homme rencontré à Flatbush, le quartier de Brooklyn qui concentre une grande partie des quelque 200.000 Haïtiens de New York.
Si Steevens préfère inviter ses amis à voir les autres matches de la sélection chez lui, de nombreux Haïtiens se retrouveront également devant les écrans des salons de coiffure de Flatbush. Une tradition importée des Caraïbes. Selon Ricot Dupuy, responsable de la station communautaire Radio Soleil d’Haïti, « l’enthousiasme des Haïtiens pour la compétition est énorme. Tout le monde en parle, nous les premiers à la radio ». Selon cette voix de la communauté, le foot représente une bouffée d’oxygène pour le pays, qui subit toujours les conséquences économiques et humanitaires du séisme de 2010. Le football “constitue une porte de sortie” , affirme-t-il.
L’enthousiasme du pays et de sa diaspora sera-t-il suffisant pour aider l’équipe ? Après une première défaite 1-0 contre le Pérou et une lourde correction 7-1 face au Brésil, mercredi, l’équipe aura à coeur de terminer ses matches de poule sur une note positive dans le New Jersey. Toute une communauté sera derrière elle.
Chez les Haïtiens de New York, on se passionne pour une autre coupe
A San Francisco, une coloc' d'entrepreneurs qui veulent changer le monde
A deux pas de l’effervescence de Washington Square, North Beach et Chinatown, on tombe sur une petite entrée discrète, sur laquelle sont affichés les noms des occupants de l’endroit.
En retrait de Union street, cette maison victorienne de San Francisco accueille de jeunes entrepreneurs venus de Belgique, Lituanie, Allemagne, Algérie, Vénézuela ou bien des Etats-Unis. Bienvenue chez Serendipia Nest, une colocation qui vise à rassembler des jeunes patrons de start-ups sous le même toit.
A l’origine de Serendipia Nest, deux hommes : le Belge Jean-Loïck Michaux et le Lituanien Louis Mikal. Jean-Loïck Michaux, 25 ans, a lancé en 2014 Serendipia Network, un réseau destiné à faciliter l’échange d’idées et les rencontres entre entrepreneurs au cours de meet-ups. Fort de plus de 300 membres, le réseau “veut s’attaquer aux grands problèmes de société: l’éducation, le développement durable. Créer une nouvelle application pour réserver son billet de train, ce n’est pas notre but.”
Désirant prolonger leur aventure américaine, Jean-Loïck Michaux et Louis Mikal cherchent un projet qui leur permettait de rester à San Francisco. Jean-Loïck Michaux travaille quelques temps pour Outsite, une start-up de co working fondée par un compatriote belge à Santa Cruz, et décide de lancer son propre concept à San Francisco, avec les fonds avancés par sa famille et ses amis. Louis Mikal le rejoint, et Serendipia Nest accueille ses premiers résidents début mai 2016.
L’hospitalité à l’européenne
Serendipia Nest offre un espace de co-working au rez-de-chaussée, et quatre chambres partagées à l’étage. Le loyer mensuel est de 1.200 dollars, charges et wifi compris, un tarif presque imbattable à San Francisco. “Le prix exorbitant des loyers a contribué au succès immédiat de Serendipia Nest”, reconnaît Jean-Loïck Michaux, qui affiche complet jusqu’en septembre.
Pourquoi North Beach ? “La qualité de la vie est très importante pour nous: les espaces verts de Washington Square pour s’aérer sont tout proches, on peut aller courir sur le front de mer, et nous sommes à deux pas des meilleurs cafés pour rencontrer des investisseurs”, détaille Louis Mikal. “Nous voulons proposer l’hospitalité à l’européenne”, renchérit Jean-Loïck Michaux. “J’ai vécu dans des hacker houses dans le quartier de Soma, qui est sale et pas très accueillant.”
Chaque candidature pour rejoindre la colocation est passée au crible. “Nous en avons reçu près de 50, et nous choisissons les locataires qui partagent nos valeurs.” Une attitude positive, l’ouverture d’esprit, l’envie d’apprendre et le souci des générations futures sont les piliers de la bonne entente au sein de Serendipia Nest.
Autour des tables de travail communes, chacun est concentré derrière son ordinateur, s’interrompant parfois pour rebondir sur une idée lancée par un autre locataire. “On apprend énormement au contact des autres: on peut soumettre une idée et avoir un retour constructif et immédiat des autres locataires”, explique Patrick Daniel, diplômé d’Harvard et de la London School of Economics, et co-fondateur de Future Society, un groupe de réflexion sur l’impact et l’intégration des nouvelles technologies dans la société.
