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Entrée aux États-Unis: Fin officielle de la vaccination anti-covid obligatoire

Les restrictions sanitaires liées au covid pour entrer aux États-Unis, c’est terminé. Le gouvernement américain a mis fin officiellement à l’état d’urgence sanitaire instauré à l’arrivée du virus du covid, et donc à toutes les restrictions de voyage mises en place durant la pandémie. Concrètement, il n’est plus demandé aux touristes et expatriés de justifier leur statut vaccinal avant de prendre l’avion pour les États-Unis. Depuis la réouverture des frontières en novembre 2021, les passagers non-américains ou non résidents légaux permanents (carte verte) de 18 ans et plus devaient prouver, à l’embarquement, avoir reçu une vaccination complète. 

Ça, c’est la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que les tests et traitements contre le covid ne sont plus pris en charge par l’État fédéral. Leurs coûts seront désormais transférés aux compagnies d’assurance privées et aux gouvernements locaux. Côté vaccins, l’administration américaine en a tellement achetés (30% seulement des Américains ont pris un rappel) qu’il sera encore possible, pour un bon moment, de se faire vacciner gratuitement dans les hôpitaux.

Le masque toujours conseillé

Les autorités sanitaires américaines (CDC) recommandent toujours le port du masque, dès l’âge de 2 ans, dans les transports publics, les aéroports et les gares. Au cours de la pandémie, 39 États, Porto Rico et le district de Columbia ont, à un moment ou à un autre, adopté des ordonnances imposant le port de masques en public, 11 États n’ont jamais imposé d’obligation et plusieurs autres, dont la Floride et le Texas, ont passé des lois pour empêcher les villes et les districts scolaires d’imposer le port du masque.

La fin des restrictions de voyage ne signifie pas l’abandon du suivi des variants du virus. Les États-Unis ont adopté un programme de surveillance génomique des voyageurs, qui permet par exemple de rechercher différentes souches de virus dans les eaux usées des avions. Selon les chiffres officiels, les Américains ont payé le plus lourd tribut à la pandémie avec 1,13 million de morts. L’administration Biden a annoncé un plan de 5 milliards de dollars pour financer la recherche sur la prochaine génération de vaccins contre les futurs variants du coronavirus.

Taste of the Apple, des visites guidées et gourmandes à New York

À vos estomacs, prêts, visitez ! Ce pourrait être le mantra de Julie Guedj, 38 ans, guide touristique et gouteuse professionnelle qui a lancé à New York un service de visites guidées inédites qui cartonnent auprès des Français de passage et installés ici : Taste the Apple. Des food tours pour découvrir la gastronomie et la culture de différents quartiers de New York.

New-yorkaise d’adoption depuis 15 ans, cette Marseillaise, détentrice d’une licence en tourisme, a d’abord travaillé pour différentes agences avant de se lancer à son compte. La recette du succès de ses marathons gastronomiques ? Des itinéraires originaux en français pas vus ailleurs (elle s’apprête à lancer celui de Crown Heights à Brooklyn), des adresses de food pointues et éprouvées mais surtout beaucoup de récits croustillants sur cette ville qu’elle appelle maintenant « home sweet home».

Julie Guedj et ses visiteurs du jour dans Greenwich. © French Morning/Geraldine Bordère

« Si on m’avait dit en 2009 quand j’ai débarqué ici que j’y serai encore 15 ans plus tard, je n’y aurais pas cru. Je suis tombée amoureuse et accro à cette ville très vite, j’y ai vécu des centaines d’aventures et j’y ai vécu autant de vies. Cette ville, elle te prend, elle t’emmène, elle te change. C’est ça que je veux partager avec mes clients. Pas seulement l’histoire des monuments et des rues mais la culture et la vie de ses habitants », s’enthousiasme Julie Guedj. Et quoi de mieux que des dégustations 100% made in USA pour croquer la Grosse Pomme à pleines dents ?

Départ au Stonewall dans Greenwich Village

10am. Ce jour-là, rendez-vous est donné devant le Stonewall Inn, une institution connue pour être le lieu de ralliement des activistes LGBT après les émeutes de 1969 et point de départ passionnant de la visite dédiée à Greenwich. Le best-seller de Taste The Apple ! « C’est une visite classique, parfaite pour un premier voyage à New York car on va découvrir un quartier très photogénique, un décor de film très présent dans l’imaginaire new-yorkais avec ses rues classées et ses townhouses du XIXe si charmantes », explique la guide en préambule.

