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Brèves new-yorkaises : Il a neigé sur la ville

❄️Il a neigé ce samedi et c’était quand même l’information la plus importante de la semaine. À ce propos, la ville dispose de près de 350 000 tonnes de sel destiné au déneigement qui n’ont pas été utilisées les hivers derniers. Il devrait neiger à nouveau mardi 24 décembre mais il faudra un peu plus que les quelques flocons de ce week-end pour venir à bout de tout ce sel.

? Cite Bike continuera à se développer en 2025 avec 250 stations et 2 900 vélos – dont la moitié électrique – dès l’automne prochain. Le déploiement de cette nouvelle flotte devrait permettre de toucher 900 000 nouveaux clients. 

❌ Rex Heuermann, le tueur en série présumé de Long Island, est accusé d’un septième meurtre. 

? La femme qui s’était introduite clandestinement dans un vol New York / Paris a été arrêtée après avoir essayé de s’enfuir en bus vers le Canada.

? Le New York Times a publié un programme pour calculer combien vous coûterait le péage pour entrer dans Manhattan sous la 60e, selon votre véhicule – taxi inclus – votre heure de passage et autres variantes. 

Ⓜ️ La MTA a annoncé que 80 voitures de métro « sans séparation » entre elles seront mises sur les rails d’ici 2027. Par ailleurs, vous pouvez dire « au revoir » aux voitures aux sièges orange et jaune qui seront toutes retirées de la circulation l’année prochaine. Et enfin, à partir d’août 2025, le trajet vous coûtera 3$.

‼️ Alors que la loi qui exige des propriétaires qu’ils paient les frais de courtage à la place des locataires, le groupe immobilier REBNY affirme que la loi viole les droits constitutionnels de la liberté d’expression et de la liberté contractuelle. Ils intentent donc un procès à la ville. 

? TikTok est divisé : le village de Noël de Bryant Park est-il un cauchemar ou un paradis ? On vous laisse seul juge en buvant votre hot chocolate à 8$, ou vos fraises – de saison – au même chocolat, à presque 30$. 

? En novembre, la vente de logements de luxe a connu une hausse de 50%, Brooklyn se distinguant comme le marché le plus prisé de la ville. Des quartiers comme Park Slope, Cobble Hill et Prospect Heights ont affiché une demande dépassant plus du double de la moyenne de la ville.

❌ Des grévistes de la Teamsters (le syndicat des conducteurs routiers américains) se sont rassemblés devant l’entrepôt Amazon dans Queens, pour réclamer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Amazon a déposé une plainte accusant les Teamsters d’intimidation et de coercition illégales. Les 10 000 grévistes représentent 0,70% de la main-d’œuvre totale  d’Amazon. 

? Un résident de l’État de New York a découvert une mâchoire complète de mammouth sous sa pelouse, après avoir remarqué deux grandes dents qui émergeaient du sol.

? Surnommé « Le Magicien », un « préparateur de déclarations de revenus » du Bronx a falsifié des informations sur des milliers de documents, commettant ainsi l’une des plus grandes fraudes fiscales de l’histoire du ministère de la Justice. La fraude porte sur 145 millions de dollars. 

? Le gouverneur Hochul a annoncé le déploiement de 250 autres membres de la Garde nationale dans le métro de New York, malgré une baisse de 10% de la criminalité dans les transports en commun.

❌ Si l’on vous offre un drone pour Noël, sachez que l’administration fédérale de l’aviation (FAA) a interdit leur vol au-dessus des cinq arrondissements de New York et d’autres endroits de l’État de New York jusqu’au 19 janvier. 

?️ L’obligation de mettre ses poubelles dans des bacs sera bientôt obligatoire dans tout NYC. Les répercussions sur le nombre de rats ont été immédiates : -60% dans les rues de West Harlem où le premier test a été pratiqué. Mais la containérisation des ordures soulève beaucoup de problèmes lorsqu’il s’agit de gérer une soixantaine de sacs qu’il est interdit de sortir avant 8pm…

?Party City, c’est fini. Le plus grand magasin américain consacré à la fête a annoncé la fermeture définitive de ses 850 sites après près de quarante ans d’activité. 

? La ville de New York a accepté de payer 92,5 millions de dollars pour régler les réclamations de plus de 20 000 immigrants sans papiers détenus illégalement au-delà de leur date prévue de libération des prisons de la ville, entre le 1er avril 1997 et le 21 décembre 2012. 

Bonnes fêtes !

La chanteuse Yseult vient chanter son « Mental » en Amérique du Nord

Elle a ému le public et les téléspectateurs avec sa poignante interprétation de « My Way », le classique de Claude François revisité par Paul Anka et Frank Sinatra, lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris. En 2025, la chanteuse française Yseult s’apprête à traverser l’Atlantique pour une tournée nord-américaine.

Révélée en 2013 dans le célèbre télé-crochet « Nouvelle Star », la jeune trentenaire d’origine camerounaise s’est imposée grâce à sa voix puissante et enveloppante, mais aussi par son style audacieux mêlant pop et trap. Après un premier album éponyme signé chez Universal il y a tout juste dix ans, Yseult a choisi de prendre son indépendance artistique en créant son propre label, Y.Y.Y., et a marqué les esprits avec des EPs tels que « Noir » et « Brut ».

Sacrée révélation féminine lors des 36e Victoires de la musique, l’artiste native de Tergnier, dans l’Aisne, revient avec « Mental », son nouvel opus, dont elle interprétera quelques titres sur la scène du MTELLUS de Montréal le lundi 27 janvier à 20h (billets ici). Yseult a également prévu deux dates aux États-Unis : le lundi 3 février à 7pm au Bowery Ballroom de New York (billets ici) et le mercredi 5 février à 8pm au Roxy de Los Angeles (billets ici).

[Vidéo] USA: La Greencard pour les entrepreneurs

 Lors de ce webinaire d’une heure, Alexandra Merz, fondatrice du cabinet de conseil en immigration L&F Investor Service, nous a présenté la carte verte EB2-NIW (national interest waiver), qui est particulièrement bien adaptée aux entrepreneurs. Cette carte verte peut s’obtenir quand on est déjà en statut de visa E2 ou directement à partir de son pays d’origine.

