Le Conseil constitutionnel a annulé vendredi 27 juillet l’élection de Jean-Pierre Bansard, élu sénateur des Français de l’étranger en septembre dernier. Il a également prononcé l’inéligibilité de ce dernier à tout mandat pour une durée d’un an.
L’élection de la deuxième de liste, Evelyne Renaud Garabedian, n’a pas été invalidée, elle. Damien Regnard, élu consulaire résidant à la Nouvelle-Orléans, devient donc sénateur car il figurait en troisième position sur la liste de M. Bansard.
L’homme d’affaires Jean-Pierre Bansard avait été convoqué par le Conseil constitutionnel en avril dernier suite à un recours déposé par l’élu consulaire (Les Républicains) et conseiller AFE aux Etats-Unis Olivier Piton. Il reprochait à Jean-Pierre Bansard, dont la liste avait contre toute attente gagné deux sièges, d’avoir acheté le soutien de plusieurs grands électeurs.
Dans sa décision du 27 juillet, le Conseil constitutionnel confirme que Jean-Pierre Bansard “aurait omis du compte de campagne de sa liste de candidats certaines dépenses, qu’il aurait lui-même financées ou qui (…) auraient été prises en charge par des personnes morales autres que des partis politiques”. Il précise que “quatre autres témoins ont, sous serment de dire la vérité, confirmé les allégations du requérant (ndlr: Olivier Piton), de manière concordante et circonstanciée, en ce qui concerne le transport et le séjour à Paris d’au moins trois électeurs”. Le Conseil constitutionnel reproche également à Jean-Pierre Bansard de ne pas avoir intégré à ses comptes de campagne “les frais de transport, pour sa participation à la campagne électorale, d’au moins un bénévole”.
Pour Olivier Piton, qui a publié un message sur sa page Facebook, “c’est la victoire de l’équité et de l’honnêteté. Le vaste système de fraude mis en place a été sanctionné. Justice aura été rendue”.
L’Alliance Solidaire des Français de l’Etranger (ASFE), le groupe créé par Jean-Pierre Bansard a réagi sur Facebook: “Cette décision se fonde sur la non-intégration, dans les comptes de campagne validés le 26 février 2018 par la Commission Nationale des Comptes de Campagne, d’un billet d’avion entre Paris et la circonscription d’une valeur de 643 euros, d’une bénévole au cours de la période électorale et de sa non déclaration en tant que bénévole, écrit-il. C’est uniquement ceci, et nullement les lourdes accusations portées par Olivier Piton au cours des onze derniers mois, qui fonde l’annulation de l’élection de M. Bansard“.
Sénatoriales: l'élection de Jean-Pierre Bansard invalidée
On Vous Avait Pas Dit, saison 1, épisode 16 : l'ombre de l'affaire Benalla
Chaque fin de semaine, dans On vous avait pas dit, Eric Gendry passe en revue l’actualité française pour ceux qui la suivent de loin.
Pour cet épisode 16, on revient sur l’affaire Alexandre Benalla, ce chargé de mission de l’Elysée accusé d’avoir frappé violemment des manifestants le 1er mai dernier. Une affaire qui a entraîné de nombreuses auditions en commission spéciale de l’Assemblée nationale et du coup éclipsé le reste des travaux parlementaires. Dans le reste de l’actualité, nous revenons aussi dans ce podcast sur l’avenir de la mobilité dans les villes et les campagnes, d’une nouvelle maladie du foie qui risque de toucher des millions de Français, de la probable victoire d’un Britannique – et ce n’est pas Christopher Froome – lors du Tour de France, et enfin on finit sur une belle note musicale.
Des Français se lancent dans le shampoing sur-mesure aux Etats-Unis
Tout le monde se lave les cheveux et chaque tête est unique. C’est de ce constat simple qu’est née la start-up Prose, qui développe des shampoings et des soins capillaires sur-mesure aux Etats-Unis.
