Impliquer les Français d’Amérique du Nord dans le travail législatif: c’est l’ambition de la plateforme que le député Roland Lescure a prévu de lancer mardi 5 décembre en partenariat avec la start-up Fluicity.
La création d’une telle plateforme était un engagement de campagne du candidat de La République en Marche, élu en juin. Elle aura plusieurs fonctionnalités: “consulter l’actualité législative française en continu ; faire des propositions directement au député ; voter pour les publications des autres Français présents sur la plateforme ; participer à des appels à idées sur des thématiques précises“, peut-on lire dans le communiqué de presse du député des Français d’Amérique du Nord et de Fluicity.
Cette dernière est bien connue dans le monde en plein essor des “civic tech”. L’application permet de stimuler la participation citoyenne au niveau local en favorisant l’interaction avec les élus. Cette “agora virtuelle”, qui a décroché plusieurs prix d’innovation, a été déployée dans une dizaines de collectivités territoriales francophones.
Le député Roland Lescure lance sa plateforme de consultation citoyenne
Le premier Decathlon américain a ouvert à San Francisco
Onze ans après une première tentative, Decathlon repart à la conquête des Etats-Unis. Le leader mondial de la distribution d’articles de sport a choisi San Francisco pour installer son premier magasin outre-Atlantique, qui a ouvert ses portes vendredi 1er décembre sur Market Street, l’artère principale de la Fog City.
À l’entrée du point de vente de 800 m2, la tente 2 secondes est fidèle au poste, ainsi qu’une armada de vendeurs très serviables, vêtus de la traditionnelle veste sans manche bleue et blanche floquée Decathlon. Le petit banc gris métallique où l’on s’assoit pour essayer une paire de basket ne manque pas non plus à l’appel. On est bien chez “Decat”.
Après un faux départ en 1999 dans la banlieue de Boston suite au rachat des magasins MVP Sports, l’enseigne de la famille Mulliez aborde désormais le marché américain différemment. « Ce n’était pas la même histoire il y a vingt ans, nous ne sommes plus la même entreprise. C’est comme si on venait ici pour la première fois », souligne Michel d’Humières, PDG de Decathlon USA, qui compte déjà une équipe d’une quarantaine de personnes.
À tâtons au coeur de l’innovation
Ce n’est pas un hasard si Decathlon a mis le cap sur San Francisco pour cette nouvelle tentative. « La Baie est une région où tous les sports sont représentés, avec une exigence forte et des niveaux sportifs plutôt élevés, ce qui est un bon test pour nos produits , explique Michel d’Humières. Cet écosystème nous convient et nous permet d’être au coeur de l’innovation aussi bien au niveau produit que dans notre façon de travailler ».
Pas d’ouverture en grande pompe, ni d’ambitions débordantes pour autant, l’équipementier souhaite y aller à tâtons, en proposant 2.000 références en magasin et 5.000 sur son site internet afin de vendre ses produits dans tout le pays. « Au-delà du simple espace de vente, c’est l’idée de mélanger le magasin physique et les ventes en ligne de façon à ce qu’il y ait un début d’expérience pour nos nouveaux utilisateurs américains au travers de ce laboratoire », détaille le PDG.
Le pitch des vendeurs est bien huilé : « nous créons, concevons et vendons nos propres produits », peut-on entendre entre deux allées. Le magasin a été conçu « comme un lieu de rencontre » pour faire découvrir Decathlon aux Américains. Les prix de deux best-sellers de la marque Quechua n’ont pas à rougir à côté de ceux du marché français : le petit sac à dos est à 3,49 $ (1,99 € en France) et la tente deux places à 49,95 $ (49,99 € en France). Pour Michel D’Humières il s’agit du « smart price » qui sera pratiqué à San Francisco, « comme ailleurs… ».
Des bourses pour étudier ou faire de la recherche en France ou au Québec
Vous êtes étudiant ou chercheur américain et un passage par la case France vous intéresse ? La Société des Professeurs Français et Francophones d’Amérique (SPFFA) vous attend. L’association a ouvert les candidatures pour ses différentes bourses destinées à ouvrir les portes de la France et du Québec aux étudiants et chercheurs américains. Date limite: le 15 janvier.
