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OFALycée : l’excellence éducative bilingue en ligne pour votre enfant

[Article partenaire] Vous cherchez une solution éducative qui allie rigueur académique française et flexibilité pour votre enfant aux États-Unis ? OFALycée est votre réponse. Ce n’est pas simplement une école en ligne. Fondé en 2019 par des professionnels de l’éducation devenus entrepreneurs, OFALycée représente aujourd’hui une communauté vibrante de près de 400 élèves à travers le monde. Ils accueillent les élèves de la Grande Section à la Terminale, avec des classes à effectifs réduits de 4 à 8 élèves pour garantir une attention personnalisée.

Leur différence

Ce qui distingue OFALycée sur le marché de l’éducation bilingue et biculturelle :

  • Une double expertise : Ils combinent la rigueur du système éducatif français avec les avantages de l’apprentissage en ligne et l’innovation américaine
  • Transférabilité unique : Leur concept exclusif permet aux élèves de naviguer entre les systèmes scolaires français et américain, renforçant leur complémentarité naturelle
  • Classes à taille humaine : Avec seulement 4 à 8 élèves par classe, ils garantissent une attention individuelle et une participation active
  • Flexibilité sans compromis : Leurs programmes s’adaptent à votre style de vie et aux besoins spécifiques de votre enfant
  • Approche holistique : Leur accompagnement va au-delà de l’académique pour inclure le bien-être émotionnel et le développement personnel de chaque élève
  • Préparation au supérieur : Un accompagnement personnalisé pour l’orientation post-bac et les candidatures universitaires internationales
  • Résultats prouvés : 100% de réussite au Baccalauréat, dont 86% avec mention
  • Reconnaissance internationale : Leurs diplômés sont acceptés dans environ 70 institutions prestigieuses à travers le monde
  • Accréditation Cognia depuis 2022. OFALycée est la seule école en ligne française qui bénéficie de cette accréditation qui lui permet de délivrer son propre high school diploma.

Leurs programmes sur mesure

Idéale pour les familles envisageant un retour en France ou des études dans une université francophone. Ce programme suit rigoureusement le cursus français tout en préparant les élèves au Baccalauréat en candidat libre.

Parfaite pour les familles établies durablement aux États-Unis, cette option offre un cadre plus flexible aboutissant à un diplôme américain enrichi d’une forte dimension francophone – une combinaison recherchée par les meilleures universités américaines. Cette voie mène au Bilingual High School Diploma.

Leur approche unique

Le mantra d’OFALycée est que l’éducation doit être personnalisée. Leur approche repose sur ces piliers essentiels :

  • Excellence académique : Leurs enseignants, rigoureusement sélectionnés et hautement qualifiés, sont passionnés par leur métier et utilisent des méthodes pédagogiques innovantes
  • Disponibilité et engagement : Leurs professeurs sont très disponibles pour répondre aux questions des élèves, offrir un soutien supplémentaire et maintenir une communication constante avec les familles
  • Accompagnement personnalisé : Un suivi individuel pour aider chaque élève à exploiter pleinement son potentiel
  • Soutien socio-émotionnel intégré : Ils reconnaissent l’importance du bien-être émotionnel dans la réussite scolaire et offrent un accompagnement global qui prend en compte tous les aspects du développement de l’élève
  • Orientation vers le supérieur : Un programme d’orientation complet qui aide les élèves à définir leur projet d’études supérieures et les accompagne dans leurs démarches d’admission, que ce soit en France, aux États-Unis ou ailleurs
  • Innovation responsable : Ils intègrent l’intelligence artificielle dans leur cursus au lycée, enseignant à leurs élèves son utilisation éthique et responsable.

Ce que disent les familles

« Je souhaitais vous remercier infiniment, vous et toute l’équipe enseignante, pour avoir préparé Hugo à son retour en France. Aujourd’hui en parcours PASS, il s’est parfaitement intégré dans son nouvel environnement éducatif. Ses notes au premier semestre sont très encourageantes grâce à la rigueur, la persévérance et la curiosité qu’il a développées avec vous. Lorsqu’on est déconnecté de la France, il n’est pas évident de savoir comment se positionner, et c’est en cela que votre aide a été indispensable. »

— Parent d’un ancien élève désormais en études supérieures en France

« On prend le meilleur des deux mondes… on prend la diversité sociale et académique qu’offre le système américain et on prend toutes les choses importantes académiques françaises et on permet aux enfants d’avoir cette vraie double culture, ce vrai bilinguisme. Ce n’est pas seulement la langue, c’est toute la culture qui va à côte : l’histoire-géo, la manière de penser… c’était vraiment super. »

— Audrey Rogovitz, parent fondateur de deux bacheliers d’OFALycée et un élève actuel. Ecoutez tout son témoignage ici.

« Je tiens à partager les résultats de ma fille Juliette après deux ans de retour en France : 13 à l’oral et 16 à l’écrit en français ! Son parcours va à l’encontre d’une vision pessimiste qu’on entend souvent. Lorsque nous l’avons inscrite en CP dans le système américain, nous n’avions entendu que des critiques. Si OFALycée avait existé plus tôt, son parcours aurait été facilité et plus simple. »

— Parent d’une élève réintégrée avec succès dans le système scolaire français

Informations pratiques

  • Calendrier scolaire : 32 semaines de cours réparties entre septembre et juin, offrant un équilibre optimal entre apprentissage intensif et périodes de repos
  • Processus d’inscription : Évaluation personnalisée du niveau de l’élève, rencontre avec les conseillers pédagogiques, et création d’un plan d’apprentissage adapté aux besoins spécifiques de votre enfant
  • Intégration : Programme d’accueil complet pour faciliter l’adaptation de votre enfant à notre environnement d’apprentissage en ligne

Pourquoi choisir OFALycée ?

En tant que parents francophones aux États-Unis, vous souhaitez offrir à votre enfant le meilleur des deux mondes : la richesse de la culture française et les opportunités du système américain. OFALycée vous permet de réaliser cette ambition sans compromis.

Leur concept unique de transférabilité entre les deux systèmes scolaires assure une transition fluide pour votre enfant, qu’il poursuive ses études en France, aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. Cette approche renforce la complémentarité naturelle entre les systèmes éducatifs français et américain, offrant à votre enfant une perspective éducative globale inégalée.

Au-delà de l’académique, OFALycée est une véritable communauté qui aide votre enfant à maintenir et renforcer son identité culturelle française tout en s’intégrant parfaitement à son environnement américain. Les élèves développent non seulement des compétences académiques, mais aussi une confiance en eux et une ouverture d’esprit essentielles pour réussir dans un monde globalisé.

Leur modèle d’enseignement hybride s’adapte parfaitement à votre mode de vie, que vous soyez expatriés temporaires, installés durablement, ou simplement à la recherche d’une éducation bilingue d’excellence.

Prêt à offrir à votre enfant une éducation d’exception ? Contactez OFALycée dès aujourd’hui pour une consultation personnalisée gratuite ou prenez rendez-vous pour un entretien d’information et découvrez comment OFALycée peut transformer le parcours éducatif de votre enfant.

OFALycée – Bien plus qu’une école en ligne : un tremplin vers l’avenir de votre enfant.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

La Caroline du Nord en famille : Vibrante, nature et addictive

Il y a 10 ans, je posais mes valises en Caroline du Nord. Depuis, j’en suis partie et j’y suis revenue, avec ma famille. Moi qui, avant, ne situais même pas cet État sur une carte des États-Unis, je ne saurais résumer à quel point la Caroline du Nord en famille est une belle destination, tant il y a à faire et à voir. Mais je vais quand même essayer de le faire dans ce nouvel article de la série voyage en famille aux États-Unis. Je vous y parle des incontournables à voir en Caroline du Nord, mais aussi de comment organiser un séjour kid-friendly inoubliable.

Je suis Nelly Jacques, spécialiste du voyage aux États-Unis depuis des années et, depuis l’arrivée de mon fils, je me suis spécialisée dans le voyage en famille à travers le pays. Cette semaine, on met donc le cap sur la Caroline du Nord en famille.

Que connaît-on vraiment de la Caroline du Nord ?

Il y a quelques années, j’aurais dit « pas grand-chose⁠⁠⁠ », mais ça, c’était avant « Outlander ». Si vous avez vu la série, vous avez déjà remarqué la diversité de paysages de la Caroline du Nord, des plages sauvages de la côte aux denses forêts vallonnées des Appalaches. Mais la Caroline du Nord, vous l’avez peut-être déjà découverte depuis longtemps si vous connaissez vos classiques. Vous vous rappelez des jolis pontons et des marais de la série « Dawson » ? C’est Wilmington et sa région qui ont servi de décors pour de nombreuses scènes. Et la rivière des « Frères Scott », c’est aussi là où a été tournée la série. La Caroline du Nord, c’est aussi un riche passé de plantations et de production de tabac. C’était le siège de RJ Reynolds Tobacco Company, basée à Winston-Salem avec ses célèbres best-sellers tels que Camel, Winston, et Salem. Les productions de Lucky Strike et Philip Morris avaient aussi un pied-à-terre ici.

