Au mois de mars, Business France met à l’honneur les marques françaises spécialistes des activités extérieures grâce à une collaboration avec la boutique Westelind à Nolita. Cet événement, qui durera jusqu’au dimanche 31 mars, a pour but d’amener l’excellence française aux États-Unis, via un pop-up qui rassemble cinq marques françaises de renom.
Parmi elles, Curvway commercialise un surf électrique sur roues, qui permet d’expérimenter le surf et le snowboard sur terre ferme, quelle que soit la saison. Ou encore Harcour, enseigne d’équitation qui offre une collection limitée de vêtements pour cavaliers combinant confort et un côté branché.
Si vous êtes plutôt mer, vous pourrez vous procurer le style marin avec Mat de Misaine, avec des vêtements décontractés, classiques et trendy. Et si vous êtes adeptes de sports à forte sensation comme le parapente, vous pourrez vous diriger vers NEO, vêtements spécialisés pour ce sport et d’autres activités d’extérieur. Enfin, l’incontournable Opinel, qui englobe aussi bien les séculaires couteaux de poche, que des articles de cuisine et de jardinage.
Pour fêter l’ouverture de ce pop-up, un cocktail de lancement est organisé jeudi 7 mars de 5 à 7pm chez Westerlind, à Nolita.
Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.
? Les trajets en taxi, dans les zones situées en dessous de la 60e rue, ont chuté d’environ 50 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.
? Les loyers avaient cessé d’augmenter depuis peu, mais c’est terminé : louer un appartement avec deux chambres vous coûtera en moyenne 4,640$, soit une augmentation de 3% en février par rapport à janvier.
? 80% des familles américaines n’ont pas les moyens de faire garder leurs enfants. Une place en crèche coûte en moyenne 20.000$ par an et une nounou environ 475$ par semaine. Le problème est d’autant plus d’actualité que le maire de New York a réduit le financement du programme préscolaire gratuit pour les enfants de 3 ans.
? Un ancien soldat américain habitant l’État de New York a été arrêté pour un crime commis en Allemagne il y a 46 ans.
?️ Le New York Times avait accusé Open AI (ChatGPT) d’avoir utilisé ses contenus sans autorisation. Open AI accuse désormais le NYT d’avoir piraté son code pour fabriquer des preuves.
? Le programme à 25 millions de dollars destiné à relocaliser les familles de migrants à New York a du mal à atteindre ses objectifs : seules 174 familles l’ont été, soit environ 14% de l’objectif.
?⚕️ Ruth Gottesman, ancienne professeure à l’Albert Einstein College of Medicine, a fait don de 1 milliard de dollars à l’école de médecine pour couvrir les frais de scolarité de tous les étudiants pendant de nombreuses années. Le Dr Gottesman a déclaré que son don permettrait aux nouveaux médecins de commencer leur carrière sans avoir à s’endetter à l’école de médecine qui dépasse souvent 200 000$.
? Les personnes nées un 29 février pouvaient cette année visiter gratuitement The Edge dans le quartier d’Hudson Yards.
? La mort du hibou Flaco nous rappelle que près d’un milliard d’oiseaux meurent chaque année en se cognant contre un immeuble aux reflets trompeurs.
? Voici la liste des 10 phobies dont souffrent le plus de New-Yorkais. Dans la liste, on trouve la claustrophobie et l’arachnophobie. Étonnamment, rien sur les rats, mais des découvertes comme la « scopophobie » qui est la peur d’être dévisagée (ce qui pourtant n’arrive jamais à NYC…)
? Des milliers de New-Yorkais ne seront pas remboursés de leurs soins s’ils se rendent dans l’un des six hôpitaux Mount Sinai à la suite d’un différend sur les coûts entre le système médical et UnitedHealthcare. Si aucun accord n’est trouvé prochainement, les médecins associés à Mount Sinai seront également retirés du réseau le 22 mars. Évitez donc de vous faire renverser ou de tomber malade jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé.
?Les habitants de Manhattan gagnent en moyenne 77.720$ par an, mais le loyer moyen, 4.744 $, est près de trois fois supérieur à la moyenne nationale, ce qui classe l’arrondissement 187e sur les 189 villes étudiées. L’étude très complète et pleine de surprise est à lire ici.
? Son propriétaire lui avait facturé 6.000$ de trop : elle en parle sur TikTok, la vidéo devient virale et le propriétaire la rembourse rubis sur l’ongle.
❌ Le nombre de mineurs poignardés a augmenté de 48% par rapport à l’année dernière.
? Un voleur est parvenu à dérober un Birkin d’une valeur de 150.000$ en s’introduisant dans l’hôtel Peninsula, Midtown. Notre conseil chez French Morning : mesdames, ne vous séparez jamais de votre Birkin ni de votre Kelly.
?♀️ Un jeune médecin qui jouait du violoncelle dans le métro avait été frappé à la tête au moyen d’une bouteille en métal par une inconnue qui s’était enfuie. La vidéo de la scène postée sur X a été vue 13 millions de fois et l’agresseuse vient d’être arrêtée.
? La gouverneur de New York demande aux consommateurs de dénoncer aux autorités les boutiques de vente d’herbes illégales et à Google de les déréférencer. Problème : personne n’est vraiment capable de faire la différence entre une boutique autorisée et une illégale.
?️ À partir de cette semaine, toutes les entreprises de la ville de New York sont tenues d’utiliser des poubelles à couvercle – au lieu de déposer les sacs sur le trottoir. Dans les quartiers tests, cette règle a fait baisser de 16% les signalements de rats. Sur le même sujet, un article passionnant du New York Times (accès abonné).
⚡️ La première station de recharge publique pour vélos électriques dans l’East Village vient d’ouvrir. Elle fait partie d’un programme pilote qui permettra à une centaine de livreurs de bénéficier gratuitement de ces stations pendant six mois. Les batteries au lithium-ion sont la principale cause de déclenchements de feux dans la ville avec 267 incendies, 150 blessés et 18 décès signalés l’année dernière.
? Sept personnes sont restées coincées une heure et demie dans l’ascenseur bloqué au 16e étage de l’Empire State Building.
Ⓜ️ Depuis le début de l’année 2020, plus de personnes ont été assassinées dans le métro de New York que lors des 15 années précédentes. La police de New York a enregistré 32 meurtres dans les trains et les stations de métro depuis le début de l’année 2020, dont trois fusillades mortelles au cours des six dernières semaines.
? Nouveau péage pour entrer à Manhattan en dessous de la 60e : un point complet.