Au programme notamment:
– Vos choix en tant qu’entrepreneur: E2 Visa ou carte verte EB2-NIW
– Nuances importantes à prendre en compte
– Les statistiques du EB2-NIW
– L’échéancier
– Les qualifications requises pour décrocher la carte verte EB2-NIW, par rapport à votre passé et à votre futur projet
– Cas concrets

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre page YouTube

? Réservez votre séance de stratégie gratuite avec Alexandra Merz via ce lien: https://l-and-f.us/book-free-30-minutes-strategy-session/

Laura Anglade, la voix jazz qui monte aux États-Unis

C’est une vidéo de quelques minutes seulement, tournée au début du Covid en mars 2020, dans un parc de Montréal. On y entend les oiseaux qui gazouillent, et Laura Anglade, seule avec son yukulele, y livre une interprétation toute personnelle de La Valse des Lilas de Michel Legrand. Postée sur Instagram, la vidéo a été beaucoup vue, mais elle a surtout été remarquée par… Melody Gardot. La carrière de Laura Anglade a alors définitivement pris une autre tournure : l’artiste américaine renommée lui a proposé de l’accompagner lors de sa tournée de 2022 pour effectuer toutes ses premières parties. Deux ans plus tard, beaucoup de chemin a été parcouru et Laura Anglade réunit un public sur son seul nom dans une série de concerts aux États-Unis (billets ici) et s’apprête à sortir son troisième album, au printemps.

« C’était incroyable que Melody Gardot me remarque et me contacte, confie la jeune chanteuse de jazz qui possède la double-nationalité franco-américaine. C’était assez fou, je n’y croyais pas. Mon agent m’a appelée et m’a dit : ‘’es-tu es bien assise ?’’ Je l’écoutais quand j’étais petite, lorsque ma mère m’emmenait en voiture à mes cours de chant. La tournée avec elle et son groupe a été incroyable. » 

À cheval entre deux cultures

Écouter Laura Anglade chanter, c’est plonger dans un univers de velours. Sa voix ne ressemble à aucune autre et elle revisite les standards du jazz en y apportant sa touche bien à elle. « Mon prof de chant m’a fait sortir ma voix en me faisant notamment passer par le speech singing, explique-t-elle. On aborde un morceau en le parlant. Cela m’a aidé à me construire un style, à ne pas être dans l’imitation. » 

Son premier album « I’ve got just about everything » (2019) s’était concentré exclusivement sur des classiques de la musique américaine. Son deuxième, « Venez donc chez moi » (2022), était quant à lui 100% français. Son troisième consacrera un retour à la langue anglaise. Car Laura Anglade possède une double culture franco-américaine née de son parcours à cheval sur les deux continents et même au-delà.

« Mes parents sont français et voyageaient beaucoup, j’ai habité bébé dans plusieurs pays d’Asie, raconte-t-elle. À 5 ans, on est venu s’installer aux États-Unis, dans le Connecticut. C’est là que j’ai grandi. Lorsque mes parents sont repartis vivre en France avec mes frères, dans un petit village de l’Aveyron, Brousse-le-Chateau, je suis restée poursuivre ma scolarité ici. Je les rejoignais pour les vacances. » 

Elle trouve, lors de ses venues dans ce coin du sud de la France, un univers qui lui correspond complètement : « C’est très calme, très reposant. Cela représente une partie de moi : je suis très introvertie, j’ai besoin de calme et de solitude, même si paradoxalement j’aime aussi être sur scène. » Mais sa carrière, c’est en Amérique du Nord que Laura Anglade la mène. Au Canada, à Montréal et Toronto tout d’abord, puis aux États-Unis depuis cette année, à New York où elle a décidé de s’installer pour sa scène jazz inégalable.

Dans les clubs de jazz new-yorkais

« On sent l’histoire musicale, il y a une âme ici », confie-t-elle, particulièrement attirée par les scènes du Smalls ou de Mezzrow (où elle s’est produite en 2022). Le lundi 30 décembre, elle sera au Zinc Bar, ce club très couru de Greenwich village. Le public y découvrira une artiste à la sensibilité délicate et une personnalité qui semble avoir été faite pour le chant. « J’ai toujours su que j’avais besoin d’exprimer quelque chose en moi. Ma mère raconte souvent ce besoin que j’avais, dès petite, de communiquer. J’avais quelque chose dans l’âme, je suis assez spirituelle. »

Au point d’avoir toujours poursuivi son chemin sans forcément douter de la destination. « Je n’avais pas prévu de faire carrière, tout cela s’est fait tout seul, confie-t-elle. À un moment, j’avais décidé de donner plus de place à mes études et mon prof de chant m’avait dit : ce n’est pas grave, la musique te retrouvera plus tard. » Des retrouvailles sous forme d’une vidéo de quelques minutes repérée par Melody Gardot…

La pièce phénomène « Les garçons et Guillaume, à table ! » en tournée californienne

Après le succès de la pièce autobiographique écrite et interprétée par Guillaume Gallienne de la Comédie française (Molière de la révélation théâtrale en 2010), et de son adaptation au cinéma par son auteur (cinq Césars en 2014), Les garçons et Guillaume, à table ! revient sur les planches, mais cette fois, en Californie. Après deux ans de tournée, principalement en Belgique d’où il est originaire, Jean-François Breuer interprète le rôle-titre pour quatre soirs à Los Angeles, San Diego, San Francisco et Mountain View. L’envie de reprendre le rôle incarné par Guillaume Gallienne est venue après le visionnage du film. « Je l’ai vu Les garçons et Guillaume, à table ! dès sa sortie en salle, et cette histoire m’a vraiment parlé. Le texte de la pièce de théâtre est encore plus fort et n’a jamais autant été d’actualité : on ne parle plus que d’homosexualité, mais du genre. »

Jean-François Breuer seul en scène

En effet, dans Les garçons et Guillaume, à table !, Guillaume Gallienne relate son enfance et sa relation si particulière avec une mère bourgeoise qui pointe sans cesse le manque de masculinité de son fils par rapport à ses frères aînés, ce qui amène le comédien à penser qu’il est une fille, ou à être perçu comme homosexuel. « C’est l’histoire d’un garçon qui se voit étiqueté par des préjugés parce qu’il ne rentre pas dans le moule, mais aussi l’histoire d’un coming out à l’envers : Guillaume va se persuader qu’il est homosexuel, et quand il se découvre hétéro, il ne comprend plus ce qui se passe. La pièce montre ce jugement que l’on porte sur une personne avant même de la connaître et avant qu’elle se connaisse elle-même. »