Puis, la production et la consommation de tabac se sont effondrées en même temps que l’économie de la Caroline du Nord. Certaines villes sont tombées dans l’oubli, dans la pauvreté et la précarité, jusqu’à l’implantation de centres de recherche de prestige. L’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill (UNC), Duke University à Durham, et North Carolina State University à Raleigh forment aujourd’hui un triangle de recherche qui a totalement redynamisé l’État et attire une population internationale. Capitalisant sur la proximité de cette émulation universitaire, la création du RTP a donné naissance au plus grand parc de recherche scientifique et technologique des États-Unis, qui ferait presque de l’ombre à la Silicon Valley.

Voilà en partie pourquoi la population en Caroline du Nord augmente autant depuis ces dernières décennies, avec une forte migration inter-étatique, mais ce n’est pas tout. La douceur du climat, la nature et les nombreuses activités familiales plaisent aussi bien aux visiteurs qu’aux résidents.

Panorama Grand Father Mountain ©Nelly Jacques
Vue depuis Grand Father Mountain ©Nelly Jacques

À quelle saison visiter la Caroline du Nord en famille ?

Les saisons en Caroline du Nord sont très marquées. Ne vous y méprenez pas : si la région est si verte, c’est parce qu’il pleut fréquemment, mais rarement très longtemps, et le soleil franc n’est jamais loin.

  • L’été a un climat subtropical : orages fréquents, moustiques à foison, forte chaleur et humidité très importante. En été, je conseille plutôt d’aller du côté des montagnes.
  • L’automne est une saison douce. C’est l’été indien presque sans fin, du moins généralement jusqu’à mi-octobre. C’est aussi une saison très photogénique pour ses couleurs flamboyantes. Comme tout État de la Côte Est, dans la forêt, les couleurs sont partout dans le Piedmont. Mais elles sont encore plus marquées et plus visibles dans les montagnes, bien que le Piedmont reste une belle région.
  • L’hiver, ce n’est honnêtement pas la saison la plus agréable ; il fait frais, les arbres sont dénudés. La programmation de Noël bat son plein en décembre, mais la période de mi-novembre à mars n’est pas la meilleure pour le tourisme. Cependant, l’hiver sur la côte peut avoir un certain charme. Décembre peut encore être un mois doux, et les températures peuvent vite grimper dès février.
  • Le printemps est une belle saison, notamment lorsque les arbres sont en fleurs. Toute destination est belle au printemps en Caroline du Nord, mais j’aime aller à l’océan avant que les températures ne grimpent trop.

Mes conseils avant de visiter la Caroline du Nord en famille

En dehors de l’été, avec sa chaleur et ses moustiques, il n’y a pas vraiment d’éléments à considérer avant de venir visiter la Caroline du Nord en famille, si ce n’est de bien choisir sa saison et sa destination en conséquence. Si vous prévoyez de venir en avion, je vous conseille d’arriver à l’aéroport de RDU (Raleigh-Dhuram International Airport) si vous prévoyez plutôt de partir vers la côte, et à celui de Charlotte si vous allez du côté des montagnes. Les deux aéroports fonctionnent très bien si vous prévoyez de rayonner sur tout l’État. Il faut compter environ 6h pour le traverser d’est en ouest et de 2h à 4h du nord au sud. En voiture, vous pouvez facilement rejoindre la Caroline du Nord depuis le Tennessee, la Virginie, la Virginie-Occidentale, la Caroline du Sud ou encore la Géorgie. Ce qui en fait une étape importante d’un road trip dans le sud des États-Unis.

Les principales régions de Caroline du Nord

Le Piedmond

C’est un incontournable de la Caroline du Nord en famille. Cette immense région s’étire des montagnes à la côte. Elle est composée de plaines forestières et ponctuée de lacs, de rivières et de villes dynamiques. Parmi celles-ci : Charlotte, la plus grande ville de l’État avec ses immeubles et ses nombreuses attractions ; Winston-Salem avec sa partie moderne Winston et son centre historique du XVIIIᵉ siècle, Old Salem ; l’ancienne ville industrielle de Greensboro ; Raleigh, la capitale de l’État aux nombreux musées gratuits ; ou encore les villes universitaires de Durham et Chapel Hill.

Pour moi, un voyage dans le Piedmont inclut des visites urbaines, avec un passage dans les campus universitaires (particulièrement celui de Durham et de Chapel Hill), une exploration des anciennes usines de tabac réhabilitées en lieux de détente et de sorties, du temps dans les musées et un arrêt gourmand dans les food courts ou adresses de BBQ (spécialité de l’État).

Ces visites doivent être complétées par des arrêts nature : une balade dans un parc d’État, une trempette dans une rivière ou un BBQ au lac. Le Piedmont réserve quelques jolies surprises à ceux qui sauront quitter les sentiers battus, comme une région viticole, la Yadkin Valley, ou l’une des plus petites forêts nationales du pays, la Forêt nationale d’Uwharrie.

La côte

La côte débute au nord, à la frontière de la Virginie. Elle commence avec les Outer Banks, ce chapelet d’îles sauvages que l’on relie via des ponts ou des ferries, et qui s’étire jusqu’à la partie centrale de l’État avec Beaufort. La côte continentale prend ensuite le relais jusqu’à toucher la Caroline du Sud et la célèbre station balnéaire de Myrtle Beach. Entre les deux, on trouve Wilmington et la presqu’île de Carolina Beach (deux destinations très populaires), des villes plus petites comme New Bern, avec un vrai centre et un charme alliant côté historique et ambiance côtière, ou des villes balnéaires comme Surf City. J’aime beaucoup cette côte, entre marais, grandes plages de sable, jetées en bois et petites villes typiques du sud. Mes adresses préférées, en dehors des incontournables, sont Edenton, petite ville du sud isolée, paisible et hors du temps, et Southport, une très jolie bourgade, bordée de mansions les pieds dans l’eau, d’un petit centre-ville commerçant et d’une zone portuaire industrielle avec ses bars de bord de mer.

Les montagnes

Autre région parfaite pour découvrir la Caroline du Nord en famille : les Appalaches, qui marquent la fin de l’État et la frontière avec le Tennessee à l’ouest et la Virginie-Occidentale au nord. C’est ici que se trouve le parc national le plus visité des États-Unis, le parc des Great Smoky Mountains. Cette chaîne de montagnes est connue pour ses reliefs brumeux que l’on croirait fumants. Le parc accueille un écosystème d’une rare diversité : une grande population d’ours noirs, de nombreux cerfs de Virginie, des dindons sauvages et de fragiles salamandres. Une terre de cascades, de cours d’eau et de points de vue à couper le souffle. Mais j’aime aussi en profiter pour aller visiter Cherokee, la ville gérée par la tribu du même nom, la belle et animée ville d’Asheville, ou pousser plus au nord dans la forêt de montagnes de Pisgah, notamment du côté de Leadville, avec ses cascades, ses grottes et ses anciennes mines, ou encore du côté de Boone. Je vous donne un itinéraire un peu plus bas pour découvrir la région.

Pour être sûr de voir de belles choses dans les montagnes, il suffit de suivre la Blue Ridge Parkway, cette route scènique qui prend naissance dans les Smoky Mountains et relie la Virginie en alternant points de vue, cascades et de nombreuses autres attractions naturelles de l’État.

Grand Father Mountain
Au sommet de Grand Father Mountain ©Nelly Jacques

Sélection d’itinéraires kid-friendly

Voilà quelques itinéraires kid-friendly à faire séparément ou combinés.

2 jours et demi à Charlotte

Je vous propose un itinéraire dans l’ambiance des grandes villes américaines avec une touche de nature qui risque de vous surprendre.

À 30 minutes du centre de Charlotte, commencez votre journée par une visite du Carolina Raptor Center. Ce centre de conservation et de réhabilitation des rapaces, situé au milieu de la forêt, vous permettra de voir de nombreux rapaces, avec des démonstrations et spectacles (selon les moments de la journée et de l’année, pensez à vérifier la programmation à l’avance). Puis, pourquoi ne pas pousser jusqu’au lac Norman pour déjeuner au bord de l’eau ? Vous trouverez de nombreuses options de restauration au niveau de la péninsule. Ce sera peut-être aussi l’occasion de faire une baignade ou de vous balader avant de rejoindre le centre de Charlotte.

