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Brooklyn l'essentiel: tout Brooklyn en un seul guide

Les Brooklynites qui gardaient jalousement leurs bons plans pour eux vont devoir se faire une raison. Ecrit par la journaliste Manon Lemoine (une des plumes de French Morning et fondatrice du site Silk and Souls) et illustré par la photographe Eva Sakellarides, le tout nouveau guide Brooklyn l’essentiel (Les Editions Nomades) sort le 15 avril avec de bonnes adresses à toutes les pages.
Ce guide mélange recommandations d’endroits à visiter et interviews de locaux pour partir à la découverte de ce borough en plein boom, patrie de Coney Island, de l’excellent Brooklyn Museum, d’Union Pool et du BAM. Shopping, sorties, culture, loisirs: le lecteur passe d’adresses incontournables en pépites cachées au gré des pages pour danser, marcher, (se) dépenser, boire un pot comme un Brooklynite. On aime particulièrement la section “sorties”, qui vous aidera à faire le tri dans l’offre pléthorique de bars, restaurants, de boites et de terrasses – quel est ce bar de Red Hook habité d’animaux empaillés ? – et vous préparera à l’arrivée de l’été. Le guide comprend une carte dépliable.
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Ellie Goulding vient faire chavirer Austin

Si on vous dit “Love me like you do” ou “On my mind”, vous répondez Ellie Goulding bien entendu. La star britannique, auteure de plusieurs tubes, se produit le mardi 19 avril au Cedar Park Center d’Austin. Il reste encore des places.
Ellie Goulding en a fait du chemin depuis qu’elle a été révélée en 2010. Cette année-la, elle sort son premier album, “Lights”, qui se hisse au sommet des charts britanniques. Remarquée pour son interprétation de “Your song” d’Elton John, elle se produit à la réception du mariage de Kate Middleton et du Prince William au Palais de Buckingham. Auteure de trois albums, elle a reçu en 2014 un Brit Award et a été nominée pour la première fois aux Grammys l’année d’après.

Ce week-end, Miami sur la route du rhum

Les amateurs de rhums sont invités au Rum Renaissance Festival du vendredi 15 au dimanche 17 avril de Miami, pour un pèlerinage consacré à cet alcool.
Le long des stands, des rhums d’Amérique, des Caraïbes, d’Europe et d’Asie. Les producteurs viendront présenter leurs nouvelles variétés et donneront des conseils aux clients.
Le Miami Rum Renaissance Festival s’est imposé au fil des années comme l’un des plus importants festivals internationaux de rhum.
Outre les stands tenus par les producteurs, il y aura également des séminaires, des ateliers et des compétitions d’élaboration de cocktails.

Mathilde Seigner dans "La liste de mes envies" sur TV5 Monde

Jocelyne gagne 18 millions d’euros du jour au lendemain au loto, mais n’a pas l’intention de changer sa vie. Habitante modeste d’Arras, elle établit une liste de ses désirs pour mieux préserver son bonheur.
Tel est le pitch de “La liste de mes envies”, un film de Didier Le Pêcheur sorti en 2014 inspiré du roman de Grégoire Delacourt, paru lui en 2012. Cette comédie dramatique rassemble Mathilde Seigner, Marc Lavoine, Tiphaine Haas ou encore Patrick Chesnais dans les rôles principaux.
Il sera diffusé le dimanche 17 avril à 8:30pm EST sur TV5 Monde avec des sous-titres en anglais.