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Même si Les garçons et Guillaume, à table ! est une pièce autobiographique, magnifiquement incarnée par Guillaume Gallienne, Jean-François Breuer entend donner au personnage une dimension universelle : « On a essayé d’oublier le jeu de Guillaume Gallienne, et de parler d’un Guillaume plutôt que de Guillaume ». Sur l’affiche, Jean-François Breuer pose enfant, et porte fièrement de grosses boucles d’oreille et un mignon petit chapeau de paille. Seul en scène, le comédien belge interprète les 17 personnages de la pièce et a conservé l’intégralité du texte. Guillaume Gallienne lui a même prodigué quelques conseils pour rester fidèle à l’esprit de la pièce. « Il m’a demandé de ne pas considérer sa maman comme une méchante. Il l’aime malgré la relation toxique qu’ils ont entretenue. »

En Belgique, la pièce interprétée par Jean-François Breuer a fait salle comble, et la perspective de la jouer aux États-Unis réjouit le comédien. « Quand on m’a proposé de venir jouer aux États-Unis, j’ai d’abord eu un fou rire. Je n’y croyais pas une seconde, puis j’ai tout de suite dit oui !, confie t-il en riant. Je viens d’un tout petit pays où je ne joue que dans la moitié francophone. Je me suis dit “Mais pour qui je me prends à aller aux États-Unis ?” Pour un comédien belge, tout simplement… »

Des cadeaux « made in San Francisco » à glisser dans la valise et sous le sapin

Dernière ligne droite avant Noël. Dans ce marathon de fin d’année, nous avons sélectionné des créations originales à glisser dans votre valise pour offrir des cadeaux qui parlent de votre ville d’adoption, tous made in San Francisco.

Passer un message incognito

Les célèbres fortune cookies de la Golden Gate Cookie Factory, une institution à Chinatown. © Miguel A. Padrinan

Faire passer des messages en douceur est désormais un jeu d’enfant grâce aux fortune cookies personnalisables de la Golden Gate Cookie Factory. Célèbre dans le monde entier, c’est dans cet atelier-boutique de Chinatown qu’a été inventée en 1962 la fameuse petite gaufrette divinatoire, devenue un incontournable des fins de repas. Ni vu ni connu, glissez un petit mot d’amour ou une pique espiègle en laissant libre cours à votre imagination (ou à l’état de vos relations) : « Fayotte », « Les chiens ne font pas des chats » ou encore « Balaye devant ta porte ! ».

Golden Gate Fortune Cookie Factory, 56 Ross Alley, San Francisco. Site

Du blue jean pour les cordons bleus

Irrésistible collection de linge de table et de cuisine en denim selvedge et chambray imaginée par la griffe san franciscaine Mi Cocina. © Mi Cocina

Dans la ville qui a vu naître la légende Levi’s, la griffe san-franciscaine Mi Cocina by Bi-IND a conçu une irrésistible collection de linge de table et de cuisine en denim selvedge et chambray. Sourcés de manière éthique et imprimés au laser au cœur de la City, tabliers, gants, maniques, sets et serviettes de table se distinguent par leur caractère unique et un esprit wabi-sabi, à l’image d’un bon vieux jean qui se bonifie avec le temps. Fonctionnel, durable et résolument élégant, leur best-seller a même été sacré « meilleur tablier en jean jamais testé » par le New York Times. C’est dire. 

Mi Cocina site et la liste ici des boutiques qui distribuent la marque en Californie.

Un 1000 pièces pour flâner dans les rues de Potrero Hill

Puzzle Sunset Streets et Gift Box (1971) de l’artiste californien Wayne Thiebaud. © SFMOMA

Avec le retour en grâce des puzzles, ce modèle, reproduction du tableau Sunset Streets (1985) de l’artiste californien Wayne Thiebaud, vous invite à explorer, pièce par pièce, le paysage urbain et la colline de Potrero Hill en plongeant avec délectation dans l’univers coloré de cette figure majeure du pop art et du Mouvement Figuratif de la Baie de San Francisco. Thiebaud, par sa maîtrise éblouissante de la couleur et de la perspective, transforme l’ordinaire en un spectacle captivant, presque surréaliste. Une odyssée merveilleuse dans les rues vertigineuses de SF, qui saura séduire les amateurs du genre.

Puzzle Sunset Streets, Wayne Thiebaud au MoMA store de SF et sur le site du musée.

Un bon vieux 33-Tours de chez Amoeba music

Amoeba Music, la mecque des disquaires indépendants dans le quartier mythique d’Haight-Ashbury à San Francisco. © Delphine Gallay

Pour trouver des trésors, direction Amoeba Music dans le quartier mythique d’Haight-Ashbury. Véritable caverne d’Ali Baba, cette mecque des disquaires indépendants de la côte Ouest, déployée sur plus de 2.000 m2, est l’endroit idéal pour fouiller les bacs et dénicher une sélection de vinyles pour faire plaisir à vos proches collectionneurs. Et bien sûr, « If you’re going to San Francisco », ne manquez pas de glisser dans votre valise quelques légendes locales : Grateful Dead, Jefferson Airplane, Santana ou Dave Brubeck… De quoi raviver de bons souvenirs ou, pourquoi pas, ouvrir de nouveaux horizons musicaux !

Amoeba Music, 1855 Haight St, San Francisco. Site

Il était une fois San Francisco

Noir, un recueil-hommage à San Francisco et au photographe Fred Lyon. © Fred Lyon

Dans cet ouvrage sobrement intitulé Noir, l’œil de San Francisco, Fred Lyon, livre une fabuleuse collection de 200 clichés en noir et blanc, immortalisant son terrain de jeu préféré. À travers des compositions troublantes, mêlant mystère et esthétique sublime, le photographe san franciscain a su capturer l’essence de la City by the Bay et de ses habitants comme nul autre pendant 75 ans. Enveloppé de brume, d’ombres et de lumière, ce recueil, qui réunit ses plus beaux tirages, célèbres ou inédits, rend hommage à l’aura cinématographique de San Francisco et à l’œuvre intemporelle de Fred Lyon.