Si vous séjournez en centre-ville, pourquoi ne pas aller vous promener du côté du petit parc urbain Romare Bearden Park, qui offre une vue sur la skyline de la ville ? Prévoyez de passer par l’allée couverte de La Latta Arcade et peut-être de dîner dans le food court de The Market at 7th Street (en choisissant votre heure et votre jour pour éviter l’engouement du week-end, qui est un peu moins kid-friendly).

Le lendemain, débutez votre journée dans le NASCAR Hall of Fame. Ses démonstrations ludiques plaisent généralement beaucoup aux enfants et vous permettront de découvrir l’histoire des célèbres courses Nascar, qui ont une histoire particulière liée à la ville de Charlotte et sa région (la piste Charlotte Motor Speedway et plusieurs lieux de production y sont installés). De là, regagnez le Discovery Place, le musée des enfants, en privilégiant la marche au pied des buildings. Le centre financier de Charlotte est un lieu agréable et animé. Une fois arrivé au musée, prévoyez quelques heures devant vous. Vos enfants ne sauront plus où donner de la tête entre le théâtre IMAX, la forêt humide, la partie robotique et les différentes activités artistiques.

Nascar Hall of Fame ©Nelly Jacques
Nascar Hall of Fame ©Nelly Jacques

Pour votre dernier jour, si vous avez le temps, prévoyez un arrêt au Levine Museum of the New South, un passionnant petit musée dédié à l’histoire de l’État. Puis, préparez-vous pour l’aventure et rejoignez le U.S. National Whitewater Center. Ce centre d’activités sportives de plein air est connu pour sa piste artificielle de rafting en eaux vives, la plus grande du pays. On peut aussi y faire de l’escalade, de l’accrobranche, de la tyrolienne et différentes activités aquatiques. La visite est plus adaptée aux enfants âgés de plus de 7 ans, bien que le lieu accueille un nouvel espace où les tout-petits peuvent aussi s’entraîner au vélo et à crapahuter. Je vous conseille de déjeuner sur place au The River’s Edge Bar & Grill. C’est bon et la vue sur la rivière est précieuse, mais il faut parfois s’armer de patience le week-end.

U.S. National Whitewater Center
U.S. National Whitewater Center ©Nelly Jacques

Une autre option pour ce dernier jour peut être de passer la journée dans le parc d’attractions de Carowinds, qui est très populaire, surtout pour ses montagnes russes connues dans tout le pays. Mais anticipez la chaleur en été et les longues files d’attente.

Ailleurs dans le Piedmont

À Durham, prévoyez de flâner dans le campus de Duke, posez-vous dans les jardins de Sarah P. Duke Gardens, particulièrement poétiques au printemps, et déjeunez dans le food court du Brodhead Center. Puis, rejoignez le centre de Durham, allez faire un coucou au fameux Bull de Durham, cette sculpture de bronze emblématique de la ville. Vous pourrez tester l’une des glaces très appréciées des locaux chez The Parlor avant d’aller visiter l’hôtel 21C. À l’étage, vous découvrirez des expositions d’art contemporain et au sous-sol, l’ancienne banque avec son coffre-fort et sa petite curiosité secrète qui amuse bien les enfants. Enfin, regagnez l’ancien campus industriel de American Tobacco Campus pour faire un peu de shopping ou juste flâner.

Si vous avez le temps et le budget, prévoyez une visite du centre de préservation Duke Lemur Center. Un guide vous conduira dans la forêt où vivent les lémuriens et vous expliquera tout le travail de préservation de l’espèce mené par le centre de recherche.

Il y a beaucoup à faire à Raleigh avec des enfants. Parmi mes visites préférées :

  • Le musée gratuit de North Carolina Museum of Natural Sciences.
  • Le très complet musée pour enfants Marbles Kids Museum. Prévoyez des heures, presque la journée, ce musée est vraiment incroyable.
  • Le quartier de la gare pour voir les trains partir, faire un peu de shopping et déjeuner au food court de Morgan Street Food Hall ou dans la référence de BBQ The Pit.
  • Le quartier historique d’Oakwood, juste pour flâner ou voir les décorations d’Halloween à l’automne
  • Pullen Park (en dehors du centre) : un parc gratuit pour enfants qui propose, pour quelques dollars, des activités : un petit train, un carrousel et du pédalo en été.

3 jours aux Outerbanks

Les Outer Banks, ce n’est pas qu’une série cheesy (qui n’a même pas été tournée ici), c’est une région très spéciale qui se visite avec un minimum de temps devant soi. Voici un itinéraire à faire sur un long week-end.

Prévoyez une arrivée par la terre du côté de Manteo, sur Roanoke Island. Vous vous baladerez dans le joli centre de Manteo et jusqu’au phare au bord de la baie Shallowbag Bay. Vous pourrez pousser jusqu’au Roanoke Island Festival Park pour voir la reconstitution de l’ancienne colonie anglaise. Si le site est fermé ou si vous préférez la nature, contentez-vous d’une balade sur la petite île entre marais et mer intérieure. L’aquarium de North Carolina Aquarium on Roanoke Island terminera en beauté cette première immersion dans les Outer Banks.

Le lendemain, vous entrez dans le vif du sujet et traversez le pont pour rejoindre la bande de terre qui s’étire dans l’océan Atlantique en une poignée d’îles plus ou moins larges et plus ou moins urbanisées. Nags Head n’est pas l’île la plus sauvage, mais elle reste incontournable pour son phare de Bodie Island, son state park de Jockey’s Ridge dans les dunes, son Wright Brothers National Memorial, qui immortalise le premier vol motorisé et contrôlé des frères Wright ici même en 1903. Jennette’s Pier est une pause baignade populaire. Ce que j’aime le plus à Nags Head, c’est le camping dans les dunes d’Oregon Inlet Campground. Camper dans les dunes et pouvoir rejoindre l’océan en quelques secondes, c’est vraiment un luxe qu’on peut s’offrir ici pour presque rien.

Cape Look Out
Cape Look Out ©Nelly Jacques

Pour votre troisième jour, vous allez mettre le cap au sud, en passant d’îles en îles par des ponts ou des ferrys. La route sera parfois si étroite que vous vous enfoncerez au milieu des dunes avec l’océan de part et d’autre. Vous croiserez des phares et des plages sauvages, arrêtez-vous au gré de vos envies, avec un stop dans la réserve de Pea Island National Wildlife Refuge. La balade dans les marais vous permettra d’observer la faune locale. C’est beau, paisible, sauvage à souhait. Vous rejoindrez Ocracoke en fin de journée. Prévoyez de dîner dans l’un des bars-restaurants sur l’eau. Le lendemain, flânez dans la petite ville tranquille aux airs de bout du monde et sur ses plages avant de rejoindre le continent en ferry (renseignez-vous sur les traversées en amont – comptez environ 2h30 pour rejoindre Cedar Island).

Si vous n’avez pas le temps d’aller dans le nord des Outer Banks, le sud, dont la jolie ville de Beaufort, est une belle alternative. De là, vous pourrez prendre des excursions en mer pour observer les dauphins, aller à la rencontre des chevaux sauvages sur Shackleford Banks ou rejoindre la dernière île des Outer Banks, la sauvage et uniquement accessible par bateau, Cape Lookout.

Jennette's Pier
Jennette’s Pier ©Nelly Jacques

Du côté de Blowing Rock

Je connais Boone (ville universitaire au joli centre-ville) depuis des années. Cet été, j’ai découvert une autre destination au pied des montagnes, tout près de là. Il s’agit de Blowing Rock, voici le programme de notre visite estivale.

Le premier jour, nous avons passé l’après-midi dans le petit parc d’attractions de Tweetsie Railroad. Les parcs d’attractions, on adore ça dans la famille, mais pas n’importe lesquels. On aime les parcs avec une âme, on cherche le petit quelque chose en plus et on l’a trouvé ici avec la vue sur les montagnes et le thème du Far West. Alors clairement, ce n’est pas la meilleure destination pour se faire des frayeurs dans des montagnes russes sans fin, mais c’est le bon endroit pour s’amuser dans un joli cadre. On a assisté à quelques spectacles, pris le train à vapeur et enchaîné les manèges bon enfant qu’on a pu faire avec notre fils de 3 ans.