Installée depuis mi-juin dans de nouveaux locaux de près de 300 mètres carrés dans le quartier de SoHo, la jeune pousse basée entre New York et Paris est passée de cinq à trente salariés en six mois, depuis sa création en janvier 2018.
« Il y a tout un tas d’éléments, à la fois extérieur liés au traitement ou à l’environnement, mais aussi des éléments intérieurs liés à l’état originel du cheveu, qui font qu’il y a une énorme diversité au niveau capillaire. Probablement encore plus qu’au niveau des soins de la peau, observe Arnaud Plas, co-fondateur de Prose. La personnalisation prend beaucoup de sens ».
Pour les clients de Prose, pas de salon. Tout se fait ligne, y compris une consultation basée sur 25 questions pour identifier l’identité capillaire des clients – en très grande majorité des femmes – et concevoir une formule unique à chaque consommateur.
« Il y a des questions sur le cheveu, le cuir chevelu mais aussi sur l’environnement, le mode de vie : est-ce que vous faites du sport, est-ce que vous allez à la piscine tous les jours, est-ce que vous vivez en zone urbaine, humide”, illustre Arnaud Plas. Au total, 85 informations sont intégrées dans un algorithme pour créer une formule unique.
A partir de cette formule, les trois produits proposés par la start-up (un shampoing, un après-shampoing et un masque capillaire) sont réalisés dans un laboratoire à New York et expédiés dans les trois jours qui suivent la commande. Ils utilisent 76 ingrédients triés sur le volet.
« On a aussi la chance d’avoir des retours de consommateurs en 72h », poursuit-il. « Par exemple, on avait un antipelliculaire très performant mais aussi très rouge. Nos clients nous l’ont fait remarquer et on a pu le changer en trois mois. Dans une entreprise traditionnelle, c’est un processus qui prend trois ans », assure l’entrepreneur.
Prose, qui revendique plus de 120.000 consultations depuis son lancement, compte s’agrandir encore d’ici la fin de l’année avec pour objectif de devenir leader sur le marché américain.
A l’origine du concept : Arnaud Plas et Paul Michaux, deux anciens de L’Oréal basés à New York. Ils se sont associés à Catherine Taurin, dans les soins capillaires depuis plus de trente ans, et à Nicolas Mussat, responsable financier de la start-up, tous deux installés à Paris avec l’équipe de recherche et développement.
Si la start-up a choisi de garder un pied en France, les Etats-Unis ont été le marché cible dès le départ, précise Arnaud Plas, car « la demande est énorme sur les produits capillaires ». Résultat : en un an, la start-up a levé sept millions de dollars au total et affiche une croissance trois fois supérieure aux attentes des entrepreneurs.
4 festivals de musique pour danser dans la Baie de San Francisco
Comme chaque été, la Californie vit au rythme de la musique. Dans la Bay Area, les festivals se multiplient, variant styles et prestations… Electro, jazz, pop, il y en a pour tous les goûts ! French Morning a sélectionné pour vous les meilleurs événements de la région.
Kaiser Center’s Rooftop Garden Concerts (Oakland)
Chaque vendredi, jusqu’au 14 septembre, le Kaiser Center’s Roof Garden se transforme en jardin des arts et de la musique. De nombreux artistes seront invités à se produire aux alentours de midi sous le regard attentif des promeneurs et fins mélomanes. La programmation rassemble Zydeco Flames, The Party Crashers, Billy Martini Show, Tracy Cruz… et bien d’autres ! Principal avantage : vous aurez enfin une bonne excuse pour sortir du bureau à l’heure du déj’ !
San Jose Jazz Summerfest
Du 10 au 12 août, la Silicon Valley fera honneur au jazz lors de la 29e édition du San Jose Jazz Summerfest. Une fois encore, l’événement se tiendra au César Chavez Park au beau milieu de la ville. A l’affiche, on retrouve entre autres Organic Trio, Billy Valentine, Changüí Majadero, Aaron Abernathy Trio, YASSOU, Ghost & the City…le tout pour 90 $ pour l’intégralité du week-end.
