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Le Printemps ouvrira à Wall Street en 2024

Le secteur des department stores est loin d’être moribond à New York. C’est, en tout cas, la certitude du groupe français Printemps qui vient d’annoncer l’ouverture d’un grand magasin à Manhattan au deuxième trimestre de 2024, dans le cadre de son expansion à l’international et du rajeunissement de l’enseigne. L’adresse est prestigieuse : le One Wall Street, un immeuble classé Art Déco dans le quartier financier de Wall Street.

« Le marché du luxe reste un marché en croissance, assez attractif (…) et sous-développé aux États-Unis. Donc il y a encore beaucoup de potentiel », soulignait récemment le CEO du groupe, Jean-Marc Bellaiche, sur BFM Business. Selon le dirigeant français, s’installer à New York est également un bon moyen de capter une clientèle américaine et étrangère susceptible de se rendre en France.

Un nouveau concept

Pour attirer les New Yorkais sur un marché très concurrentiel, le groupe parisien mise non seulement sur son image haut de gamme dans le secteur des grands magasins, mais aussi sur l’innovation. Le Printemps NY n’occupera que 5.000 mètres carrés du bâtiment (dix fois moins grand que Le Printemps Haussmann) sur deux étages mais mêlera tradition du luxe français à l’ultra modernité technologique, avec une offre abondante de services numériques. 

Le groupe compte également sur ce nouveau magasin de Manhattan pour pénétrer le marché de l’e-commerce aux États-Unis. « Nous prévoyons d’être les pionniers d’un nouveau format de vente au détail expérimental sur ce marché exigeant et en évolution rapide », précise encore Jean-Marc Bellaiche dans un communiqué, se gardant de détailler ce nouveau concept.

Deuxième magasin à l’international

Le Printemps new-yorkais sera le deuxième hors de la France où il compte actuellement 20 grands magasins, après celui de Doha, au Qatar, censé ouvrir le mois prochain – le projet à Milan a été abandonné en raison de la pandémie. Cette arrivée sur le marché américain constitue la dernière d’une série d’initiatives visant à redorer l’image de l’enseigne fondée en 1865, rachetée en 2013 par la société d’investissements luxembourgeoise détenue par des intérêts privés du Qatar et qui a inauguré un nouveau logo cette année. Laura Lendrum, ex-Saint Laurent, Gucci et Ralph Lauren, est désormais en charge de l’implantation du groupe sur le marché nord-américain en tant que CEO Printemps America.

Le défi est de taille : Barneys, l’emblématique grand magasin haut de gamme de New York, a fermé ses magasins en 2020. La même année, après avoir déposé le bilan, le grand magasin de luxe Neiman Marcus a annoncé qu’il fermait définitivement son premier magasin de Big Apple, un an seulement après sa réouverture. Et l’historique Lord & Taylor a baissé définitivement le rideau l’an dernier.

Première rentrée pour Los Angeles French Academy et sa directrice

Vent de fraîcheur pour l’école en français de l’ouest de Los Angeles. Pour cette rentrée 2022, l’établissement spécialisé dans l’afterschool s’offre une nouvelle directrice et un nouveau nom. Succédant à Florence Farenc, Christelle Cenatiempo Jorda, 35 ans, a pris les rênes de France Exchange, qu’elle a choisi de rebaptiser Los Angeles French Academy. « J’avais envie d’apporter ma touche et de moderniser l’image de l’école », explique-t-elle.

Le plaisir d’enseigner

Une école qui voit le jour en 1989 grâce à Gislène Lassan. C’est elle d’ailleurs qui recrute Christelle Cenatiempo Jorda quelques mois après son arrivée à LA, il y a 12 ans. « J’avais suivi mon mari qui faisait son post-doc de biologie à UCLA, et même si je continuais à confectionner des robes de mariées via ma marque Titelle Couture, j’avais envie de trouver un petit boulot en plus, notamment pour rencontrer des gens, raconte Christelle Cenatiempo Jorda. Je me suis dit que donner des cours de français, c’est la seule chose que je pourrais faire ! » 

Christelle Cenatiempo Jorda, la directrice de LA French Academy © LA French Academy

La jeune Montpelliéraine commence alors en tant qu’assistante, et se voit confier sa propre classe à peine deux mois plus tard. « Ça a été très naturel, et dès le départ, j’ai pris beaucoup de plaisir à être avec les enfants, à leur transmettre un savoir. C’est une vocation qui a vraiment grandi en moi avec le temps. » Cours de danse, de cuisine, de couture, mais aussi d’arts à l’école élémentaire publique Richland, très connue des expatriés pour son programme d’immersion en français, et dont Los Angeles French Academy est partenaire, depuis déjà plusieurs années, pour l’aide aux devoirs.