Noir, Fred Lyon. À commander ici.

Du popcorn de compète

Insolite : du pop-corn à la graisse de canard laqué de Pékin, création du restaurant China Live. © katherinelake/© China Live

Du pop-corn à la graisse de canard laqué de Pékin, il fallait oser… le restaurant China Live l’a fait ! À Chinatown, le chef George Chen, à la tête de cette adresse en vogue, revisite ce grand classique des snacks américains à la sauce chinoise. Lauréat des Good Food Awards, cette curiosité gastronomique, disponible en sachet, offre une texture exemplaire et des accords sucrés-salés inédits. Il faut dire que ce virtuose du canard laqué ne lésine pas sur la qualité des ingrédients : grains de maïs Amish Country, Liberty Ducks du comté de Sonoma soigneusement marinés et rôtis à la perfection. Et, parce qu’après tout, le gras c’est la vie, le pop-corn est enrobé de caramel, de graisse, de croustilles et d’éclats de chair juteuse de canard, pour un résultat diablement appétissant.

China Live, 644 Broadway, San Francisco. Site

Le swag de San Francisco

Les créations ludiques du collectif oaklandais People I’ve Loved et de l’artiste san-franciscaine Kristina Micotti. © People I’ve loved / © Kristina Micotti

Les petits Frenchies vont craquer pour les créations ludiques et stylées de l’artiste san-franciscaine Kristina Micotti. Parmi nos coups de cœur : un T-shirt dragon (en collaboration avec le SFMOMA), un bonnet hotdog, une écharpe grappe de tomates ou un réconfortant plaid King Kong. Côté papeterie, illustrations et autres jolies trouvailles, le collectif oaklandais People I’ve Loved confectionne, dans son atelier-ferme de sérigraphie de l’East Bay, une multitude de petits trésors à offrir aux ados surexcités.

Kristina Micotti, site

People I’ve loved, site

Des confitures locales à s’en lécher les doigts

Des confitures, des bougies, des pastilles effervescentes et des fragrances au doux parfum de Californie. © Ardent Goods / © Saba Jam / © FLWR / © Heath Ceramics

Au pays du flower power, les confitures ont un autre parfum. Introuvables au Monoprix du coin, cette collection aux saveurs psychédéliques saura éveiller les papilles de votre tribu au petit-déjeuner. Nectarine-gingembre, abricot-citron-verveine, prune-poivre, betterave-mûre ou autres fruits hybrides… naturellement fait avec amour et piquant à San Francisco !

Saba Jam, site

La baie de SF mise en pot

Les bougies de Heath Ceramics, pour sentir la Californie à plein nez. © Heath Ceramics

De l’autre côté du Golden Gate Bridge, l’atelier d’Heath Ceramics a réussi à capturer l’essence bohème de Sausalito, les notes boisées du Golden Gate Park et l’énergie vibrante de Mission District, en créant les bougies de poche Scents of San Francisco, en cire de soja, pour respirer à plein nez la Californie. Autre maison, autre savoir-faire artisanal : FLWR insuffle de la fleur au flacon, une nouvelle émotion grâce à des partitions olfactives d’exception. Des jus exquis, made in Napa Valley, finement ciselés pour un sillage d’élégance et de singularité. Enfin, rien de tel que les pastilles effervescentes à l’eucalyptus et à la menthe poivrée d’Ardent Goods, une marque originaire de la baie, pour une douche californienne qui réveille !

Heath Ceramics, 400 Gate 5 Rd, Sausalito. Site

FLWR, site

Ardent Goods, site

Expos, films, concerts : Que faire à New York cette semaine

Retrouvez la sélection hebdomadaire French Morning des meilleurs évènements pour préparer vos sorties à New York.

Ce week-end et cette semaine

Luna Luna: Forgotten Fantasy – Jusqu’au 23 février 2025 – The Shed (Hudson Yards)

C’est l’une des expositions marquantes de cette année 2024. Créé en Allemagne puis remisé aux oubliettes, Luna Luna, le parc d’attraction dont les manèges ont été conçus par les plus grands artistes de la planète au milieu des années 80 – une grande roue imaginée par Jean-Michel Basquiat, un carrousel par Keith Haring, la forêt enchantée de David Hockney, une maison de miroirs signée Salvador Dali – a connu une seconde vie cette année aux États-Unis. Stockés à Dallas pendant près de quarante ans, les attractions ont revu le jour grâce à l’initiative du rappeur Drake qui a financé leur restauration pour la bagatelle de 100 millions de dollars. L’exposition, d’abord présentée à Los Angeles, est à New York jusqu’au 23 février 2025. Billets et informations.

The Shed, 545 W 30th St.

Chicago, Death Becomes Her and The Outsiders – Jeudi 19 décembre – Columbus Circle

Les shows de Broadway Chicago, Death Becomes Her et The Outsiders se produiront en direct durant une heure, dans le cadre du spectacle des lumières Holiday Under the Stars, qui se tient au 2ème étage du centre commercial de Columbus Circle à 5pm à 6pm. Gratuit et ouvert à tous. Plus d’informations

Columbus Circle, 2ème étage – 10 Columbus Circle

Le Comte de Monte Cristo – Vendredi 20 décembre

Après son succès dans les salles françaises, le Blockbuster arrive enfin à New York. Sortie en salles ce vendredi 20 décembre. « Le Comte de Monte Cristo », la super production de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, raconte l’histoire d’Edmond Dantès, interprété par Pierre Niney, qui revient, après 14 ans de détention (à tort), se venger des hommes qui l’ont trahi. Notre article ici.

The New York Pops – Vendredi 20 décembre – Carnegie Hall

Jessica Vosk (Wicked à Broadway) sera l’invitée exceptionnelle du Carnegie Hall pour la soirée The New York Pops sur le thème « Merry and Bright », avec des classiques tels que « It’s the Most Wonderful Time of the Year », « Do You Hear What I Hear », « Eight Days of Light », « Jingle Bells » et bien d’autres. Quelques places encore disponibles

Carnegie Hall – Stern Auditorium / Perelman Stage – À l’angle de 57th Street et 7th Ave.