C’est une affaire de famille. Fille de Michel Suas, chef pâtissier émérite ayant commencé sa carrière au restaurant Barrier à Paris, un trois étoiles au guide Michelin, avant d’ouvrir le San Francisco Baking Institute en 1996, Juliemarie Suas vient de reprendre la boulangerie et pâtisserie Thorough Bread & Pastry, au pied du quartier de Mission District.
De la peinture à la boulangerie
« Je suis née à San Francisco, la même année où mon père ouvrait le San Francisco Baking Institute, j’ai baigné et grandi littéralement dans l’ambiance de cette boutique, raconte-t-elle. Pendant longtemps, l’endroit servait d’annexe de l’institut, recevant tous les étudiants en apprentissage désireux d’apprendre les secrets de la production comme le sens du business. Un lieu expérimental au début qui s’est transformé au fil des années. »
Plus occupée par ses activités de peintre et coloriste – elle a notamment signé la fresque couvrant une partie du San Francisco Baking Institute -, Juliemarie tombe amoureuse de Thorough Bread & Pastry lors de l’épisode de la pandémie. « En m’impliquant davantage, j’ai découvert un monde qui m’intéressait, fait des rencontres riches, compris le sens de la communauté. À force d’entendre mon père me demander si je souhaitais reprendre l’affaire, j’ai finalement relevé le challenge. Le pain fait partie de ma vie, et le vendre me remplit de joie. »
Au 248 Church Street, la boutique dotée d’un superbe patio à l’arrière, ne désemplit pas. « Je ne suis pas boulangère, je n’ai jamais eu le sens des mathématiques et de la science du pain, mais je sais m’entourer des bonnes personnes. La talentueuse Miyuki Togi assure tous les matins l’ensemble de la production. C’est à elle que l’on doit en ce moment la tarte frangipane à la cerise et à la pistache, un délice ! Notre philosophie est de continuer à créer des recettes simples, saines, et d’apporter régulièrement des nouveautés comme, dernièrement, ce croissant à la marmelade d’orange confectionnée chez nous. »
Priorité donnée aux produits locaux
Vendue comme des petits pains, la baguette préparée à partir de la farine Millers Milling Company à Oakland, est le best-seller de la maison. Suivent les croissants, auréolés de la troisième place du concours French Morning du meilleur croissant de la ville en 2023, leur version aux amandes ou ceux au jambon-fromage réalisés à partir de béchamel maison, de fromage suisse et de jambon frais, saupoudrés de miettes de pain toasté, et les quiches servies à toutes les heures.
« Nous allons chercher les meilleurs produits locaux et accessibles, poursuit Juliemarie Suas. Pas de chichi chez nous. Nous n’importons pas de beurre ou de farine française, nous privilégions le produit d’ici, à l’image du café Bird and Bear Coffee réalisé dans le garage d’une famille de San Francisco. Il est bon et cela nous correspond parfaitement. »
Autour d’une équipe de 7 personnes, l’entrepreneure semble avoir trouvé son rythme et son ambiance. Elle ne compte pas dupliquer son concept dans les années à venir, mais conserver l’unicité de Thorough Bread & Pastry. « Notre maison est un lieu à part à San Francisco, les habitués sont très nombreux, et même si nous sommes passés par quelques moments compliqués liés au Covid ou à la restriction de la circulation dans notre quartier, nous avons résisté. Le bon esprit d’équipe d’aujourd’hui, la présence de nombreux jeunes au comptoir, augurent de bons jours. »
Ouvert du mercredi au dimanche, Thorough Bread & Pastry organise régulièrement quelques événements en soirée. Le prochain accueillera fin février l’artiste Chris Duke dont les peintures réalisées sur d’anciennes fenêtres offrent des horizons particulièrement poétiques.
L’emploi du temps est chargé. À peine le temps de profiter de Los Angeles début février qu’Axel Rigolle et Nicolas Jolly devaient se rendre à Phoenix dans l’Arizona. « On a eu la chance de rencontrer l’équipe des Phoenix Suns en NBA. L’idée était d’essayer de voir ce qu’ils proposaient en terme de technologie et d’innovation, et on n’a pas été déçus », explique Axel Rigolle.
Actuellement en année de césure d’un double master Innovation entre l’école des Mines et l’université Paris Dauphine à Paris, les deux étudiants ont décidé de parcourir les États-Unis pendant environ trois mois, à la rencontre des grands acteurs nord-américains du sport et de l’innovation, mais pas seulement. « L’Amérique du Nord est une région de référence. On veut prendre des bonnes idées sur ce qu’il se fait ici, que ce soit en terme de performance, de fan engagement, d’inclusivité ou d’accessibilité. Le deuxième objectif du voyage est de promouvoir les start-ups françaises. Nous avons rencontré plus de 150 acteurs du domaine avant de partir. Le constat, c’est qu’on ne manque pas de bonnes idées et d’initiatives en France, mais surtout de moyens ».
Des idées pour réduire la violence devant les stades
À quelques mois seulement des Jeux Olympiques de Paris, le timing était parfait pour ce voyage. Les deux jeunes hommes ont commencé par monter une association, l’Épopée Sportive, parrainée par l’ancien nageur tricolore Alain Bernard. Le roadtrip a débuté à Los Angeles, où Axel Rigolle et Nicolas Jolly ont pu visiter les universités de South California (USC), de Loyola Marymount (LMU), et le stade des Dodgers en MLB (Dodgers Stadium). De quoi prendre des bonnes idées. « La franchise des Dodgers avait du mal à contenir la violence devant son stade les jours de match. Finalement, ils y sont arrivés en installant tout un tas de jeux pour enfants devant l’enceinte », expose Axel Rigolle. « En ce qui concerne la fan experience, l’université d’Arizona State a développé une application qui permet de synchroniser tous les flashs des téléphones au rythme de la musique dans un stade. Ça fait son petit effet lors d’un événement sportif ».
Après Phoenix, les deux étudiants vont à San Francisco, berceau des nouvelles technologies. Ils espèrent ensuite obtenir un rendez-vous au siège de Nike à Portland, avant de parcourir la côte Est des États-Unis. Leur roadtrip se terminera par un passage au Canada à Montréal, Toronto puis Ottawa. « On a levé 20 000 € pour ce projet et on est soutenu par Business France. Le réseau français nous a permis d’obtenir quelques rendez-vous, sinon il faut se débrouiller tout seul ! », poursuit l’étudiant.