L’un des arrêts gourmands sélectionné par Taste the Apple. © French Morning/Geraldine Bordère

Pendant 30 minutes, tout en déambulant dans les rues cossues ombragées, Julie Guedj conte l’histoire du quartier, fait un stop devant le building qui a servi de décor à la série « Friends », conseille un bar de jazz méconnu, ou un speakeasy planqué derrière un fast-food, salue certains commerçants qui la connaissent bien et montre des arrière-cours connus d’elle seule…

Les classiques américains au menu

Mélanie, Jade et Tristan, les clients du jour, n’en perdent pas une miette. Et en parlant de miettes, il est maintenant l’heure de découvrir la première adresse gourmande dénichée par leur guide : une fabrique de cookies fréquentée par des locaux. « Ne le mangez peut-être pas en entier », prévient Julie Guedj. Car dans la foulée, ce n’est pas moins de cinq autres plats ou pâtisseries qu’il faudra honorer ! Pizza, Mac&cheese, ou encore cupcakes… Tous les classiques de la culture américaine sont au menu.

Julie fait aussi découvrir ses épiceries favorites du quartier. © French Morning/Geraldine Bordère

Pendant 2h30, les touristes gourmands se délectent d’anecdotes et de grignotages pour finir par une ultime dégustation sucrée à Washington Park. Point d’orgue d’une balade délicieuse sur laquelle les visiteurs du jour ne tarissent pas d’éloges. « C’était top, très bien documenté, on n’a pas vu le temps passer. Julie est hyper sympa, on avait l’impression de se promener avec une copine. » s’exclame Jade, venue à New York pour son voyage de noces. Et son jeune mari de conclure « Et moi qui pensais qu’on ne mangeait pas bien aux États-Unis ». Taste the Apple, ce sont des visites qui foulent à la fourchette les clichés sur la gastronomie américaine tout en permettant de se cultiver. Testées et digérées. Enfin, approuvées !

Raphaël Dargent, un jeune musicien français qui compose pour Hollywood

Un piano noir, une rangée de guitares, des synthés, un ordinateur, un grand canapé… et quelques cartons. Ce jeudi 27 avril, le nouveau studio d’enregistrement de Raphaël Dargent est encore en cours d’installation, au fond de son jardin fleuri de Venice Beach, à Los Angeles. Ses locaux se trouvaient avant à Culver City. C’est désormais dans cette maisonnette lumineuse, non loin de la mer, que le Français passe cinq à six heures par jour à écrire des bandes-son. « Je voulais un lieu source d’inspiration, explique ce Parisien, chemise bleu foncé, jean et bottines en cuir. J’y reçois aussi les producteurs, même si j’exerce un travail à 95% solitaire. » 

Une quarantaine de BO

À 28 ans à peine, Raphaël Dargent -ou Phar- est compositeur de musiques de films. Un rêve que ce jeune talentueux a concrétisé en travaillant d’arrache-pied. « Je commence à bosser très tôt le matin, vers 4h30 et je m’arrête de composer vers 15h. Le reste de ma journée est consacré à la partie plus commerciale de mon travail : mails, calls, rendez-vous…» détaille-t-il. L’inspiration ? Un combat quotidien. « C’est quelque chose de proactif, elle ne te tombe pas dessus dans ton bain », assure-t-il en citant Jack London : «You can’t wait for inspiration, you have to go after it with a club. »

Depuis qu’il s’est lancé il y a 5 ans, tout juste diplômé d’un master de composition très sélectif de l’USC de Los Angeles, les contrats s’enchaînent. Le Français a déjà réalisé une quarantaine de bandes originales pour des films, des séries ou des courts-métrages, dont La légende (Florian Hessique, 2018), sélectionné au festival de Cannes ou Two (Emre Okten, 2019), un court-métrage récompensé aux Oscars.

 Thriller, science-fiction, épopée historique, drame…« Je travaille surtout sur des films indépendants américains, produits hors du circuit des plus gros studios. Des films à plus petits budgets, où la marge créative est plus importante » apprécie-t-il. Ses derniers projets ? La bande-son de The Actor (Richard Blake), « dans un style un peu jazz » et celle de Why dinosaurs (Pinto production) « un immense documentaire de deux heures avec une musique 100% orchestrale. »

De l’Essec à Hollywood

« Créer une atmosphère, accentuer la tension, ancrer le film dans une époque, cela ne commence pas par de la musique, c’est une réflexion proche de la dissertation ou de l’essai » analyse cet ancien étudiant à l’Essec. Dans une vidéo publiée sur son site, Phar dévoile les coulisses de la création, depuis les premières notes sur son piano jusqu’à l’enregistrement final par 60 musiciens à Budapest. Un orchestre qu’il dirige lui-même, baguette à la main, dans un anglais impeccable. 

