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Un concours sur le bilinguisme pour les collégiens et lycéens à New York

A vos plumes ! Comme l’an dernier, French Morning et Frenchly organisent un concours d’essais sur le bilinguisme dans le cadre du grand Salon du bilinguisme le 3 novembre à l’université Fordham Law School, près de Columbus Circle.
Le concours est ouvert à tous les collégiens et lycéens bilingues (7th-11th Grade) du Tri-State (New York, New Jersey, Connecticut), quelle que soit leur école (bilingue, monolingue, programme bilingue, charter school, école privée…).
Thèmes du concours:
– Collégiens: “Comment le fait d’être bilingue a-t-il affecté votre vie ?”
– Lycéens: “Comment le fait d’être bilingue a-t-il affecté votre vie ? Comment le bilinguisme va-t-il affecter le reste de votre vie ?”
Le français n’a pas besoin d’être l’une des langues parlées par l’élève pour participer. Le concours est ouvert à tous les bilingues. Les essais doivent être en anglais.
Les gagnants seront récompensés lors du salon. Ils recevront les prix suivants:
Les textes doivent être soumis ici avant le 15 octobre.

High School
1er prix: $400 pour l’élève et $250 pour l’école
2ème prix: $200 pour l’élève et $100 pour l’école
3ème: $100 pour l’élève
Middle School
1er prix: $200 pour l’élève et $100 pour l’école
2ème prix: $100 pour l’élève et $50 pour l’école
3ème prix: $50 pour l’élève