Joe McKinney, qui se définit comme anarchiste, a créé Proudsource, une start-up qui permet aux classes les moins aisées d’investir grâce au crowdfunding. Etudiant à l’université Hult, Rafik Mohammadi, originaire d’Algérie, est le premier stagiaire de Serendipia Nest, en charge de développer la nouvelle idée de Jean-Loïck Michaux, Serendipia Sense Lab. En effet, avec les premiers bénéfices dégagés par la colocation, ce dernier a loué le garage attenant à la maison, et souhaite en faire un espace de rencontres et de débats.
Plus prosaïquement, la construction d’un nouveau barbeque est aussi à l’ordre du jour. En attendant de changer le monde…
"Le Journal d'une femme de chambre" version Benoît Jacquot sort aux US
Maintes fois mis en scène et adapté au cinéma (Jean Renoir en 1946, Luis Buñuel en 1964…), Le Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirabeau a un nouvel admirateur: le réalisateur français Benoît Jacquot.
Son “Journal d’une femme de chambre” (“Diary of a Chambermaid”), avec Léa Seydoux et Vincent Lindon, sort à partir du vendredi 10 juin aux Etats-Unis, un peu plus d’un an après sa sortie française. “Je connaissais déjà bien deux des trois films qui ont été tirés de ce roman mais je n’avais jamais lu le livre” explique-t-il à French Morning à l’occasion de la sortie américaine du film. L’aide de la réalisatrice française Hélène Zimmer, avec laquelle il a écrit le scénario, a permis à Benoît Jacquot de parfaire l’idée de son futur film, au travers des yeux d’une femme.
Nous sommes au tournant du XXe siècle. Fraîchement débarquée de Paris, Célestine (Léa Seydoux) se retrouve face à elle-même dans une maison normande, dirigée d’une main de fer par Madame Lanlaire et son mari aux manières déplacées et tendancieuses.
Lucide et ambitieuse, Célestine va “essayer par tous les moyens possibles d’échapper à ce piège”. Sa rencontre avec Joseph (Vincent Lindon), le jardinier de la maison, n’aidera pas la jeune femme à échapper à son sort, bien au contraire. L’homme aura sur elle une influence négative et irréversible, la poussant dans des travers autodestructeurs. “Elle n’ira que de mal en pire” , affirme le réalisateur.
“Suivre un personnage féminin piégé par le sort social de l’époque est quelque chose qui m’intéresse beaucoup, poursuit-il. J’aime beaucoup ce personnage. Personne ne mérite un destin pareil. Elle se rebelle contre ce que lui impose son sort social et elle affronte une impasse, dramatique et inévitable.”
Le film est porté par Vincent Lindon et Léa Seydoux, avec laquelle Benoît Jacquot avait déjà travaillé sur “Les Adieux à la reine”. Mais le film fait aussi la part belle à des acteurs moins connus comme Mélodie Valemberg, qui joue le rôle de la cuisinière, ou encore Vincent Lacoste. “Je pouvais me permettre de constituer la population du film de façon inventive, en cherchant des acteurs qui ne sont pas forcément connus”, explique le réalisateur.
Les spectateurs seront peut-être surpris par les nombreux écrans noirs qui séparent les scènes du film – un “rythme de journal” selon le réalisateur. Les dialogues sont peu présents et de longs plans donnent au film une portée plus obscure, pesante et dramatique. Comme une longue scène où Célestine frotte les carreaux du sol chez les Lanlaire. “Pour moi, c’était très important de faire ressentir physiquement ce qu’elle était en train et de vivre et ce qu’elle essayait de fuir, de faire ressentir cette pénibilité dans certaines situations.”
Si l’histoire est ancrée dans la France du début du XXe siècle, elle n’a pas pris une ride. “Le livre représente cette époque de façon très précise, virulente et violente. Il m’a semblé présenter un certain nombre d’échos avec ce que la France vit aujourd’hui. D’une certaine façon, une ségrégation sociale et culturelle est née en France à cette époque-là et a tendance à réapparaître avec force et popularité depuis quelques années.”
