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Ecoles françaises à l'étranger: Macron cherche des enseignants

La France va avoir besoin d’enseignants pour peupler les écoles du réseau AEFE (Agence de l’enseignement du français à l’étranger) dans les dix ans qui viennent. C’était l’un des messages portés par Christophe Bouchard, le directeur de cette agence qui pilote un tissu de 496 établissements français dans 137 pays et scolarisant 355.000 élèves.
Présent au colloque sur le plurilinguisme organisé par le député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure, samedi 6 octobre, l’administrateur a souligné que le manque d’enseignants était l’un des défis que l’agence devait résoudre afin de remplir l’objectif d’Emmanuel Macron de doubler d’ici 2030 le nombre d’élèves scolarisés dans les écoles du réseau. “Comme nous voulons doubler le nombre d’élèves, il faudra doubler le nombre d’enseignants, a-t-il indiqué, précisant que la plupart de ces nouvelles recrues seront des “locaux, non-titulaires“. “On ne peut pas avoir deux fois plus d’enseignants titulaires de l’éducation nationale (…). Les enseignants qui connaissent le français à l’étranger seront plus que bienvenus pour permettre aux écoles de se développer”.
L’objectif d’Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves est vu comme irréaliste par ses détracteurs compte-tenu des contraintes budgétaires qui pèsent sur l’agence. Le projet de loi de finances (PLF) de 2019 prévoit notamment une réduction de l’enveloppe des bourses scolaires distribuées aux élèves français du réseau qui en remplissent les critères.
Christophe Bouchard ne cache rien des défis que représente l’objectif présidentiel. Au-delà du dossier chaud des enseignants, rendu encore plus difficile par la pénurie des vocations en France, le directeur de l’agence a indiqué que l’objectif macronien sera rempli en s’appuyant sur les élèves étrangers plus que sur les petits Français expatriés.
Actuellement, les étrangers représentent 60% des effectifs des scolarisés. “Dans le passé, on s’est appuyé sur la croissance de la communauté française et un public francophile et francophone. La croissance aujourd’hui vient des publics étrangers. On veut leur donner envie de fréquenter nos établissements, a-t-il commenté. On veut les convaincre qu’on fait aussi une école française pour aller ensuite dans les meilleures universités dans le monde“.
Autre levier de croissance: l’agrandissement d’établissements existants et la création de nouvelles écoles, que le directeur veut “accompagner“, notamment dans les “petites villes où il n’y a pas d’offre de français“. Il a également indiqué que le processus d’homologation des écoles candidates, par lequel le programme de cette école est reconnu conforme à celui de l’Education nationale, sera “assoupli“.
On peut assouplir certaines procédures car elles restent un peu lourdes et accélérer les choses quand l’établissement tient la route. Mais on ne va pas brader l’homologation. Notre objectif est le doublement du nombre d’élèves. Il y aura des établissements qui grandiront, des projets qui se lancent chaque année. Mais nous n’allons pas toucher à la qualité du réseau“.

Des historiennes et des héroïnes : Jeanne Balibar se multiplie sur scène

Jeanne Balibar dégage une décontraction et un calme contagieux en prenant place dans une pièce du French Institute Alliance Française (FIAF) à New York. Le 13 octobre, dans le cadre du festival Crossing the Line, la comédienne française présentera “Les Historiennes”, un one-woman show de sa création. Une expérience nouvelle pour la lauréate du César 2018 de la meilleure actrice pour son rôle dans le film “Barbara”. “C’est la première fois que je crée un objet scénique et la première fois aussi que je serai complètement seule sur une scène”, indique-t-elle. Jeanne Balibar relèvera pour l’occasion le défi d’incarner sept personnages, tous féminins.
Son spectacle s’articule autour de six femmes : trois historiennes et leurs sujets d’études, trois femmes également. Ces dernières sont des “héroïnes” aux destins hors du commun : Violette Nozière, jeune fille ayant assassiné son père incestueux en 1933, Delphine Seyrig, star de cinéma, et Páscoa, une esclave angolaise au Brésil à la fin du XVIIe siècle.
Autoportrait
À travers ces vies très singulières, ce spectacle permet de rêver autour de l’humanité ordinaire”, dit Jeanne Balibar, qui prend le temps de la réflexion avant de répondre aux questions et formule ainsi de jolies phrases aux pensées précises.
Une précision d’historienne, justement, qui aurait pu lui ouvrir les portes d’une carrière dans ce domaine si elle n’avait pas décidé, au dernier moment, de tenter plutôt l’aventure artistique. Anne-Emmanuelle Demartini, Emmanuelle Loyer et Charlotte de Castelnau, les trois historiennes dont les travaux ont inspiré le spectacle, sont, au passage, les amies d’enfance de Jeanne Balibar, aux côtés desquelles l’actrice a étudié au lycée Henri IV à Paris, puis à l’Ecole normale supérieure.
Il y a un noyau commun entre ce qu’elles font et ce que je fais”, indique-t-elle. “Au-delà de l’admiration que j’ai pour leur travail, ce spectacle est une manière pour moi de faire un autoportrait à travers les autres.” Jeanne Balibar, elle-même, est de fait le septième personnage sur scène.
“Je suis très pessimiste au sujet de la lutte contre la domination masculine”
Ce spectacle entièrement féminin fait écho à des réflexions de l’artiste. En mars dernier, lors de la cérémonie des Césars, Jeanne Balibar avait prononcé un discours émouvant et bienveillant à l’attention notamment de ses camarades actrices, et en l’occurence concurrentes, mettant à l’honneur la notion de sororité.
J’ai un point de vue très, très pessimiste sur les possibilités qu’ont les femmes de combattre la domination masculine, commente l’ancienne résidente de la Comédie française. Je pense que tout ce qui s’est passé cette dernière année ne produira pas tant de résultats qu’on le croit. Et je pense que la sororité est l’une des manières de rester dans l’action positive. Dans un contexte où il faut bien-sûr se battre pour faire avancer la cause des femmes, il est très utile de ne pas se battre frontalement mais simplement de faire des choses ensemble, des choses qui regardent ailleurs.
Jeanne Balibar continue d’ailleurs sur sa lancée créatrice. Elle vient de terminer le tournage de son premier long-métrage en tant que réalisatrice, “Merveilles à Montfermeil”. “Ce doit être la cinquantaine, ça. Je commence à fabriquer des choses”, sourit-elle.