Tweetsie Railroad
Tweetsie Railroad ©Nelly Jacques

Puis, nous avons posé nos valises au Meadowbrook Inn à Blowing Rock dans une suite très spacieuse. La piscine intérieure, le jardin et le petit-déjeuner étaient déjà très appréciables pour un séjour en famille, mais ce qui était exceptionnel pour nous, Européens résidents aux États-Unis et en manque de marche à pied, c’était la situation en plein cœur de la ville. Durant ces 2 jours, nous avons été au restaurant à pied, au bar (en terrasse, un gros plus), au playground ou encore en balade au bord de l’étang et le long de la rivière. J’ai beaucoup aimé le centre de Blowing Rock, ses nombreuses boutiques et restaurants, cette ambiance à la fois chic et paisible, vivante et populaire, les fleurs un peu partout et l’oasis de verdure créée par le parc et le playground au milieu de la ville. Je n’avais qu’une hâte : y revenir aux couleurs de l’automne en imaginant à quel point cela devait être magnifique.

Centre-ville Blowing Rock
Blowing Rock ©Nelly Jacques

De là, nous avond pu rayonner facilement sur la région et découvrir la montagne de Grandfather Mountain. Une montagne privée, c’est conceptuel pour un Européen, mais l’entrée donne droit à une expérience assez unique. Notre première étape a été le pont suspendu du Mile-High Swinging Bridge, qui enjambe les montagnes à 1 200 mètres au-dessus de la mer. Nous étions plongés dans la brume et le crachin quand le soleil nous a fait don de sa présence, découvrant soudainement toute la vallée à nos pieds. La magie a opéré immédiatement. Avec plus de temps, nous aurions pu partir randonner, car il existe de très beaux itinéraires, mais nous avons privilégié le Grandfather Mountain Nature Preserve, qui accueille des espèces non réhabilitables. On parcourt les sentiers pour se rapprocher des enclos des ours, cerfs, aigles, et même des cougars. Selon les horaires, on peut même assiter à un programme éducatif avec les rangers. Sur place, on trouve un restaurant (restauration rapide de type musée) et un centre d’exposition. Mon fils a adoré.

Mile High Swinging Bridge
Mile High Swinging Bridge ©Nelly Jacques

Best of Experiences Caroline du Nord en famille

Sur les traces des Cherokees

La Caroline du Nord est une destination où l’on peut tant apprendre à nos enfants. L’une de ses particularités, c’est qu’elle abrite une ville tribale au fonctionnement particulier. La ville de Cherokee, qui porte le nom de sa tribu, n’est pas sous la juridiction de l’État de Caroline du Nord, mais bénéficie d’une autonomie tribale. L’histoire des Cherokees de Caroline du Nord est unique et elle se raconte dans le Museum of the Cherokee Indian qui met en scène de façon ludique l’histoire de cette tribu et la manière dont les Cherokees ont résisté à l’époque de la déportation massive, le «⁠⁠⁠ Trail of Tears ».

Autre incontournable : Oconaluftee Indian Village, une reconstitution en plein air d’un village Cherokee avec des spectacles et des démonstrations de la vie dans la tribu à l’époque.

Visite historique à Old Salem

Une ville historique du XVIIIᵉ siècle qui raconte la vie d’une communauté religieuse persécutée en Europe et qui a trouvé refuge en Caroline du Nord. Ce musée à ciel ouvert est une façon très agréable de raconter l’histoire aux enfants. On se balade dans les rues du centre historique, on passe de bâtiment en bâtiment, on assiste à des démonstrations d’artisanat et on en apprend davantage sur la vie au XVIIIᵉ siècle.

Passer la jounée au zoo d’Asheboro

Étendu sur près de 2 600 acres, le zoo d’Asheboro est l’un des plus grands du pays. De nombreux programmes éducatifs mettent en lumière son travail de conservation et de protection des espèces menacées ainsi que de leur habitat naturel.

Top 5 de la Caroline du Nord en famille

  • Discovery Place Science à Charlotte, un musée des sciences particulièrement interactif.
  • Marbles Kids Museum à Raleigh, un musée pour enfants où les heures défilent sans s’en rendre compte.
  • Tweetsie Railroad près de Blowing Rock, un petit parc d’attractions sur le thème du Far West avec vue sur les montagnes.
  • WNC Nature Center à Asheville : une réserve qui a pour vocation de préserver la faune et la flore des montagnes de Caroline du Nord.
  • Museum of Life and Science à Durham : un immense terrain de jeux. À l’intérieur, on s’amuse avec des expositions sur les sciences et la nature. À l’extérieur, on explore les cabanes dans les arbres, la ferme et les enclos des animaux, on pilote des mini voiliers, on joue avec l’eau (en été) et on peut faire une balade en train.
  • NC Transportation Museum, un musée dédié à l’histoire du chemin de fer avec une belle collection de trains anciens, de locomotives et de wagons.
Marbles Kids Museum
Marbles Kids Museum ©Nelly Jacques

La pépite de Caroline du Nord qui va mettre des étoiles dans les yeux de vos enfants

En Caroline du Nord, un phénomène naturel exceptionnel se produit : des lucioles qui se synchronisent pour offrir un spectacle lumineux. Le Synchronous Fireflies se déroule entre fin mai et juin. Si vous êtes dans la région des Smoky Mountains à cette période, il vous faudra vous inscrire à la loterie 1 ou 2 mois à l’avance. Ce phénomène est très populaire et les places sont limitées, mais si vous avez la chance d’en obtenir, vous ne le regretterez pas.

Le bon plan kid-friendly qui marche bien en Caroline du Nord

Certaines capitales américaines offrent un accès gratuit à leurs musées. Les musées américains sont toujours ludiques, ce qui en fait une excellente activité pour visiter une destination en famille.

Cela vous a donné envie de visiter la Caroline du Nord en famille ?

North Carolina Museum of Natural Sciences
North Carolina Museum of Natural Sciences ©Nelly Jacques

FAQ de la Caroline du Nord en famille 

Duke University
Campus de Duke University ©Nelly Jacques







Les conseils de la photographe Juliette Fradin pour capturer les cerisiers en fleurs à DC

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes affluent vers le Tidal Basin pour admirer les cerisiers en fleurs, smartphones en main, pour capturer de belles images. Juliette Fradin, photographe française spécialisée dans la photographie de famille et basée à Hyattsville, dans le Maryland, recommande d’éviter ce site, « sauf si l’on veut vivre l’expérience typique de DC ». D’autant plus que cette année, « une partie du bassin est en travaux », précise-t-elle.

Cela fait presque 10 ans que la photographe française a lancé son entreprise dans le Maryland. © Juliette Fradin Photography

Des lieux moins connus

« Les cerisiers ne fleurissent pas uniquement pendant le pic de fin mars », rappelle la Française originaire de Nantes. « Il existe différentes variétés de cerisiers, ainsi que des magnolias, qui s’épanouissent une dizaine de jours plus tôt. » Elle conseille également de privilégier des endroits moins fréquentés par les touristes. « Pour de belles photos, je recommande Hains Point, près du Tidal Basin, Stanton Park à Capitol Hill, ou encore LeDroit Park. »

Elle aime aussi se rendre à l’Arboretum national : « J’ai remarqué que la floraison y arrive quelques jours plus tard car on est en dehors de la ville. » À Washington et dans les villes de banlieue, les municipalités choisissent souvent de planter des cerisiers. Juliette Fradin encourage donc à explorer son propre quartier pour capturer la floraison ou réaliser des photos de famille.

Faire des photographies pendant le cherry blossom, c’est aussi passer un bon moment ensemble en famille. © Juliette Fradin Photography

L’incontournable photo de couple ou des enfants

Depuis dix ans, la photographe sillonne la région pour capturer des familles pendant le cherry blossom. Pour elle, deux règles s’appliquent pour obtenir un beau rendu photographique : utiliser les fleurs pour encadrer les personnes plutôt que de les placer directement sous l’arbre, et exploiter les arbres en arrière-plan, en rapprochant les sujets de l’appareil photo tout en les éloignant de l’arbre.

Pour les vêtements, elle recommande d’éviter le noir ou les couleurs néon. « On peut tout à fait porter des teintes chaudes et vives, comme du jaune moutarde ou de l’orange. Si tout le monde s’habille en pastel, comme la couleur des fleurs, il n’y a pas assez de contraste », a-t-elle remarqué au fil des ans. « On peut aussi jouer avec les textures, comme des hauts en coton avec un jean, ou même des chemisiers en velours », explique-t-elle. Selon elle, le plus important est d’être bien couvert car « on a l’impression que le printemps est arrivé, mais il fait encore assez frais en mars. Je conseille donc toujours d’avoir plusieurs couches de vêtements. »

Utiliser les branches d’arbres pour encadrer les couples donne également un bel effet. © Juliette Fradin Photography

Libérer sa créativité

Avec un téléphone portable, Juliette Fradin recommande d’utiliser le mode portrait pour obtenir un arrière-plan flou et un rendu plus professionnel. Pour ceux qui souhaitent créer des photos plus artistiques, elle encourage à expérimenter la surimpression, avec deux images prises à deux moments différents pour n’en faire qu’une seule. « Avec une application, on peut superposer deux images, par exemple une photo de sa famille et une photo d’un arbre en fleurs », explique-t-elle. C’est une technique qu’elle aime intégrer dans ses séances pour créer des images très originales.