Auteur de best-sellers pour enfants, Hervé Tullet vient respirer à New York

Des boules qui glissent d’une page à l’autre, de la peinture bleue-jaune-rouge qui dégouline, des textes spontanés : le style d’Hervé Tullet se reconnait tout de suite.
Si vous n’avez pas d’enfant de moins de dix ans dans votre salon, vous ne connaissez sans doute pas cet auteur, qui a connu un gros succès avec “Un livre” (“Press here” en anglais). Depuis sa sortie en 2010, il s’en est vendu plus d’un million d’exemplaires dans le monde. “Press Here”, couronné de multiples prix, figure dans la fameuse liste des “best-sellers du New York Times” depuis cinq ans.
A l’automne dernier, Hervé Tullet a quitté le 17ème arrondissement de Paris pour s’installer dans un brownstone de Harlem, avec sa femme journaliste et leur fille cadette de 15 ans.
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“On est parti très légers. On a vendu Paris, on a juste gardé notre maison en Normandie, près d’Avranches”, dit-il en préparant un café, chaussé de lunettes à montures épaisses noires. “L’idée, c’était de venir à New York pour puiser cette énergie. C’était quelque chose qui me manquait en France, où j’avais l’impression que mon espace était limité.”
Hervé Tullet s’est fabriqué un atelier en haut de sa maison. Il y peint en écoutant du Miles Davis et du blues, tout en respirant cet nouvel air new-yorkais. “Le regard d’étranger, ca créée un nouveau rapport au monde, une nouvelle dynamique”, commente Hervé Tullet, qui, dans sa précédente vie, était directeur artistique dans la pub. “La seule chose de France qui me manque, ce sont les orange maltaises.”
En réalité, Hervé Tullet n’a pas l’air très nostalgique de la France, un pays où il nous raconte qu’il étouffait dans le monde de la littérature jeunesse, alors qu’il se considère comme un artiste et performeur. “J’ai pas envie de mettre la littérature jeunesse dans un moule de littérature jeunesse, mais plutôt dans un rapport à l’art, et dans la recherche d’interaction et de spontanéité.”
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Des performances, il en a déjà fait des dizaines partout dans le monde. Le mois dernier, il était à la librairie new-yorkaise Albertine, où, mégaphone en main, il dirigeait des enfants chargés de réaliser avec de la gouache une oeuvre collective sur des longues feuilles étalées au sol.
Ce mois-ci, il est invité dans d’autres lieux new-yorkais. “Aux Etats-Unis, les choses avancent plus vite, j’ai une reconnaissance que je n’ai pas en France. Les musées m’ouvrent davantage leurs portes. Pour le dire très vite, à New York, je vais faire le Guggenheim et le Moma, alors que je n’ai jamais été invité au Palais de Tokyo ou à Beaubourg”, balance Hervé Tullet.
Artiste un peu barré et auteur de blockbusters, Hervé Tullet se considère volontiers comme un “ovni” qui, un peu par hasard, a tapé dans le mille, et trouvé un langage “qui marche avec tout le monde” aussi bien en Corée qu’en Allemagne ou au Texas.
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“Il y a un universalisme que j’ai touché dans ce que je fais… D’ailleurs, quand j’arrive au Malawi, je suis aussi à l’aise qu’à New York” raconte Hervé Tullet. Les ventes suivent, les livres et produits dérivés (jeux, cahiers, éditions cartonnées, applications etc) aussi, et Hervé Tullet compte une quarantaine de titres en vente aujourd’hui aux Etats-Unis.
Son dernier livre, “Let’s Play”, est sorti fin mars, et exploite les mêmes thèmes et couleurs que “Press Here”, avec des textes qui requièrent la participation des enfants.
Il entame ce printemps une tournée pour le présenter. Pas de doute que ce sera un nouveau succès.

Le 22 avril, David Guetta fera danser le Story à Miami Beach

La piste de danse risque d’être bien pleine. David Guetta, DJ le plus connu des Français et couronné de multiples prix et distinctions internationales, se produira au Story Nightclub le vendredi 22 avril.
David Guetta, qui passe une grande partie de son temps à Las Vegas, fera donc une petite escale à Miami Beach.
David Guetta devrait rentrer en France en juin prochain. Il jouera lors d’un concert sur le Champ de Mars un morceau qu’il a composé pour l’Euro 2016.