Outside Lands (San Francisco)
Cette année encore, Outside Lands fera danser la Bay Area durant le week-end du 10 au 12 août. Un nombre incalculable d’artistes se produiront sur les scènes éphémères du Golden Gate Park. Parmi eux, The Weeknd, Florence + The Machine, Janet Jackson, Odesza, DJ Snake… Bref, c’est l’événement à ne pas manquer ! Prix variant de 149.50$ à 375$ suivant le pass
Stern Grove Festival (San Francisco)
Jusqu’au 19 août, le Stern Grove Festival propose chaque dimanche des performances uniques dans les allées du parc éponyme. Situé entre la 19th Avenue et Sloat Boulevard, il permet aux habitants de la Baie d’avoir accès gratuitement aux arts sous toutes ses formes: orchestre, ballet, danse hip-hop… Une programmation des plus riches à l’origine du succès de l’événement, devenu un rendez-vous incontournable à San Francisco. En 2018, le Stern Grove Festival fête ses 81 ans. Raison de plus d’y faire un tour.
Shakespeare à l'honneur cet été à Houston
Le Houston Shakespeare Festival fait son retour. Du 27 juillet au 5 août, l’Université de Houston met le dramaturge anglais William Shakespeare à l’honneur. Deux célèbres pièces seront jouées : « Hamlet » et « Comedy of errors ».
L’événement a lieu au Miller Outdoor Theatre. La pièce « Hamlet » ouvrira le festival les 27, 29 et 31 juillet et « Comedy of Errors » prendra ses quartiers les 28 juillet, 1er, 3 et 5 août. Les représentations ont lieu à 8:15pm.
« Hamlet » raconte la vie d’un jeune prince de retour chez lui pour venger son père, mais le courage n’est pas sa qualité première. « Comedy of Errors » est la pièce la plus courte et la plus farceuse de William Shakespeare. Deux groupes de jumeaux sèment chaos et joie dans la ville d’Ephèse.
Le festival est gratuit mais des tickets sont à retirer sur place entre 10:30am et 1pm les jours des représentations. La limite est de quatre places par personne.
On a trouvé le meilleur restaurant mexicain de New York
Le collectif d’instagrammeurs Pathport partage ses bons plans dans French Morning.
La Loba Cantina (709 Church Ave, Brooklyn)
Repéré par Camila Gutiérrez (@camilagh) pour @pathport
C’est grâce à une levée de fonds sur Kickstarter que Jeff et Meredith ont ouvert La Loba Cantina, un restaurant inspiré des Cantinas mexicaines, situé à un bloc de chez eux dans le quartier de Kensington à Brooklyn.
Au coeur de la cuisine, une presse à tortillas artisanale, et au menu, des plats comme en vendent les femmes dans les rues d’Oaxaca, du mezcal et de la tequila. C’est dans cette région située à l’extrême sud du Mexique que l’on trouve les fameux “moles”, ces sauces complexes à base de noix, chocolats, fruits secs qui nécessitent de longues heures de préparation.
Très populaire à Los Angeles, il est en revanche difficile de trouver ce type de cuisine à New York. L’ouverture de La Loba Cantina n’est donc pas passée inaperçue. Avec une trentaine de références à la carte, c’est l’endroit parfait pour pour célébrer la journée du mezcal le 21 octobre.
Le reste de l’année, on y va en fin de journée pour boire un cocktail et dîner (le restaurant n’ouvre qu’à partir de 5pm en semaine, 3pm le week-end). Le must-have: la tlayuda, ou pizza mexicaine et le mezcal bien sûr.
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En collaboration avec la Chambre de Commerce de Brooklyn, Pathport révèle les 100 plus beaux spots de Brooklyn dans un guide inédit intitulé “Brooklyn 100”.
Le guide se divise en 10 chapitres, mettant la lumière sur 10 quartiers différents, sous l’oeil avisé des instagrammeurs les plus cool de la ville.