La vitalité de la SporTech française
Si les entreprises de SporTech américaines dominent largement les levées de fonds à l’échelle mondiale, raflant plus de 50% du total des investissements entre 2017 et 2022, la France fait figure de bonne élève avec près d’un milliard de dollars levés en 2022. Parmi ces start-ups tricolores, Art Design Story et Move’N See sont toutes les deux partenaires de l’Épopée Sportive. La première réalise des œuvres mêlant art et technologie. Elle a par exemple réalisé un tableau pour le club de foot de Rennes (Ligue 1) qui s’active en réalité augmentée lorsqu’on le scanne avec un téléphone. Move’N See est la première entreprise à avoir développé une caméra en « auto-follow » à destination des sportifs. Elle permet de suivre automatiquement et de manière autonome un sujet mouvant. « Les deux start-ups sont déjà implantées aux États-Unis, et souhaitent continuer à s’y développer. Si on peut les y aider », développe Axel Rigolle.
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Après ce voyage de promotion de la SporTech française en Amérique du Nord, les deux étudiants espèrent organiser des conférences et discussions en France pour partager leurs découvertes. À plus long terme, ils ne seraient pas contre l’idée d’envisager une carrière dans le secteur. « Des expériences comme celles là permettent de se créer un réseau entre les deux pays, conclut Axel Rigolle. Alors pourquoi ne pas faire du conseil, peut-être, à l’avenir ? ».
Le succès éclatant d’« Anatomie d’une chute » de Justine Triet et Arthur Harari, nominé dans 5 catégories, a quelque peu éclipsé les autres productions françaises en lice aux Oscars, ce dimanche 10 mars à Los Angeles. Pourtant, cette année, le cinéma tricolore brille à Hollywood, avec la nomination de deux courts-métrages d’animation, d’un documentaire et d’un film long d’animation, la plupart réalisés par des femmes.
Pour elles et eux, le sacre de leurs films est le fruit d’années de persévérance, de collaborations internationales dans certains cas, et de longues campagnes de promotion… French Morning vous parle de ces pépites que l’on guettera aux Oscars, et vous dit comment les voir.
« Pachyderme » de Stéphanie Clément
C’est l’un des deux courts-métrages d’animation français sélectionnés parmi 5 finalistes. Derrière l’histoire banale de Louise, 9 ans, en vacances à la campagne chez ses grands-parents, « Pachyderme » s’empare avec force du tabou de l’inceste. Un film coup de poing de 11 minutes, fruit de 5 ans de production. Il est signé de la jeune réalisatrice et illustratrice Stéphanie Clément, passée par la MoPa, l’une des premières écoles d’animation 3D de France, à Arles. Son univers graphique onirique a inspiré le scénario du film à Marc Rius, son ancien professeur.
Dans « Pachyderme », de Stéphanie Clément, l’inceste est suggéré à travers des symboles qui nous plongent dans les souvenirs fragmentés de Louise, 9 ans.
À l’aide de symboles, il suggère l’indicible, sans le montrer directement à l’écran. Le craquement des lattes du parquet, une musique angoissante, le papier peint floral qui s’anime, et la voix douce de la comédienne Christa Theret nous plongent dans les souvenirs brouillés de la petite fille. Il est disponible en replay sur Arte jusqu’au 31 mars (avec un VPN). Encore mieux, on peut le voir sur grand écran dans les 700 Landmark Theatres qui projettent tous les shorts films nominés aux Oscars, jusqu’au 10 mars, un peu partout aux États-Unis. Pour trouver une séance près de chez vous, c’est ici.
« Letter to a Pig » de Tal Kantor
Des images noir et blanc, une bande-son oppressante, et cette question, vertigineuse : comment transmettre aux jeunes générations la mémoire de la Shoah sans répercuter sur elles le traumatisme des survivants ? « Letter to a Pig », le court-métrage d’animation franco-israélien de Tal Kantor, est né d’une expérience que la réalisatrice israélienne a vécue, petite, à l’école.
Un rescapé de la Shoah lit, devant une classe, la lettre qu’il a écrite au cochon, qui, croit-il, a sauvé sa vie durant l’Holocauste. Ce récit bouleverse la jeune Alma, projetée dans un voyage intérieur, où la frontière entre le monde animal et humain s’estompe… Dans la vidéo de making-off ci-dessous, Tal Kantor explique le processus de création très technique du film, mêlant dessin à la main et vidéo. 17 minutes d’un film complexe et saisissant, à voir sur Arte ou dans les Landmark Theatres.
Une quarantaine de personnes ont travaillé à la réalisation de « Letter to a Pig », de Tal Kantor.
« Les filles d’Olfa » (Four Daughters) de Kaouther Ben Hania
À partir de l’histoire vraie d’une mère célibataire tunisienne, Olfa Hamrouni, dont les deux filles aînées ont rejoint l’État islamique en Libye, Kaouther Ben Hania tisse un film poignant, à la frontière entre la fiction et le documentaire. Pour cela, la scénariste et réalisatrice tunisienne (actuellement résidente à la Villa Albertine) a mis en place un dispositif narratif complexe : la vraie Olfa et ses deux filles cadettes témoignent (et jouent leur propre rôle) face à deux actrices professionnelles qui interprètent les filles et sœurs disparues.
«Les filles d’Olfa», de Kaouther Ben Hania, oscille entre la fiction et le documentaire, catégorie dans laquelle il est nominé aux Oscars.
La parole et l’émotion jaillissent au sein de ce groupe de femmes, dévoilant un système d’oppression patriarcal perpétué dans la société, telle une malédiction, y compris de mères en filles. Nominé aux Oscars pour le meilleur documentaire, « Les filles d’Olfa » (produit majoritairement par la France) a déjà remporté de nombreux prix dans cette catégorie, notamment à Cannes, en mai 2023, et tout récemment, aux Césars 2024, à Paris. On peut le visionner aux États-Unis sur plusieurs plateformes vidéo, dont Amazon.
« Mon ami robot » (Robot Dreams) de Pablo Berger
Dans un univers peuplé d’animaux où on peut fabriquer des robots pour pallier la solitude, Dog, un chien new-yorkais, se fait un nouvel ami : Robot. Ils jouent à la console, se baladent à Central Park, et deviennent vite inséparables. Mais lorsqu’un voyage à la plage laisse son ami Robot rouillé et immobilisé dans le sable, Dog doit retourner seul à sa vie d’avant. Les deux amis se retrouveront-ils ?
« Mon ami Robot » de Pablo Berger est une adaptation de la BD de Sara Varon.
Dans ce premier long-métrage d’animation, le réalisateur multi-récompensé Pablo Berger dépeint un univers tendre et poétique, adapté de la BD de l’auteure-illustratrice américaine Sara Varon. Coproduit (minoritairement) par la France, « Mon ami robot » est une ode à l’amitié et à sa fragilité, avec en toile de fond, le New York des années 80. Il n’est pas disponible en streaming, mais petits et grands peuvent le voir dans certains Landmark Theatres.