Damien Regnard, le sénateur surprise

Je me suis dit que c’était encore quelqu’un qui ne comprenait pas le décalage horaire“. Quand son téléphone portable s’est mis à sonner sur les coups de 5 heures un matin de juillet, Damien Regnard dormait “profondément” chez lui à la Nouvelle-Orléans.
Mais quand il s’est mis à sonner “à quatre-cinq reprises toutes les deux minutes“, il s’est dit que quelque chose ne tournait pas rond. Il était loin de se douter que son interlocuteur lui annoncerait qu’il était nommé sénateur des Français de l’étranger. “C’était un changement de vie radical non attendu et non préparé. On se retrouve parisien alors qu’on était américain depuis 22 ans“, résume-t-il dans son nouveau bureau en face du Sénat, dont l’un des murs est décoré du drapeau de la Louisiane.
Personnalité connue du landerneau associatif et politique français aux Etats-Unis, Damien Regnard, 52 ans, fait partie des douze sénateurs représentant les Français de l’étranger au Palais du Luxembourg. Il doit ce retour précipité en France au Conseil constitutionnel. Le conseiller consulaire, deux fois candidat à la législative en Amérique du nord, ancien président de la chambre de commerce franco-américaine de la Nouvelle-Orléans, était le non-élu suivant sur la liste sénatoriale divers droite de Jean-Pierre Bansard, l’homme d’affaires dont l’élection a été invalidée fin juillet par les Sages en raison d’irrégularités sur son compte de campagne. Il lui est reproché d’avoir pris en charge l’hébergement et le voyage de plusieurs électeurs sénatoriaux dans l’interêt de sa candidature et de ne pas avoir intégré ces dépenses à son compte de campagne. Il a été déclaré inéligible pour un an.
À l’époque, Damien Regnard ne pensait même pas au Sénat en se rasant. Son objectif du moment était de faire des travaux sur sa maison. “Les dernières nouvelles allaient plutôt dans le sens d’un maintien de l’élection, se souvient-il. Je n’y faisais pas attention“.
Que pense-t-il des faits reprochés à Jean-Pierre Bansard ? “Je ne commente pas les décisions de justice, d’autant que je n’ai aucune information là-dessus“, assure-t-il, ajoutant qu’il n’a pas été contacté par l’élu déchu depuis son arrivée surprise. “Ce n’est pas la première ni la dernière fois que ce genre de choses arrive. On l’a vu avec l’invalidation de l’élection de Corinne Narassiguin à la législative de 2012“.
En quelques semaines, le nouveau sénateur a dû trouver un appartement (il gardera toutefois sa résidence principale à la Nouvelle-Orléans), recruter des collaborateurs, meubler son bureau… Depuis la rentrée de septembre, il a plein de “nouveaux amis” et surtout beaucoup de pain sur la planche. Membre de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, il posé ses premières questions au gouvernement, effectué ses premiers déplacements et poussé son premier coup de gueule (contre la nomination, actuellement gelée, de l’écrivain Philippe Besson, un proche des Macron, au consulat de France de Los Angeles).
Ses autres motifs de courroux en ce moment sont le projet de loi de finances “catastrophique” pour 2019, qui réduit le budget de l’action extérieure de l’Etat, et le manque de moyens alloués à l’Agence pour l’enseignement du français de l’étranger (AEFE) alors qu’Emmanuel Macron veut doubler les effectifs d’enfants scolarisés dans le réseau d’ici 2030. “On parle de rayonnement sans se donner les moyens, regrette-t-il. On se rend compte que les Français de l’étranger ne sont pas une priorité. Ce que je peux comprendre. Il y a suffisamment de problèmes en France pour que les médias ne s’intéressent pas à la vie des Français de l’étranger“.
Mais, malgré les “lenteurs“, les “codes” à s’approprier et une “réadaptation qui n’est pas encore finie”, il connait des “satisfactions“. “On parvient à lever des blocages pour les entreprises qui veulent s’installer dans des pays étrangers. J’exulte car c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. C’est très concret, dit-il. Je travaille 18 heures par jour, mes nuits sont courtes. On se demande si on va être à la hauteur. La circonscription couvre le monde entier. Les problématiques sont nombreuses. On est dans un tourbillon“.