"Les saveurs du palais", les cuisines du pouvoir à New York
Vous avez toujours voulu savoir ce qui se mijotait dans les cuisines de l’Elysée ? Le film de Christian Vincent “Les saveurs du palais” (“Haute cuisine” en anglais) lève une partie de voile. Il sera projeté le vendredi 27 juillet à Riverside Park Pier 1 dans le cadre du festival de films français en plein air Films on the Green.
Le film de 2012 est librement inspiré de la vie de Danièle Mazet-Delpeuch, qui fut la cuisinière personnelle de François Mitterand de 1988 à 1990. Catherine Frot joue le rôle de Hortense Laborie, une cheffe choisie par le président (joué par Jean d’Ormesson). Malgré son talent, elle doit affronter l’hostilité des autres cuisiniers du palais.
La projection est gratuite.
Désolé Brooklyn: Coucou part faire son nid à Manhattan
“On ne pensait même pas à Manhattan. C’était trop grand pour nous. On allait rester à Brooklyn“. Il y a un an, Léa Perret n’envisageait pas d’implanter son école de français Coucou à Manhattan. Pourtant, samedi 14 juillet, elle a inauguré la nouvelle adresse de l’école dans le quartier de SoHo, dans un magnifique espace coloré de deux étages.
L’histoire de Coucou commence en 2013 quand Léa Perret et sa cousine Marianne ouvrent le premier Coucou à Williamsburg avec l’ambition de dépoussiérer l’enseignement du français. Cette année, leur bail est arrivé à expiration et les deux fondatrices se sont lancées à la recherche d’un autre local dans le quartier. “On n’a pas trouvé. C’était plus cher qu’à Manhattan et les locaux étaient en mauvais état“, résume Léa Perret.
Mais depuis 2015, Coucou avait un pied à Manhattan. Des cours avaient lieu au sein du co-working Fueled à SoHo, opéré par un élève. “Jusqu’à l’an dernier, la clientèle était essentiellement à Brooklyn. Puis la tendance s’est inversée“, souligne-t-elle. De quoi convaincre les entrepreneuses de franchir le fleuve. La fermeture l’an prochain de la ligne L, qui dessert Williamsburg et d’autres quartiers du nord de Brooklyn, a aidé aussi. “On a vu que Manhattan n’était pas nécessairement plus chère. Et compte-tenu du fait que notre clientèle à SoHo s’était bien développée, cela n’avait plus trop de sens de rester à Brooklyn“.
Coucou change d’air, mais pas de recette: des cours en petit comité dans une ambiance ludique. “L’idée, résume Victoire Lester, chargée du marketing et enseignante à Coucou, c’est d’apprendre en s’amusant. On veut que nos élèves aient l’impression de venir chez un ami, pas d’aller à l’école. On boit du vin pendant qu’on fait de la grammaire!”
Le nouvel espace de Coucou se veut chaleureux. Sept salles de classes accueillent les groupes, tandis qu’une salle plus petite est réservée aux cours privés. Dans l’entrée, une cuisine et un petit salon décorés d’une bibliothèque et d’une pendule à coucou permettent de décompresser. L’école organise aussi des sorties, voyages et activités autour du français.
Coucou veut attirer une clientèle différente de celle du French Institute Alliance Française (FIAF). “Notre clientèle est plus jeune. Elle a 25-40 ans et compte beaucoup de créatifs en couple avec un.e Français.e“, explique Victoire Lester.
Il n’y a pas qu’à New York que Coucou veut faire son nid. L’école a ouvert en octobre à Los Angeles à l’initiative d’une ancienne enseignante et prévoit de se lancer à l’automne à Minneapolis. “Idéalement, nous ne voulons pas vendre une license à des personnes que nous ne connaissons pas, précise Léa Perret. On ne veut pas que ça devienne une chaine. Notre rêve serait que des professeurs qui travaillent pour nous depuis longtemps créent des Coucou là où ils s’installent“.