En octobre prochain, Athéna Coustenis deviendra la première présidente non-américaine de la division planétologie de l’American Astronomical Society (AAS) basée à Washington. Une consécration pour cette astronome de renommée mondiale, directrice de recherche CNRS à l’Observatoire de Paris-PSL à Meudon, qui s’apprête à prendre les rênes de la plus importante et prestigieuse association de planétologues au monde.
Une carrière exemplaire
Reconnue aujourd’hui comme la spécialiste de Titan, une des lunes de Saturne, Athéna Coustenis a su s’imposer dans un univers masculin. Entrée au CNRS en 1986 pour poursuivre son DEA, elle gravit un à un les échelons et participe à de nombreuses missions spatiales et collaborations internationales avec la NASA (National Aeronautics and Space Administration) et l’ESA (European Space Agency).
Un parcours qui n’a pas toujours été facile. « C’est un milieu très exigeant qui demande de la détermination, reconnaît l’astronome franco-grecque. Non seulement car il nécessite beaucoup d’années d’études, mais aussi parce qu’il faut se battre pour faire sa place. Une femme doit travailler deux fois plus qu’un homme pour monter dans les échelons ».
Du planétarium d’Athènes à l’Observatoire de Paris
Née en Grèce dans une famille de militaires, rien ne prédisposait Athéna Coustenis à devenir une scientifique de renom. Jeune fille rebelle aux allures de tomboy, elle découvre le planétarium d’Athènes, dévore les livres d’Isaac Asimov. Si ses parents la poussent plutôt vers l’enseignement, les planètes semblent s’aligner pour lui permettre de poursuivre sa destinée.
Faute de trouver un établissement grec à Ankara où son père est détaché, elle est scolarisée au lycée français. Un heureux hasard qui lui permet d’apprendre la langue de Molière. Son bac en poche, elle s’établit à Paris où elle poursuit ses études, à la Sorbonne-Nouvelle en littérature anglaise… Et à Pierre et Marie Curie en astronomie.
« La France m’a offert la chance de devenir qui je suis aujourd’hui. J’étais une femme, de nationalité étrangère, le CNRS m’a accueillie et donné les moyens de poursuivre mes recherches en toute liberté. C’est une opportunité très rare ». Devenue Française il y a une dizaine d’années, elle explique avoir eu besoin, par cette démarche « d’asseoir cette affiliation » entre elle, la France et le CNRS.
La consécration internationale
Son élection à la tête de la division planétologie de l’American Astronomical Society, l’étonne encore : « Cette nouvelle a été une vraie surprise. C’est un honneur pour moi d’avoir été choisie par mes confrères. Cela veut dire qu’ils me font confiance pour défendre les intérêts de la communauté des sciences planétaires ».
Un accomplissement dont n’aurait pu rêver l’adolescente, fan de Star Trek, qui voyait l’Amérique comme le Graal de la conquête spatiale. « Si vous avez un rêve, il n’y a rien qui puisse vous empêcher de le réaliser à part vous-même. C’est la détermination qui fait toute la différence ».
Vous avez voté pour vos boulangeries préférées, voici la liste des finalistes de notre concours Best Baguette de New York ! Vous avez été plus de 600, chers lecteurs de French Morning, à participer à la sélection des candidats. La finale de cette édition 2024 se déroulera le mardi 19 mars de 6pm à 8pm, au cœur de Manhattan, au Market Line, situé au 115 Delancey Street dans Lower East Side. Vous pouvez d’ores-et-déjà prendre vos billets ici.
Lors de la finale, plusieurs récompenses seront décernées : le Prix du public pour la meilleure baguette, attribué par vos votes sur place, et le Grand Prix de la meilleure baguette ainsi que celui du meilleur Pain Spécial, remis par le jury de professionnels qui aura goûté, à l’aveugle, les baguettes des candidats.
Cette année, le jury est composé de: – Gabriel Kreuther, Chef du Gabriel Kreuther Restaurant – Natasha Pickowicz, autrice & Cheffe Pâtissière – Scott Cioe, Chef Pâtissier à Lafayette 380 – Jonathan Pereira, Chef Pâtissier au Mandarin Oriental – Dorie Greenspan, autrice de nombreux livres de recettes – Cécilia Jourdan, aka @hellofrenchnyc
Voici les 17 boulangeries qui ont reçu le plus de votes de lecteurs et qui ont confirmé leur présence à la finale (par ordre alphabétique) :
Nouvelle venue dans cette liste, la boulangerie d’Amadou Ly (ALF Bakery pour « Amadou Ly Fancy Bakery ») ouverte l’an dernier au niveau inférieur du Chelsea Market, propose une variété de pains artisanaux, de viennoiseries et de pâtisseries. Le fondateur et chef boulanger originaire d’Afrique de l’Ouest (Sénégal et Togo), aux États-Unis depuis près de 20 ans, a travaillé dans des cuisines de renom à New York (Jean-Georges, Mas… ) avant de « tomber amoureux du pain » et de se former sous la tutelle de Roger Gural. Désormais en solo, Amadou Ly fera découvrir ses meilleures baguettes au levain naturel le 19 mars. Site
Paul Allam vient d’Australie. Il a co-fondé une boulangerie artisanale vénérée à Sydney (sur Bourke Street, d’où le nom de l’enseigne) avant de parcourir le monde et de poser ses valises à New York, en 2019. En mai de cette année pre-pandémique, il y a ouvert Bourke Street Bakery dans NoMad. Depuis, il multiplie les ouvertures de boutiques, à Chelsea, dans l’Upper West Side, dans la gare de Grand central et à Jersey City dans le New Jersey.
Vainqueur du concours de la Best Baguette de New York en 2022 (Grand Prix du jury et Prix du public) et récompensé à celui du Best Croissant 2023 (Prix du public et celui de la Meilleure création originale), Breads Bakery est de retour dans la liste des finalistes cette année. La boulangerie, qui s’attache à utiliser des ingrédients naturels et biologiques, s’est bien développée depuis sa création en 2013. Elle possède cinq points de vente : le flagship de Union Square et les boutiques de Bryant Park, Lincoln Square, Rockefeller Center et Upper East Side. Site
Des produits artisanaux « comme on les connaît en France » confiait Yann Ledoux à French Morning en 2021, peu de temps après avoir ouvert sa boulangerie dans East Village. Le boulanger français s’est lancé à son compte après avoir longtemps occupé le poste de chef boulanger à Maison Kayser jusqu’à la faillite de l’enseigne aux États-Unis, en 2020. Lors de notre concours Best Baguette de 2022, Bread Story avait remporté le deuxième Prix et celui du Pain spécial.