10 choses à faire pour être un vrai Texan

Quand vous habitez au Texas, vous vivez dans la « National Republic of Texas ». Les Texans, qui font parfois référence aux Etats-Unis comme à un pays étranger, sont fiers de leur histoire et de leur culture. Comme le chante Gary P. Nunn, “Well it’s not just a state, it’s a whole state of mind…” Pour vous aider à vous fondre dans le Lone Star State, on a dressé une liste des dix choses à faire qui feront de vous un vrai Texan.
Visiter Fort Alamo
Pour bien comprendre le Texas, il faut connaître son Histoire. Pour commencer, pas de meilleur endroit que Fort Alamo. La bataille (massacre) des 187 Texans clamant « la liberté ou la mort » contre 6.500 Mexicains est un véritable mythe fondateur de l’Etat et a intégré depuis longtemps la culture générale (tout le monde connait Davy Crocket). La visite de la mission, qui retrace l’histoire de la bataille, vous permettra de comprendre comment et pourquoi le Texas est américain et non mexicain, quels sont ces « Come and take it » que vous voyez partout, et comment et pourquoi les villes d’Austin et Houston s’appellent ainsi. Surtout, cela vous permettra de comprendre d’où vient l’esprit foncièrement indépendant des Texans.
Visiter le Capitol
Bâti entre 1882 et 1888, le Capitol d’Austin est le plus grand des Etats-Unis devant celui de Washington (everything is bigger in Texas), et, après Fort Alamo, le bâtiment le plus connu du Texas. Outre son intérêt architectural (granite rose, sa rotonde…), le visiter c’est aller un peu plus loin dans la connaissance de l’Histoire de l’Etat (en particulier pourquoi il y a 6 drapeaux du Texas) et de son fonctionnement gouvernemental.
Aller au Rodéo
Impossible de vivre au Texas et de ne pas aller assister à un rodéo. Surtout si vous avez des enfants. Les cowboys, le bétail, les chapeaux, les lassos, la musique, les pom-pom girls… tout le folklore texan traditionnel y est présent. Ceux de Fort Worth, de Houston (le plus gros) ou alors celui de San Antonio sont parmi les plus courus.
Connaître son barbecue
Les Texans et leur barbecue… Ils pourraient en parler pendant des heures. Et des heures, c’est justement le temps que prend la cuisson des ribs, briskets ou autres saucisses. Jusqu’à 15 heures parfois pour une cuisson lente par le « fumage » de la viande afin qu’elle devienne le plus tendre possible. Autant dire qu’on est loin des merguez sur le grill…. L’art du barbecue est célébré chaque année à Austin lors du Texas Monthly BBQ Fest
Danser le Two step
Au Texas, on écoute de la country music mais on la danse aussi. Elle s’appelle le Two-step et elle se danse à deux sur un rythme ternaire qui peut faire un peu penser à celui d’une valse. Mais en différent…  avec deux pas dans un sens et le troisième dans l’autre. Bref, allez dans les dance halls ou dans les honky tonks et jetez-vous à l’eau. Les locaux sont très accueillants (voir plus bas) et seront ravis de vous montrer.
Aimer la route
Le Texas est grand, ça tout le monde le sait. II faut des heures pour se rendre n’importe où tant les distances sont grandes. D’ailleurs, les vrais Texans les mesurent en heures et non en miles. Même s’il est difficile d’en explorer tous les recoins, il faut traverser ces paysages gigantesques pendant des heures, admirer les couchers de soleil multicolores ou camper sous un immense ciel étoilé pour appréhender sa taille et sa diversité. Car c’est aussi cela qui fait son caractère unique et grandiose et pourquoi les Texans en sont si fiers.
Parler espagnol
Au Texas, près de 40% de la population est latino et tous, loin s’en faut, ne parlent pas anglais. Une excellente opportunité pour vous (re)mettre à l’espagnol si vous souhaitez vous ouvrir à une autre facette du Texas (et pas seulement le Cinco de Mayo) ou si vous ne voulez pas passer pour un gringo.
Avoir le sens de l’hospitalité
Quelles que soient leurs opinions politiques ou religieuses, les Texans sont polis et respectueux (yes sir, yes ma’am), accueillants, chaleureux et seront toujours prêts à vous aider. Leur hospitalité n’est pas une légende. Elle fait partie de leur culture et de leur éducation et ils en sont fiers. Voilà une excellente habitude à leur emprunter…
Aimer la cuisine pimentée
Au Texas, la cuisine est bonne et variée mais, influence mexicaine oblige, elle est souvent pimentée. Voire très pimentée… Pas le choix, il va falloir vous habituer (un jalapeno à la fois) si vous voulez vous insérer dans la vie culinaire locale. Rendez-vous au rayon sauce piquante de votre supermarché pour un choix XXL
Savoir manger un taco proprement
Du petit déjeuner au diner, le taco est un des plats les plus consommés et appréciés au Texas. Avec le barbecue, c’est un des symboles gastronomiques de l’Etat. Mais attention! Il n’est pas simple à déguster et rien ne dit plus “touriste” que celui qui ne sait pas s’y prendre pour le manger proprement. Vous voilà prévenu…
Dire y’all
Les Texans ne parlent pas exactement anglais comme votre prof de 5e… En plus de leur humour, ils ont beaucoup d’expressions à eux, à commencer par le symptomatique y’all, contraction de “you + all”, qui est un véritable signe d’appartenance ici. Alors oubliez les you guys, et autres all of you et commencez à manier ses différentes variantes (y’all’s, y’all’ll…)
En plus :
-Aller à la State Fair.
-Assister à un match de football (américain) universitaire ou d’un lycée (le vendredi soir)
-Fêter les bluebonnets
-Assister au piquenique de Willie Nelson le 4 juillet
-Connaître le menu de Whataburger

Est-ce le début de la fin du rosé aux Etats-Unis ?

Les stars du show biz lancent leur marque. À New York, il a désormais son “manoir”. Il est vendu en canette et dans des “drive thru”, comme les burgers. On peut donc officiellement se poser la question: est-ce le début de la fin du rosé aux Etats-Unis ?
Une chose est sûre: la rosé-mania a franchi une nouvelle étape en 2018. L’humanité se souviendra d’elle comme l’année où le chanteur Jon Bon Jovi et la star du Bachelor Lauren Bushnell ont ajouté leur nom à la longue liste de stars qui ont décidé de lancer leur marque (il y a aussi John Legend, Drew Barrymore, Brangelina…). On ne compte pas le nombre de nouveaux acteurs qui ont investi le marché ces derniers mois. Georges Duboeuf, exportateur de Beaujolais à l’international, a par exemple annoncé la commercialisation d’un Beaujolais Nouveau rosé.
Les produits dérivés abondent: qui a goûté le “frozé”, le rosé-sangria ou encore un cocktail au rosé ? “C’est la folie”, lâche Pierrick Bouquet. Ce pionnier du rosé aux Etats-Unis a fondé plusieurs événements en lien avec le vin, comme Pinknic et la Nuit en rosé. “Les chiffres des ventes en volume et valeur montraient que le business était là. Le marché s’est adapté“.