Quand on l’interroge sur son parcours fulgurant, Raphaël Dargent nuance : « Je dirais à la limite que je suis un généraliste de la musique, mais un prodige, certainement pas, et encore moins aux États-Unis où les musiciens ont un niveau hors normes ! » Il ambitionne pourtant d’aller loin : « Je veux bosser sur de grands films qui vont faire l’histoire du cinéma. Pour moi, le bonheur est dans la quête de ce rêve, qu’il se réalise ou pas. »

Sa passion pour la musique, le jeune homme la relie au drame qui a frappé sa famille dans l’enfance. En 2004, à l’âge de 10 ans, il perd sa mère, son petit frère, sa petite sœur et ses deux grands-parents dans le tsunami dévastateur en Thaïlande, dont il réchappe par miracle avec son père. Sa famille vivait alors à Tokyo. « Nous sommes rentrés à Paris, mon père et moi. Continuer le piano a été une sorte de défouloir, raconte-il avec pudeur. Je pense que la musique était le seul canal de communication vers mon intériorité. Elle peut exprimer ce que les mots ne peuvent pas. »

Le cinéma français dans le viseur

Adolescent, il intègre un « groupe de rock de lycée » où, vêtu d’une veste en cuir, il est chanteur, pianiste et guitariste. À 14 ans, il « bidouille avec des micros » et exerce son oreille en enregistrant des « premiers mix tout pourris.» Il arrête la musique en classe préparatoire, où il étudie en écoutant les plus grands compositeurs : John Williams, Hans Zimmer, Nicholas Britell… Admis à l’Essec, à Paris, il écrit la bande-son d’un court-métrage étudiant et réalise qu’il veut faire de la composition son métier. 

Quitte à démarrer de zéro, pourquoi ne pas partir à Los Angeles, qu’il voit alors comme la « Mecque du cinéma » ? Une fois le « gap culturel » surmonté, et après des débuts difficiles, le jeune homme apprécie le rythme de vie de LA. Mais c’est en France que ce jeune marié se voit vivre dans quelques années. Après les États-Unis, Raphaël Dargent rêve de voir s’ouvrir les portes du cinéma français.

Ben Baranes (Denver): «Si on n’a jamais raté, on ne peut pas réussir»

Les échecs et les doutes font partie de la vie à l’étranger, Ben Baranes en est persuadé. Après avoir grandi en région parisienne avec ses parents et son frère, c’est une fois le bac en poche et grâce à l’aide de sa grand-mère que il s’envole direction Santa Barbara en Californie pour faire ses études. Une nouvelle vie, de nouveaux repères et si la distance de sa famille est parfois difficile à vivre, il adore ce nouveau quotidien ensoleillé.

Désormais dentiste fraîchement établi à Denver, Ben revient sur son parcours entrepreneurial et universitaire qui n’a pas été un long fleuve tranquille mais qui l’a mené là où il est aujourd’hui : heureux et entouré dans sa famille dans son nouveau pays, un pays dans lequel il se projette pour la vie.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

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Martin Dupont, inconnu en France, star aux États-Unis

L’histoire a quelque chose de « Searching for Sugar Man », ce documentaire de 2012 devenu culte qui partait sur les traces de Sixto Rodriguez, un musicien folk américain porté disparu depuis les années 70 mais dont l’aura avait continué de briller à l’autre bout de la Terre (l’Afrique du Sud en l’occurrence).

Martin Dupont, un groupe français estampillé new wave, était séparé depuis la fin des années 80, tombant peu à peu dans l’oubli dans l’Hexagone. En parallèle, aux États-Unis, leur musique a continué d’être écoutée et même adorée par toute une génération de musiciens qui s’en est inspirée. À tel point que, poussé par un label new-yorkais, le groupe a décidé de se reformer et enchaînera six dates, de San Francisco à New York en passant par Los Angeles, Las Vegas ou Chicago au mois de mai, dans des salles dont les capacités dépasseront les 1000 personnes !