Réservée aux étudiants de premier cycle (“undergraduates”), aux étudiants de master ou en doctorat ou post-doc, les bourses nommées Jeanne Maradon sont essentiellement destinées aux étudiants et chercheurs spécialisés dans les arts, la musique, l’histoire, la communication, les sciences sociales et la littérature. D’autres bourses sont réservées aux étudiants dans le domaine des sciences. Enfin, des bourses d’été pour des étudiants qui utilisent le français dans leur champ d’étude sont également proposées pour participer à un programme d’été au Québec. Montant des aides: de 1.500 à 25.000 dollars.
Noël 2017 : "Say Cheese !" sur Le Marché
Vous êtes Français. Donc statistiquement, vous consommez plus de 25 kg de fromage chaque année. Oui, mais vous habitez Etats-Unis où il est difficile de trouver de bons fromages de nos régions. Mais ça, c’était avant que French Morning ne s’en mêle.
Nous sommes heureux de vous annoncer l’arrivée de plateaux de fromages sur Le Marché, notre épicerie en ligne.
Et comme nous connaissons l’exigence de nos lecteurs, nous avons choisi des fromages issus de fermes locales aux quatre coins de la France. Pour cela, nous collaborons avec un leader dans la distribution de fromages à l’étranger, qui affine ses produits à Tours. Il coupe les fromages (si besoin), les emballe sous-vide et les envoie dans des colis dont l’emballage est conçu pour résister au voyage jusqu’à votre lieu de résidence. Et comme on sait que vous avez faim, la livraison est assurée dans un délai de 24 à 48h seulement. La fraîcheur du fromage est ainsi garantie.
Trois plateaux de fromages sont désormais disponibles et seront parfaits pour votre table des fêtes de fin d’année: C’est ici !
Un premier plateau de cinq fromages (995 g), conçu pour plaire à tous et à toutes: Crottin, Camembert de Normandie, Reblochon, Comté et Roquefort seront au menu.
Un second plateau de six fromages (1040 g), pour un voyage aux quatre coins de la France: départ en Provence avec le Banon, deuxième stop dans la vallée de la Loire pour le Chabichou du Poitou avant de s’aventurer en Auvergne avec le célèbre St Nectaire, puis, direction la région parisienne avec le Brie de Meaux. Ce tour de l’hexagone continuera en Alsace avec le fameux Munster avant de se terminer en Savoie avec le goût de la montagne et la belle longueur en bouche du Beaufort.
Enfin, pour un repas de Réveillon digne de ce nom, dix fromages réunis (liste ci-dessous) sur un plateau de 1945 g. Fromage de vache, de chèvre ou de brebis, il y en aura pour tous les goûts:
Camembert de Normandie
Comté 18 mois
Roquefort
Crottin
Reblochon
Langres
Valencay
Perail de Brebis
Plaisir au Chablis
Pont l’Evêque
Selon les saisons, le plateau est susceptible d’être modifié.
Avant le défilé, les candidates à Miss France à l'heure californienne
Elles n’ont pas défilé devant Jean-Pierre Foucault et des millions de téléspectateurs ce soir-là. Les trente aspirantes Miss France 2018 ont chaussé leurs talons transparents, mardi 28 novembre, pour venir prendre la pause avec le Consul de France, Christophe Lemoine, concluant leur séjour de préparation en Californie.
Avant de se soumettre au vote des Français le 16 décembre, les Miss régionales auront connu leur moment de gloire. “A notre arrivée à LAX, nous avons été accueillies comme des stars. Il y avait de nombreux paparazzi, nous avons dû retourner notre écharpe”, raconte Miss Tahiti, Turouru Temorere, 21 ans. Pour elle, la pression est immense, même si elle travaille dessus : “Cela fait cinq ans que les Miss Tahiti se retrouvent sur le podium.”
Entre deux toasts au roquefort ou à la tapenade de tomates séchées à la Résidence de France de Los Angeles, elles racontent leurs aventures à Palm Spring et Los Angeles. Découverte des coulisses d’un studio de tournage, patin à roulettes sur la piste de Santa Monica, vol en montgolfière, déambulation sur le “Walk of Fame”, randonnée équestre jusqu’au signe Hollywood : les activités n’ont pas manqué durant le séjour, premier de ce genre en Californie. Un voyage organisé en partenariat avec l’organisation touristique Visit California, qui avait fait venir Raid Amazones d’Alexandre Debanne l’an dernier.