Les ventes de rosé ont augmenté de 50% l’année dernière. Elles explosent partout aux USA, en particulier dans les villes de bord de mer“, constate Bob Gaudreau, PDG chez Provence Rosé Group, importateur et distributeur de rosé aux Etats-Unis. Les raisons du succès ? “C’est un vin souple, idéal en apéritif, en soirée, qui passe partout, c’est le nouveau champagne”. 

Cette popularité n’est pas vue d’un bon oeil par tous les experts en vin. Critique culinaire au Los Angeles Times, Patrick Comiskey s’en est pris dans un article en avril à la “médiocrité rose” qui a inondé le marché américain avec l’accroissement de la demande. “La demande est telle que presque chaque vignoble en Californie se sent obligé de faire son rosé, même s’ils n’ont pas les bons cépages, le bon site ou les compétences pour le faire, écrit-il. Est-ce important ? Pas du tout. Personne ne se soucie du goût. Les consommateurs veulent juste quelque chose de froid, joli et d’instagrammable dans leur verre“.
Dans le magazine Bon Appétit, une sommelière est allée plus loin. Victoria James décrit dans un long texte publié en août un système de “pay to play”, où les entreprises de rosé paient les sommeliers ou leur offrent des incitations sous forme de “diners, de tickets à des événements sportifs, de produits gratuits“, pour mettre leur vin à la carte. Cela a entrainé “une prolifération de rosés merdiques, écrit-elle. Quand je vois les déchets roses de grandes marques au menu de bons restaurants, je suis furieuse. Vous savez de quelles marques je veux parler: celles qui sponsorisent de grandes fêtes dans les Hamptons. Elles se font passer pour des biens de luxe, avec des formes de bouteilles rigolotes et des noms mignons, mais ce sont des vins de masse“, confectionnés à partir de cépages “pourris” ou des “fruits pas encore mûrs“.
Pierrick Bouquet ne dit pas le contraire. “La production du rosé aux Etats-Unis n’a rien à voir avec la France, où il est interdit de mélanger un cépage blanc et un cépage rouge pour faire du rosé. Ici, il n’y a pas de limite. Cela ne veut pas dire que le rosé est mauvais, c’est juste plus facile à produire, explique-t-il. Certains producteurs vont arriver à faire quelque chose de pourri pour profiter de l’engouement, mais ça va marcher parce qu’ils font le bon marketing“.

Alors que le rosé se décline dorénavant avec des bulles, certains producteurs comme le Français Sacha Lichine, qui est à la tête du Château d’Esclans, un domaine près de Fréjus dans le Var, font encore de la résistance. « On me l’a souvent proposé, mais j’ai toujours refusé car je ne souhaite pas m’aventurer sur un terrain qui n’est pas le mien, souligne le vigneron de 58 ans qui produit le rosé le plus vendu aux États-Unis ainsi que la cuvée la plus chère au monde avoisinant les cent dollars la bouteille.

Pourtant, ce puriste ne voit pas les nouvelles déclinaisons du rosé, comme le frozé ou le rosé en canette, d’un mauvais oeil. « Cela permet de les initier au rosé d’une façon ludique, ce qui peut être une bonne chose, indique-t-il. Ensuite, c’est à nous d’éduquer leur palais en leur faisant déguster nos cuvées qui, par comparaison, leur feront prendre conscience de la qualité du produit qu’ils ont réellement au fond de leur verre et que le rosé peut être également un grand cru ».
“Plus il y a de gens qui veulent faire du rosé, plus ça pousse les professionnels à travailler sur la qualité pour se démarquer, ajoute Bob Gaudreau. L’engouement pour le rosé (…) va participer à l’éducation du consommateur: il apprendra à faire le différence entre un rosé français ou américain”.
Avec Gregory Durieu (Miami) et Maxime Aubin (New York)