«J’ai cru à une blague»

« Je n’en reviens toujours pas, confie Alain Seghir, le leader et fondateur de Martin Dupont. Quand j’ai été sollicité, j’ai d’abord cru qu’un copain me faisait une blague. J’avais toujours gardé espoir de m’y remettre mais c’est quand même complètement inespéré. »

Les membres avaient chacun bifurqué dans une carrière loin des salles de concert. Alain Seghir est notamment devenu chirurgien ORL à Avranches. Sans savoir qu’à 6000 kilomètres de là, les morceaux qu’il avait composés il y a trois décennies connaissaient une seconde vie. Plusieurs artistes américains les ont utilisés, notamment le rappeur new-yorkais Theophilus London sur les conseils, dit-on, de son producteur… Kanye West. Le nombre de fans a lui aussi grossi avec le temps : le site songkick par exemple, qui référence les concerts autour de chez soi, indique 4000 personnes abonnées aux alertes de Martin Dupont.

Mais pourquoi l’Amérique a-t-elle continué d’écouter et de chérir la musique de ce groupe resté relativement confidentiel dans son pays d’origine ? « Peut-être parce qu’on reprend leurs racines, cette pop-rock avec ‘’synthés’’, répond Alain Seghir. J’étais très feignant, je me suis toujours arrêté au premier jet, les morceaux dégagent sans doute beaucoup de spontanéité. Il y a toujours un truc bizarre dans nos morceaux, quelque chose d’indéfinissable, qu’on ne retrouve pas ailleurs. J’y ai mélangé de nombreuses influences. J’écoutais beaucoup de jazz, de pop rock, mais aussi des labels inconnus, de musique indienne notamment. Je me revois aussi, gamin, écouter de la musique arabe dans les bars de quartier de Marseille d’où je suis originaire. »

C’est à New York que le groupe a été relancé, par le label Minimal Wave créée par une figure de la scène electro de la Grosse Pomme, Veronica Vasicka. « Quand ils ont voulu éditer un coffret à 200€, j’ai pensé qu’ils étaient fous, que personne n’achèterait à ce prix-là, confie le musicien. Ils ont tout vendu et ont été obligés de le rééditer ! »

Un come-back improbable

Alain Seghir s’est même remis à la composition et a retravaillé les morceaux d’origine. Un album en a été tiré. Il s’intitule « Kintsugi », du nom de cette technique japonaise qui consiste à réparer des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d’or. « C’est exactement ce que j’ai essayé de faire avec nos morceaux de l’époque », admet-il.

Il n’en revient toujours pas que certaines de leurs premières parties (Xeno & Oaklander notamment) soient des groupes dont il possède tous les disques, ou encore qu’une radio californienne ait récemment consacré à son groupe une émission de plus d’une heure. Le groupe s’est retesté à l’occasion de quelques dates françaises et européennes et a rencontré un beau succès.

Poussé par la seconde jeunesse de sa musique, Alain Seghir pense à ralentir sa carrière de chirurgien pour se consacrer davantage à la musique. « Cela m’a fait mal au cœur de renoncer à de nombreuses dates supplémentaires aux États-Unis parce que je ne voulais pas m’absenter plus de 15 jours, regrette-t-il. On a aussi refusé une tournée en Amérique latine. » Séduits par l’histoire de ce come-back improbable, plusieurs documentaristes ont déjà pensé diriger leurs caméras vers le groupe… Bientôt un Sugar Man français ?

Le Marais Bakery et Maison Nico remportent le concours du Meilleur Croissant 2023 de SF

Après quatre ans d’absence, le retour du concours du Meilleur Croissant était attendu avec impatience par de nombreux San Franciscains. Depuis trois semaines déjà, les 400 billets étaient tous vendus, et la liste d’attente s’est allongée jusqu’à compter plus de 1000 demandes ! Organisée par French Morning et L’apéro SF, la finale s’est déroulée le dimanche 7 mai, de 11:30am à 1:30pm, dans l’un des salons de prestige du Beacon Grand, un hôtel à deux pas d’Union Square.

Dès 11am, la foule se presse dans le couloir du Beacon Grand. À la sortie de l’ascenseur, une bonne odeur de croissants remplit l’air, et on entend déjà des soupirs affamés de plaisir. Venus en famille, ou entre amis, les gourmands sont impatients de déguster les viennoiseries et pâtisseries préparées par les huit finalistes de l’édition 2023. Nommés par les lecteurs de French Morning, les boulangeries en lice cette année sont Fournée Bakery, Jane the Bakery, Le Marais Bakery, Thorough Bread and Pastry, The Midwife and the Baker, Maison Nico, One House Bakery et Kahnfections. Toute la Bay Area est ainsi représentée, avec cinq boulangeries originaires de San Francisco, une de Berkeley (Fournée), une de Benicia (One House Bakery), et une de Mountain View (The Midwife and the Baker).