Mais le plus important est de varier les angles. « On peut capturer une vue d’ensemble de la scène, mais il faut aussi penser à prendre des photos de près, immortaliser de jolis détails des fleurs et jouer avec les reflets dans l’eau », conseille-t-elle. En fin de compte, que ce soit avec un téléphone ou un appareil photo, l’essentiel est de profiter du spectacle éphémère des cerisiers en fleurs, peu importe la météo ou l’heure du coucher de soleil. « Le meilleur moment pour prendre les photos, c’est quand on y est ! » conclut Juliette Fradin avec une pointe d’humour.

Pour connaître les dates du pic de floraison et les festivités prévues autour du Cherry Blossom, notre article.

Quand les musées de DC s’animent la nuit tombée, après la fermeture

Une fois la nuit tombée, certains musées de Washington DC révèlent une toute autre facette, offrant des expériences uniques bien loin des visites classiques. Le National Museum of Women in the Arts propose chaque mois ses NMWA Nights, une série de soirées où se mêlent performances artistiques et rencontres avec des créatrices inspirantes pour 20$ par personne.

De son côté, la Library of Congress ouvre ses portes tous les jeudis pour Live! at the Library, permettant aux visiteurs de découvrir la majesté du bâtiment de nuit tout en profitant de concerts, lectures et expositions. Le premier jeudi de chaque mois, la Phillips Collection accueille les visiteurs pour Phillips After 5, dont le prochain rendez-vous est prévu pour le jeudi 5 avril avec la vocaliste Taisha Estrada pour 20$ par personne.

Une atmosphère plus intime et plus festive

La National Gallery of Art propose des nocturnes thématiques le deuxième jeudi de chaque mois. Les billets sont gratuits mais sur loterie ici. Pour une approche plus ludique, le Planet Word Museum organise Wordplay Wednesday, une soirée payante (entre 5$ et 25$) dédiée aux jeux de mots. Le prochain rendez-vous est prévu le mercredi 9 avril à 5pm sur le thème du cherry blossom.

Enfin, les amateurs d’histoire peuvent se plonger dans l’ambiance unique des soirées Tudor Nights, à Tudor Place, où des objets rares sont dévoilés. Rendez-vous le jeudi 27 mars pour explorer des horloges et des montres anciennes, de 6:30pm à 8:30pm en réservant ici pour 35$. Ces événements nocturnes offrent une façon originale de découvrir la culture sous un nouveau jour, dans une atmosphère plus intime et souvent plus festive.

Les Parisiennes : les deux derniers pop up de mode responsable

Clap de fin pour les Parisiennes : sept ans après leur création, Karen Tussiot organisera les deux derniers pop ups au cours desquels on pourra acheter des vêtements de seconde main, sélectionnés avec soin. On y trouve de nombreuses marques connues, comme Sézane, Maje, Des Petits Hauts, Sandro… Ouvert à tous, l’événement nécessite toutefois une inscription préalable qui permettra d’obtenir l’adresse où se rendre.

Lancés en 2018, ces pop up ont vite trouvé leur public, qui leur est resté fidèle, même après un arrêt temporaire pendant la pandémie. La mode de seconde main n’est plus confidentielle, mais une manière de consommer plus responable.

Les deux derniers pop up des Parisiennes se dérouleront sur deux week-ends:

  • Vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 mars, de 10am à 6pm: « Last chills of winter », avec vestes, manteaux, gilets, pulls pour affronter les derniers frimas de l’hiver
  • Vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 avril, de 10am à 6pm: « Spring collection », avec des jolis vêtements pour rafraichir votre garde-robe à l’approche du printemps.

SailGP à San Francisco : les Bleus en compétition sur « le plan d’eau le plus dur de la saison »

Le week-end prochain, les 22 et 23 mars, douze catamarans de type F50 (50 pieds de haut, 15 mètres) s’affronteront sur la Baie de San Francisco lors de la 5e épreuve de l’édition 2025 de SailGP, une course de voile survoltée au cours de laquelle les bateaux montés sur foil, décollent de l’eau pour atteindre des pointes à plus de 100 km/h. Créée en 2019 par Larry Ellison, fondateur d’Oracle, SailGP voient s’affronter ces formules 1 des mers tout autour du globe, et le vainqueur remportera la somme rondelette de 7,5 millions de dollars.

Quentin Delapierre à la barre de l’équipe de France

La France est l’une des six équipes originelles de SailGP. Depuis la saison 2, elle est dirigée par le pilote Quentin Delapierre, un skipper expérimenté qui a notamment participé aux JO de Tokyo en 2020, et qui ne boude pas son plaisir : « SailGP est la plus belle et la plus renommée des courses à la voile. Elle réunit les meilleurs athlètes du monde, et c’est sans doute la seule ligue de sport qui permet de se régaler devant l’opéra de Sydney, la Statue de la Liberté ou le Golden Gate… ».

Classés 6e avant la course de San Francisco, les Bleus ont vu leur début de saison décalé en raison de la livraison d’un nouveau bateau. En effet, ils n’ont pas pu participer aux courses de Dubaï et Auckland, et ont dû attendre Sydney puis Los Angeles pour étrenner leur nouveau bolide. « La base de ce bateau est arrivée en finale de l’America’s Cup 2013. Nous avons décidé de garder son nom d’origine, « Aotearoa », qui signifie « le pays du long nuage blanc » en maori, en espérant nous attirer les faveurs de la météo », plaisante Quentin Delapierre.

La Baie de San Francisco est connue pour sa météo changeante, animée par des vents souvent violents, des conditions particulièrement recherchées par les marins. « San Francisco est le plan d’eau le plus dur de la saison », reconnaît Quentin Delapierre. « La baie est très étroite, avec des courants forts qui peuvent modifier l’état de la mer très, très vite. En outre, le vent est assez froid, ce qui change la densité de l’air. Les rafales sont en général très lourdes, et difficiles à contrôler. »

Les Bleus ont « tout ce qu’il faut pour réussir »

Pour le seconder, Quentin Delapierre peut compter sur Manon Audinet, la stratégiste de l’équipe. « Je suis à l’arrière du bateau, et je dois décider de la meilleure route à tirer selon les conditions, précise t-elle. Je m’assure également que les priorités sont respectées, afin d’éviter les crashs. » Malheureusement, lors de la dernière course de la saison 2024 à San Francisco, les Bleus avaient vu leur place en finale leur échapper au dernier moment après une collision avec l’équipe danoise. « On a eu la sensation d’avoir fait cadeau de notre place en finale, alors qu’on s’y voyait déjà », regrette Quentin Delapierre. « Ce sont des moments qui marquent une carrière, et qui nous donnent une furieuse envie de gagner cette année….»

Pour se préparer à chaque grand prix, les équipes disposent d’un temps très restreint, afin de réduire l’écart technique entre les nouveaux venus et les vétérans de l’épreuve. En revanche, elles peuvent s’appuyer sur les dernières technologies : en effet, chaque jour, 53 milliards de points de données sont collectés des F50 et servent à analyser les courses précédentes pour préparer la suivante. « On développe notre capacité d’analyse sans être sur l’eau, résume Quentin Delapierre. On se repasse toutes les régates qui ont eu lieu à San Francisco, afin de définir des règles de fonctionnement, des points de repère sur ce plan d’eau, et on les adapte selon les conditions de course. »

Forts d’un solide esprit d’équipe et d’une maturité acquise au fil des ans et des courses, les Bleus croient en leurs chances : « On a tout ce qu’il faut pour réussir. À nous de délivrer et de prendre un maximum de plaisir. »

Francophonie : Musique et dialogue en créole pour lancer le French Cultures Festival à Houston

C’est un évènement cher à la communauté française et francophone du Texas, et unique en son genre aux États-Unis : le French Cultures Festival, un festival annuel qui célèbre la francophonie dans tous ses aspects, de la musique à la littérature, en passant par la cuisine, l’art et le cinéma. Une cinquantaine d’évènements organisés durant un mois (du 21 mars au 20 avril cette année) par divers institutions et organisations, comme les alliances françaises, les écoles bilingues, la Houston Public Library et des dizaines d’autres à travers le Texas, l’Oklahoma et l’Arkansas. Le lancement officiel du festival sera donné ce vendredi 21 mars à l’Alliance française de Houston, en partenariat avec la Cité internationale de la langue française, un centre culturel en France dédié aux langues françaises et dont le directeur, Paul Rondin, viendra présenter la mission.