L’enseigne de Brooklyn a connu une croissance rapide depuis sa naissance en 2022. Les fondateurs, un trio de reconvertis (leur histoire ici) venus à la boulangerie-pâtisserie un peu par hasard et sur le tard, viennent de s’agrandir avec l’ouverture d’une deuxième boutique, à Park Slope après celle de Carroll Gardens. Teddy Collet, Nelly Azambre et Sabrina Labouré ont remporté le Grand Prix du jury lors du concours Best Croissant l’an dernier. Leur nouveau défi : remporter le prix de la meilleure baguette cette année ! Site
En 12 ans, depuis l’ouverture de son premier Choc⦁O⦁Pain, Clémence Danko a bien développé le « petit goût de France » comme elle décrit sa boulangerie, dans le New Jersey.
Son enseigne possède aujourd’hui cinq adresses, réparties entre Hoboken et Jersey City, et n’en finit pas de régaler ses fidèles habitués de pains artisanaux, viennoiseries, kouign-amann et autres gourmandises françaises.
Fel Cassieli a quitté son métier de mannequin pour se consacrer à la boulangerie, au point d’ouvrir sa propre boutique en mars 2021 dans le quartier de Soho. Originaire de République tchèque, la fondatrice de Crispy Heaven Bakery propose une variété de pains aux saveurs européennes (baguettes, miches, pains au levain et aux céréales…), des sandwiches et salades. En soirée, les vendredis et samedis, elle transforme son petit établissement en restaurant.
Si vous aimez voir les expos du Whitney Museum, vous connaissez bien Frenchette Bakery. Riad Nasr et Lee Hanson, propriétaires de la brasserie Frenchette à Tribeca depuis 2018 et du Rock au Rockefeller Center depuis 2022, ont ouvert La Frenchette Bakery at the Whitney dans le hall du musée en décembre dernier. La première boulangerie Frenchette bakery a été ouverte en 2020 sur Church Street, dans les anciens locaux d’une boulangerie très appréciée des habitants du quartier, Arcade, qui venait de fermer. Depuis ils se sont montrés à la hauteur de la réputation de leur prestigieux prédécesseur. Site
Heritage Grand Bakery possède deux boutiques, situées l’une à côté de l’autre sur la 40e Street, près de Bryant Park. La porte de gauche mène à la boulangerie et celle de droite au restaurant d’inspiration méditerranéenne. Les propriétaires connaissent bien le monde de la boulangerie artisanale : Lou Ramirez, ex-partenaire de Maison Kayser et de Fig & Olive, et ex-président du Pain Quotidien; le maître boulanger Luc Boulet; et Alex Garese, fondateur de Wolkonsky Bakery. Le trio propose des pains de céréales artisanaux, des pâtisseries et des pizzas cuites au feu de bois. Site
« De bons produits artisanaux à des prix accessibles ». C’est toujours le credo de Florent Andreytchenko, le boulanger champenois de Brooklyn connu pour ses baguettes de pain bio à 2$ – rare à New York.
L’artisan, qui a ouvert sa première boutique en 2020 à Williamsburg, puis une seconde à Fort Green, s’est développé l’an dernier à Carroll Gardens avec une troisième boulangerie.
Installé à Forest Hills à Queens, le Breton Francois Danielo est un habitué de nos concours. Devenu boulanger en 2011, cet ancien ingénieur défend la qualité artisanale.
Il offre de nombreuses sortes de baguettes (tradition, campagne, céréales…), de viennoiseries (kouign-amann, meringues, beignets…) et de pâtisseries (fraisier, opéra…) artisanales.
La boulangerie d’East Village a fêté avec fierté ses 4 ans le mois dernier. Son fondateur Jean-François Hebert, petit-fils et fils de boulangers de La Haye-du-Puits (Manche), a surmonté bien des épreuves depuis l’ouverture de sa boutique en décembre 2019 : la pandémie de Covid, une devanture brisée et un incendie.
Soutenu par les habitants du quartier, le boulanger normand est désormais un pilier du quartier.
La boulangerie pâtisserie d’Olivier et Nathalie Dessyn a bien grandi depuis sa création en 2011 près de Washington Square.
L’ancien ingénieur en informatique et l’ex-ingénieure à la mairie de Paris, qui avaient choisi de se consacrer entièrement à leur passion du pain en arrivant à New York en 2009, ont ouvert depuis deux autres boutiques, dans l’Upper West Side et à Brooklyn. Une belle aventure de couple.
La chaîne danoise de boulangeries artisanales, arrivée à Manhattan en janvier 2019, a su séduire les New-Yorkais avec ses pains de seigle, ses boules au levain et sa viennoiserie spécialité maison, le Cinnamon Social, tresse fourrée de crème pâtissière vanille-cannelle.
En moins de 5 ans, Ole & Steen a ouvert 5 boutiques : Union Square (flagship), Tribeca, Midtown East, Bryant Park et Upper East Side).
Fondée par une famille d’immigrés hongrois en 1916, Orwashers est une institution pour les amateurs de pain. Lancée dans l’Upper East Side pour offrir du pain artisanal aux populations immigrées venues d’Europe, l’enseigne travaille aujourd’hui avec les fermiers de la région pour obtenir une farine « faite 100% au sein de l’État de New York ». Au rayon pains, on trouve des produits traditionnels mais aussi plus insolites comme les pains au vin. Orwashers est présent également dans l’Upper West Side, à Fort Green (Brooklyn) et vend ses produits dans d’innombrables marchés fermiers new-yorkais. Site
L’entreprise traiteur du Breton Yvan Bedouet propose des plats traditionnels français, des tartes salées et sucrées, des gâteaux, mais aussi des pains et viennoiseries qu’elle livre depuis Brooklyn. La communauté française de New York a régulièrement l’occasion de découvrir la cuisine du chef exécutif de Pistache Nicolas Buchot, un ancien de Maison Kayser, lors des réceptions au consulat.
French Morning vous a raconté l’histoire de Richaud Valls, comédien devenu boulanger à l’occasion de la pandémie de Covid. Depuis Richaud NYC est devenu professionnel et vend en ligne, à la commande, avec le projet pour son propriétaire d’ouvrir une boulangerie dans West Village – Richaud Valls a créé un compte gofundme pour l’aider à payer le loyer.
C’est sa deuxième participation à Best Baguette New York.
De Saint-Étienne à Houston, il n’y a qu’un pas. Après avoir fait son parcours de formation dans le département de la Loire en France, Mélanie De Jesus Dos Santos a rejoint Houston au Texas pour préparer au mieux les Jeux Olympiques de Paris cet été.
La jeune gymnaste tricolore, déjà huit foischampionne de France et quatre fois championne d’Europe à seulement 23 ans, a choisi de s’entraîner aux côtés de la star de la discipline, l’Américaine Simone Biles (26 ans), quadruple championne olympique et athlète la plus médaillée de l’histoire de son sport.