Les entrepreneurs de PACA débarquent à New York

« La région PACA est la troisième de France en terme d’économie, avec un PIB de 150 milliards d’euros et 500.000 entreprises qui y sont installées », présente Jamil Zéribi, fondateur de la société de conseil en communication Grand Sud Network. « Et on a du soleil », sourit-il avec son accent chantant.
Accompagné de dix entrepreneurs de la région PACA, le chef d’entreprise avignonnais est venu à New York lancer l’édition annuelle du Magazine des 50 Personnalités de Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui prend pour la première fois une envergure internationale.
Le magazine, distribué à 20.000 exemplaires dans la région provençale depuis six ans, convoque chaque année un jury d’entrepreneurs et de décideurs de la région pour désigner 50 figures montantes du Sud-Est français dans dix catégories différentes.
Pour la première fois cette année, la publication a regardé de l’autre côté de l’Atlantique et, en partenariat avec le réseau French Founders, désigné trois personnalités originaires de la région PACA implantées en Amérique du Nord.
Frédérick Fekkai, cofondateur et Pdg de la marque de soins pour cheveux Bastide, vit à New York depuis trente ans et n’en reste « pas moins attaché à sa région », peut-on lire dans le magazine entièrement traduit en anglais pour l’occasion.
Charles Tiné, directeur général de SafeBrands Canada, a créé son entreprise de cybersécurité à Marseille en 1997 avant de déménager à Montréal. Enfin, le Niçois Jonathan Zisermann, cofondateur de Tagadamedia, une société dédiée au marketing digital, a choisi de s’installer à Miami pour développer son activité.
Le but : promouvoir la région dans le monde entier, à commencer par New York, explique Jamil Zéribi. C’est la raison pour laquelle le dirigeant de Grand Sud Network est venu accompagné de dix entrepreneurs sélectionnés de PACA.
Parmi eux, les start-ups Morphee, qui développe un boîtier qui diffuse des séances de méditation et de sophrologie pour aider à l’endormissement, et Gladis, qui conçoit un collier émetteur pour traquer les animaux de compagnie, exposeront toutes deux au CES de Las Vegas en janvier 2019.
Pour Célia Nicolosi, responsable du développement international de Nicolosi Créations, entreprise de parfumerie fondée en Provence par son père, ce voyage est l’occasion de rencontrer de potentiels partenaires. Même objectif pour Christophe Novara, président de la cave coopérative du Cellier des Chartreux, qui exporte ses vins et a fait du marché américain une priorité depuis un an. « Notre région doit devenir la Silicon Valley de l’Europe », assure Jamil Zéribi.

Journées Défense et Citoyenneté à l'étranger: "c'est bientôt fini"

Il n’a pas pris de détour. Nicolas Warnery, directeur de l’administration des Français de l’étranger au Quai d’Orsay, a confirmé devant l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) la fin de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) pour les jeunes Français de l’étranger. Une décision qui correspond à la volonté de l’administration consulaire de se recentrer sur son “coeur de métier“, que sont “les élections, les documents d’identité et la lutte contre la fraude“, dans un contexte de coupes budgétaires et de réduction des effectifs.
La JDC, c’est bientôt fini“, a-t-il indiqué, vendredi 5 octobre, dernier jour de la session plénière de cette assemblée consultative des Français hors de France. “À titre personnel, j’y suis attaché mais on ne peut plus le faire. Vous entendrez des sanglots de nostalgie ça et là, mais on ne peut plus le faire“, a-t-il lancé.
Les JDC sont organisées pour les jeunes entre 16 et 25 ans dans les consulats et les ambassades (ou à bord de navires militaires français) et servent, comme en France, à évoquer les droits et devoirs du citoyen, le fonctionnement des institutions et les questions de défense. Les défenseurs de ces journées mettent en avant leur importance pour promouvoir la citoyenneté auprès de jeunes qui sont loin du territoire national.
En plus des difficultés budgétaires et la nécessité de “ne pas se disperser“, l’administration met en avant les difficultés logistiques à organiser ces sessions, dépendantes de la “disponibilité d’un attaché militaire motivé ou du passage d’un navire de la marine nationale“, a précisé Nicolas Warnery. “Nous ne voulons plus faire de JDC sauf si on nous oblige. Autrement, on fera moins bien les passeports, les cartes d’identité, la protection consulaire…“.
Plusieurs conseillers AFE ont rappelé que les JDC permettaient aux participants de recevoir un certificat nécessaire pour passer certains examens et concours en France. L’administration a répondu que les jeunes avaient la possibilité de demander “un certificat de report” ou de faire leur JDC à Perpignan, où se trouve le centre de service national dont dépendent les Français de l’étranger.