Depuis la sortie du film, Benoît Jacquot a réalisé “À jamais” , tiré d’un roman de Don DeLillo et qui sortira normalement en novembre à Paris. “Un autre film est prévu en février 2017, avec les acteurs Charlotte Gainsbourg et Gaspard Ulliel”.
Maxence Cyrin, un pianiste non conformiste à San Francisco et Los Angeles
Etudier le piano classique n’empêche pas d’aimer la new wave, le trip hop ou l’électro.
Après avoir perfectionné ses gammes et ses arpèges au conservatoire, Maxence Cyrin s’intéresse à la musique électronique. Il adapte ensuite des titres connus au piano : Massive Attack, Depeche Mode, Daft Punk, Nirvana…
Sa vidéo de “Where Is My Mind” des Pixies version clavier a récolté cinq millions de vues. Le milieu de la mode fait aussi régulièrement appel à lui, et ses compositions ont accompagné des défilés de Chanel, Lanvin, Valentino et Hermès.
Le Français sera tout seul sur scène et derrière son piano le 17 juin au Bimbo’s 365 Club, à San Francisco. Le 18 juin, il se produira au El Rey Theater, à Los Angeles.
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Pourquoi y a-t-il autant de lucioles à Austin ?
Si un soir, vous voyez des sortes de feux follets voler au-dessus de la pelouse devant une maison, n’ayez crainte: cette demeure n’est pas hantée. Ce sont juste des lucioles. Alors qu’on les croyait presque disparues, on peut les voir s’allumer en nombre chaque soir depuis quelques semaines à Austin. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Les lucioles (« fireflies » en anglais ou plus communément « lightning bugs ») émettant une lumière de couleur verte, relativement puissante. C’est une réaction chimique, produite dans un organe spécifique situé à l’extrémité de leur abdomen qui est à l’origine de cette “bioluminescence”, commune à d’autres animaux (en majorité marins) comme la méduse. « Ce comportement lumineux leur permet de signaler leur présence à leurs partenaires sexuels ou bien d’attirer des proies, confie Wizzie Brown, entomologiste au Texas A&M AgriLife Extension Service. Elles contrôlent leur propre luminescence et certaines d’entre elles vont jusqu’à imiter la lumière d’autres lucioles pour les attirer et les manger. »
Austin, avec ses collines, ses rivières et ses forêts, est un endroit privilégié pour les observer. Elles se développent en effet, dans les régions humides et chaudes et dans un habitat sauvage. Après plusieurs années de sécheresse où les insectes lumineux avaient presque disparus, les inondations du printemps conjuguées avec les pluies de ces dernières semaines ont favorisé leur recrudescence. « Les larves ont besoin d’un environnement humide pour grandir. On assiste donc à l’éclosion des œufs pondus suite aux fortes pluies de l’année dernière» , continue Wizzie Brown. Il s’avère qu’il faut un an pour qu’une larve atteigne sa taille adulte. « De plus, elles se nourrissent d’insectes qui prolifèrent dans la végétation en décomposition. »
Si personnes ne sait pourquoi elles ont tendance à disparaître, on peut pointer deux facteurs principaux : le développement urbain et la pollution lumineuse. Selon le site Firefly Watch qui gère un projet de surveillance et d’études des lucioles pour « traquer le destin de ces formidables insectes », « ces espèces sont sensibles aux insecticides, à la régression de leurs proies et de leurs habitats, mais aussi à l’éclairage artificiel qui perturbe de nombreuses autres espèces nocturnes. »
Où les voir? Pas besoin d’avoir un ranch dans le Hill Country, on peut observer les lucioles tout autour d’Austin. Les meilleurs spots seront donc les espaces verts, peu éclairés et si possible proches de points d’eau. La Green Belt, le long de Lady Bird Lake ou certaines parties de Zilker Park sont donc conseillés.
"Agent trouble" : Mocky s'invite à Richland College
Envie de voir ou de revoir un classique du cinéma français ? L’Alliance française de Dallas organise une projection d'”Agent trouble”, le film de Jean-Pierre Mocky inspiré du roman éponyme de Malcolm Bosse, jeudi 9 juin à 7:30 pm à Richland College.
Dans ce thriller haletant, Amanda Weber, quarantenaire fringante interprétée par Catherine Deneuve, décide de venger son neveu Victorien, assassiné pour avoir été le témoin d’un coup monté, en l’occurence un accident d’autocar orchestré “d’en haut” au nom de la sécurité nationale.