Cours de dessin à LA French Academy. © LA French Academy

L’année 2020 marque un coup d’arrêt. Quelques semaines avant la pandémie et le premier confinement, Christelle Cenatiempo Jorda, maman d’un petit garçon de 5 ans et alors enceinte de 9 semaines de son deuxième enfant, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein très agressif. « Ça a été un véritable coup de massue. Soudainement, ma vie était en suspens. Je me suis alors focalisée sur ma santé et ma famille. » 

Après de longs mois de chimiothérapie, la naissance de sa fille et une double mastectomie, la vie de Christelle Cenatiempo Jorda prend un nouveau virage. « Quelques jours seulement après la fin de mon traitement, Florence Farenc m’appelle et m’annonce son retour en France. Elle me propose de reprendre l’école. Je n’y avais jamais pensé avant, mais cette période difficile m’avait poussée à réfléchir à ma vie et mes envies. Cette idée m’est restée en tête et je me suis lancée. C’était comme une revanche pour moi, le timing était parfait. »

Cours du nourrisson à l’adulte

L’année 2021/2022 signe à la fois le début de sa rémission et son implication dans la direction de l’école. Un an de formation pour un passage de relais en douceur, officialisé en juin 2022. Les camps d’été passés, l’heure de la première rentrée de Los Angeles French Academy a sonné. Au programme toujours : les cours d’après-école proposés du lundi au vendredi entre 3:30 et 5:30 pm, avec comme nouveauté la classe « Bonjour Bébé ! » (de 6 mois à 3 ans) et « Les P’tits Loups » (de 3 ans à 5 ans). « J’avais à cœur d’offrir des cours de français pour tous les âges, y compris pour les nourrissons. Plus tôt se fait l’exposition au français, mieux c’est. »

Pas de stress pour les plus grands : Los Angeles French Academy propose également des cours pour les adultes, en groupe ou en privé. Et pour continuer d’apprendre en s’amusant, deux nouvelles activités voient le jour cette année : un movie club (mensuel), et une chorale (hebdomadaire), une pour adultes et une pour enfants. « J’ai très à cœur de partager non seulement une langue mais toute une culture, que ce soit à travers les arts de manière générale mais aussi les questions de société soulevées dans les choix de films projetés. J’ai encore beaucoup d’autres idées, je n’ai jamais été aussi motivée. Quand on a manqué de mourir, on ne se pose plus de questions, on fonce. »

Un nouveau cabinet de psychothérapie pour les francophones du New Jersey

C’est aussi la rentrée pour Magdalena Zilveti Manasson. Ex-coach passée par la Californie, la Française a participé au lancement d’un tout nouveau cabinet de psychothérapie, le Nomad Center for Counseling, à Princeton. La fondatrice et directrice, Josée Graybill, est Montréalaise.

Objectif : répondre à la demande croissante de soins mentaux émanant de la population francophone de la ville et de l’État du New Jersey, notamment les jeunes. « On a constaté un accroissement assez important des besoins de soutien psychologique ces dernières années, et il a explosé pendant la pandémie », explique Magdalena Zilveti Manasson, thérapeute-associée au sein du cabinet et spécialisée dans l’accompagnement par l’art. Auteure du livre Réussir sa vie d’expat (Éditions Eyrolles, 2015), elle participera, mercredi 14 septembre, à une table-ronde virtuelle sur l’expatriation avec les adolescents dans le cadre du salon Bien vivre aux États-Unis de French Morning.

Le malaise des 10-25 ans

Anxiété, troubles du sommeil, de l’alimentation, les maux observés par la professionnelle sont variés. « Ma population cible, qui va de la pré-adolescence aux jeunes adultes (10-25 ans), est actuellement en situation de vrai malaise, dit-elle. Elle se pose beaucoup de questions sur le sens de la vie, le pourquoi… Elle éprouve un sentiment de perdition ». D’après le Centers for Disease Control (CDC), les 10-24 ans représentent 14% des individus qui se donnent la mort aux États-Unis. Et le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 10-14 ans.