Trois catégories de prix

Quelques minutes avant l’ouverture des portes, chaque boulangerie vérifie les derniers détails de son stand :  on ajuste un panier rempli de viennoiseries, on coupe des tranches de panettone, on illumine la table avec une lampe en forme de croissant… Et le concours commence. Certains se précipitent directement vers une boulangerie en particulier, d’autres procèdent de façon méthodique pour tout tester, et choisir le gagnant de ce concours en toute connaissance de cause. Cette année, trois catégories de prix seront décernées, le prix du public, le grand prix, et le prix de la meilleure création originale (hors croissant).

Aldin Verkler et sa compagne Margaret Wilson s’accordent sur leur croissant préféré : « The Midwife and the Baker ! Les viennoiseries de Thorough Bread sont aussi très bonnes. » Amanda Collins, membre d’un groupe en ligne d’aficionados du kouign-amann, est venue avec sa fille et sa sœur. Installées dans une salle attenante au grand salon où se trouvent les finalistes, elles comparent leurs impressions : « Je crois que je préfère les croissants salés aux sucrés, en particulier cette délicieuse tartelette à la viande de One House Bakery », affirme Amanda. « Moi , j’aime pouvoir goûter toutes les pâtisseries ! », lance sa fille. Pierre-François Choquet, déjà présent au concours en 2019, évite les longues files d’attente et en profite pour découvrir les produits des boulangeries qu’il ne connaissait pas, comme le feuilleté à la rhubarbe de Fournée Bakery, ou les pâtisseries de Thorough Bread.

À la table des juges, on observe, on flaire, on goûte chaque croissant, afin de soigneusement remplir sa feuille de notes, selon des critères de saveur, de structure, et d’arômes. Pierre Bee, co-organisateur du concours, a établi une hiérarchie bien claire : « Certains croissants sont plutôt rustiques, d’autres plus urbains, plus modernes. En bon normand, les croissants bien beurrés ont bien sûr ma préférence. » Adrienne Lin, auteure du blog culinaire Will Wander for Food a déjà identifié son gagnant de façon claire, tandis que les autres juges confirment leurs impressions avec un deuxième tour de dégustation. Robert Jörin, chef et enseignant au Culinary Institute of America de St. Helena, regarde, en plus de la texture des croissants, l’état de sa table : « En goûtant huit croissants, on doit impérativement avoir plein de miettes devant soi, qui attestent du croustillant des viennoiseries. Je fais aussi attention à la cuisson : il faut vraiment que le croissant soit totalement cuit sans devenir sec. » De leur côté, Sophia Hu, Thierry Clément, propriétaire de L’Ardoise, et le chef Jean-Marc Fullsack hésitent encore avant de finaliser leur choix. Le public, lui, se presse de voter pour élire son croissant préféré, et lui décerner le People’s Choice Award.

Le Marais Bakery et Maison Nico sacrés

Le moment tant attendu de la remise de prix est arrivé. Le Prix du Public, décerné grâce aux votes du public, et remis par Pierre Bee, revient cette année au Marais Bakery. Patrick Ascaso, son créateur, se cache pas sa joie « Etre élu meilleur croissant par le public est la plus belle des récompenses : nous nous levons tôt chaque jour pour nos clients, ce sont eux qui font vivre nos boulangeries. Je tiens également à saluer tous les autres finalistes présents car ils font tous preuve de la même passion. » Le chef boulanger-pâtissier du Marais, Jérémy Mullet, attribue cette victoire à une recette simple et délicieuse : « Nous utilisons des ingrédients venus de France pour fabriquer des croissants qui sentent bon le beurre, et que l’on ne cuit pa trop pour conserver leur moelleux. »

Le Grand Prix, décerné par le jury de professionnels, est remis par Frédéric Jung, Consul général de France à San Francisco : « C’est un honneur de remettre ce prix, qui récompense le croissant, une véritable icône de la gastronomie française. Et le gagnant est… Maison Nico ! » Alena Rozanski, cheffe pâtissière, et Andrea Delaroque, épouse de Nicolas Delaroque, le créateur de Maison Nico, ne cachent ni leur surprise, ni leur joie : « Nous sommes tellement fiers de nos croissants, et nous sommes si heureuses de constater que vous partagez ce sentiment. Maison Nico est née de la pandémie, nous avons dû nous réinventer, et cela fait à peine six mois qu’on s’est lancé sérieusement dans la fabrication de croissants. Quelle reconnaissance ! » The Midwife and the Baker et Thorough Bread and Pastry remportent respectivement la deuxième et troisième place, le prix de la meilleure création originale revenant à Fournée Bakery pour leur « fruit croissant » à la rhubarbe et au cream cheese.