Bonnes adresses pour découvrir le Washington des Obama

Chic, ils ont choisi de rester ! Barack Obama a glissé début mars au cours d’une interview que sa famille n’allait pas quitter Washington à la fin de son mandat. Les Obama resteront le temps que Sasha, la cadette, finisse sa scolarité dans un des établissements les plus réputés de la ville, Sidwell Friends School. En huit années passées à la Maison-Blanche, ils ont pris quelques habitudes…

Pour déjeuner sur le pouce

Quelques jours avant son investiture, en janvier 2009, Barack Obama était venu au Ben’s Chili Bowl pour serrer quelques mains et dévorer un « half-smoke » (une saucisse fumée porc et bœuf dans un pain à hot-dog recouverte de moutarde, d’oignons et de sauce chili maison) dans cette adresse mythique de la communauté afro-américaine de Washington. Y reviendra-t-il pour fêter son départ de la Maison-Blanche ? 1213 U Street NW. Site

Pour dîner en amoureux

Si vous avez un peu de patience (pas de réservation possible, sauf à s’appeler Barack et Michelle), direction Rose’s Luxury (717 8th St. SE), l’adresse la plus bobo du quartier de Capitol Hill. C’est là que Barack Obama a fêté son anniversaire l’été dernier. A moins que vous ne préfériez l’ambiance chic, et parfois un tantinet bling-bling, de Fiola Mare (3100 K St NW), un restaurant de poissons italien avec vue directe sur le Potomac. Sa table VIP a déjà accueilli plusieurs fois Michelle Obama. 

Pour faire du sport

Débourser 30 dollars pour pédaler dans le noir, avec de la musique à fond dans les oreilles et en obéissant à un instructeur sans pitié, l’idée peut sembler peu séduisante… Sachez cependant que si vous réservez un cours chez SoulCycle West End, vous avez une chance de vous retrouver aux côtés de Michelle Obama. Les gros 4×4 noirs des Services secrets stationnant à l’angle de la rue sont un bon indice de sa sortie imminente. 2301 M Street NW. Site

Pour acheter des livres 

Faire un tour dans une librairie, c’est la sortie familiale préférée des Obama (notamment quand ça coïncide avec « Small Business Saturday », la fête du commerce de proximité). On les a ainsi vus plusieurs fois dans la librairie indépendante Politics and Prose (5015 Connecticut Ave NW) – ça ne s’invente pas pour un Président – et dernièrement chez Upshur Street Books (827 Upshur St NW), avec la possibilité de s’arrêter manger une glace chez Pleasant Pops (Pleasant Pops 1781 Florida Ave NW) en rentrant à la Maison-Blanche.

Du côté des musées

Nouveau venu sur le Mall, le Musée de l’histoire et de la culture afro-américaine ouvrira ses portes le 24 septembre. Juste à temps pour que Barack Obama puisse couper le ruban et pourquoi revenir ensuite s’y balader pendant sa « retraite ». De l’histoire de l’esclavage à la ségrégation en passant par les grands sportifs noirs et jusqu’aux événements récents de Ferguson : on va enfin découvrir ce que cache cette étonnante carapace composée de centaines de plaques de fer forgé au pied du Washington Monument. 14th St and Constitution Ave NW. Site

Et pour visiter la Maison-Blanche, au fait ?

Pour vivre comme les Obama, il faudrait pouvoir pousser la porte du 1600 Pennsylvania Avenue mais, officiellement, les visites pour les étrangers sont suspendues pour cause de risque terroriste, et les ambassades ne les organisent plus. Officieusement, certains élus américains accepteraient d’ajouter des citoyens d’autres pays sur la liste de leurs invités quand des visites officielles sont organisées. Mais cela n’arrive pas tous les jours. Ça ne coûte rien de tenter sa chance…

 