La perte de repères entrainée par la crise sanitaire, notamment pour les familles immigrées bloquées aux États-Unis ou privées de possibilité de retour sur le sol américain à cause de la fermeture des frontières, n’est pas la seule en cause dans le « mal-être » observé par l’experte. Les bouleversements de l’époque, en particulier l’éco-anxiété générée par le changement climatique, et l’utilisation massive des réseaux sociaux et des jeux vidéos pèsent lourd dans le phénomène.

En plus du français, le Nomad Center for Counseling proposera aussi des sessions en espagnol et en anglais pour mieux toucher l’ensemble de la population multiculturelle du New Jersey. Les patients, enfants et adultes, peuvent être reçus en personne au cabinet, à Princeton, ou en ligne, tant qu’ils se trouvent dans l’État.

Adrien Mörk, l’ex-champion de golf qui entraîne les jeunes talents américains

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Après un été passé auprès de sa femme et de sa fille qui habitent Orlando, Adrien Mörk est de retour à Fort Worth au Texas, où il est entraîneur de golf à l’université de TCU (Texas Christian University). « On part lundi en tournoi en Géorgie pour la reprise de la saison. Sur les 12 joueurs dont je m’occupe, on n’en retient que cinq par compétition. C’est un environnement très compétitif. »

TCU fait partie du « Big 12 », l’une des meilleures Conférences du pays. La saison masculine s’étire de septembre à mai. « L’université américaine, c’est l’antichambre du golf professionnel. Une grande partie des meilleurs joueurs mondiaux sont passés par là », explique Adrien Mörk, qui dispose dans son équipe « de gars qui sont entre le top 50 et 500 mondial ». Sous sa direction notamment, le Français Aymeric Laussot qui fait partie des grands espoirs tricolores, et l’Italien Filippo Celli, vainqueur du championnat d’Europe des amateurs en juin, avant de remporter une médaille d’argent au célèbre British Open en juillet.

Un record en tant que joueur en 2006

Originaire de Montbéliard dans le Doubs, Adrien Mörk est passé par le Pôle Espoir en France, un programme de formation réservé aux meilleurs jeunes, avant de rejoindre une université en Louisiane en l’an 2000. « À l’époque, on n’avait pas les mêmes moyens de communication. Mon père m’avait aidé à préparer une cassette VHS de mes matches, qu’on a envoyée à une trentaine d’écoles », se souvient le Français de 42 ans. « L’une d’entre elles m’a offert une bourse sans même m’avoir rencontré. Je suis resté quatre ans là-bas. »

Adrien Mörk passe professionnel dès 2004 mais ne parvient pas à intégrer le prestigieux PGA Tour. Il joue alors en Europe où il intègre le top 5 de l’Alps Tour (troisième division), avant de jouer en deuxième division sur le Challenge Tour. 2006 est l’année de son exploit le plus marquant, puisqu’il devient le premier joueur en Europe à réaliser une carte de 59 à Agadir au Maroc. « Je suis toujours aujourd’hui le seul à avoir rendu une carte de 63 puis 59 sur les deux premiers jours de tournoi », ajoute-t-il fièrement.

Entraîneur à UCF en 2015

Adrien Mörk range ses clubs en 2011 pour devenir entraîneur dans sa ville natale, avant de retenter sa chance en tant que joueur sur le circuit américain. « J’ai retrouvé des sensations et un bon niveau. Ensuite j’ai été entraîneur pour la Fédération française de golf, où j’ai accompagné l’Équipe de France au championnat d’Europe en 2015, commente-t-il. C’est par ce biais que j’ai rencontré des entraîneurs d’université US, dont l’un d’entre eux m’a proposé un poste à UCF (University of Central Florida) à Orlando la même année. »

Performant à UCF, le Français a ensuite attiré l’attention de TCU qui l’a recruté en 2017. En poste depuis huit ans aux États-Unis, Adrien Mörk a suivi de près l’arrivée controversée de LIV Golf cette année, un tournoi professionnel financé par des fonds saoudiens qui souhaite concurrencer le PGA Tour. « C’est un séisme au niveau professionnel, puisque de très grands joueurs sont partis du PGA pour le LIV. Au niveau universitaire en revanche, le PGA a toujours une longueur d’avance puisqu’il propose des tournois de qualification aux joueurs d’université, alors que le LIV choisit lui-même les joueurs qu’il veut. »

Sur un plan personnel, Adrien Mörk se voit rester longtemps aux États-Unis. Il est en train d’acquérir la nationalité américaine. « Je suis très fier d’être Français mais c’est surtout pour ma fille, pour qu’elle puisse avoir la double nationalité et choisir dans quel pays elle voudra vivre après ses 21 ans », confie l’ex-champion.