L’édition 2023 du concours du Meilleur Croissant de San Francisco est rendue possible grâce au soutien de nos généreux sponsors, French bee et Beurremont.

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Découvrir les musées de DC après les heures de visite

Quand on travaille de 9am à 5pm, il est quasiment impossible de faire un tour dans un musée pendant leurs horaires d’ouverture. Pour remédier à cela, alors que les musées de DC ont trouvé un nouveau rythme post-covid, des événements sont organisés pour profiter de leur lieu… après 5pm !

Le Jazz in the Garden du Sculpture Garden revient à partir du vendredi 19 mai, de 6pm à 8:30pm, jusqu’au vendredi 4 août. Les concerts sont gratuits mais il faut avoir un billet obtenu à la loterie, qui vient d’ouvrir. L’inscription est obligatoire pour tous les âges de 2 ans et plus.

Le musée national de l’Histoire américaine se met aussi au rythme du jazz un dimanche tous les deux mois. Le prochain rendez-vous est fixé au dimanche 11 juin à 7pm avec le The Duke Ellington Orchestra. Compter 25$ pour assister au concert.

Depuis le 20 avril, la bibliothèque du Congrès a lancé « Live at the Library of Congress ». Tous les jeudis, de 5pm à 8pm, ce lieu d’histoire ouvre ses portes pour un happy hour et un programme culturel varié (conférence, lecture, concert ou visionnage de film). L’intérêt de cet événement, c’est surtout l’accès à la « Main Reading Room », habituellement interdite aux visiteurs non accrédités. L’événement est gratuit mais l’inscription est obligatoire.

Théâtre: Isabella Rosselini et son bestiaire au FIAF

On la connaissait actrice, réalisatrice, mannequin, égérie d’une grande marque de cosmétiques. On la découvre experte… en comportements des animaux. Isabella Rosselini est retournée à la fac et a obtenu récemment un master d’éthologie au Hunter College de New York. Elle a réussi depuis à combiner ses deux passions, la scène et les bêtes, dans une pièce qu’elle a écrite et qu’elle interprète seule sur scène, Darwin’s Smile (Le sourire de Darwin). En 80 minutes, elle est tour à tour poule, chat, chien, paon, singe… et comédienne.

Isabella Rosselini s’amuse à réconcilier deux mondes souvent opposés : l’art et la science. En lisant L’expression des émotions chez l’homme et l’animal de Charles Darwin, l’actrice italo-américaine a réalisé que la continuité entre l’homme et l’animal – et leurs similarités – peut être révélée par le jeu d’acteur, par sa façon d’exprimer un éventail d’émotions que les espèces humaines et animales ont en commun. 

Un spectacle qui permet d’apprendre des théories scientifiques complexes tout en s’amusant, un one-woman show en anglais, drôle et étonnant, qu’Isabella Rosselini jouera le lundi 15 mai au Florence Gould Hall du FIAF.

Molière in the Park: un Tartuffe en première mondiale jusqu’au 27 mai

Difficile d’imaginer une pièce de Molière inédite, jamais jouée sur scène. C’est pourtant bien ce que propose Molière in the Park cette année avec Tartuffe or The Hypocrite, la version traduite de Tartuffe ou l’Hypocrite montée l’an dernier en première mondiale à la Comédie-Française et présentée pour la première fois en anglais. Les représentations sont quasi-quotidiennes jusqu’au samedi 27 mai à Prospect Park à Brooklyn.

La différence avec le grand classique Tartuffe ou l’Imposteur ? Cette dernière est en fait une version remaniée par Molière en 1669, une mouture moins féroce de la satire des dévots que l’auteur avait écrite cinq ans plus tôt. La pièce originelle avait été interdite par Louis XIV juste après la toute première représentation. Elle se déroulait en 3 actes au lieu de 5 pour celle que l’on connaît aujourd’hui.