Un court de tennis au coeur de Grand Central

De Grand Central Station, on connaît évidemment le célèbre hall, son horloge, son plafond constellé, éventuellement la Whispering Gallery, mais saviez-vous que derrière la magistrale façade de ce hub iconique, se cachait au 4ème étage, un véritable court de tennis praticable?

Dans les années 60, Grand Central s’est dotée d’un espace de fitness privé, comportant 2 courts de tennis en terre battue et une piste de ski indoor. Oui, vous avez bien lu! Tout ça  pour assouvir la folie des grandeurs des richissimes membres du Vanderbilt Athletic Club.

En 1984, c’est un certain Donald Trump qui a profité de la faillite (tu m’étonnes!!) de ce complexe de luxe pour annexer les lieux et dédier l’espace à ses clients fortunés et autres stars du show biz. 

En 2009, à la fin du bail de M. Trump, la gestion du Vanderbilt Tennis Club a été confiée aux employés de la MTA et le tennis rendu accessible au public en 2011 après de lourds travaux de réaménagement.

Un seul court désormais, un double mur de practice et exit la terre battue dont l’entretien était vraiment trop onéreux! 

Bon, il faut casser sa tirelire pour une partie de tennis en afterwork à Grand Central (310$/heure) ou pour une leçon particulière (280$), mais le week-end entre 22h et 2h du matin, le tarif tombe à 70$/heure, seulement!

Conseils de patron: réussir dans le prêt-à-porter aux Etats-Unis

C’est le rêve de tout détaillant qui s’expatrie aux Etats-Unis : ouvrir une première boutique, prospérer et chercher à se développer. Installé à New York depuis huit ans, Stéphane Crémieux fait partie de ces « happy few ».
À la tête de l’activité américaine de la marque de prêt-à-porter masculin Daniel Crémieux fondée par son père à Saint-Tropez, l’entrepreneur a ouvert une boutique à Palm Beach en Floride en novembre 2017, puis une autre à Southampton en mai dernier. Satisfait des résultats, il envisage d’ouvrir « une dizaine de magasins dans une période de 24 ou 36 mois », confie-t-il, dont une adresse à New York en mars. Mais développer son commerce n’est pas sans challenges. Stéphane Crémieux livre ses conseils pour s’étendre sans perdre pied.
1 / Préparer le terrain
Première étape : faire connaître sa première boutique. Avant d’ouvrir une adresse en 2014 sur Mercer Street à New York, qui a depuis fermé ses portes, la marque Daniel Crémieux a été présente pendant vingt ans sur le marché américain dans des grands magasins, explique le fils du fondateur.
« Le fait d’être dans un centre commercial très haut de gamme à Palm Beach nous a énormément aidés, reconnaît-il. On est assez content quand on est voisin d’Hermès, de Saint Laurent ou de restaurants haut-de-gamme. Ça permet de faire circuler le nom et l’image de la marque auprès d’une clientèle plutôt aisée. Après, on se fait connaître par le bouche-à-oreille et quand on arrive à un certain volume de ventes, on acquiert de la crédibilité. »