Ludivine Sagnier rivalise avec Catherine de Médicis dans « The Serpent Queen »

The Serpent Queen, mini-série adaptée du best-seller de Leonie Frieda, sort ce dimanche 11 septembre sur la chaîne de télévision américaine Starz et sur la plateforme StarzPlay (accessible en France depuis Amazon Prime et Canal+ Séries). Elle rend hommage à Catherine de Médicis, qui fut reine puis régente du royaume de France. L’actrice britannique Samantha Morton y joue la veuve noire d’Henri II ; et Ludivine Sagnier la maîtresse du roi, Diane de Poitiers – un rôle qu’elle s’est vu offrir au printemps 2021 « sans audition, mais après un échange passionnant avec le producteur et créateur de la série » Justin Haythe.

Une production américaine

Révélée aux Etats-Unis dans la série Lupin – et bien avant en France pour ses apparitions dans divers films de François Ozon, parmi lesquels 8 femmes et Swimming Pool, l’actrice française enchaîne les réalisations américaines. Elle participe actuellement au tournage de la série Franklin de Michael Douglas et apparaîtra l’an prochain dans Napoleon, le dernier film de Ridley Scott (deux productions Apple). « Je n’ai pas besoin d’aller à Hollywood puisqu’Hollywood vient en France », plaisante-t-elle.

Ces trois projets historiques se sont succédés « par hasardcomme si mon souhait de faire des films en costume avait été exaucé », confie l’actrice, reconnaissante de ces « propositions extraordinaires » qu’elle accepte « les yeux fermés ». Dans The Serpent Queen, elle salue notamment le travail de la costumière Karen Muller Serreau, qui « a redoublé de génie pour trouver de nouvelles façons d’illustrer l’état d’esprit de Diane de Poitiers, avec une contrainte de couleurs : la veuve était toujours vêtue de noir et de blanc – l’expression d’un profond mélange de sentiments ».

Une série féministe

Ludivine Sagnier explique s’être plongée dans le personnage de Diane de Poitiers « avec une vraie curiosité » – en associant à un scénario déjà riche l’expertise d’un historien et en épluchant ses correspondances. « Elle a toujours été obsédée par le besoin de rester proche du pouvoir et d’Henri II, dont elle elle a été la gouvernante et la maîtresse. Je pense qu’il y a eu entre eux une réelle histoire d’amour », ajoute l’actrice. « Elle avait un certain goût pour le luxe, et a cumulé énormément de biens au cours de sa vie. On étudie d’ailleurs son cas en droit des successions, car elle transmis son patrimoine à ses filles », un fait extrêmement rare pour l’époque.

« Catherine de Médicis et Diane de Poitiers ont toutes deux été considérées comme machiavéliques », rappelle Ludivine Sagnier. Souvent dépeinte comme acariâtre et cruelle, la première a finalement été réhabilitée par l’histoire moderne. La seconde est décrite par son interprète comme « une femme déterminée et volontaire, une survivante d’une période où les femmes n’avaient que très peu de droits et étaient privées de tout si elles ne se montraient pas un tant soit peu agressives. Catherine de Médicis et Diane de Poitiers ont réussi à se hisser au pouvoir par la force de leur intelligence et de leur stratégie, et j’admire leur force », insiste la Française. « La série est très authentique, et les dialogues y sont extrêmement savoureux », s’enthousiasme-t-elle. Un résultat « intelligent, piquant et décalé » qu’elle invite à regarder.

Voir la bande-annonce :

Bien Vivre aux États-Unis : le salon en ligne des expats francophones revient le 12 septembre

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Edit: Visionnez toutes les webconférences en replay

Famille, business, patrimoine, santé, immigration… trouvez les réponses à toutes vos questions pour bien vivre votre expatriation.

Rendez-vous du 12 au 16 septembre 2022 pour un salon en ligne dédié aux Français et francophones expatriés – ou préparant une expatriation – aux États-Unis.

Au programme : de nombreuses conférences d’experts sur les thèmes de l’immigration, de la santé, du patrimoine, mais aussi de la vie quotidienne de l’expatrié, le but étant de vous donner les clés pour vivre votre expatriation de la meilleure manière possible.

Le salon en ligne est 100% gratuit. Nous vous demandons simplement de vous inscrire afin de recevoir les rappels par email.