Perdue avec le temps, l’œuvre de 1664 a été reconstituée grâce au travail de « génétique théâtrale » mené par l’historien français Georges Forestier. C’est donc la première fois qu’elle est jouée en anglais. La mise en scène est signée par la fondatrice de Molière in the Park, la Franco-américaine Lucie Tiberghien. « Le côté provocateur de Molière convenait très bien à Brooklyn et j’ai voulu faire découvrir gratuitement l’œuvre de Molière de cette manière », confiait-elle à French Morning l’an dernier lors d’un entretien sur son travail.

Inspiré de Shakespeare in the Park, festival de théâtre très populaire et gratuit à Central Park, Molière in the Park a vu le jour en 2019. L’an dernier à la fête du 14 juillet organisée par le Consulat de France, un extrait de Sganarelle ou le Cocu imaginaire avait été joué par la troupe dans le cadre des célébrations des 400 ans de la naissance de Molière. 

Visas E raccourcis: Où en sont les négociations entre la France et les États-Unis?

Les autorités américaines vont-elles enfin lâcher du lest sur l’attribution des visas E (E1 et E2) ? Alors que les négociations entre la France et les États-Unis se poursuivent, le député des Français d’Amérique du Nord, Christopher Weissberg, s’est dit « plutôt optimiste » lors d’une visite à New York à la mi-avril. « Je pense qu’on va trouver un accord. Tout le monde serait gagnant. Personne n’a envie d’embêter les investisseurs français aux États-Unis et les investisseurs américains en France ».

Le dossier est assez important pour qu’Emmanuel Macron l’évoque avec Joe Biden lors de sa visite d’État à Washington en décembre dernier. À l’origine du différend : la décision de l’administration américaine, en 2019, de raccourcir de cinq ans à quinze mois la durée de ce précieux sésame accordé aux entrepreneurs et aux investisseurs étrangers aux États-Unis. Des négociations ultérieures ont pu la rallonger à vingt-cinq mois.

Accords de réciprocité

Ce raccourcissement spectaculaire, visant uniquement les Français, a découlé d’un décret signé par Donald Trump en mars 2017 qui a enjoint au Département d’État d’entreprendre une révision mondiale des accords de réciprocité pour les visas non-immigrants. Lors de cet examen, des décalages ont été observés entre les régimes français et américain. En effet, les investisseurs et entrepreneurs étrangers voulant venir en France bénéficient d’un visa de long séjour valide pendant un an qui donne ensuite lieu à l’octroi quasi-systématique d’un titre de séjour « Passeport talent » d’une durée de quatre ans. Soit cinq ans au total. « Les Américains n’ont vu que la première étape d’un an », regrette le député Weissberg (Renaissance).

Dans une déclaration conjointe publiée lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron, les deux pays ont indiqué leur intention de « lancer des discussions sur une simplification mutuelle des procédures d’octroi et de renouvellement des visas ainsi que des autorisations de séjour ». Une annonce qui a redonné de l’espoir aux élus et entrepreneurs qui suivent le dossier.

La France a récemment proposé aux autorités américaines de faciliter les conditions d’obtention du titre de séjour de quatre ans pour éviter aux demandeurs de passer par la case du visa d’un an. Paris a demandé en échange à ce que la validité des visas E soit étendue à quatre ans. « L’admissibilité de la demande est en train d’être examinée par l’administration à Washington », a indiqué Christopher Weissberg. Si la négociation échoue, il envisage de déposer un amendement à la loi immigration pour simplifier ce système. Il faudra ensuite retourner à la table des négociations avec les États-Unis.

Contacté par French Morning, le Département d’État a refusé de commenter les négociations en cours.

Effet dissuasif sur l’entrepreneuriat français

Fondateur d’Objectif USA, une société qui accompagne les Français dans leur implantation économique aux États-Unis, Sylvain Perret espère que les autorités américaines changeront de position. L’entrepreneur basé en Floride fait partie d’un groupe de travail qui a poussé le président Macron à mettre le sujet des visas E sur la table lors de sa rencontre avec Joe Biden. Pour lui, leur rabotage a eu « un effet dissuasif clair » sur l’entrepreneuriat français sur le sol américain. « En août 2019 (mois de l’annonce du raccourcissement, ndr), j’ai perdu 80% de personnes intéressées », se souvient-il, lui est venu aux États-Unis en 2010 avec un visa E. « Avoir cinq ans ou deux ans devant soi pour montrer une entreprise ou en reprendre une, ce n’est pas du tout la même chose ».