Big Band Holidays with the Jazz – Du 18 au 22 décembre – Lincoln Center

Sous la direction musicale du tromboniste Chris Crenshaw, le Big Band Holidays revient pour sa 12e saison au Lincoln Center. On trouvera comme invitées la chanteuse jazz Ekep Nkwelle et la pianiste-chanteuse Robbie Lee, pour profiter d’une acoustique exceptionnelle dans la fabuleuse salle Rose Theater.

Plus d’information ici pour les représentations, les ateliers destinées aux enfants, ainsi que la représentation exceptionnelle du dimanche matin ouverte à tous et spécialement conçue pour les personnes souffrant d’autisme, de troubles sensoriels et de la communication ou des troubles de l’apprentissage.

Frederick P. Rose Hall – Lincoln Center – Broadway at 60th Street

Whiskey Wonderland – Jusqu’au 11 janvier 2025 – Great Jones

À l’occasion des fêtes, le speakeasy Great Jones se transforme en chalet de montagne aux airs de Noël en plein cœur de NoHo. Retrouvez cette ambiance festive au coin du feu tous les jeudis, vendredis et samedis jusqu’au 11 janvier 2025. Au menu : cocktails de fêtes et gourmandises à partager. Informations et réservations ici

Great Jones – 686 Broadway – NoHo

Knicks vs Spurs – Mercredi 25 décembre – Madison Square Garden

Le choix de l’équipe à soutenir s’annonce difficile pour les Français de New York. La star française Wemby et les San Antonio Spurs viennent au MSG pour Noël affronter les Knicks. Les billets ici

Madison Square Garden, 4 Pennsylvania Plaza.

Pour les Brooklyners, il sera aussi possible de voir l’équipe des Nets affronter Victor Wembanyama et ses coéquipiers au Barclays Center le vendredi 27 décembre. Les billets ici.

Egon Schiele « Living Landscapes » – Jusqu’au 13 janvier – Neue Galerie

Encore quelques jours pour profiter de l’exposition du peintre autrichien Egon Schiele. S’il est célèbre pour ses portraits expressionnistes, ses paysages n’en sont pas moins remarquables, empreint de la condition humaine.

Neue Galerie – 1048 Fifth Avenue

Alvin Ailey « Edges of Ailey » – Jusqu’au 9 février – Whitney Museum

« Edges of Ailey » est une exposition immersive et dynamique, notamment grâce aux performances en direct (danse, arts visuels, musique, vidéos) qui met en lumière le travail et la vie de l’artiste et chorégraphe Alvin Ailey (1931-1989).

Deux parties : l’exposition immersive au 5ème étage, avec des artistes tels que Jean-Michel Basquiat, Romare Bearden, Faith Ringgold, Alma Thomas etc. et des représentations théâtrales au 3ème étage. Plus d’informations

Whitney Museum – Floor 5 – 99 Gansevoort St

Plus tard

Randonnée du 1er janvier – Parcs nationaux

Et si l’année 2025 commançait par une activité de plein air ? Le First Day Hikes est un programme national qui cherche à encourager les Américains à sortir et passer la journée en famille et en plein air. Dans l’Etat de New York, près de 100 sites accueilleront des randonnées en facilitant l’accès, notamment avec la gratuité des stationnements dans tous les parcs. Plus d’informations

Soirée Cinéma : Making Of – Mercredi 8 janvier – Lycée Français

Projection de la comédie de Cédric Kahn, avec Denis Podlydès et Jonathan Cohen, en français avec sous-titres en anglais au Centre Culturel du Lycée Français de New York, à 6:30pm. Les billets ici

Lycée français de New York – 505 East 75th Street

À réserver dès maintenant

Yseult – Lundi 3 février – Bowery Ballroom

L’artiste française Yseult, qui a clôturé les Jeux olympiques de 2024 au Stade de France, entame une tournée nord américaine en 2025 et sera à New York le 3 février pour une seule date. Les places ici

Bowery Ballroom Center – 6 Delancey St

Bon Entendeur – Jeudi 20 février – Knockdown Center

Le groupe d’électro français Bon Entendeur viendra se produire sur les scènes américaines pour présenter leur nouvel album « Rivages » et notamment sur celle du Knock-down Center de Queens, le 20 février. Notre article

Knockdown Center – 52-19 Flushing Ave, Maspeth

Experimental, ces Français qui veulent créer un « joyeux bordel » dans la nuit new-yorkaise

Leurs cocktails ont des noms venus d’ailleurs et marient le Whisky avec le céleri, l’Armagnac et la pandam (plante d’Asie), et le rhum avec l’absinthe. Les quatre Français de l’Experimental Group secouent les nuits new-yorkaises avec leurs établissements. Ce groupe, créé il y a 16 ans à Paris, a depuis essaimé dans le monde entier. À New York, il propose trois adresses : deux bars/restaurants axés sur le vin, La Compagnie des Vins Surnaturels (à Soho et Flatiron), et un bar intimiste, l’Experimental Cocktail Club.

New York, capitale des cocktails

Les New-Yorkais les plus anciens se souviennent que ce bar a déjà existé, au début des années 2010, dans le Lower East Side. L’augmentation des loyers avaient provoqué la mise en retrait de ces Français débordants d’idées. Une décennie plus tard, les voilà de retour. « Notre première aventure à New York avait été formidable, et on s’était toujours dit qu’il fallait à tout prix qu’on revienne, explique Xavier Padovani, l’un des quatre associés. New York a toujours été une source d’inspiration, c’est la capitale des cocktails. J’avais été frappé, pour ma première fois ici, de voir des clients commander des dry martini lors d’un lunch. »

L’Experimental Cocktail Club est la dernière adresse new-yorkaise du groupe parisien Experimental. Un bar intimiste sur la 24e rue.

Le lieu est volontairement intimiste, limité à une quarantaine de places. Un piano occupe un coin de la pièce, on raconte que les karaokés du début de semaine sont quelque chose à voir. L’Experimental Cocktail Club (ECC pour les intimes) est situé au sous-sol d’un de leurs deux restaurants, à Flatiron. « On veut faire les choses un peu différemment, confie Xavier Padovani. Souvent, à New York, les réservations sont impossibles, l’attente interminable, et l’ambiance assez guindée. Chez nous, on veut une atmosphère où les gens ont envie de pousser les tables, où le pianiste peut partir en couille, pardon my French! On veut que ce soit un joyeux bordel. Les cocktails sont sérieux, mais nous, on ne se prend pas au sérieux. »

Bientôt des hôtels

Les Français se sont appuyés sur le mixologiste réputé Nico de Soto, qui accompagne Expérimental quasiment depuis les débuts du groupe. Ce bartender français est notamment à l’origine du phénomène Mace, ce bar à cocktail inimitable de Washington Square Park régulièrement placé sur les plus hautes marches du podium dans les classements mondiaux. Les restaurants, eux, parient sur une carte des vins extrêmement pointue et diversifiée, avec des références des quatre coins du monde.