Aperçu des thèmes des conférences :

  • L’arrivée aux US : bons plans d’expats
  • Acheter un bien immobilier à New York : conseils d’experts
  • S’expatrier en famille : les impacts juridiques
  • Gérer son patrimoine, sa fiscalité et sa retraite entre la France et les États-Unis
  • S’expatrier avec des ados
  • Immigrer en 2022/2023 : ce qui est possible, ce qui ne l’est pas
  • “Je suis endetté donc je suis” : comprendre le crédit à l’américaine
  • La couverture santé pour les Français aux USA
  • Entreprendre aux USA
  • Les couples expatriés

[Je m’inscris gratuitement]

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

À Dallas, le musée qui vous fera aimer George W. Bush

George Bush Jr. n’était pas le président le plus populaire à la fin de son mandat. Loin de là. On l’oublierait presque en se baladant dans les salles de la George W. Bush Presidential Library and Museum.

Situé sur le campus de la Southern Methodist University (SMU) à Dallas, ce centre de recherche consacré au 43e locataire de la Maison-Blanche renferme 70 millions de pages de documents d’archives, ainsi que des vidéos et des photos consacrées à sa présidence. C’est aussi un lieu d’exposition, qui permet de redécouvrir les moments forts de son mandat et les coulisses du pouvoir.

Dès le hall d’entrée, les visiteurs sont accueillis par les nombreux cadeaux offerts par des dirigeants étrangers au leader américain, dont un cheval de bronze donné par Nicolas Sarkozy. Ils survolent ensuite le parcours de Bush, de son enfance au Texas jusqu’à sa campagne de 2000 remportée au terme d’un recomptage à suspense des voix en Floride. Les geeks politiques apprécieront notamment de voir le document de certification des résultats par le Congrès, datant du 6 janvier 2001, avec la répartition des grands électeurs par État.

Puis, ils rentrent dans le « dur ». De salle en salle, on est replongé dans les années Bush, de sa politique éducative No Child Left Behind aux relations internationales en passant par son action environnementale et le 11-Septembre. Le tout émaillé de vidéos de discours lyriques, de photographies et d’objets divers (robes de la Première Dame, Laura Bush, lion empaillé offert par un leader africain…). Les sujets les plus controversés sont racontés avec des pincettes. Ainsi, les guerres en Afghanistan et en Irak sont-elles traitées jusqu’à la fin de sa présidence, mais pas au-delà. Et le volet sur l’ouragan Katrina, épisode qui avait valu à Bush d’être accusé de racisme, mentionne des « critiques » à l’égard du chef d’État. Sans plus.

Les points forts du musée ? L’interaction. Les visiteurs peuvent notamment s’installer dans un « centre de décision » où ils sont invités à se mettre dans la peau du président – une manière de leur rappeler, peut-être, que le job n’est pas simple. Au moyens d’écrans tactiles, ils doivent décider ce qu’ils feraient à sa place face à la crise financière ou Katrina, par exemple. Un peu plus loin, un autre grand écran leur permet de suivre le détail du processus de décision de la Maison-Blanche sur l’envoi de troupes en Afghanistan et en Irak.

Le clou du musée est sans conteste la reproduction à l’identique du Bureau Ovale tel qu’il était pendant le mandat du républicain, avec son tapis décoré de rayons de soleil et d’étoiles texanes. Un guide sur place raconte quelques anecdotes sur le décor et invite les visiteurs à prendre place derrière le Resolute Desk, l’imposant bureau trimbalé entre différents services de la Maison-Blanche avant d’être récupéré par Franklin D. Roosevelt. En sortant, on est attiré par une vidéo qui montre George W. Bush sous un jour plus personnel. Il parle de sa famille, son ranch de Crawford (Texas) et son goût pour l’humour et l’auto-dérision. Ses filles jumelles font également une apparition.

Une autre partie des galeries est consacrée à Bush l’artiste. En effet, après son départ de Washington, le Texan a commencé à peindre des portraits d’anciens combattants et d’immigrés, connus et anonymes, qui l’ont marqués. Une quarantaine d’œuvres sont exposées aux côtés de citations sur les bienfaits de l’immigration pour les États-Unis. Une critique, en creux, du lointain successeur républicain de Bush Jr., Donald Trump. « W » n’a quitté le pouvoir qu’en 2009, mais c’était une époque bien différente.