2 / Bien choisir son emplacement
Une fois la marque suffisamment arrimée, encore faut-il savoir où accrocher sa deuxième enseigne. Stéphane Crémieux y est allé au “feeling”. « Si j’avais écouté toutes les personnes qui m’ont donné leur avis, je n’aurais jamais rien ouvert, nulle part », tranche-t-il, avant de reconnaître que l’ouverture d’une nouvelle boutique représente toujours « une prise de risque ».
« À Palm Beach, on visait une clientèle plutôt “resort” comme à Saint-Tropez », explique Stéphane Crémieux. Quant à Southampton, « on est extrêmement bien placés », se félicite le patron, qui considère cette adresse comme « une évidence ». Il précise : « On est à côté de concurrents, Ralph Lauren, Vilebrequin, Vineyard Vines. On n’est qu’à 1h30 de New York. On regarde aussi où les bons restaurants ouvrent. »
Pour le gérant qui vise une clientèle aisée, les deux magasins se complètent. « Nos clients ont souvent des maisons secondaires et lorsqu’ils ferment leur propriété à Palm Beach en avril-mai, ils ouvrent celle des Hamptons », constate-t-il, avant de citer les internats d’écoles privées de Southampton, en accord avec le style « preppy » de la marque.
3 / S’adapter au marché américain
Pour Stéphane Crémieux, il est crucial de comprendre la culture du commerce américaine. « Gérer le marché américain depuis la France, c’est une très grosse erreur », prévient le fils du fondateur, qui se rend « toujours sur place » pour étudier un emplacement potentiel. « Les New-Yorkais ne sont pas des Parisiens. Même à SoHo, ce ne sont pas les bobos du Marais ».
« Il faut être moins prétentieux et écouter les conseils des Américains », prêche-t-il encore, avant de citer les services clients, beaucoup plus réactifs aux Etats-Unis. « Parfois il faut même adapter son produit », ajoute le directeur, qui s’accorde une « flexibilité sur 20 % » de sa marchandise pour ajuster chaque boutique au marché local. « Par exemple notre clientèle de Southampton est un peu plus jeune. On y propose davantage de pulls en cachemire, faits main en Italie. On a aussi des pantoufles qu’on fait broder pour Palm Beach ou pour New York et des séries de chemises spéciales ».
4 / Rester français
Le numéro un des boutiques Daniel Crémieux aux Etats-Unis mise toutefois sur les origines européennes de la marque créée en 1976. Des chaises rouges du célèbre bistro tropézien Sénéquier à une série de photos de Saint-Tropez des années 1970, en passant par les étiquettes indiquant le fournisseur européen sur chaque pièce : « on ne veut pas donner ce côté trop franco-franchouillard et mettre des Tour Eiffel partout mais on veut quand même expliquer d’où on vient d’une manière assez élégante avec des petits clins d’œil », avance le responsable, dont les équipes sont franco-américaines.
« On a essayé de faire tout-Français ou tout-Américain, l’un et l’autre ne marchent pas », constate-t-il. « Quand on arrive à mélanger 50-50, il y a l’énergie des Américains, qui sont très doués pour l’organisation, le timing, le calendrier, tout ce qui est administratif, et l’anticipation des Français, le côté un peu plus commercial, plus tchatcheur avec les clients ».

Pourquoi les Américains vivent-ils à crédit ?

C’est un fait, une grande majorité des Américains vit à crédit. Beaucoup plus que les Français en tout cas. Selon les chiffres de la Banque de France, le taux d’endettement des ménages américains est de 132,1% du Revenu Disponible Brut  (part de revenus qui reste dans la poche des ménages une fois les impôts et cotisations salariales payés et les aides sociales reçues) contre 93,2% pour les ménages français. Cet endettement représente, au total, 58,4% du PIB en France contre 103,1% aux USA. Il n’y a donc pas photo… Les chiffres montrent que par rapport aux pays développés en général, les Américains sont loin devant, même comparés aux 86,2 % du PIB que représente l’endettement des ménages du Royaume-Uni.