Les Français d’Experimental ne comptent pas s’arrêter là. Depuis quelques années, ils ont décidé de développer une activité hôtelière. Ils ont créé des établissements sur plusieurs continents, et les États-Unis devraient être la prochaine cible. « On veut grandir encore un peu à New York, confie Xavier Padovani. C’est un marché clé pour nous. Dans les hôtels qu’on a créés ailleurs, environ la moitié de notre clientèle est américaine. On comprend ce qu’ils veulent et ils aiment ce qu’on fait. » Les Français sont actuellement à la recherche d’un lieu qui pourrait correspondre à leur vision de l’hospitalité : original et intimiste. 

Leur vision a déjà été récompensée par le Guide Michelin qui les a inclus dans leur sélection d’établissements hôteliers. Les adresses du groupe français ne proposent pas d’immenses lobbys pour accueillir les visiteurs et les clients. À la place, une salle de restaurant ou un discret couloir permettent d’accéder aux chambres. Avec, sur le chemin, des noms de cocktails venus d’ailleurs.

Où déguster un bon couscous à New York ?

« L’esprit du couscous est l’expression de la vie en société ». Une jolie formule de l’Unesco qui a ajouté en 2020 les traditions du couscous sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation. Elle précise : « Le couscous est bien plus qu’un plat, c’est un moment, des souvenirs, des traditions, des savoir-faire, des gestes qui se transmettent de génération en génération ». Tout le monde a un souvenir de couscous. Qu’il s’agisse d’un moment passé avec des amis dans un restaurant de quartier ou lors d’un voyage de l’autre côté de la Méditerranée. Ce plat qui fédère les familles, les pays (cette déclaration a été signée conjointement par le Maroc, la Tunisie, l’Algérie), ce plat qui fait voyager, qu’on aime partager est l’un des plats préférés des Français. Mais au fait, c’est quoi un bon couscous ?

Le chef tunisien Nordine Labiadh. © Marielle Gaudry

Question hautement polémique tant il y a de recettes et d’interprétations possibles.  Mais un homme nous a orienté. Nordine Labiadh, auteur de Couscous pour tous (éditions solar) et chef du restaurant A Mi-Chemin dans le XIVe arrondissement de Paris. « Un bon couscous, c’est un couscous qu’on a envie de déguster tout de suite, la semoule fume, ça sent bon, les épices, la viande, on salive avec la vue et l’odorat d’abord », explique le cuisinier tunisien. Quant aux ingrédients, ils sont saisonniers. Pas de courgette en hiver mais plutôt de la butternut ou même du chou. « Pourquoi pas des aubergines en été », suggère Nordine Labiadh. « Ma version préférée, c’est un couscous modeste avec quatre légumes, de l’épaule d’agneau cuite dans le bouillon. Un oignon entier qui a fondu dedans, des pois chiches, une branche de céleri et un peu de butternut très tendre. Le bouillon doit être gras. C’est la version la plus authentique. Un couscous de travailleur, un plat de tous les jours ». Que celui qui n’a pas l’eau à la bouche jette sa première louche.

Hélas, il n’est pas si facile de dégoter un calibre pareil à New York où le terme « couscous » désigne avant tout la semoule et tous les plats qui en usent.

Café Mogador

L’adresse incontournable présente à East Village depuis 1983 et plus récemment  installée à Williamsburg. Cette institution de quartier toujours dirigée par la même famille propose tous les classiques de la cuisine marocaine. Des petites entrées (mezze) comme les carottes épicées, taboulé, labné et zahatar ou du halloumi grillé. Côté couscous, la rédaction a opté pour la version avec merguez servie généreusement et piquante à souhait. Présenté dans un joli plat en céramique traditionnel, ce couscous fait oublier son manque de bouillon par l’apport original d’une compotée de raisins et d’oignons.

Note : 6,5/10

Prix : 25$ la version merguez

Le plus : la compotée d’oignons. Original. Le prix, raisonnable.

Le moins : le manque de bouillon.

Café Mogador, 101 St Marks Place et 133 Wythe Avenue

Café Gitane

Le couscous de café gitane. © Géraldine Bordère

Des générations de grands-mères berbères se retourneraient dans leurs tombes si elles savaient comment on réinterprète leur spécialité de l’autre côté de l’Atlantique. Cette version du café gitane est une lointaine cousine de l’originale. Agréable, servie généreusement mais excepté la semoule et les merguez, on leur trouvera peu de points communs.  Poivrons rouges, aubergines confites, pignons de pin, houmous et menthe se trouvent mêlés dans une semoule en dôme qui fait plus penser à une salade. Pourquoi pas.

Note : 4/10

Prix : 18$ la version végétarienne, +5$ pour les merguez, +6 pour le poulet

Le plus : le cadre et le quartier.

Le moins : le côté salade du plat.

Café Gitane, 242 Mott Street, New York

Simple Café

Le couscous et son bol de bouillon chez Simple Café. © Géraldine Bordère

Notre coup de coeur ! Un resto de quartier où Samia Behaya dite Samy fait des merveilles depuis 2006 pour les habitués du coin. Cette franco-algérienne a décidé d’y proposer une cuisine à son image : simple, honnête, généreuse à mi-chemin entre ses deux cultures. Ainsi, sur le menu, les classiques tagines, tchoutchouka et autres crêpe baghrir côtoient les merguez-frites, burger et salade de kale. Pour ce qui nous intéresse, le couscous, il est exactement comme on le rêvait. Réconfortant. Généreux. Une semoule fine aérienne qui fume, recouverte de légumes de saison fondants joliment arrangés, un bon morceau d’agneau sur l’os et des merguez « qu’on fait maison » insiste la maitresse des lieux. Et surtout ce bouillon brûlant, suave et riche fait avec des tomates bien mûres (voire trop mûres, c’est le secret) et dans lequel la viande a mijoté. Attention, ce plat d’exception n’est disponible que du jeudi au dimanche le soir. 3 versions : le Royal (34$), le végétarien (24$), l’agneau (29$), le poulet (27$).