5 parcs et jardins que vous ne connaissiez pas à New York  

Oubliez Central Park ! French Morning vous dévoile cinq adresses insolites pour vous mettre au vert à New York.
Ridgewood Reservoir (Ridgewood)
À la frontière entre Brooklyn et Queens se trouve un petit bijou à l’état brut. Comme son nom l’indique, Ridgewood Reservoir est un ancien réservoir qui permettait d’approvisionner Brooklyn en eau au XIXème siècle. Il n’y a presque plus d’eau aujourd’hui, mais une forêt dense et luxuriante, non-apprivoisée par l’Homme, y a poussé tranquillement. Il n’est malheureusement pas possible de la visiter (pas encore en tout cas). Mais une piste cyclable et piétonne qui la traverse et l’encercle permet de faire une belle balade et de la voir sous tous les angles. Infos 
Irish Hunger Memorial (Battery Park City)
Au coeur du Battery Park City, surplombant l’Hudson River, l’Irish Hunger Memorial est une belle métaphore de l’île irlandaise. Élevé sur un socle de calcaire, il se compose de murs de pierre (provenant de chacun des 32 comtés de l’Irlande), d’herbes et de petits sentiers. Ce point vert rend hommage aux victimes de la Grande Famine qui a touché l’Irlande entre 1845 et 1852 et tout ceux qui sont touchés par la faim dans le monde aujourd’hui. Cet espace commémoratif a été conçu par le sculpteur Brian Tolle en 2002. North End Ave & Vesey St, New York. Infos ici
Socrates Sculpture Park (Long Island City)
Décharge abandonnée hier, terreau artistique aujourd’hui. Sous la direction du sculpteur Mark di Suvero et d’autres artistes, Socrate Sculpture Park devient en 1986 un studio à ciel ouvert. En l’espace de deux décennies, le parc a accueilli les travaux de plus de 1.000 artistes, devenant ainsi une référence pour l’art public à New York. Véritable musée en plein air, le parc accueille une riche programmation culturelle entre expositions, concerts, ateliers fitness tous les dimanches matins mais aussi, jusqu’au 29 août, un festival de cinéma en plein air qui fête ses 20 ans. 32-01 Vernon BoulevardLong Island City. Infos
Garden at St Luke’s in the Field (West Village)
Accolé à l’église St Luke’s in the Field, ce jardin secret est une oasis en plein coeur de West Village. Une collection de fleurs indigènes, de baies sauvages et d’arbustes y côtoie plus de 100 espèces d’oiseaux et 25 types de papillons. Idéal pour les flâneurs, asseyez-vous sur l’un des huit bancs sur place pour faire le point sur la vie. 487 Hudson St, New York. Site
Greenacre Park
Entre la 2ème et la 3ème avenue, ce parc urbain offre une expérience unique d’évasion en plein coeur de l’enfer de Midtown. Sa pièce maitresse est une impressionnante cascade de 8 mètres de hauteur, entourée de verdure. Un café en plein air, des aires de repos, des tables et chaises mobiles: vous y trouverez tout pour être heureux. Récompensé par de nombreux prix pour son design exceptionnel, Greenacre Park était à l’origine un cadeau de la famille Rockefeller à la ville de New York. 217 E 51 st, New York. Site

Posez toutes vos questions d'immigration à un avocat à New York

Venir aux Etats-Unis n’a jamais été une mince affaire. Venir aujourd’hui est encore plus difficile, avec l’élection de Donald Trump. Si vous vous posez des questions sur l’immigration, c’est le moment de vous manifester.
Le Consulat de France à New York, en partenariat avec French Morning et CanalChat, organise une conférence avec l’avocat d’immigration Pierre Bonnefil le jeudi 6 septembre dans les locaux du consulat. Il parlera du fonctionnement du processus d’immigration aux Etats-Unis et les récents changements introduits par le gouvernement Trump.
Animée par le PDG-fondateur de French Morning Emmanuel Saint-Martin, la conférence se veut interactive. Les curieux pourront poser leurs questions avant et pendant l’événement sur l’outil de dialogue CanalChat. La plateforme est déjà ouverte. Si vous êtes à New York ou sa région, venez les poser en personne. La discussion sera retransmise en direct sur CanalChat.