Source Banque de France

Selon les derniers chiffres de la Reserve Fédérale américaine, le montant de la dette d’un ménage américain moyen s’élève à $137 063. Alors même si l’on exclut l’endettement immobilier, les prêts étudiants qui ne cessent d’atteindre des niveaux records ($1,3 trillions en 2016), ou même les medical debts (la première raison de faillite personnelle ), les Américains ont largement recours au crédit dans leur vie quotidienne. Le ménage américain moyen a une dette en cartes de crédit de $16,883 sur laquelle il paie  $1.292 d’intérêts par an.
Alors pourquoi cette habitude ? Sont-ils encouragés par le système ? Comment vivent-ils avec cet endettement sur le dos ? Est-ce dangereux ? Tentatives de réponses à une question pas si bête…
Le “credit score”
Si vous avez déjà tenté de contracter un prêt aux États-Unis vous êtes familier avec la notion de credit score. Cet indice censé refléter votre solvabilité, en d’autres termes le risque qu’un établissement de crédit encourt à vous prêter de l’argent. Il existe trois bureaux différents (Equifax, TransUnion, Experian) chargés d’évaluer votre rapport au crédit avec un score numérique dont la valeur oscille entre 300 et 850. Il établit votre profil financier pour savoir si vous êtes un élève sérieux (si vous payez vos factures et remboursez vos dettes à temps) ou un mauvais payeur. Plus votre note sera haute, plus vous serez apprécié des banques et plus vous obtiendrez une carte de crédit ou un crédit facilement (et meilleur sera le taux d’emprunt).
Or cette note, elle se gagne. Si vous voulez un jour devenir propriétaire de votre logement ou de votre voiture, vous n’avez pas vraiment d’autre choix que de jouer le jeu. Plus vous montrez que vous savez gérer votre endettement, plus vous aurez accès au crédit. Pour se constituer un bon credit Score, il faut donc progressivement multiplier les lignes de crédit et donc, les cartes de crédit.
« Le système vous pousse à vous endetter. Il y a une prime à l’endettement», explique Jonathan Morduch, professeur d’Économie et de Politiques Publiques à la New York University et co-auteur du livre The Financial Diaries: How American Families Cope in a World of Uncertainty (ed. Princeton Univeristy Press. 2017). « Mais surtout, les banques créent et font constamment la promotion de nouveaux produits toujours plus attractifs qui poussent les ménages à s’endetter; grâce à des taux d’intérêts très bas ou bien des primes comme des miles aériens par exemple; et qui les mettent dans des situations délicates. Ces organismes profitent du fait qu’il est naturellement plus facile de consommer que d’épargner. »
Sollicités donc à longueur de journée par la publicité, dans un environnement facilitant le crédit pour toutes sortes d’achats, les Américains sont plus incités à consommer qu’à mettre de l’argent de côté. Une nouvelle enquête montre qu’ils se comportent plus que jamais en cigales. Selon ce sondage du comparateur GoBankingRates en septembre 2016,  69% des américains vivent avec moins de 1000 dollars d’économies.
La culture américaine
Bien sûr, le facteur pauvreté vient en premier pour expliquer cela. Un peu plus de 43 millions d’Américains vivent sous le seuil de pauvreté (13,5%). Mais cette incapacité à épargner se retrouve cependant chez des personnes gagnant plus de 100.000 dollars par an : ils sont 44% à déclarer avoir moins de 1.000 dollars de côté. Ils sont même encore 29% chez les Américains aux revenus dépassant 150.000 dollars par an. Vivre à crédit, souvent au-dessus de ses moyens, reste un comportement bien ancré dans la culture des ménages américains.
« Il y a définitivement un facteur culturel car il est difficile de dissocier le crédit de la consommation ici, note Jonathan Morduch. Et l’accroissement des inégalités aux États-Unis et l’affaiblissement des classes moyennes renforcent le phénomène. Les ménages vivent au-dessus de leurs moyens. Pour répliquer ce que les riches ont, les moins riches empruntent. »
Le moteur de l’économie
L’économie américaine dépend donc à nouveau beaucoup du crédit. Quitte à ce qu’il n’y ait plus de garde fous, comme en 2008. « Lendettement est un moteur de la croissance ici. C’est un marché principalement stimulé par l’offre, constate Jonathan Morduch. Le crédit est bien plus disponible aux US qu’en France par exemple. Après les restrictions liées au crash de 2008, les banques multiplient à nouveau les offres de crédit. »
Selon la Réserve fédérale américaine, pour la première fois dans l’histoire du pays, le montant cumulé des dettes contractées par cartes de crédit a atteint le “niveau critique” de mille milliards de dollars. Le chiffre actuel a battu le record précédent, enregistré avant la crise économique de 2008.

Cinéma: un Mill Valley Film Festival 2018 à l'accent français

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Le cinéma français s’exporte à San Rafael. La ville située au nord de San Francisco accueille la 41ème édition du Mill Valley Film Festival du jeudi 4 octobre au dimanche 14 octobre. Ce prestigieux festival de cinéma est dédié aux documentaires, aux courts et aux long-métrages internationaux. Au programme, la projection de plusieurs chefs d’œuvre du grand écran, dont quelques pépites françaises.
Parmi elles, “Doubles vies” d’Olivier Assayas. Une comédie avec Juliette Binoche, Vincent Macaigne et Guillaume Canet. Sélectionné à la Mostra de Venise et au prochain Festival international du film de Toronto, le film met en scène Alain et Léonard, un écrivain et un éditeur. Dépassés par les nouvelles pratiques du monde de l’édition, les deux compères sont sourds aux désirs de leurs épouses, et peinent à retrouver leur place au sein de cette société dont ils ne maîtrisent plus les codes. Projection le mercredi 10 octobre à 8.15 pm et le vendredi 12 octobre à 3.30 pm.
“Vent du Nord” est le premier long-métrage de Walid Mattar. Il s’agit d’un film franco-tunisien qui relate l’histoire d’Hervé. Victime d’un licenciement économique, son usine de chaussures est délocalisée en Tunisie pour amoindrir les coûts de production. Hervé y voit alors l’occasion de réaliser son rêve, qui est de devenir pêcheur. Le jeudi  11 octobre à 6. 00 pm et le samedi 13 octobre à 11.15 am.
À voir aussi :

  • «The Big Bad Fox and Other Tales », le mardi  9 octobre, 10.15 am et le samedi 13 octobre à 12:30pm.
  • “Cold War” (Zimna wojna), le vendredi 5 octobre à 7.00 pm et le Lundi 8 octobre à 3.00pm.
  • “Effortless French” (Bitcoin Big Bang, l’improbable épopée de Mark Karpelès), le dimanche 7 octobre à 12.45pm et le mercredi 10 octobre à 12.30pm.
  • “Maria by Callas”, le jeudi 11 octobre à 6.30pm et le dimanche 14 octobre à 8.15pm.
  • “Seder Masochism”, le lundi 8 octobre à 6.00pm et le mardi 9 octobre à 8.45pm.
  • “Sofia”, le jeudi 11 octobre à 8.45pm et le dimanche 14 octobre à 11.30am.
  • “Something Is Happening” (Il se passe quelque chose), le vendredi 5 octobre à  8.30pm et le samedi 6 octobre à 2.30pm.
  • “Transit”, le jeudi 11 octobre à 8.30 pm et le vendredi 12 octobre à 11.45 am.
  • “Vision”, le vendredi 12 octobre à 8.30 pm et le samedi 13 octobre à 9.15 pm.