Beaucoup de titres mais une histoire contrariée avec les JO
Originaire de la Martinique, Mélanie De Jesus Dos Santos a fait ses débuts sur un tapis à l’âge de 5 ans. Elle rejoint la métropole à 12 ans où elle s’entraîne au sein du Pôle France de Saint-Étienne, avant d’intégrer l’équipe de France junior l’année suivante. Sa progression va être fulgurante à partir de 2017, où elle décroche un premier titre national au concours général individuel, et le bronze dans la même discipline aux championnats d’Europe. Un tremplin vers l’obtention de sept titres de championne de France dans les deux ans qui suivent, et de quatre médailles d’or européennes entre 2017 et 2021 (poutres, sol et concours général).
Malgré une jeune carrière exceptionnelle, Mélanie De Jesus Dos Santos a une histoire contrariée avec les Jeux Olympiques. En 2016, elle avait raté de peu les Jeux de Rio au Brésil à cause d’une blessure au genou. Enfin sur pieds à Tokyo en 2021, elle a fini seulement 11e au concours général individuel, et 6e à l’épreuve par équipe. Une grosse déception qui l’a fait arrêter la gymnastique pendant six mois, avant de se relancer aux États-Unis. « C’est exactement ce que je recherchais. Venir dans un endroit où je ne connais rien, où je découvre une nouvelle culture. C’est ce qui m’a donné envie de reprendre la gym », expliquait-elle mi-février sur France Télévisions.
Mêmes entraîneurs français que Simone Biles
Mélanie De Jesus Dos Santos n’a pas choisi le World Champions Center au Nord de Houston par hasard. Cette structure géante de 52 000 mètres carrés abrite pas moins de 53 entraîneurs et des équipements de pointe. Elle y a également retrouvé la championne Simone Biles, devenue une amie au fil du temps. Les deux gymnastes partagent les mêmes coaches, Cécile et Laurent Landi, un couple d’anciens gymnastes français. « Comme Simone, Mélanie s’est arrêtée un moment. Et là je pense qu’elles retrouvent toutes les deux une motivation différente de revenir, plus égoïste, et c’est bien. Elles ne font plus les choses pour les autres, mais pour elles-mêmes, et c’est là toute la différence », raconte Cécile Landi dans le même reportage.
Rejointe par toute l’équipe de France féminine
Mélanie De Jesus Dos Santos n’était pas vraiment dépaysée ces derniers jours, puisque toute l’équipe de France féminine de gymnastique (13 personnes) est venue s’entraîner au World Champions Center pendant une semaine. Au programme, six heures de travail par jour avec un début à 7 heures du matin. De quoi préparer sérieusement les Jeux de Paris qui vont débuter dans cinq mois.
À 23 ans, Mélanie De Jesus Dos Santos est la principale chance de médaille française à Paris, où elle participera aux finales du concours général. Coline Devillard et Lorette Charpy ont également validé leur billet pour les Jeux, respectivement pour les finales du saut et des barres asymétriques. Les Françaises se battront pour obtenir une médaille par équipe, alors que l’équipe masculine, elle, n’a pas réussi à se qualifier pour le tournoi.
Catherine Lamy décrit sans détour son visage bouffi, la perte de ses cheveux « à la pelle » et son hirsutisme facial. C’était en 2018 à New York, la veille de son opération. Elle souffrait d’hypertension et de sautes d’humeur qui « rendaient la vie très difficile », pour elle et pour son entourage. La Française, expatriée depuis plus de dix ans, partage volontiers des photos pour faire comprendre à son interlocuteur combien la maladie a bouleversé son corps. Elle a été diagnostiquée d’un cancer rarissime, le cancer surrénal -ou, en termes scientifiques, corticosurrénalome ou encore Adrenocortical Carcinoma (ACC)- qui touche une à deux personnes sur un million dans le monde chaque année. Et pour Catherine Lamy, la journée internationale des maladies rares (Rare Disease Day), ce jeudi 29 février, est l’occasion de mieux faire connaître ce cancer et de lancer un appel en faveur de la recherche.
Hasard du calendrier, Amy Schumer a annoncé il y a quelques jours avoir été diagnostiquée du syndrome de Cushing, une maladie hormonale rare (10 à 12 patients pour un million) causée par un excès de cortisol dans l’organisme, sécrétée par les glandes surrénales. C’est cette hormone (dite du stress) qui fait gonfler le visage des malades et prendre du poids sans modification du régime alimentaire. L’humoriste américaine avait subi une avalanche de moqueries sur les réseaux sociaux au sujet de son apparence physique, l’encourageant finalement à consulter un médecin. Un peu comme comme Catherine Lamy : c’est une petite phrase lancée par une amie – « tu devrais faire attention à ton alimentation » – qui lui a fait prendre conscience que « quelque chose n’allait paset que ça se voyait ». Le syndrome de Cushing est souvent la première étape des patients atteints d’ACC, les symptômes sont les mêmes avant la découverte de leur cancer. Pour Amy Schumer, après de multiples examens, aucune tumeur n’a été décelée, la maladie est rare mais réversible. Ça n’a pas été le cas de Catherine Lamy.
Une maladie mal diagnostiquée
Quand elle a commencé à voir son corps se transformer, Catherine Lamy n’avait 49 ans. « Quand tu as l’habitude de faire attention à ton image, c’est dur », reconnaît-elle. Avant de venir aux États-Unis il y a plus de 20 ans,, elle travaillait dans la mode chez de grandes maisons de couture avant de travailler dans l’édition puis d’enseigner le français. Les premiers symptômes ont été assimilés à ceux de la préménopause. Les médecins ne semblaient pas chercher plus loin, « un ORL m’a même conseillé de boire moins de café et de moins parler au téléphone avec mes copines pour régler mon problème de voix – qui devenait anormalement grave avec le dérèglement hormonal. C’est elle, constatant notamment une pilosité abondante et embarrassante, qui a demandé à tester son taux de testostérone. Un taux qui s’est avéré très élevé, plus élevé même que celui de son mari.
Catherine Lamy a dû batailler pour obtenir rapidement un rendez-vous avec un endocrinologue à New York sans passer par les trois mois d’attente qu’on lui annonçait. Par chance – si on peut dire -, un endocrinologue de sa ville de Long Island connaissait le syndrome de Cushing et a élargi les examens. C’est un scan qui a révélé la présence de deux tumeurs (de 7 cm et 4 cm), une sur chaque glande surrénale. Ces glandes, situées au dessus des reins, produisent les hormones qui aident à réguler le métabolisme. Une endocrinologue réputée de New York, la professeure Alice Levine, a alors pris le relais et lui a parlé de la possibilité d’un cancer surrénal.