Douglas Kennedy vient parler de son dernier livre à Los Angeles

Invité d’honneur à « Direct to Series », l’événement autour des séries françaises en octobre dernier à Los Angeles, Douglas Kennedy revient en ville, mais cette fois comme romancier plutôt que scénariste.
Le New-yorkais vient présenter son dernier livre, The Blue hour (Mirage en français), un thriller haletant dont l’intrigue se passe au Maroc.
Robin, mariée à un brillant universitaire, voit son existence se transformer en cauchemar quand celui-ci disparaît mystérieusement lors de leur séjour en amoureux à Casablanca.
Douglas Kennedy, auteur du best-seller L’homme qui voulait vivre sa vie a le don de captiver le lecteur avec ses intrigues policières.
Parfaitement francophone, il a récemment adapté La poursuite du bonheur et Une relation dangereuse pour la télévision française.
Il sera les 21 et 23 avril prochain dans deux librairies de L.A pour parler de son nouveau roman.

Chanteuse folk française de L.A, Edith Crash monte sur scène

Arrête de parler, arrête de chanter, évite de penser.” Les paroles entêtantes d’Edith Crash ne laissent personne indifférent. Originaire du Sud-Est de la France, cette chanteuse-parolière se produit aux Etats-Unis depuis plusieurs mois.
Edith Crash montera sur scène les samedis 16 avril (The Redwood bar) et 4 juin (MorYork Gallery) à Los Angeles, sa nouvelle ville d’adoption.
Mais comment a-t-elle atterri à 10 000 km de chez elle ? Carole Sabouraud, alias Edith Crash, manie la batterie et la guitare depuis l’adolescence, alors qu’elle joue dans un groupe à Perpignan.
Ce n’est que lorsque j’ai vécu à Barcelone que j’ai pris des cours dans une école de jazz.” Elle s’implique alors dans plusieurs formations jusqu’en 2010, où elle décide de se lancer en solo. Edith Crash est née.
Ce nom est venu suite à un lapsus en parlant d’Edith Piaf et en mélangeant son nom avec Johnny Cash sans le vouloir. Ca a donné Edith Cash qui s’est transformé en Edith Crash.
Sans label, elle trace sa route en se produisant ici et là, faisant de belles rencontres en chemin. Cette “femme orchestre” (elle joue de la guitare, de la grosse caisse et du tambourin) a notamment fait la connaissance de son manager à Los Angeles. Venue au départ pour y passer quelques mois, elle décide de s’y installer.
C’est une ville libératrice au niveau artistique.” Elle y rencontre également le musicien et producteur Alain Johannes, un des maîtres du style musical né dans le désert californien “stoner rock”, avec qui elle a collaboré sur son dernier album.
Dans “Partir”, elle revisite les rythmes bluesy, offrant des chansons folk rehaussées par sa voix sensuelle. Sa musique, aux influences punk, rock, stoner et grunge, marque les esprits, tout comme ses paroles en français. La chanteuse a été repérée par NPR lors du dernier SXSW, à Austin. 
Edith Crash qualifie son dernier album d'”intime et cathartique“. “Je l’ai écrit lorsque j’accompagnais ma mère dans les derniers moments de sa vie“, lâche-t-elle. Elle trouve alors dans la musique un exutoire, les notes ayant un effet thérapeutique. Pour autant, ses chansons ne sont pas sombres. “Ce disque a un fond très lumineux“, défend Edith Crash.
Avant de le livrer dans quelques villes des Etats Unis et au Canada (Détroit, Denver…), elle monte sur scène à Los Angeles, sa ville de coeur, samedi 16 avril.

Quand New York s'appelait Angoulême : une conférence le 21 avril

L’American Society of Le Souvenir Français vous invite à sa conférence : “Quand New York s’appelait Angoulême” le jeudi 21 avril à 6:30pm.
La conférence reviendra sur un pan méconnu de l’histoire de New York. En avril 1524, la caravelle “La Dauphine” envoyée par François Ier accoste dans la baie de New York. En hommage au roi, ancien comte d’Angoulême, l’explorateur à la tête de l’expédition baptise ce nouveau monde “terre d’Angoulême”.
Cet épisode fait la fierté des Angoumoisins, et plusieurs partenariats et visites ont rendu hommage à ce lien spécial entre les deux villes.
Organisée en collaboration avec l’Association culturelle francophone de l’ONU et la Fédération des associations francophones d’Amérique, la conférence sera menée par Florent Gaillard, directeur des archives et du Musée du papier d’Angoulême, spécialiste du sujet. La conférence est en français, et sera suivie d’une réception. La conférence est organisée par l’Association culturelle francophone de l’ONU en collaboration avec la Fédération des associations francophones d’Amérique du Nord et l’American Society of Le Souvenir Français, Inc