Dominique Lavanant, qui interprète Catherine ‘Karen’ Dariller, a reçu pour ce film le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1988.
L’événement est gratuit. Pour y assister, contactez l’Alliance française par e-mail: [email protected]
Euro 2016 : où regarder les matches de la Belgique à New York ?
Parce que les expats du Plat Pays vont vibrer pour les Diables rouges pendant l’Euro, voici une petite sélection des endroits qui retransmettent les matches de l’équipe belge.
Premier match d’Eden Hazard et ses coéquipiers: le lundi 13 juin à 3pm (EST) contre l’Italie à Lyon. Ils affronteront ensuite l’Irlande le 18 juin (9am) et la Suède le 22 juin (3pm). Gros matches en perspective, donc.
Les cafés-restos BXL
C’est LE repaire des Belges de New York. L’enseigne BXL dispose de trois établissements à New York. A BXL Café (125 W 43th – 212-768-0200), on trouvera une ambiance cosy et festive. Ici, on diffusera l’ensemble des matches de l’Euro sur écrans géants. Au programme: plats belges cuisinés spécialement pour l’occasion et une ouverture quotidienne anticipée à 9h du matin, pour ne rien rater de tous les matches. Ses cousins, le BXL East (210 E 51st St, 212-888-7782) et le BXL Zoute (50 W 22nd St, 646-692-9282) proposeront les mêmes prestations.
Rattle N Hum
Cinq écrans vous attendent à Rattle N Hum NYC East (14 East 33rd Street, entre Madison et 5th Avenue- 212.481.1586) un pub belge typique où vous pourrez déguster de la bière traditionnelle en fût. Si vous êtes plutôt “West Side”, rendez-vous à Rattle N Hum NYC West (306 W 39th street, entre 8th et 9th Ave – 917-262-0423) où vous pourrez déguster les cinq meilleures bières artisanales de la ville (selon la promo).
La Petite Abeille
Le restaurant belge ne pouvait pas rater l’occasion. Pas de miel dans son établissement de la 20eme rue, mais quatre écrans, un choix de plus de soixante bières et un menu typiquement belge pour se mettre dans l’ambiance. 401 E 20th St, New York, Site
Visitez le bateau scientifique Tara à Miami en juillet
Il largue les amarres. Le fameux bateau scientifique Tara vient de quitter Lorient, direction le Pacifique, où il va effectuer une mission de deux ans. Le navire doit faire escale à Miami du 28 juin au 5 juillet.
Une conférence gratuite sera organisée le 1er juillet au Miami Dade College (de 11am à 12:45pm) sur cette mission. Parmi les participants: le consul général de France à Miami Philippe Létrilliart, le directeur exécutif de la Fondation des Expéditions Tara Romain Troublé ou encore Jeremy Kiszka du département des Sciences Marines à l’Université internationale de Floride. Cette conférence est le premier volet d’une série intitulée “French American Climate Talks on Ocean/ FACT-O” sur l’impact du réchauffement climatique sur les récifs coralliens et la biodiversité océanique.
Le navire sera ouvert au public les 3 et 4 juillet, de 10am à 12pm et de 2pm à 5pm, à la marina de l’EPIC.
Comment voir l'Euro 2016 aux Etats-Unis si je n'ai pas le câble ?
Supporters de l’équipe de France, c’est le moment de réviser les paroles de la Marseillaise et de vous abonner à ESPN. La chaîne sportive retransmettra l’intégralité de l’Euro 2016, qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet en France.
Pour ceux qui n’ont pas le câble ou n’ont pas envie de l’avoir, plusieurs sites de streaming existent. Sling TV vous permet de suivre en streaming tous les matches de l’Euro. L’app, téléchargeable sur plusieurs supports (smart phone, Amazon Fire TV, Chromecast…), vous donne accès à ESPN et ESPN 2. Coût: 20 dollars par mois (7 jours offerts).
Autre possibilité: PlayStation Vue, qui propose aussi ESPN. Comme Sling TV, elle fait une offre promotionnelle de sept jours gratuits pour les curieux. Bémol: cette option n’est compatible qu’avec un nombre limité de supports: les consoles PS4 et PS3 console, Amazon Fire TV et Fire TV Stick, Chromecast, iPad et iPhone.
Autrement, vous pouvez toujours vous rabattre sur l’option VPN, une extension payante qui vous permet de vous connecter à un site étranger qui retransmet les matches.