La soirée du vendredi 21 mars commencera à 6pm sera placée sous le signe de « La francophonie et le créole, un dialogue en musique » avec une table ronde réunissant le journaliste musical Bertrand Dicale, la chanteuse canadienne d’origine haïtienne Melissa Laveaux et le musicien Bruce Barnes. Le débat sera animé par l’universitaire Amanda Vredenburgh, spécialisée dans les études françaises et francophones contemporaines, notamment post-coloniales. « Cette discussion va tourner autour de l’histoire du créole, de sa place notamment en Louisiane, de son évolution dans d’autres régions du monde, de son rôle dans la francophonie, explique Juliette Richoux, organisatrice du festival à la Villa Albertine de Houston. Une conversation très ouverte puisque seront évoqués « les échanges et les tensions » du créole avec la francophonie. Un débat qui s’annonce riche et qui se tiendra en français, avec une traduction en direct pour ceux qui le souhaitent.

Deuxième temps fort de cette soirée de lancement : deux concerts, l’un donné par Bruce Barnes, le second par Melissa Laveaux. « Chacun des deux artistes va proposer plusieurs chansons accompagnées de commentaires », précise Juliette Richoux. En français, en créole et en anglais, une diversité linguistique à l’image de la francophonie vécue aujourd’hui aux États-Unis. « On leur a laissé la liberté de choisir ce qu’ils voulaient présenter ».

Rendez-vous donc dans le quartier de Montrose à Houston où l’Alliance française de la ville ouvrira son jardin et son hall d’entrée au French Cultures Festival et à ses visiteurs. Pour réserver, c’est ici (gratuit). L’an dernier, le festival des cultures françaises a rassemblé quelque 5 000 personnes autour d’événements organisés en partenariat avec 43 institutions culturelles.

Notre article sur les festival de cette année 2025.

Weegee à l’International Center of Photography, une autopsie du spectacle


L’ICP présente, au travers de « Society of the Spectacle », le travail du photographe américain Weegee (1899 – 1968). Après Paris et Madrid, l’exposition s’installe dans le Lower East Side de Manhattan jusqu’au lundi 5 mai. Weegee, autodidacte new-yorkais, précurseur de la photographie de fait divers, a passé les dix premières années de sa carrière, entre 1935 et 1945, à traquer la tragédie. Crimes, incendies, accidents, arrestations, le photographe indépendant a mis en place une ingénieuse mécanique pour saisir le sensationnel. Il obtient, dès 1938, l’autorisation de connecter la radio de sa voiture à celle du quartier général de la police de Manhattan, ce qui lui permet d’arriver très rapidement, parfois même avant la police, sur les scènes de crime ou d’accident. C’est ainsi qu’il prend les clichés qui vont le rendre célèbre.

Weegee « Jeune homme fumant une cigarette dans sa voiture accidentée en attendant l’ambulance, New York » 13 juillet 1941. ©Weegee – ICP


Weegee, incroyable photographe du « moment »


La nuit, l’intensité dramatique et la tension suscitée par la violence des faits offrent au photographe des sujets parfaits. Weegee ajoute aux circonstances un talent du cadrage et un sens de l’instant saisissants, à l’exemple de ce cliché figurant deux jeunes blessés dans leur voiture accidentée, l’un soutenant l’autre, dont le visage est ensanglanté. En attendant les secours, le blessé, les yeux fermés, aspire le mégot d’une cigarette que son ami lui présente. Les photographies de Weegee se succèdent, elles capturent toutes le « moment » de manière incroyable. Le spectateur se questionne, Weegee arrange-t-il les scènes de crime ? Difficile d’évaluer son degré d’intervention. Clément Chéroux, le commissaire français de l’exposition, actuel directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, nous donne des indices : « Weegee était lui-même un personnage assez facétieux qui n’avait pas de difficulté avec les arrangements avec le réel ».

Weegee, « Marilyn Monroe (distortion)», env. 1962. © Weegee – ICP/Getty Images – Weegee, « President John F. Kennedy (distortion)», 2 décembre 1962, ICP. Bequest of Wilma Wilcox, 1993 © Weegee – ICP/Getty Images


La manipulation des images donne d’ailleurs matière à un autre champ d’exploration de l’artiste, plus tardif : les portraits distordus. Suivant avec beaucoup d’intelligence les attentes du temps, Weegee, devenu aussi photographe d’un Hollywood en plein épanouissement, développe des portraits photographiques de célébrités, déformés lors du tirage. Ces caricatures vont inonder la presse illustrée alors en plein essor. On découvre ici une facette plus opportuniste et mondaine du personnage Weegee.

Weegee, « Henrietta Torres et sa fille Ada regardant son autre fille et son fils en train de mourir dans une maison en feu, Brooklyn », 15 décembre. 1939, ©Weegee – ICP
Weegee, « Leur premier meurtre » 8 octobre 1941. ©Weegee – ICP


Questionner le voyeurisme : le spectateur au cœur du dispositif 


Avec un espace dédié au spectateur, l’exposition souligne, avec beaucoup d’intérêt, l’intelligence avec laquelle Weegee comprend la société qui l’entoure. Et fait mentir le photographe, que l’on devine un peu roublard, quand il se dit lui-même plus faiseur que penseur. Clément Chéroux explique : « il a compris la société américaine du spectacle dès les années 30 et 40 ». Il a saisi l’importance du spectateur. Les visiteurs sont, encore aujourd’hui, les voyeurs de ses clichés, qu’ils soient dramatiques ou hollywoodiens. Pour souligner « cette conscience du processus de voyeurisme », la scénographie de l’exposition regroupe un petit ensemble de photographies dont le spectateur est devenu le sujet. Weegee ne saisit plus l’incident, mais ceux qui le regardent.

Cet ensemble de clichés témoigne de l’intérêt du photographe pour les émotions. Ici, les images sont imprégnées de tragédie. L’expressivité des figures, qui semble prendre ses racines dans les chagrins de l’imagerie chrétienne du XVe siècle, interroge sur la pulsion scopique qui a poussé Weegee à devenir le photographe du drame et de l’affliction. Elle interroge aussi sur ce qui nous pousse aujourd’hui à voir cette exposition, mus peut-être par une curiosité irrépressible. Outre la réponse à nos pulsions voyeuristes, les étonnantes et, il faut l’avouer, magnifiques images de Weegee offrent une lecture historique d’un New York du début du XXe siècle.

[Vidéo] Donation, succession, fiscalité : l’essentiel à connaître pour les expatriés

Régimes matrimoniaux, contrat de mariage, testament, donation et succession, et fiscalité internationale : des notaires experts en droit international vous présentent les éléments à prendre en compte avant, pendant, et après une expatriation dans un pays anglophone

Avec:
🎙️ Me Cécile Sainte Clucque, notaire à Carcassonne, experte en droit international – 📩 [email protected]
🎙️ Me Olivier Lecomte, notaire à Paris, expert en droit international – 📩 [email protected]

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Alain Souchon en concert en famille à New York

Juin, c’est l’arrivée de l’été, le mois des fiertés, SummerStage à Central Park… mais c’est aussi la venue d’Alain Souchon à New York. Le chanteur sera en concert à Town Hall (billets ici) le mercredi 18 juin, un concert présenté par France Rocks.

L’artiste, à qui l’on doit quelques incontournables de la chanson française (« J’ai dix ans », « Allô ! Maman Bobo », « Foule sentimentale », « La ballade de Jim »…) viendra avec ses deux fistons, Pierre et Charles (également appelé Ours).

En octobre 2019, avec son complice de toujours Laurent Voulzy, le trio a accouché d’un album couronné de succès en France, « Âme Fifties », dans lequel Alain Souchon, 80 ans, se plonge dans ses souvenirs d’enfance pendant cette décennie – ses vacances au Crotoy (Baie de Somme), sa découverte du blues, Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau… Ils ont effectué une tournée de plus de cent dates dans l’Hexagone pour promouvoir cet opus, le 15e album studio du musicien.

Sur scène à New York, ils re-visiteront notamment certains des morceaux qui ont fait d’Alain Souchon l’un des artistes les plus récompensés de la chanson française. Ferez-vous partie de la «  foule sentimentale » pour l’accueillir ?