Les choses sont alors allées très vite : opération, biopsie confirmant que la première tumeur était cancéreuse, deuxième opération pour ôter la deuxième tumeur, chimiothérapie consistant en la prise de pilules de Mitotane, un médicament contenant un dérivé du… DDT -un pesticide cancéreux. C’est le seul traitement qui existe à ce jour, le même depuis les années 1950 – avec les effets secondaires lourds. « L’avantage c’est qu’on garde ses cheveux, sourit Catherine Lamy, mais on ressent une très grande fatigue, on a du mal à manger. C’est un traitement très débilitant mais heureusement qu’il existe, sinon nous n’aurions rien du tout. C’est la seule façon qu’on a trouvée aujourd’hui pour attaquer tout ce qui peut rester de cellules des surrénales dans le système lymphatique, et éviter de créer des métastases. » Elle évoque très rapidement avoir pensé ne pas s’en sortir – les mots d’adieu à ses enfants étaient écrits, mais Catherine Lamy ne semble avoir pensé qu’à une chose durant ces cinq dernières années : se battre contre la maladie.
Une association unique au monde
Aujourd’hui, elle a arrêté le Mitotane et est en rémission. Son sourire en dit long sur le chemin parcouru. « Tu as vraiment intérêt à te battre, être ton avocat pour tout, parce-que tu te trouves face à un tas de médecins qui ne veulent pas croire en tes symptômes », constate-t-elle. Elle a fondé en janvier 2021, avec une autre patiente rencontrée sur Facebook, Sandra Bouarroudj, l’association Let’s Cure ACC, la seule « créée par des patients pour les patients » et qui existe à ce jour sur cette maladie rare, afin d’aider les malades et leurs proches à trouver les bonnes informations et de les mettre en contact avec les experts médicaux.
Les deux associées reçoivent des messages de partout dans le monde. Elles se sont fait connaître au 8e symposium international sur le cancer surrénal en 2021 et, depuis, les plus grands experts leur envoient des résultats d’études à relire. L’Institut National de la Santé (NIH) aux États-Unis (dont on a beaucoup entendu parlé durant la pandémie de covid) a reconnu leur association.
Le site est désormais en sept langues « car il est important, estime Catherine Lamy, de trouver les informations et le vocabulaire dans sa langue ». Des versions japonaise, polonaise et turque sont en préparation mais les fondatrices manquent d’argent pour couvrir le coût de la traduction scientifique. « On est toujours à courir après les sous car notre site est entièrement gratuit. C’est ainsi qu’on l’a voulu ». S’abonner ne coûte que 1 euro. Catherine Lamy en appelle aujourd’hui à la générosité. « Si des personnes ont envie d’aider une association consacrée à une maladie rare, toute donation est bienvenue pour que l’on puisse proposer d’autres langues aux malades. »
Les films français vous manquent ? Alors Rendez-vous with French Cinema est fait pour vous. Le festival new-yorkais ouvre, ce jeudi 29 février, sa 29e édition (jusqu’au 10 mars). Organisé par Film at Lincoln Center en collaboration avec Unifrance (organisme chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde), il propose une sélection variée de productions venues tout droit de France.
« Le festival est désormais ancré dans le paysage new-yorkais », fait remarquer Adeline Monzier, coreprésentante du bureau d’Unifrance aux Etats-Unis en compagnie d’Anne Takahashi. « Nous proposons le meilleur du cinéma d’auteur qui vient de s’écouler, poursuit Adeline Monzier. Les films proposés ont déjà été montrés dans les plus importants festivals internationaux (Cannes, Venise, Berlin). »
«Une génération de réalisatrices talentueuses»
21 films (programme ici) vont ainsi débuter, dans le décor prestigieux du Lincoln Center, leur aventure américaine. La sélection est très diversifiée. Elle va du « Règne animal » (The Animal Kingdom) de Thomas Cailley, récompensé par 5 Cesar et qui ouvrira le festival avant de sortir sur les écrans américains, à « Banel e Adama » de Ramata-Toulaye Sy, en passant par « Le Livre des Solutions » (The Book of Solutions) de Michel Gondry.
Plus de la moitié de ces films (11) sont l’œuvre de réalisatrices. « Ces dernières années ont été marquées par une génération de réalisatrices très talentueuses, souligne la programmatrice. Ce sont des voix qui prennent de l’ampleur, qui ont connu un grand succès aux États-Unis ces dernières années, comme Justine Triet avec “Anatomie d’une Chute”. » En France, 40% des films sont réalisés par des femmes. « Elles amènent des perspectives nouvelles et fraîches sur des sujets déjà évoqués ou nouveaux, relève Adeline Monzier. Quelque chose se passe dans le cinema, et ’’Rendez-vous’’ est un peu une caisse de résonance de tout cela. »
Marion Cotillard à New York
Les thématiques actuelles qui traversent nos sociétés contemporaines seront particulièrement évoquées par le festival : les discriminations («Les Indésirables»/«Bâtiment 5», de Ladj Ly), la question du genre («Spirit of Ecstasy»/«La Vénus d’argent», avec Pomme), ou encore celle du consentement («Consent», de Vanessa Filho, inspiré du livre de Vanessa Springora). De nombreux visages connus sont attendus à New York durant les deux semaines de l’événement, notamment celui de Marion Cotillard («Little Girl Blue» de Mona Achache, questions-réponses avec l’actrice et la réalisatrice le vendredi 1er mars).
Surtout, au-delà des 21 films proposés durant le festival, Rendez-vous with French Cinema permet de diffuser dans toute la Grosse Pomme le foisonnement de la production française. La journée du vendredi 1er mars est par exemple consacrée aux professionnels, en permettant les échanges entre producteurs, vendeurs et programmateurs, et favorisant ainsi l’achat des films français sur le territoire américain.
Collaboration avec des écoles et universités
Un partenariat avec le Metrograph permettra quant à lui de découvrir ou redécouvrir le travail de deux réalisateurs en lice à Rendez-vous with French Cinema, en montrant leur film précédent : «Les Misérables» de Ladj Ly (vendredi 1er mars à 6.10pm, tickets ici), et «BPM» de Robin Campillo (vendredi 8 mars à 6:15 pm, tickets ici). De la même manière, une rétrospective du FIAF (programme ici) se penchera sur le travail de Nicolas Philibert («On the Adamant» / «Sur l’Adamant», présenté au festival).