Deux Françaises lancent la Fête du Patrimoine à San Francisco

Alors que les Journées Européennes du Patrimoine fêteront en France leur 39ème édition le samedi 17 et le dimanche 18 septembre prochains, à San Francisco, deux Françaises inaugureront en même temps une initiative locale similaire. Sylvie Walters, créatrice de l’agence de visites guidées en français L’Esprit San Francisco et Daphné Touchais, chanteuse lyrique et guide-conférencière entre ses répétitions, ont en effet imaginé une première « Fête du Patrimoine ». L’objectif ? Partager leur amour pour la ville et raconter son histoire aux friands de culture.

« Il n’existe pas de journée du patrimoine ici et quand certains évènements sont organisés, ils restent confidentiels et très pointus. Pourtant, il y a de nombreux passionnés par l’histoire locale ! », confie Sylvie Walters, sur place depuis treize ans. Et Daphné Touchais, installée à Berkeley depuis deux ans et demi, de compléter : « la notion de patrimoine est différente aux États-Unis. Ils peuvent raser des bâtiments classés ou renommer des sites. Il y a aussi une notion de rentabilité que nous ne connaissons pas. Dans les années 40, la ville souhaitait par exemple supprimer les “cable cars”, pas assez performants. Aujourd’hui, ils sont l’un des symboles de la ville ! »

Direction le Rincon Center

Les deux amoureuses de la Baie de San Francisco s’inscrivent dans l’esprit des Journées du Patrimoine. Elles veulent ainsi « faire visiter des lieux normalement fermés au public ou peu connus ». Pour cette première édition, elles ont jeté leur dévolu sur le Rincon Center Annex, un ancien bureau de poste construit dans les années 30 en centre ville. Inscrit depuis 1979 à l’inventaire national des lieux historiques, il reste oublié. « C’est pourtant un fleuron Art Déco et on y découvre 27 peintures murales retraçant la vie des habitants de la Californie », explique Daphné Touchais. 

Sylvie Walters précise que c’est aussi « l’un des rares lieux qui évoque les minorités, comme la population chinoise ou les tribus amérindiennes ». Une visite qui fera écho aux traditions muralistes de la région et au réalisme social, dans la mouvance du peintre Diego Rivera. Les visites – gratuites – se feront à deux voix permettant aux animatrices de se concentrer sur leurs sujets de prédilection. L’architecture pour Daphné Touchais et l’histoire pour Sylvie Walters. Le circuit, d’environ 1h30, accueillera seize personnes par groupe et démarrera à 2:30 pm le samedi 17 et le dimanche 18 septembre. Inscriptions indispensables par ici. 

Couloir et peintures murale dans l’enceinte du Ricon Center Annex à San Francisco

Un nouveau rendez-vous 

Avec cette Fête du Patrimoine, soutenue par le Consulat Général de France à San Francisco, les deux guides espèrent installer une rencontre annuelle. « Selon les retombées de cette première édition, on aimerait par la suite élargir avec des visites en français et en anglais, avec plus de lieux et plus de monde » explique Sylvie Walters. « On bouillonne d’idées et on aimerait aussi aller explorer l’Est de la Baie », ajoute sa complice, Daphné Touchais. 

Les deux passionnées comptent donc bien élargir leurs horizons. Elles ont déjà commencé à contacter des associations locales pour se faire connaître et se déployer, notamment grâce à de potentiels partenariats. « On adore la région et si on peut transposer notre estime française du patrimoine dans cette région que l’on adore, ce serait merveilleux » confie Daphné Touchais qui, avec cette mission culturelle, se sent « porteuse de valeurs essentielles. »

Sézane est de retour à San Francisco

Trois ans après une première boutique éphémère, la marque de vêtements française Sézane est de retour à San Francisco. Le vendredi 16 septembre, elle ouvrira un concept similaire au 2028 Fillmore street. Pour le moment, la devanture est recouverte d’affiches annonçant que « Sézane is bringing Paris to San Francisco », mais rien ne laisse deviner à quoi ressemblera l’intérieur du magasin.

Créée en 2013 par Morgane Sezalory, la marque sait très bien comment créer le buzz autour de ses collections. L’esthétique parisienne bohême chic fait mouche auprès d’une clientèle qui attend avec impatience la mise en ligne des nouveautés, et qui a parfois la chance de pouvoir essayer ces vêtements dans l’une des rares boutiques Sézane : en effet, il n’existe que douze magasins de la marque, avec ses « appartements » à Paris, Aix-en-Provence, Lille, Bordeaux, New York, Londres et Madrid, et 90% des ventes se font en ligne.