Sophie Nenner, la Franco-américaine qui met Los Angeles au vélo

“Le transport, c’est le nerf de la guerre. Enfant, j’étais persuadée que la téléportation existait et qu’on nous le cachait.” Dépliant son vélo qu’elle enfourche pour parcourir Los Angeles, Sophie Nenner est une irréductible amoureuse des transports alternatifs. Et cette Française n’est pas une cycliste anodine: elle est directrice générale chez Metro Bike Share, le système de location de vélos de la ville.
Depuis les débuts de ce service en juillet 2016, elle gère la maintenance, la distribution des vélos, le service client ainsi que le développement de ce programme réalisé en partenariat avec le métro dans la région de Los Angeles. Implantées à Venice, Port of Los Angeles et Downtown, les stations vont bientôt s’étendre à Culver City, Palms, Marina del Rey et Mar Visa, avant de s’installer à Koreatown, Echo Park et Silver Lake après 2019. “Afin d’avoir du poids sur la ville pour développer les pistes cyclables, il faut trouver de nouveaux utilisateurs. Pour cela, le bureau a notamment diminué les prix pour s’aligner sur ceux du métro”, appuie-t-elle, se targuant des 18.377 pass vendus depuis les débuts du programme.
Plus que propager un système de location, elle veut éduquer les consciences. Sophie Nenner participe à un programme de “pedibus scolaire” dans son quartier, où elle assure la sécurité des enfants à vélo ; fait partie de l’association Los Angeles County Bicycle Coalition et tente de convertir ses amis au “car free”. “Il y a sept ans, il n’y avait pas grand monde en vélo à Los Angeles. Aujourd’hui, ça devient de plus en plus populaire.”
Un retour à son premier amour, le vélo
Sophie Nenner n’a pas toujours pédalé dans cette direction. Après avoir fait carrière dans le textile en Argentine, puis fait ses armes dans une compagnie financière parisienne, elle a “une révélation” lorsqu’elle découvre l’existence des vélos à assistance électrique en 2004. Celle que l’on surnommait “Miss vélo” se décide alors à lâcher son travail pour ouvrir le magasin Velo Electro à Paris, dédié aux bicyclettes électriques haut-de-gamme. Connaissant un succès rapide, elle en ouvre un second, deux ans plus tard. Une activité (à l’époque) “peu concurrentielle” dans laquelle la Française s’épanouit jusqu’en 2010, où elle aspire à plus de responsabilités et de nouveaux défis.
Elle se laisse alors convaincre par son mari, musicien, de déménager à Los Angeles “sans rien”. Née sur le territoire américain de parents français, et donc disposant de la double-nationalité, elle tente l’aventure et vend alors ses boutiques. “Mes amis me disaient, “mais que vas-tu faire à Los Angeles la ville de la voiture?”. J’avais envie de changer cette image”, plaide cette militante écologiste. Avec l’idée à long terme de lancer une boutique de vélos électriques ou pliants en tête, elle se dégote des boulots alimentaires à son arrivée, passant du secteur de la voiture électrique à la distribution d’équipements de cuisine.
Au bout de quelques années, son idée initiale la “titille” à nouveau. “Los Angeles est la meilleure ville au monde pour faire du vélo, avec sa météo, ses palmiers, ses rues désertes et le respect des automobilistes pour la signalisation”, égrène-t-elle. Sophie Nenner passe alors de longs entretiens quand elle découvre l’ouverture de Metro Bike Share. Aujourd’hui directrice générale, elle occupe “le boulot de ses rêves”. “A Los Angeles, il y a du potentiel, il faut connecter les zones.”