Tout en s’attachant à renouveler les publics. Comme l’an dernier, un jury de six étudiants d’universités différentes remettra un prix à l’un des 10 premiers longs-métrages présentés au festival. Des Masterclass de réalisateurs/trices seront également organisées dans six établissement universitaires et trois projections seront spécialement prévues pour 800 collégiens et lycéens.
Avec un constat : le cinéma français n’est plus celui de la Nouvelle Vague mais continue d’être apprécié de ce côté-ci de l’Atlantique. Entre 250 et 280 longs-métrages sont produits chaque année en France, 20% d’entre-eux sont distribués aux États-Unis.
En mars, on fête la langue française partout dans le monde, avec comme point culminant, la journée mondiale de la francophonie le mercredi 20 mars prochain. French Morning a sélectionné les événements à ne pas manquer à San Francisco et dans la Bay Area.
Le festival Artmosphère
Du vendredi 15 au dimanche 17 mars aura lieu la première édition du festival Artmosphère dans la Baie de San Francisco. Cet événement, créé par la PIAFFoundation pour célébrer la culture et les arts francophones, mêlera projections de courts-métrages, spectacles, dîners-soirées et ateliers créatifs pour adultes et enfants. Il se déroulera dans trois villes de la Baie : San Francisco, Berkeley et Palo Alto, et la plupart des événements seront gratuits. Tous les détails sont à retrouver dans cet article dédié au festival.
Musiques électro et piano
Pour les amateurs de musique électronique, Sébastien Léger se produira le samedi 23 mars à Audio SF (Billets). Ce DJ et producteur français a travaillé avec les plus grands, de Kylie Minogue à Justin Timberlake. En 2020, il créé le buzz en streamant sa performance au pied des pyramides de Gizeh. Le vendredi 29 mars, les légendaires Boombass (la moitié du duo Cassius), Etienne de Crécy et DJ Falcon se produiront dans la même salle (Billets). 316 11th Street San Francisco, CA 94103.
Dans un style différent, le pianiste Sofiane Pamart viendra présenter son nouvel album « Noche » le 26 mars au Palace of Fine Arts de San Francisco. Fan de Chopin, Ravel et Debussy, Sofiane Pamart a appris le piano à l’âge de 7 ans au conservatoire de Lille, dont il décroche la médaille d’or. Il s’est fait connaître grâce à de nombreuses collaborations avec des rappeurs tels que Koba LaD, Vald, Médine, SCH, Sneazzy, ou Scylla, et des groupes comme Bon Entendeur. 3601 Lyon St, San Francisco, CA 94123. Billets.
La Nuit des Idées
Le thème retenu pour cette nouvelle édition de la Nuit des Idées est « Hors cadre » (Outside the ligns). Les intervenants et le public seront invités à réfléchir de façon innovatrice aux thématiques de l’urbanisme, le changement climatique, ou encore les nouvelles technologies. Pour la première fois, l’Après-midi des Idées proposera un programme familial destiné au jeune public avec des ateliers et des activités ludiques. Le chef pâtissier Corentin Poirier, actuellement en résidence à la Villa Albertine San Francisco, répondra notamment aux questions des enfants intéressés par son métier, puis participera à une discussion sur l’importance du pain avec Azikiwee Anderson, de Rize Up Bakery. Samedi 2 mars, de 4pm à 1am. San Francisco Public Library 100 Larkin Street San Francisco, CA 94102 Plus d’infos.
Les pionnières de la ruée vers l’or
Après la rénovation de son théâtre, l’Alliance française de San Francisco ouvrira bientôt un musée consacré à l’histoire française en Californie. Pour fêter cet événement, l’AFSF propose deux conférences consacrées aux parcours de femmes pionnières de la ruée vers l’or en Californie : le mardi 5 mars, le réalisateur François Gaillard présentera un film sur la vie de Marie Suize Pantalon, une chercheuse d’or savoyarde partie à la conquête de la Californie. Entrée libre sur réservation.
Le vendredi 8 mars, l’autrice Nirina Ralantoaritsimba évoquera les femmes françaises qui se sont lancées à la découverte de la Californie, et leur redonnera vie à travers leurs récits de voyage. Elle a récemment publié un essai sur le sujet, intitulé En Californie, les Français écrivent leur ruée vers l’or. Entrée libre sur réservation. 1345 Bush Street, San Francisco, CA 94109.
Eric-Emmanuel Schmitt ou la Cantatrice chauve
La programmation du Théâtre du Lycée français de San Francisco ne sera pas moins qu’exceptionnelle en mars. Le vendredi 1er mars, l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt se produira seul en scène pour interpréter « Madame Pylinska et le secret de Chopin ». Œuvre autobiographique, cette pièce raconte les leçons de piano dispensées par la tyrannique Madame Pylinska au jeune Eric-Emmanuel, alors étudiant. Il reste quelques places. 1201 Ortega Street, San Francisco. Billets.
Dans un autre registre, la troupe de la D-Boussole interprétera le classique de Ionesco « La Cantatrice chauve » les jeudi 7, vendredi 8 et vendredi 15 mars. Nous sommes invités chez les Smith, une famille traditionnelle londonienne qui reçoit les Martin. Entre quiproquo et dialogues de sourds, on tombe très vite dans l’absurde et l’univers irrésistible de l’oeuvre de Ionesco. Billets.
Partir vivre à l’étranger quand on est lycéen, étudiant ou jeune professionnel, c’est assez facile. Cela ne signifie pas que partir à l’étranger est simple, mais il existe de nombreuses solutions, telles que les PVT (Permis vacances travail ou Work Holiday visa, les échanges universitaires ou encore les années de césure. Cependant, une fois passée la trentaine, lorsque l’on ne peut pas s’expatrier pour son travail, la situation se complique quelque peu.
Sarah Leroy est la French Expat de cette semaine. Depuis sa plus tendre enfance, elle rêve du Canada. Alors qu’elle n’y a jamais mis les pieds, elle est attirée par ce pays, ses contrées, sa culture : tout lui plaît. En 2016, elle parvient à concrétiser son rêve à l’âge de 36 ans et découvre les magnifiques paysages du Québec. C’est la naissance d’une passion, voire d’une addiction.
Quelques années plus tard, Sarah n’est plus très épanouie professionnellement. Elle va vous raconter exactement pourquoi et comment elle a décidé de quitter son emploi, et surtout comment elle a découvert une organisation, le Pôle Emploi International. Aujourd’hui, elle a 44 ans et cela fait 3 mois qu’elle vit dans la banlieue sud de Québec. Elle a repris ses études et elle s’est expatriée en solo.
Ce nouvel épisode vous propose donc de découvrir son parcours sacrément inspirant qui va vous donner envie d’abattre des montagnes grâce à sa détermination et sa bonne humeur.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.