Nouvelle boutique pop-up

Aux États-Unis, Sézane possède un « appartement » à New York, et a ouvert en avril dernier une boutique éphémère à Los Angeles, plus précisément dans le centre commercial Platform de Culver City. Avec ces pop up stores, l’idée est de tester l’attrait de la clientèle locale pour la marque, avant d’envisager une implantation plus définitive. Sézane avait déjà tenté l’aventure californienne, avec un pop up en 2018 installé dans le centre commercial The Grove de Beverly Hills, et un autre sur Maiden Lane à San Francisco en 2019. Par ailleurs, Sézane avait signé à la même époque un partenariat avec cinq magasins Nordstrom pour distribuer ses collections dans cinq villes américaines.

2023 sera t-elle l’année de la concrétisation des plans d’expansion de Sézane sur la côte Ouest ? La croissance de la marque parisienne, qui a triplé son chiffre d’affaires entre 2018 et 2021, passant de 80 millions d’euros à plus de 250, augure d’un avenir prometteur. Sézane peut entre outre compter sur les fonds d’investisseurs, tels que General Atlantic, ou plus récemment Téthys Invest, holding d’investissement de la famille Bettencourt Meyers, qui a annoncé, le 5 septembre dernier, qu’elle prenait une participation au capital de la marque.

À San Francisco, la boutique Sézane devrait facilement attirer la clientèle bobo-chic qui raffole de ses imprimés colorés et de ses mailles douces : avec les boutiques de vêtements et accessoires Reformation, Lululemon, Cuyana ou Paige, Fillmore street est en effet une rue très commerçante de Pacific Heights, l’un des quartiers les plus chers de San Francisco. Le lancement de la marque a été élégamment annoncé par un joli carton d’invitation envoyé par courrier à tous les clients de Sézane. Si le succès est le même qu’à Los Angeles en avril, il faudra s’armer d’un peu de patience pour découvrir la boutique le 16 septembre prochain. Elle devrait rester ouverte jusqu’en janvier 2023.

Mathieu Templon: «C’est le bon moment de s’installer à New York»

Il s’est pris un café à emporter mais deux heures plus tard, Mathieu Templon ne l’avait pas encore touché. Il faut dire que le galeriste de 36 ans est par monts et par vaux. En ce mercredi 7 septembre, lui et son équipe apportent les dernières touches à la nouvelle galerie Templon à New York, avant son vernissage inaugural, le soir même – une exposition de l’artiste sénégalais Omar Ba.

Retour aux sources

Aucun détail ne doit être laissé au hasard. La nouvelle adresse est la première antenne américaine de la fameuse galerie parisienne créée par le père de Mathieu Templon, Daniel, en 1966. Depuis sa fondation, elle a représenté et exposé les plus grands  – Richard Serra, Willem de Kooning, Andy Warhol hier, David Lachapelle, Kehinde Wiley ou encore Prune Nourry aujourd’hui – , jouant un rôle non-négligeable dans la présentation de talents américains au public français dans les années 1970 et 1980, à l’heure où ils étaient peu connus.

Pour ce nouvel espace new-yorkais, elle a élu domicile dans un bâtiment à trois niveaux au coin de la 27ème rue et de la Dixième Avenue à Chelsea, au cœur de quartier des galeries. « J’ai toujours eu une passion pour New York. Elle est depuis très longtemps la capitale du monde de l’art contemporain », explique Mathieu Templon, assis dans son bureau flambant neuf.

Cette aventure est une sorte de retour aux sources pour le Français, qui a fait ses armes dans plusieurs galeries locales reconnues comme David Zwirner et Metro Pictures, localisées à Chelsea. Avant de partir s’installer à Bruxelles en 2015, où il s’est occupé du lancement de la galerie Templon locale, il a travaillé pendant trois ans pour la Sean Kelly Gallery, située elle aussi à quelques rues de l’adresse new-yorkaise qu’il supervise aujourd’hui. « Quand je suis reparti en Europe, je savais au fond de moi que je reviendrai. L’envie ne m’a jamais quitté ! ».