Note : 9/10

Le plus : la générosité, la maitrise des cuissons de chaque ingrédient

Le moins : on cherche encore

Simple Café, 346 Bedford Ave, 11249, Brooklyn

Zerza

Un petit comptoir au fond de l’Essex Market qui ne paye pas de mine mais qui sent bon les épices. Le fumet ne trompe pas. Quand on s’approche, on voit le bouillon qui glougloute et surtout on l’hume ! Pas aussi fancy que les autres adresses puisqu’il vous faudra ici le prendre à emporter (ou vous le faire livrer) et le déguster à la maison. Dommage, le bouillon n’a pas été mis dans un contenant à part et a été goulument absorbé par la jolie semoule fine. Mais on s’est tout de même régalé.

Note : 7/10

Prix : 14,5$ le couscous sans viande

Le plus : des goûts fidèles à ce qu’on aime

Le moins : ne pas pouvoir le déguster de suite

Zerza Mediterrano, Essex Market, 88 Essex Street, New York

Tara Kitchen

Le couscous de Tara Kitchen à Tribeca. © Instagram Tara Kitchen

Pas testé mais on n’en a entendu que du bien de ce restaurant marocain à Tribeca. Alors allez-y et donnez-nous votre avis ! La chef Aneesa Waheed nous a avoué qu’il s’agissait de son interprétation personnelle et pas d’un couscous traditionnel. « Je sers ce plat avec viande (poulet, agneau ou crevettes) ou végétarien. Je prépare un mélange de légumes que je cuis dans un bouillon de tomate et d’épices, je verse ce mélange sur de la semoule et ajoute du Tfaya (raisins et oignons confits) ».  

Prix : 28$ le Seven Vegetable Couscous

Tara Kitchen, 253 Church Street, New York, Autres emplacements (voir sur le site internet)

Little Morocco

Le couscous de Little Morocco dans Queens. © Little Morocco

Dans le quartier marocain à Astoria, cette petite échoppe qui ne paye pas de mine ferait un très honorable couscous selon nos sources. Comme le précédent, nous n’avons pas testé. Sur place ou à emporter, le couscous est ici avec pois chiches mais sans chichi. Comme son prix. A 11$ le couscous végétarien, c’est le moins onéreux de notre classement alors si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas !

Little Morocco, 24-39 Steinway Street, Astoria, NY 11103

Publié le 10 novembre 2024. Mis à jour le 19 décembre 2024.

L’hymne aux couleurs vibrantes de l’orphisme sous la rotonde du Guggenheim

Les peintres parisiens du début du XXe siècle sont célébrissimes – Pablo Picasso, Marc Chagall, Marcel Duchamp, Henri Matisse pour ne citer qu’eux – mais ce qui est moins connu, c’est le mouvement artistique qui a émergé quelques années avant la Première Guerre mondiale et qui a tour à tour intéressé plusieurs de ces grands artistes : l’orphisme. Le musée du Guggenheim lui dédie une exposition en ce moment, appelée « Harmony and Dissonance : Orphism in Paris, 1910-1930 ».

Windows open simultaneously 1st part, Third motif, Robert Delaunay, 1912. © Anne-Laure Peytavin

Un mot inventé par Apollinaire

Le nom orphisme a été inventé par Guillaume Apollinaire en 1912 en référence au personnage de la mythologie grecque d’Orphée, qui a influencé la nature et déjoué la mort grâce à sa musique. Le terme désigne une mouvance de peintres de différentes nationalités, qui se sont éloignés de la figuration fragmentée et des couleurs douces du cubisme pour aller vers un univers plus abstrait et vibrant, coloré. Il est « l’évolution lente et logique de l’impressionnisme, du pointillisme, de l’école du fauvisme et du cubisme », selon le poète en 1913.

Localization of Motiffs II, František Kopka. © Anne-Laure Peytavin

Robert et Sonia Delaunay, Kupka, Picabia à l’honneur

L’exposition fait la part belle aux artistes emblématiques de cette période, Robert Delaunay et sa femme Sonia (moins connue, mais au moins aussi talentueuse et prolifique), František Kupka, Francis Picabia, qui ont été profondément influencés par les innovations techniques de l’époque, comme les nouveaux modes de transport et de communication qui ont changé leurs conceptions du temps et de l’espace. Le transport aérien leur a permis de voir les choses sous de nouveaux angles et les éclairages de donner de nouvelles teintes aux lumières de la ville.

Ils ont aussi mis en lumière les nouvelles musiques et danses comme le jazz et le tango, mises à l’honneur dans une superbe fresque rectangulaires de Sonia Delaunay. Ils ont été suivis par des artistes renommés pour d’autres tendances artistiques comme Marcel Duchamp, George Seurat (qui a combiné pointillisme et orphisme dans une toile) ou Marc Chagall – ils ont tous expérimenté, même brièvement, l’orphisme.  

Rhythm, Robert Delaunay, 1934. © Anne-Laure Peytavin

Simultanéité, abstraction et mouvement

Le point commun de ces artistes est de couper court aux références de temps et de s’engager dans la notion de simultanéité, mais aussi de faire des recherches novatrices de compositions kaléidoscopiques – avec des toiles en formes de losange, de longues ellipses – pour étudier le pouvoir transformateur de la couleur, des formes et du mouvement. Ils ont poussé un peu plus loin l’abstraction, les jeux de lumières chaudes et de formes rondes fascinent chez Robert Delaunay, tandis que le tchèque Kupka nous aspire dans un vortex de couleurs et de mouvements, que chacun peut interpréter à sa façon (voyez-vous un corps de femme dans la toile ci-dessous ou autre chose ?).