"Le Roi de Paris": Philippe Noiret règne sur TV5 Monde USA

Un film avec Philippe Noiret est toujours un bon film. Ca tombe bien. TV5 Monde USA diffuse “Le Roi de Paris” mardi 28 août à 8:30pm EDT (5:30pm PDT).
Dans ce film de 1994 signé Dominique Maillet, l’acteur joue le rôle de Victor Derval, un monstre sacré du théâtre à Paris qui vit entouré de “courtisans” (le directeur du théâtre de la Grande comédie, son habilleuse, un ancien marquis…). Sa vie change quand il rencontre une Hongroise, Lisa, dont il tombe amoureux. Le fils de Victor Derval, qui admire et méprise son père, tombe aussi pour elle. Les problèmes commencent.
Pour s’abonner à TV5 Monde USA, c’est ici

Miami Accueil fête la rentrée autour d'un café-rencontre

On fête la rentrée à Miami. La rentrée est l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de souhaiter la bienvenue à ceux fraîchement arrivés. L’association Miami Accueil organise son Grand Café Rencontre de la Rentrée à Coral Gables le vendredi 14 septembre de 10am à 12pm.
Miami Accueil présentera les différentes activités proposées tout au long de l’année ainsi que les bénévoles de l’association. Les francophones et francophiles de Miami sont tous les bienvenus.
L’entrée est gratuite, mais les inscriptions sont obligatoires avant le 9 septembre. L’adresse exacte sera communiquée après confirmation de l’inscription.

Luis Fonsi et son "Despacito" en concert à Los Angeles

Il nous a fait vibrer l’été dernier sur “Despacito” – dont le clip a été regardé 5 milliards de fois sur Youtube-, et a continué à nous faire danser sur “Echame la culpa” cette année. Le chanteur portoricain Luis Fonsi va donner un concert sur la scène du Los Angeles County Fair, le samedi 1er septembre.
En attendant un album à venir, il a récemment partagé son nouveau tube, “Calypso”, une chanson entêtante avec la rappeuse anglaise Stefflon Don. Mais ne croyez pas que l’artiste se limite à trois chansons. Avant “Despacito”, Luis Fonsi a déjà sorti huit albums et décroché de nombreux succès populaires comme “Nada Es Para Siempre”, “No Me Doy Por Vencido” ou “Aquí Estoy Yo”. Autant de chansons qu’il fera découvrir au public de Pomona le temps d’une soirée.

À San Francisco, une arrestation qui choque les francophones

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe: le 1er août dernier, Marco Senghor, propriétaire du restaurant sénégalais Bissap Baobab, est arrêté, accusé d’avoir obtenu sa citoyenneté américaine illégalement.
Remis en liberté le lendemain contre une caution de 50.000 dollars, Marco Senghor annonce sur son compte Facebook qu’il va plaider non-coupable. Son avocat, Jeffrey Bornstein, s’est refusé à tout commentaire, mais affirme par communiqué que “Marco Senghor, naturalisé américain, incarne le rêve américain. Après près de 30 ans aux Etats-Unis, il est un restaurateur très respecté à San Francisco et Oakland, et une figure de la communauté locale. Nous allons contester vigoureusement les charges qui pèsent sur lui.” 
Arrivé aux Etats-Unis en 1989, Marco Senghor est le fils d’un diplomate franco-sénégalais et d’une mère française. Il fait partie de la famille de Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal de 1960 à 1980, poète chantre de la négritude, et académicien.
Marco Senghor est toujours resté discret sur sa célèbre lignée, s’essayant dans le commerce du jus de gingembre à son arrivée à San Francisco. En 1996, il lance un restaurant sénégalais, baptisé Bissap Baobab, dans le quartier de Mission. On y croise les amoureux de culture et de musique africaine, de nombreux francophones, mais aussi des célébrités comme Michael Franti qui a enregistré “Live at the Baobab” en 2000, ou les acteurs de “Sorry to bother you”, sorti en salles cet été et dont une scène se passe au Baobab d’Oakland.
En 2017, Senghor devient propriétaire du Bissap Baobab de San Francisco, alors que son bail était sur le point d’expirer.
Son arrestation intervient précisément un mois après l’annonce par l’administration Trump de la création d’une task force qui vise à dénaturaliser les citoyens naturalisés qui auraient obtenu leur nationalité américaine illégalement. Pour l’avocat de Marco Senghor, “il fait l’objet d’une attaque ciblée destinée aux membres de notre communauté les plus actifs“. Une levée de fonds est organisée pour couvrir les frais de la procédure, et une pétition pour demander l’abandon des charges contre le restaurateur a déjà récolté près de 1.500 signatures.