Chaque année, le MVFF accueille des réalisateurs issus des quatre coins de la planète. Plus de 200 films en provenance de 50 pays différents y sont projetés. Le festival a pour réputation de lever le voile sur des films à gros succès et de mettre en lumière des réalisateurs internationaux.
Chaque projection coûte 16,5$ par personne, 15$ pour les étudiants et plus de 65 ans. Un accès à l’intégralité du festival et à d’autres avantages comme l’accès aux soirées est également disponible à partir de 2750$ par personne. Informations ici.

Le ballet des Amériques mène la danse aux Westchester Wednesday Dance

Qui n’a jamais souhaité s’offrir une pause culturelle en semaine? La chorégraphe franco-américaine Carole Alexis et sa troupe du Ballet des Amériques vous invitent à un spectacle de danse classique au Music Hall de Tarrytown dans le Westchester le mercredi 10 octobre.
La scénographie de cette ancienne élève du danseur et chorégraphe français Maurice Béjart se base sur la tradition du ballet classique mais aussi sur des gestes inspirés des jeux d’enfants, des rituels des îles, de la vie urbaine et des phénomènes naturels. Ce spectacle fait partie d’une série de spectacles intitulée Westchester Wednesday Dance. La troupe donnera trois autres représentations les mercredi 20 février, 24 avril et 26 juin 2019.
Créée en 2011, la compagnie du Ballet des Amériques se compose de danseurs professionnels. Toujours surprenant, le style de Carole Alexis est réputé pour être un subtil mélange de perspicacité et d’humour. Le registre de la chorégraphe est à la fois vaste et éclectique, qui séduit même les plus novices en la matière.

Loterie de la carte verte 2020 : attention aux arnaques

“Vous avez été sélectionné!” Si vous avez reçu un e-mail vous promettant de vous faire gagner la carte verte contre la modique somme de 800 euros, vous êtes alors victime d’une des nombreuses fraudes qui accompagnent la célèbre “DV Lottery”. Organisée chaque année aux Etats-Unis, la loterie de la carte verte attire des millions de personne qui tentent leur chance pour faire partie des 50 000 sélectionnés. Cette année, les inscriptions pour la loterie 2020 ont commencé mercredi 3 octobre et se poursuivront jusqu’au 6 novembre.
L’inscription à la loterie est entièrement gratuite et très facile via le site officiel et pourtant des dizaines de sociétés proposent leurs services payant. Les affaires consulaires du Département d’Etat américain ont mis en garde contre les nombreuses arnaques et fraudes qui accompagnent le “Diversity Immigrant Visa program”.
Malgré ce qu’affirment les nombreux sites commerciaux, le pourcentage de chance d’être sélectionné est strictement le même entre ceux qui s’inscrivent sur le site officiel et ceux qui demandent le service d’une société intermédiaire. “Cela m’est déjà arrivé d’avoir des clients qui ont payé sous prétexte d’avoir un numéro plus bas. Payer pour ce service ne garantit pas d’être choisi pour la loterie. Or ces sites font croire que payer un supplément se traduit par l’obtention de la carte verte”, explique Maître Sophie Raven, avocate spécialisée dans le droit à l’immigration aux Etats-Unis.
“C’est un domaine où la fraude est facile et très répandue, ajoute Maître Julie Leiba Gharagouzloo, spécialiste de l’immigration. Le gouvernement américain ne reconnaît aucun consultant extérieur”, affirme la spécialiste qui insiste sur l’importance de la protection des données. “Vous donnez de nombreuses informations personnelles. Mais comment les informations sont-elles stockées ? On ne connaît pas leur code éthique ou leur code de responsabilité”, ajoute-t-elle.
Pour être certain de ne pas se faire tromper par un site frauduleux, il faut vérifier que le site internet se termine par “.gov” et non “.com”. La première étape est donc de s’inscrire en ligne en suivant le lien officiel. En cas de doute, il est toujours possible de demander de l’aide à un ami bilingue ou de contacter des professionnels. “Les consulats sont des bonnes ressources car ils connaissent des professionnels locaux qui parlent français”, poursuit Maître Julie Leiba Gharagouzloo. Ils peuvent ainsi mettre en lien avec des avocats spécialisés en droit de l’immigration.
Si obtenir la carte verte permet de vivre et de travailler aux Etats-Unis, il existe d’autres options parfois plus faciles que tenter sa chance à la loterie. “On vend cette carte verte comme le rêve américain, mais il faut rappeler que l’on n’a pas besoin de la carte verte pour travailler aux Etats-Unis”, souligne Maître Julie Leiba Gharagouzloo. Il est possible de se renseigner auprès du consulat ou des avocats spécialisés dans l’immigration, pour connaître les différentes options en fonction de votre projet.
Site officiel pour participer à la loterie 