Exposition : La poésie de Joël Andrianomearisoa à la galerie Almine Rech et au Met


À quelques blocs du Metropolitan Museum of Art, la galerie française Almine Rech, établie dans l’Upper East Side depuis 2016, présente les œuvres récentes du malgache Joël Andrianomearisoa. On peut découvrir dans un espace impeccable, à l’étage d’un immeuble, comme savent le concevoir les marchands d’art new-yorkais, une exposition où règne une sorte d’élégance immobile. Pourtant, ce que le natif d’Antananarivo tisse, noue, écrit, prend racine dans le tumulte de la vie. Il nous propose au travers de ses œuvres un échappatoire aux maux du monde, un « Miracle » comme l’annonce le titre de l’exposition. Il ajoute : « je cherche la justesse entre la certitude et l’incertitude »

Vue de l’installation de « Miracle », Almine Rech New York, Upper East Side © Dan Bradica – Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech


Prendre racines dans les traditions locales d’Antananarivo

Diplômé de l’École Spéciale d’Architecture de Paris, Andrianomearisoa est devenu un des artistes phares du continent africain. Sa carrière s’est rapidement développée à l’international. Ses œuvres font partie des collections du Studio Museum à Harlem et du Centre Pompidou à Paris et il a représenté Madagascar, en 2019, à la Biennale de Venise. Il est aussi très actif pour le déploiement de l’art contemporain dans son île de naissance où il a crée, avec le philanthrope Hasnaine Yavarhoussen, Hakanto Contemporary, un espace indépendant, qui aide au dialogue entre les artistes locaux et le monde de l’art. 

Joël Andrianomearisoa © Nicolas Brasseur


Adoubé par le Met


Pour parachever son parcours, l’exposition à la galerie Almine Rech vient célébrer son entrée dans les collections du Metropolitan Museum. Trois de ses œuvres y siègent dorénavant. L’une d’elles, « Les herbes folles du vieux logis », sera exposée à partir du vendredi 30 mai, dans l’aile Michael C. Rockefeller, fraîchement rénovée. Pour répondre aux avancées scientifiques sur l’étude de l’art des peuples d’Afrique subsaharienne, des îles du Pacifique, d’Amérique du nord, d’Amérique centrale et d’Amérique du sud, le Met a en effet décidé de rénover entièrement son aile dédiée aux apports des traditions artisanales séculaires. Le travail de Joël Andrianomearisoa, qui s’inscrit dans cette tradition et utilise les matériaux et les techniques malgaches, trouve évidemment sa place au sein de ce département.

Joël Andrianomearisoa, « Les herbes folles du vieux logis », 2022, Textile, 260 x 180 cm, © Peter Zeray – Metropolitan Museum of Art – a droite détail en gros plan.


Les mains et la matière : vers une poésie de l’immatériel

L’exposition nous permet de nous familiariser avec l’artiste, et surtout avec son travail. Une première salle expose des toiles récentes, mais en droite lignée avec son travail plus ancien, à l’image de l’œuvre achetée par le Metropolitan. Des bandes verticales de tissus noir sont cousues avec des bandes de raphia tissé. Leur agencement, la succession d’un grain épais et d’une fibre presque transparente, le rythme d’une couleur de blé vibrant sur le textile sourd, tout ici vient de la main et touche l’âme. Il y a une poésie qui se dégage de ces grands tableaux abstraits. On regarde la matière, on guette la façon. On se demande quel geste le faiseur a réalisé pour concevoir ce tableau. Puis on s’évade, on oublie la main, on se laisse porter par la sensation et l’émotion. Il s’en dégage une sorte de cartographie de l’immatériel.

Joël Andrianomearisoa, « Hands, Figures and Miracle Act I ». © Dan Bradica – Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech – Détail © O. Deslandes


Le raphia « fibre miraculeuse »

Plus loin, l’artiste nous ramène à sa terre natale avec le raphia cette « fibre miraculeuse » comme il l’a décrit. Il fait référence au matériau malgache qui, avant d’être tissé en objet sophistiqué pour un magasin de design ou pour la décoration d’un bar à la mode est tout simplement une matière « simple, patrimoniale, identitaire ». L’artiste nous fait passer par une sorte de couloir où cinq cent fils de raphia brut pendent dans une mise en scène braudelienne que l’artiste rapproche de l’Arte povera, et précisément de l’artiste greco-italien Jannis Kounellis (1936-2017). Et en effet, on y voit un écho à l’exposition que ce dernier a réalisé, en 1969. Il exposait alors des sacs en toile de jute emplis de denrées alimentaires, qui faisaient œuvre tout en magnifiant la simplicité des matières premières méditerranéennes. 

Vue de l’installation de « Miracle », Almine Rech New York, Upper East Side © Dan Bradica – Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech


Rendre à l’ouvrage ses lettres de noblesse

La filiation s’arrête ici car, passé le couloir, nous entrons dans le temple de la sophistication délicate.  Les oeuvres de cette dernière salle marquent un tournant dans le travail d’Andrianomearisoa. Le raphia a été tressé, structuré, brodé avec finesse pour représenter des végétaux ou des textes. Une brassée de fleurs est déposée sur un socle. Une tige et sa fleur, tête à l’envers, sont accrochées dans la fibre de la toile d’un châssis. Le travail de la matière, ton sur ton, est ici très raffiné. Andrianomearisoa a initié ici une collaboration avec des artisans malgaches, spécialistes du tressage du raphia, qui apportent leur savoir-faire mais aussi leur invention, en détournant les dessins qu’il leur propose. Cette coopération est vitale pour l’artiste, pour lequel : « sans l’autre, il n’y a pas de miracle ». De cette œuvre collective naît donc un « miracle », un miracle laborieux où chacun affronte la difficulté technique, la difficulté d’écriture. Avec ces oeuvres, l’artiste a répondu a une urgence intérieure, la volonté de rendre à l’ouvrage ses lettres de noblesse. Il semble inquiet « est-ce trop beau, trop artisanal ? » En quête de justesse, il semble hésiter entre la certitude et l’incertitude.


Joël Andrianomearisoa « Miracle Act III » et « Miracle Act V », Almine Rech New York, Upper East Side © Dan Bradica –  Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech

10 expressions américaines à connaître pour briller en société

Colorées, imagées, parfois déroutantes, les expressions idiomatiques sont l’âme d’une langue. Véritables trésors linguistiques, elles insufflent un rythme et un trait d’esprit irrésistibles aux conversations du quotidien. Mais connaissez-vous seulement leurs origines ? Focus sur 10 expressions anglophones incontournables pour pimenter vos échanges et faire sensation à la machine à café.

To be in a pickle

Encore une histoire de pickles pour nos amis Américains ! « To be in a pickle », c’est l’art de se retrouver dans une situation délicate, ou de se fourrer dans le pétrin. C’est un peu comme si vous coinciez accidentellement votre main dans un bocal de cornichons et ne saviez plus comment l’en sortir sans en mettre partout. Un vrai casse-tête.

Origines : L’expression « to be in a pickle » provient de La Tempête de Shakespeare (1610), où le bouffon Trinculo, ivre mort, qualifie son état d’ébriété avancé de « pickle », le comparant à un embrouillamini sans issue. De l’ivresse à l’image d’un méli-mélo de légumes marinés dans une saumure, le terme « pickle » évolue pour désigner une situation complexe, voire inextricable. Selon Leah Demathieu, Américaine francophile et professeur de langues à Laney College à Oakland, Californie, « ce clin d’œil culinaire au « pickle » qui fait aussi référence au relish (hâchis de légumes macérés), accentue l’idée de confusion et d’impasse, symbolisant une situation situation où l’on se retrouve englouti et dont il est difficile de se dépêtrer. »

Équivalents en français : « Être dans le pétrin », « Être dans la mouise », « Être dans de sales draps »

John Hancock

Vous a-t-on déjà demandé votre « John Hancock » ? Le « John Hancock », c’est la signature qui claque ! Un paraphe XXL, un trait d’encre qui en impose, comme si l’on signait un chèque à six zéros les yeux fermés. Un clin d’œil à l’histoire et, surtout, une signature audacieuse qui ne passe jamais inaperçue.

Origines : Tout commence en 1776, lorsque John Hancock, président du Congrès Continental, appose une signature si démesurée sur la Déclaration d’Indépendance des États-Unis qu’elle vole la vedette au document lui-même. La légende raconte qu’il aurait lâché, avec malice : « There, I guess King George will be able to read that ! » Depuis, « John Hancock » est devenu le symbole d’une signature pleine de panache, une manière de briller noir sur blanc.

La signature de John Hancock sur la Déclaration d’Indépendance. © Depositphotos https://depositphotos.com/fr/

Équivalents en français : « Mettre sa griffe », « Apposer sa signature »

Let the cat out of the bag

Avez-vous déjà tenté de retenir un chat dans un sac contre son gré ? Une seconde d’inattention, et hop, le voilà qui bondit, incontrôlable ! « Let the cat out of the bag », c’est exactement ça. Une fois que le secret a fuité, impossible de l’arrêter. Trop tard, le chat s’échappe, la rumeur enfle, et vous vous retrouvez là, penaud, avec votre sac désespérément vide, accusé d’avoir vendu la mèche !