À Salty Donut, les donuts partent comme des petits pains

A quelques pas du cœur de Wynwood, le quartier street art et branché de Miami, se trouve une adresse qui ne désemplit pas.
Et pour cause, the Salty Donut, créé en 2015 par un couple de Miamiens, est un des plans les plus gourmands du quartier. Certains locaux décrivent d’ailleurs la dégustation de ces donuts comme “une expérience religieuse”. D’ailleurs, ces donuts ont été élus les meilleurs de Miami.
Toute l’année, retrouvez les classiques comme le traditionnel “glazed donut” (un donut simplement recouvert d’un glaçage au sucre), l’excellent et crémeux “guava and queso” (goyave et fromage) ou l’intrigant “maple and bacon”. Non, vous ne rêvez pas, il y a bien un donut au sirop d’érable et bacon à la carte. C’est même l’un des best-sellers.
Sur le reste de la carte : fruits de saison, Nutella, chocolat, des duos alléchants comme “pamplemousse fraise” ou “noix de coco et key lime” qui restent à la carte environ un mois… Gardez un œil sur les éditions limitées pour les fêtes comme Pâques, la fête des mères ou encore Halloween.
Les donuts du Salty Donut sont préparés à partir de produits frais, et le plus souvent locaux, pour encore plus de saveurs. D’ailleurs, le très attendu donut à la mangue (tous les ans en début d’été) est garni d’une crème composée des mangues que les locaux apportent eux-mêmes aux cuisines. Comment faire plus local ?
Pour en profiter, préférez les jours de semaine ou venez tôt. Les heures de fermeture sont claires : “6pm or sold out”. Quand la fournée du jour est épuisée, on ferme !
Si vous choisissez un jour d’affluence, notre conseil : éloignez-vous de la boutique avec votre précieuse cargaison, et filez au coeur du bâtiment. Vous y trouverez un agréable patio ombragé, et en haut des marches, une terrasse.
Pour les gourmands du sud de l’agglomération, une nouvelle boutique ouvrira bientôt ses portes à South Miami.
Vous avez peur de finir avec la bedaine d’Homer Simpson après une telle gourmandise ? Pour éliminer, suivez les guides de Miami Off Road à travers les rues de Wynwood. Elles vous feront découvrir les plus fresques street art du quartier, ou vous emmèneront à la rencontre d’artiste locaux pour vous essayer à l’art du graffiti.