Sausalito en dehors des sentiers battus

Située face à San Francisco, juste de l’autre côté du Golden Gate Bridge, la petite ville de Sausalito est une escale bien agréable pour flâner à l’abri du brouillard. Les touristes se contentent souvent d’arpenter le front de mer, mais la ville a tellement plus à offrir. Nous avons fait une sélection de lieux à visiter qui sortent des circuits traditionnels. Suivez le guide!
Vue imprenable sur le Golden Gate

Loin des parkings à touristes sans cesse bondés, on vous conseille de pousser jusqu’à Fort Baker, un ancien poste militaire datant de 1905, situé avant d’arriver dans la ville de Sausalito. Les bâtiments servant à abriter les soldats ont été réhabilités, certains accueillant désormais un hôtel et un restaurant. La grande pelouse centrale est l’endroit idéal pour faire un pique-nique. Pour une vue imprenable sur le Golden Gate Bridge et sur San Francisco, le ponton situé derrière la base des garde-côtes et souvent fréquenté par les pêcheurs, offre un point de vue unique. A deux pas, le Bay Area Discovery Museum est un parc de jeu très prisé des plus petits. Golden Gate National Recreation Area, 601 Murray Cir., Sausalito, CA 94965. Site

La vue sur le Golden Gate Bridge depuis le Bay Area Discovery Museum et Fort Baker.

Pour les mordus de musique
Sausalito compte seulement 7.000 habitants et, pourtant, son nom est étroitement lié à quelques grandes figures de la musique contemporaine. Janis Joplin avait ses habitudes au Trident, un restaurant situé sur le front de mer (558 Bridgeway); les Rolling Stones y firent des fêtes mémorables dans les années 1970, et Robin Williams y fut serveur.
The Record Plant studio

Parfum de nostalgie encore lorsqu’on se rend aux Record Plant Studio, un studio d’enregistrement mythique, aujourd’hui fermé: situé dans une zone industrielle, le bâtiment tout en bois est facilement reconnaissable. Construit en 1972 loin de l’agitation des grandes villes comme Los Angeles ou New York, “The Plant” a servi aux plus grands: Prince y enregistra son tout premier album en 1977, à l’âge de 19 ans; Fleetwood Mac y enregistra la même année “Rumours”, leur album le plus connu, avec 40 millions de copies vendues. Mariah Carey, Metallica, Santana, Dave Matthews, Stevie Wonder ont pu apprécier l’acoustique hors pair de ce studio avant sa fermeture en 2008. Les nostalgiques y feront une halte émue devant le bâtiment et auront peut-être la chance d’y pénétrer: des visites guidées sont en effet organisées de temps à autre sur réservation uniquement. Record Plant studio, 2200 Marinship Way, Sausalito. Site.
Les fameuses maisons flottantes

Pour rester dans la thématique musicale, saviez-vous qu’Otis Redding a écrit les premiers vers de “Sittin’ on the dock of the bay” à Sausalito? Il louait à l’époque (1967) une “houseboat” à Waldo Point Harbor. Si les maisons flottantes sont jalousement gardées par leurs propriétaires, on peut toutefois faire une promenade très agréable le long du front de mer pour les admirer. Situées surtout autour de Waldo Point, Gate 5 et Gate 6, vers le nord de la ville, les maisons flottantes existent à Sausalito depuis les années 1880, mais se sont surtout multipliées après la Deuxième guerre mondiale, abritant artistes et hippies de tout poil. Aujourd’hui, la communauté s’est largement embourgeoisée, comme en témoignent certains palaces flottants.
La céramique mid-century modern chez Heath

Fleuron des arts de la table made in California, la marque Heath décline assiettes, plats, et objets de décoration en céramique depuis 1948. Son atelier de fabrication se trouve dans la partie industrielle de Sausalito, pas très loin des maisons flottantes. Les amoureux du style “mid-century modern” y retrouveront des lignes simples, une palette de couleurs axée sur des teintes terrestres. Dessinée par Edith Heath, créatrice de la marque avec son mari Brian en 1948, la ligne Coupe a toujours beaucoup de succès, de même que la gamme Rim et Plaza, produites respectivement depuis les années 1960 et 1980; dans les années 2000, Heath a lancé la collection Chez Panisse, en collaboration avec le célèbre restaurant d’Alice Waters à Berkeley. Mis à part les carrelages, fabriqués à San Francisco, toute la production est faite à Sausalito. On peut d’ailleurs jeter un oeil à l’atelier et même le visiter (sur réservation) du vendredi au dimanche. Heath Ceramics, 400 Gate 5 Rd, Sausalito, CA 94965. Site.