Si la courte durée peut décourager, les renouvellements plus fréquents aussi. En plus de devoir s’acquitter de frais de dossier en augmentation, passés récemment de 205 à 315 dollars, les demandeurs travaillent souvent avec des avocats qui peuvent s’avérer onéreux pour de jeunes entreprises. « Serais-je venu aux États-Unis dans de pareilles conditions ? Pas certain », souffle Sylvain Perret.

Bien que les présidents Biden et Macron semblent soucieux de sortir de l’impasse, Christopher Weissberg se garde de mettre la charrue avant les bœufs de l’administration. « Si la négociation fonctionne, la mise en œuvre de la solution peut prendre des mois. Si cela ne marche pas, il faudra changer la loi et cela peut prendre plus de temps ».

Crêperie: Paris Dakar fait escale à Greenpoint

Le quartier de Greenpoint à Brooklyn possède lui aussi son Paris Dakar. Il ne s’agit pas du mythique rally-raid mais d’un café-crêperie ouvert au début du mois de janvier par Mouna Thiam, une Franco-sénégalaise de 45 ans. « C’est notre troisième adresse après deux autres à Bed-Stuy. On voulait s’essayer à un nouveau quartier, et Greenpoint possède ce même esprit de communauté avec beaucoup de boutiques de quartier », explique l’entrepreneuse qui s’est lancée seule en 2012 avant d’être rejoint dans l’affaire par son mari.

Des crêpes avec une touche sénégalaise

La troisième adresse du couple est située à deux pas de Manhattan Avenue sur la très tranquille India St. Il s’agit d’un tout petit établissement qui peut asseoir 5-6 personnes à l’intérieur, et possède également quelques tables à l’extérieur. Le Paris Dakar est tout à la fois un coffee-shop, une crêperie et une boulangerie, qui propose une belle liste de crêpes préparées sur place (Nutella, fromage et épinard, jambon et fromage), mais aussi des viennoiseries (croissant, pain au chocolat) et des pâtisseries (mille-feuille, tarte aux fraises). « On y ajoute une touche sénégalaise avec une sauce piquante du pays, qui se marie bien avec les crêpes salées », commente Mouna Thiam, qui propose aussi des jus de Bissap et de Baobab à sa carte. « On a commencé très fort avant que l’activité baisse un peu en février et mars. Et là ça reprend avec le retour des beaux-jours. Globalement, on est satisfaits de nos débuts à Greenpoint », ajoute l’entrepreneuse qui a embauché trois personnes pour gérer cette nouvelle boutique.

© French Morning/Maxime Aubin

Née à Paris, Mouna Thiam a découvert New York lorsqu’elle était encore étudiante, et a décidé d’y rester pour travailler. C’est en 2012 qu’elle ouvre son premier Paris Dakar dans le quartier de Bed-Stuy, le résultat d’une passion pour la cuisine et d’une expérience professionnelle en tant que manager d’une boutique de décoration. « À l’époque, le quartier n’était pas aussi gentrifié qu’aujourd’hui. Il y avait très peu de choix d’adresses de restauration. On s’est mis sur un créneau où il n’y avait pas de concurrence », confie Mouna Thiam qui a d’abord ouvert au 518 Nostrand Avenue, avant de lancer une deuxième boutique au 1365 Fulton St. « On a été bien reçus par la communauté de Bed-Stuy, et on a ouvert une troisième adresse début 2020. Malheureusement, elle n’a pas survécu à l’épisode du Covid », ajoute l’entrepreneuse.

Un business repensé suite à la pandémie

La pandémie a été riche en enseignement pour Mouna Thiam et son mari, qui ont dû repenser le concept pour se relancer. « À l’époque, on était surtout considéré comme un coffee-shop avec beaucoup de gens qui venaient et restaient travailler sur place. Depuis la pandémie, on essaie de limiter le nombre d’ordinateurs pour avoir plus de passages, et plus de gens qui s’arrêtent pour prendre leur déjeuner », commente la Franco-sénégalaise.

Le Paris Dakar est aujourd’hui une affaire qui roule avec trois boutiques et 12 employés. Mouna Thiam se dit particulièrement fière d’avoir pu construire cette aventure avec des personnes fidèles autour d’elles. « On a du turnover comme partout, mais nos employés restent en moyenne deux/trois ans, et certains sont encore là neuf ans après ! Je considère que j’ai beaucoup de chance, et ça veut dire que c’est un bon endroit pour travailler » commente-t-elle, avant d’ajouter : « On n’a pas de plans d’ouvrir encore d’autres adresses. On veut déjà concentrer nos efforts pour que la boutique de Greenpoint soit un succès. »

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