Rencontrez l'écrivain Andreï Makine à New York

L’écrivain français, Andreï Makine, nommé le jeudi 3 mars dernier à l’Académie française, sera présent à New York pour trois évènements dans le cadre du festival PEN World Voices.
Andreï Makine, auteur français d’origine russe, a été élu à l’Académie française le jeudi 3 mars dernier. Il a remporté à la fois le prix Goncourt et le prix Médicis en 1995 pour Testament français. En 2011, il lève les soupçons en confirmant qu’il a bel et bien publié quatre livres ces dix dernières années sous le pseudonyme « Gabriel Osmonde ».
Le jeudi 28 avril, les résidents de la Westbeth Center for the Arts ouvriront leurs portes pour un évènement exceptionnel. A l’aide d’une carte, les participants pourront parcourir les couloirs de la plus grande et la plus ancienne communauté d’artistes de New York. Ils pourront écouter des lectures et discuter avec les auteurs invités au festival, dont Andreï Makine.
Un dialogue littéraire entre l’écrivain et Jeannette Seaver est ensuite proposé le vendredi 29 avril à 4pm à la Maison française de New York. Jeannette Seaver a commencé sa carrière en tant que violoniste. Avec son mari américain, Richard Seaver, ils fondent Arcade Publishing, une maison d’édition qui a publié des auteurs comme Natalia Ginzburg, Ismail Kadare, les prix Nobel Octavio Paz et Mo Yan, et bien entendu, Andreï Makine.
Enfin, les festivaliers pourront participer à une discussion avec trois auteurs, également le vendredi 29 avril à 6:30pm. Les invités sont l’écrivaine israélienne Dalia Betolin-Sherman, l’auteur turc Burhan Sönmez et Andreï Makine.

Conseils de patron: comment j'ai trouvé mon idée de start-up

A l’origine, Charles Gorra n’avait pas d’appétence particulière pour les sacs en cuir Yves Saint-Laurent. Ce qu’il voulait, à sa sortie du MBA d’Harvard, c’était créer sa start-up.
De fil en aiguille, ce Français de 32 ans a lancé Rebagg, un business de sacs de luxe d’occasion en ligne, qui a vu son chiffre d’affaires multiplié par sept en 12 mois. Un an et demi après le lancement, Charles Gorra emploie 18 personnes dans ses bureaux à New York.
1- Un stage d’observation dans une start-up
Au départ, il y a un réseau, et une rencontre : celle de Charles Gorra avec l’Américaine Jenny Fleiss, la cofondatrice de Rent the Runway, une start-up au succès phénoménal, qui propose des robes de luxe à la location en ligne. Un business en plein dans cette économie du partage et de la consommation collaborative, type Airbnb, qui intéressait beaucoup Charles Gorra.