Origines : Bien que la métaphore semble évidente, l’expression renvoie à un adage du XVIᵉ siècle « buying a pig in a poke » (« acheter un cochon dans un sac »), symbole d’aveuglement et de duperie. Elle aurait émergée d’une vieille ruse commerciale des marchands de bétail britanniques. Au Moyen Âge, certains forains peu scrupuleux, vendant des porcelets dans des sacs, les remplaçaient discrètement par des chats au moment de la transaction. La supercherie n’était découverte qu’à l’ouverture du sac, trop tard pour réclamer justice.

Équivalents en français : « Vendre la mèche », « Lâcher le morceau », « Révéler le pot aux roses », « Laisser éclater la vérité au grand jour »

Break a leg

« Break a leg » n’est pas une invitation à la casse, mais une manière bien théâtrale de souhaiter bonne chance ! Plus qu’un simple encouragement, cette expression est l’antidote aux superstitions scéniques, l’équivalent de notre célèbre formule à cinq lettres. Bien qu’elle se soit étendue à d’autres domaines, elle conserve son super pouvoir : détourner la malchance pour attirer le succès.

Origines : Plusieurs théories tentent d’élucider l’origine de cette mystérieuse expression. L’une d’elles remonterait à la Grèce antique, où des spectateurs surexcités pouvaient se blesser en frappant des pieds ! D’autres hypothèses évoquent les saluts des acteurs, le geste de ramasser l’argent jeté sur scène, ou encore cette phrase lancée à tue-tête par les doublures des années 1920, afin d’attirer la chance et décrocher un rôle. Enfin, l’histoire de l’acteur David Garrick, qui, malgré une fracture, poursuivit sa performance, renforce l’idée que, même dans la douleur, le show must go on !

Équivalent en français : « Merde ! »

Don’t judge a book by its cover

Si l’habit ne fait pas le moine, la couverture ne fait pas le livre ! « Don’t judge a book by its cover », c’est l’art d’éviter les jugements hâtifs. Qu’il s’agisse d’un vieux grimoire aux allures de manuel de compta, d’une personnalité flamboyante ou d’un restaurant miteux, il faut toujours se méfier des apparences, sous peine de passer à côté d’une pépite… ou de se faire avoir sur la marchandise.

Origines : George Eliot pose les bases de cet idiome dès 1860 dans The Mill on the Floss, où son personnage Maggie Tulliver met en garde contre les couvertures trompeuses. L’expression refait surface en 1944 dans American Speech sous la forme « You can’t judge a book by its binding », avant d’être popularisée en 1946 par le polar Murder in the Glass Room d’Edwin Rolfe et Lester Fuller. Un adage intemporel, à méditer avant de tirer des conclusions trop hâtives !

Équivalents en français : « L’habit ne fait pas le moine », « Tout ce qui brille n’est pas or », « Les apparences sont parfois trompeuses », « Ne jamais se fier aux apparences »

Attirez l’attention grâce à votre maîtrise pointue (et imagée) de la langue anglaise. © Everett Collection / Shutterstock

Out of the blue

Comme son nom l’indique, « Out of the blue » surgit de nulle part. Un peu comme cet appel inattendu d’un ex dont vous n’avez pas eu de nouvelles depuis 20 ans, qui débarque en grand prince « juste pour prendre des nouvelles ». Un véritable coup de théâtre ! Un poil irréel, pour ne pas dire déstabilisant.

Origines : Inspirée de la formule « A bolt out of the blue » (« un éclair tombant du ciel ») dans The French Revolution(1837) de Thomas Carlyle, cette expression fait son entrée dans la langue anglaise sans crier gare. Certains y voient un écho aux vers d’Horace, où Jupiter projette ses éclairs dans un ciel bleu éclatant, tandis que d’autres y perçoivent une allusion aux carreaux d’arbalète tombant du ciel sans prévenir. « Qu’elle provienne de l’Olympe ou des champs de bataille, une chose est sûre : « Out of the blue » symbolise l’irruption soudaine et inattendue, l’imprévu dans toute sa splendeur », souligne Leah Demathieu.

Équivalents en français : « Comme un cheveu sur la soupe », « Sans crier gare »

Don’t cry over the spilt milk

« Don’t cry over spilt milk », c’est l’art de ne pas s’attarder sur ce que l’on ne peut pas changer. Une fois le lait renversé, impossible de faire machine arrière, alors autant ne pas ruminer et se lamenter sur l’irréparable. Un coup d’éponge et on avance !

Origines : Voici un sage conseil et une invitation au lâcher prise ! Tirée du recueil Proverbs (1659) de l’historien James Howell, l’expression « No weeping for shed milk » (« Pas de larmes pour du lait renversé ») a évolué en « There’s no use crying over spilt milk » avant de prendre sa forme actuelle. Selon une légende du folklore européen, le lait renversé n’était pas considéré comme un gâchis, mais comme une offrande aux fées, friandes de ce breuvage, justifiant ainsi l’absence de lamentations.

Équivalents en français : « Le mal est fait », « Ce qui est fait est fait »

It’s not rocket science

« It’s not rocket science » : ce n’est pas sorcier, vraiment. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr ou d’être un expert pour comprendre des choses simples, accessibles au commun des mortels. 

Origines : Dans les années 1980, un article du Daily Intelligencer introduit pour la première fois la célèbre formule : « Coaching football is not rocket science and it’s not brain surgery. It’s a game, nothing more. ». « Pour comprendre cette expression, il faut se replonger dans le contexte, explique Leah Demathieu. Après la Seconde Guerre mondiale, en pleine course à l’espace, la science des fusées a représenté le summum de la complexité intellectuelle, éclipsant ainsi l’expression populaire “it’s not brain surgery” utilisée jusqu’alors pour désigner une tâche difficile. Cette nouvelle expression a fait mouche et s’est propagée rapidement, désignant désormais toute activité qui, disons-le, ne requiert ni une expertise pointue, ni un QI d’astronaute. ».

Équivalents en français : « Ce n’est pas sorcier », « C’est un jeu d’enfant », « Pas besoin d’avoir fait Polytechnique », « Pas besoin de sortir de Saint-Cyr »

Once in a blue moon

« Once in a blue moon », c’est comme trier ses photos de vacances, décaper son four ou prendre un train de la SNCF à l’heure : tellement rare que même le calendrier s’y perd ! C’est l’équivalent de notre « tous les trente-six du mois » : un phénomène si rare qu’il en devient presque légendaire !

Si cette expression virale vous évoque une lune bleue, détrompez-vous, son origine n’a rien de céleste ! Apparue pour la première fois en 1528 dans un pamphlet anticlérical dénonçant les mensonges de l’Église (« Si on dit que la lune est bleue, il faut y croire »), elle est ensuite associée à la rareté par Pierce Egan dans son roman Real Life in London en 1821. La confusion survient dans les années 1940, lorsque l’astronome amateur James Pruett mélange « blue moon » avec la deuxième pleine lune d’un mois, une erreur relayée et largement popularisée par le jeu Trivial Pursuit. Aujourd’hui, bien que son origine soit un quiproquo astronomique, l’expression désigne un événement extrêmement rare, mais pas aussi extraordinaire qu’on pourrait le croire.

Équivalents en français : « Tous les trente-six du mois », « Tous les quatre matins », « Quand les poules auront des dents »

Elvis has left the building

« Elvis has left the building », je répète : « Elvis has left the building ». À l’origine, cette formule était une simple annonce pour apaiser les foules en délire après les concerts du King, leur signalant qu’il n’y aurait pas de rappel. Aujourd’hui, cette phrase est devenue un symbole de fin, marquant la clôture d’un événement, d’une discussion ou même d’une présence. En d’autres termes, on baisse le rideau.

Origines : L’expression voit le jour en 1956, lors d’un concert d’Elvis Presley, lorsque l’animateur Horace Logan la prononce demande au public de se calmer et de quitter les lieux. Mais c’est Al Dvorin, l’annonceur attitré d’Elvis, qui en fait sa signature, répétant cette phrase à la fin de chaque concert comme un adieu définitif aux fans hystériques. Avec le temps, l’expression se dote même d’un verbe, « to Elvis », signifiant partir discrètement. De la scène à la culture populaire, notamment dans la série « Frasier », elle perdure comme le symbole d’une sortie mémorable.

Équivalent en français : « Fin de partie », « Circulez, il n’y a rien à voir ! »