Rajeunir l’image de la galerie

Pour renforcer sa présence à l’international, Templon a d’abord envisagé Londres, mais le choix s’est progressivement porté sur New York où certains de ses artistes « jeunes ou à mi-carrière », comme le Chilien Iván Navarro ou la Japonaise Chiharu Shiota, sont peu ou pas représentés. Des voix que Mathieu Templon, qui a entrepris de rajeunir l’image de la galerie familiale, est décidé à faire entendre. Ainsi, l’exposition inaugurale, visible jusqu’au 22 octobre, marquera les débuts news-yorkais d’Omar Ba, dont les peintures engagées interrogent la place de l’Afrique dans le monde. À partir du vendredi 9 septembre, l’un de ses travaux sera aussi montré au FIAF dans le cadre du festival pluridisciplinaire Crossing the Line, et en novembre, le Baltimore Museum of Art lui dédiera une exposition personnelle.

Cette antenne new-yorkaise est aussi une manière de se rapprocher des collectionneurs américains avec qui la galerie travaille. « La plupart se trouve à New York », précise le directeur. « Avec la pandémie, certains ont dit que la ville avait perdu un peu de son attractivité. Je ne le pense pas. Au contraire, c’est le bon moment de s’y installer. Nous voulons participer à sa renaissance. »

Un pari sous forme de défi personnel pour Mathieu Templon, qui écrit ainsi le prochain chapitre de l’entreprise de son père, venu lui prêter main forte pour l’ouverture. « Il m’a emmené toute sa vie dans ses voyages d’affaires. J’ai eu la chance de rencontrer des dizaines et des dizaines d’artistes figurant parmi les meilleurs et de voir des centaines de musées dans le monde entier, raconte Mathieu Templon. Je me suis toujours dit que c’était le plus beau métier du monde ». Même si cela signifie boire son café froid.

Museum Day, un journée de tickets gratuits dans les musées américains

Aller au musée c’est bien, mais quand on peut y aller en payant moins cher, c’est encore mieux. Ça tombe bien, c’est le principe du Museum Day qui se tiendra le samedi 17 septembre à l’initiative du Smithsonian Magazine. Les institutions participantes offrent deux entrées gratuites à toute personne qui se présentera ce jour-là avec un ticket de Museum Day.

Musées d’histoire, scientifiques, zoos, centres d’exposition… Les curieux ont l’embarras du choix. Des dizaines d’institutions dans tous les États américains ont rejoint l’opération. C’est l’occasion de redécouvrir des grands musées américains, comme le Grammy Museum de Los Angeles ou l’Intrepid, le fameux porte-avions à New York, mais aussi de se familiariser avec des endroits moins connus tels que le musée international du bowling à Arlington au Texas ou le Gold Coast Museum de Miami, consacré à l’histoire du rail.

Pour obtenir le fameux ticket Museum Day, il faut le télécharger sur le site de l’événement, après avoir sélectionné le ou les musées que vous voulez visiter ce jour-là, et le montrer à votre arrivée.

L’Impératrice en concert pour inaugurer la Rose des Vents à SF

Après sept années passées à s’animer au gré du vent devant le Conservatoire des Fleurs de San Francisco, « La Rose des Vents », œuvre du sculpteur français Jean-Michel Othoniel, sera officiellement inaugurée le jeudi 15 septembre 2022, en présence de l’artiste. Cette cérémonie marque l’installation définitive de cette sculpture dans le Golden Gate Park, grâce au don qu’en a fait la galerie 836M à la ville de San Francisco.

Cette inauguration sera ponctuée par deux performances : tout d’abord, le chorégraphe français Dimitri Chamblas présentera « Slow Show », qui réunira 50 personnes dansant sur les musiques du DJ Eddie Ruscha. À partir de 6pm, le groupe français L’Impératrice donnera un concert gratuit. L’Impératrice avait électrisé son public lors de deux concerts à The Independent début 2019, au festival de Coachella en avril dernier, ainsi qu’au Fox Theatre d’Oakland. Le groupe, composé de Charles de Boisseguin (claviers), Hagni Gwon (claviers), David Gaugué (guitare basse), Achille Trocellier (guitare électrique), Tom Daveau (batterie), et Flore Benguigui (chant) s’est fait connaître grâce aux chansons « Vanille Fraise », « Sonate Pacifique », « Erreur 404 », et plus récemment « Fou » et « Hématome ».

La veille de cette inauguration, la Villa Albertine et Frédéric Jung, Consul général de France à San Francisco, organisent une réception à la résidence de France en l’honneur de Jean-Michel Othoniel. Le sculpteur parlera de son œuvre, caractérisée par l’emploi du verre et la création de colliers géants. Le chorégraphe Dimitri Chamblas sera également présent. Les places, sur réservation uniquement, sont gratuites.