Jenny Fleiss, issue comme Charles Gorra du MBA d’Harvard, lui propose de venir quelques semaines à Rent the Runway. C’était pendant l’été 2013, Charles Gorra venait de terminer son MBA. Pour lui, c’est une révélation. “J’ai mesuré à quel point il y avait, ici, un engouement exceptionnel pour la mode, et ce besoin de renouveau permanent.”
2- Observer les besoins
En septembre 2013, Charles Gorra commence à explorer ce monde. Il rencontre des copines d’Harvard, des femmes d’amis profil cadres new-yorkaises, et les fait parler de leur penderie.
“Ce qu’on nous apprend à Havard, c’est qu’avant toute idée de business, il faut observer. Ecouter les gens, les faire parler de leurs problèmes. Partir avant tout de l’expérience du consommateur, et de sa due diligence, avant de proposer une solution.”
Il observe la part de ce que ces femmes mettent, oublient, jettent, rachètent. “J’ai dû voir 100 armoires environ”, se souvient-il. “Mon observation, c’était que les gens ne portent qu’une faible part de leur penderie – environ un tiers –  et que le volume d’achat de nouveaux vêtements est énorme”, affirme Charles Gorra.
Il constate qu’il existe déjà de multiples endroits, sites et marketplaces pour revendre ses habits ou accessoires, mais que peu de gens les connaissent ou les utilisent. “C’est qu’il y a une raison”, pense Charles Gorra.
“Les gens m’ont dit : si tu veux vraiment me rendre service, prends mes vêtements et vends les toi, parce que moi, j’ai pas envie de le faire et je n’ai pas le temps. Et tu me ramènes l’argent.” Un début de solution émerge.
3- Un premier pré-business
Charles Gorra se fixe alors sur les robes. Il commence à tester son concept avec trois bouts de ficelles. Il rachète des robes, les revend sur e-bay, Craig’s list, The Real Real, dans des boutiques de seconde main, pour “sentir” le marché.
“J’ai dû vendre 300 articles. J’entassais les trucs chez moi, je devais avoir 200 robes dans un coin. Un jour, j’ai même loué un espace pour tout liquider, j’ai fait une sorte de pop-up store. C’était très bien pour avoir le contact avec le client.”
Mais au bout de quelques mois, il se rend compte que ce business tient plus du sac de noeuds que de l’affaire du siècle.
4- Un pivot vers les sacs
L’investisseur Fabrice Grinda, son mentor et investisseur de la première heure, l’aide à y voir plus clair. “J’avais compris que dans ce business, notre plus, c’était le service. Et faisant les calculs avec Fabrice, on a vu que que c’était très difficile de dégager de la rentabilité avec des robes. En fait, il y a deux moyens de gagner de l’argent. Tu fais soit un modèle où les gens achètent beaucoup, mais à des prix bas. Soit ils achètent peu, mais à un ticket très élevé. On est parti là-dessus.”
Charles Gorra décide alors de pivoter vers les sacs à main de luxe. “C’était plus simple que les robes. Pas de problème de taille, d’essayage, moins de retour, et le montant des transactions est plus élevé. Surtout, j’ai constaté que l’enthousiasme des filles pour les sacs était beaucoup plus fort que pour les robes.”
5- Un business model 
A l’été 2014, Charles Gorra accouche enfin son business model : l’achat et la revente de sacs de luxe en ligne, avec tout un service de conciergerie autour, afin que le vendeur ne s’occupe de rien, et des relations privilégiées avec des personnal shoppers, payés à la commission pour liquider la penderie de leurs riches clients. Et surtout, un paiement “upfront”, dès réception du sac – et non pas au moment de la vente – une autre manière de se différencier de ses concurrents, en particulier le puissant The Real Real.
Rebagg était né. Pour se lancer, il lève 800.000 dollars auprès de Fabrice Grinda et d’un autre business angel.  
“Ca m’a pris un an pour me positionner”, calcule Charles Gorra, qui a pu rester aux Etats-Unis pendant cette période grâce à la prolongation de son visa étudiant (OPT). “C’était un des avantages d’avoir ce statut, car depuis la France, cela aurait été impossible de faire cette étude. Certes, cette année de positionnement m’a coûté cher, mais c’était crucial. Il faut bien ce temps-là pour tester, faire tous les petits pivots nécessaires.”
En ce début de printemps, Rebagg va déménager pour continuer à faire grossir son équipe. La start-up en a les moyens : elle a levé 4 millions de dollars l’été dernier, auprès de divers investisseurs américains. Une preuve de plus que Charles Gorra a plus d’un tour dans son sac.