The Colored, František Kupka, 1920. © Anne-Laure Peytavin

Les quelques 90 œuvres toiles présentées, dont la plupart viennent de la collection permanente du Guggenheim, sont complexes et intrigantes, et elles prennent d’autant plus d’envergure en progressant dans le superbe escalier de la rotonde en spirale du musée. L’exposition évolue vers la reprise de ce mouvement par des artistes étrangers, notamment les peintres américains Stanton McDonald-Wright et Morgan Russell – qui se sont revendiqués du synchromisme. Le mouvement orphisme sera néanmoins interrompu par la Guerre de 14-18, repris dans les années 20 mais tombera définitivement dans l’oubli dans les années 30, notamment au profit du surréalisme.

Pourquoi les Américains mettent-ils un cornichon dans leur arbre de Noël ?

Voilà une tradition qui ne manque pas de croquant. Vous avez peut-être déjà remarqué ces ornements en forme de cornichon vendus pour Noël dans les supermarchés américains ? Vous en avez peut-être acheté un, amusé par l’objet. Plus qu’une fantaisie ou une autre bizarrerie américaine (avouons-le, plus rien ne nous étonne vraiment aux États-Unis), ces petites décorations sont en fait une tradition bien ancrée dont l’origine laisserait pourtant les historiens dans le vinaigre.

Une tradition qui ne manque pas de piquant

Le Christmas Pickle n’est pas une décoration de plus à accrocher dans son arbre. Il s’agit en fait d’un jeu familial et bon enfant, avec ses propres règles. Pour bien faire, l’objet doit d’abord être dissimulé entre les branches du sapin, dans la nuit du 24 au 25 décembre. Au réveil, avant l’ouverture des cadeaux, les enfants se livrent alors à la chasse au cornichon. Celui qui le trouve aura le privilège de découvrir en premier ses présents ou, parfois, d’en recevoir un supplémentaire. Pour d’autres familles, trouver le précieux totem serait simplement un signe de bonne fortune pour l’année à venir. Dans tous les cas, c’est un bon moyen pour les parents d’obtenir calme et concentration dans un moment où l’excitation est souvent à son comble.

Une origine mystérieuse

Il existe de nombreuses légendes autour du cornichon de Noël. La croyance la plus répandue raconte que des immigrés allemands auraient importé la coutume aux États-Unis, dans le Midwest, à la fin du XIXe siècle. Dans un autre mythe, un soldat d’origine bavaroise, fait prisonnier lors de la guerre de Sécession, un certain John C. Lower, aurait survécu à la faim grâce à un cornichon offert par l’un de ses geôliers, le soir de Noël. En souvenir de cet épisode, il aurait ensuite, chaque année, dissimulé un ornement en forme de cornichon dans son sapin. Des théories qui manquent cruellement de fondement et ne convainquent pas les spécialistes. En effet, d’après un sondage réalisé en 2016 par YouGov, seulement 7% des Allemands interrogés déclaraient connaître cette tradition du Weihnachtsgurke ou Christmas Pickle.

Pour en avoir le cœur net, nous avons contacté la petite ville de Berrien Springs dans le Michigan, capitale mondiale du Christmas Pickle depuis 1993.

S’il n’existe à ce jour aucune certitude, pour Rhiannon Cizon, Directrice générale de l’Association historique du Comté de Berrien, l’explication est ailleurs : « Je pense qu’il s’agit d’une tradition 100% américaine. À la fin du XIXe siècle, des magasins comme Woolworth ont commencé à commercialiser des ornements en verre en forme de fruits et légumes, importés d’Allemagne. Ils ont alors inventé ces légendes autour du cornichon pour pouvoir les vendre plus facilement ».

Une explication marketing qui pourrait décevoir certain, mais qui n’empêchera pas les passionnés de continuer à faire vivre et transmettre la coutume. À Berrien Springs, la ville a choisi de renouer avec son histoire et d’honorer le cornichon, un produit local, lors d’un festival annuel, organisé tous les 4 juillet depuis 2021. Une fête populaire qui a attiré cette année plus de 8000 visiteurs. Du jamais vu pour cette bourgade qui compte d’ordinaire moins de 2000 âmes.

Une dernière question nous brûle cependant encore les lèvres : pourquoi un cornichon et pas une fraise ou une tomate ? Interrogé par un journaliste, l’ancien président du Festival de Berrien Springs, Chuck Voytovick, aurait alors répondu : « Si ça avait été autre chose qu’un cornichon, pensez-vous que nous serions en train d’en discuter ensemble ? »

Il vous reste quelques jours pour acheter votre cornichon de Noël. Aucun doute que celui-ci suscitera la curiosité si vous recevez des proches venant de France. Et, qui sait ? Certain d’entre-eux décideront peut-être de rapporter un Christmas Pickle dans leurs bagages.

Marguerite Humeau expose ses créatures post-humaines à Miami

Et si, face à une Terre devenue inhabitable, nous devions nous transformer en créatures de l’air ? Cette question audacieuse est au cœur de « \*sk\*/ey- », la première grande exposition muséale de Marguerite Humeau aux États-Unis, à découvrir dès le mardi 3 décembre à l’Institute of Contemporary Art (ICA) dans le quartier de Design District à Miami.

Sculptrice française basée à Londres, la trentenaire bouscule les frontières entre science, art et imagination, mêlant poésie, mythologie et rigueur dans des œuvres qui interrogent notre avenir. Fruit de recherches méticuleuses, son travail se construit souvent en collaboration avec des experts – anthropologues, paléontologues ou encore voyants – pour recréer des récits oubliés ou spéculer sur des futurs possibles.

Parmi ses réalisations les plus marquantes, Marguerite Humeau a reconstitué le larynx de Lucy, l’australopithèque la plus célèbre de la planète, pour imaginer les sons qu’elle aurait pu produire. L’an passé, elle a également créé une installation de plus de 80 sculptures cinétiques réparties sur une soixantaine d’hectares dans la San Luis Valley, au Colorado, une œuvre de land art parmi les plus ambitieuses jamais réalisées par une artiste féminine.

Inspirée par les enjeux climatiques, cette exposition, dont le titre provient d’un terme proto-indo-européen signifiant « se détacher » ou « se fendre », imagine un monde en pleine mutation. Marguerite Humeau y dépeint un sol qui s’élève et se décompose, se transformant en êtres nomades évoluant dans les airs, en mouvement constant. Loin d’une approche alarmiste, l’artiste invite à une réflexion poétique sur les évolutions de notre planète et les capacités d’adaptation.

Publié le 27 novembre 2024. Mis à jour le 18 décembre 2024.