"Tu as voté pour Trump ?": quand le dating devient politique à New York

Les supporters de Donald Trump ne sont pas nombreux à New York, mais il y en a. Caitlin (prénom changé), une Américaine de 33 ans, en a croisé un sur Tinder il y a quelques semaines. Après les traditionnels échanges un peu forcés, cette démocrate de Brooklyn a fini par mettre les pieds dans le plat. “Tu as voté pour qui à la dernière présidentielle ?” “Trump” a-t-il écrit après une petite pause dans le tchat, sentant peut-être le couperet tomber. “Je lui ai dit que cela ne pouvait pas marcher et on s’est arrêté là”. 
Comme si trouver l’âme soeur n’était pas assez difficile comme ça à New York, les célibataires doivent désormais compter avec un nouvel obstacle: Donald Trump. Depuis l’élection acrimonieuse de 2016, l’étiquette politique de la personne en face compte plus qu’avant. Et cela peut briser bien des histoires naissantes. “J’ai l’impression que le thème de la politique arrive plus tôt qu’avant dans les conversations, observe Caitlin. Je n’étais pas particulièrement intéressée par la politique, mais l’élection a été un tournant. Je suis allée à la Marche des Femmes. J’ai participé à des manifestations. Je ne supporte pas ce président. Pour moi, sortir avec quelqu’un qui cautionne les politiques de Trump est impensable. C’est une question de valeurs“.
Cailtin n’est pas la seule. CNN (entre autres) a consacré un long article à ces célibataires new-yorkais de bords politiques opposés. Le papier évoque le cas d’un homme qui a rompu avec sa copine, avec laquelle tout se passait bien, quand il a appris qu’elle avait voté pour le milliardaire. Il se sont remis ensemble après sa victoire surprise mais le discours d’investiture du républicain en janvier a apporté le coup de grâce à la relation.
Maria Avgitidis, fondatrice du site de match making Agape Match, confirme que la politique fait désormais partie du jeu. “J’avais l’habitude de dire: ne laissez pas l’idéologie barrer la route à l’amour, (mais) quand quelqu’un rencontre quelqu’un d’autre, il veut connaitre ses valeurs et son style de vie“, dit-elle dans le New York Post. 
En février, le site de dating OK Cupid a inclus des questions liées à Donald Trump dans son questionnaire de compatibilité. Il a trouvé que 72% des personnes estimaient que sortir avec un supporter du républicain était une raison suffisante pour tout arrêter. Les employés du gouvernement Trump s’en sont aperçus à leurs dépends à Washington DC. En juin, le site d’information politique Politico consacrait un long article à leurs difficultés à trouver l’âme soeur dans une ville où ils sont honnis. Une d’elle raconte avoir été traitée de “raciste” et de “bigot” (en lettres capitales, s’il vous plaît) dans un message.
Leur réponse à ces déconvenues amoureuses est finalement tristement humaine. Ces jeunes trumpistes ont fini par sortir entre eux et à s’enfermer un peu plus dans leur bulle. Et ils ne sont pas les seuls à avoir la même idée. Ce n’est pas un hasard si les sites et apps de dating politique, comme Trump Singles à droite ou Bernie Singles à gauche, se sont multipliés ou ont gagné en popularité depuis un an.
Je trouve dommage qu’on choisisse de ne voir que des gens qui pensent comme nous. C’est tellement facile de faire ça aujourd’hui, lance autour d’un verre une Française de New York qui pratique les apps de dating. Elle précise qu’elle n’a jamais eu affaire à un supporter de Donald Trump sur Tinder ou Happn. “Si cela se présentait un jour, je lui donnerais sa chance. J’écouterais ses raisons si on en vient à parler de ça. On est Français. On aime débattre!“.
Ouais, après, s’il a des posters de Trump dans sa chambre ou qu’il se trimballe avec sa casquette rouge, ça ne marcherait pas pour moi…, glisse sa voisine, Française aussi. On ne peut pas rester sans rien dire face à un président comme lui. Ce n’est pas un républicain traditionnel. En tant que Française immigrée, c’est quasiment un acte de résistance de refuser de sortir avec des gens qui le soutiennent. C’est triste d’en arriver là, mais c’est comme ça“.
L’hebdo alternatif Isthmus ne dirait pas le contraire. À un lecteur de gauche, surnommé “The Resistance”, qui se sentait mal d’avoir couché avec une électrice de Donald Trump, ce journal du Wisconsin a répondu sans détour: “Vous devriez avoir honte de vous. Vous décriez le “programme destructeur” de Trump et vous l’appelez une “menace à notre démocratie”. Mais, malgré ces sentiments forts, vous n’avez pas eu le courage de faire connaitre votre point de vue face à une femme séduisante qui dit le contraire“.
Qu’on se rassure, il y a encore des couples qui ne partagent pas les mêmes opinions politiques et qui s’aiment (oui, oui, c’est possible). Le New York Times leur a donné la parole en février . Un d’eux a même dit que Trump avait été une chance pour leur mariage. Lui était supporter de Ronald Reagan, elle démocrate. “Pour la première fois, nous étions d’accord. Nous étions tous les deux affligés que quelqu’un de si incompétent puisse être élu“.