Pour Miss Provence 2017, Kleofina Pnishi, qui veut devenir comédienne, ce voyage avait des “airs de coïncidence”. “Palm Spring, c’était comme dans un film”, assure la jeune femme de 23 ans qui a “visité” la faille de San Andreas. Pour les reines de beauté, vêtues comme des poupées ce soir-là, ce séjour laisse des étoiles dans les yeux, et quelques cernes camouflées par le maquillage.
Auprès de la presse et des invités de la Résidence de France, elles se prêtent volontiers aux selfies. Et pourtant une question leur brûle les lèvres : “quels sont vos pronostics ?”, “qui est votre favorite ?”, questionnent-elles, au hasard des conversations.
Pour la plupart d’entre elles, cette virée américaine était une première. Malgré l’excitation, elles sont nombreuses à avoir eu le mal du pays. “Nous n’avions pas les téléphones la journée et avec le décalage, c’était dur d’appeler nos parents”, assure Miss Franche Comté, Mathilde Klinguer.
Qu’elles se qualifient ou non, l’aventure aura été belle. Des amitiés, comme des rivalités, se sont créées, et durant deux semaines, la compétition a “presque” été oubliée, selon leurs dires. “C’est maintenant que ça commence”, avoue Lison Di Martino, qui représente l’Île-de France. Qu’importe les résultats, le Consul leur a rappelé que “le concours ouvre des perspectives et des horizons”.
9 cadeaux "made in Houston” à offrir à Noël
Les tenues en Wax Onyii Brown
La créatrice houstonienne Onyii Brown remet le wax, traditionnel tissu africain, au goût du jour. Résultat ? Un vestiaire citadin aux imprimés colorés : crop top, vestes réversibles et robes longues pour une silhouette féminine et contemporaine. Chez Launch, 701 Avenida De Las Americas ou sur le site
Les bougies Manready Mercantile
Ces bougies fabriquées à partir de cire de soja ont fait le succès de Manready Mercantile, une petite boutique des Heights élue parmi les 25 meilleurs boutiques des Etats-Unis par le très branché magazine GQ. A la boutique Manready Mercantile, 321 W 19th St. Site
Les echarpes tissées main The Community Cloth
Une alternative équitable pour vos cadeaux de Noël : tous les produits vendus par The Community Cloth sont fabriqués par des artisans réfugiés. La magnifique collection d’écharpes, riche en couleurs, est tissée par des femmes birmanes en tencel – une fibre eco-friendly fabriquée à partir d’eucalyptus. The Community Cloth, 6440 Hillcroft Ave. Site
Les sacs et accessoires en cuir Elphile
Les sacs de Gwen Lecoz sont devenus des incontournables au Texas! La Française installée à Houston a créé sa marque d’accessoires mode pour femme, Elphile, en 2013, et vient de lancer son site de vente en ligne. Des pochettes, des sacs, des bracelets fabriqués dans les meilleurs cuirs en séries limitées. Sur rendez-vous au studio ou sur le site
Les stylos en bois de Nick Tuba
Nick Gonzalez alias “Nick Tuba”, musicien et menuisier, et sa femme Katy créent d’élégants stylos en bois dans leur atelier de Houston. Chêne, cèdre rouge, pécan : ils utilisent majoritairement des essences texanes pour réaliser ces magnifiques pièces uniques. Vous les trouverez chez Anvil Cards, 2356 Bissonnet St. Site
Les T-Shirts “My Houston” de Anvil Cards
Pour clamer votre amour de Houston au monde entier et faire une bonne action : tous les profits des ventes sont redistribués au fonds de solidarité au profit des sinistrés de l’ouragan Harvey, créé par le maire de Houston. Anvil Cards, 2356 Bissonnet St Houston ou sur le site
Les boucles d’oreilles Texas Strong de Brenda Grands
Ces boucles d’oreilles plaqué or ont la forme de l’Etat du Texas et ont été imaginées par la créatrice de bijoux Brenda Grands, Colombienne installée à Houston. Chez Baanou, River Oaks District, 4444 Westheimer Rd d135 ou sur le site
Le “Wine Wrap” en cuir 100% Texas
Pour donner un look texan à vos bouteilles, voici un habillage en cuir fait à la main à Houston. Chez Launch 701 Avenida De Las Americas ou en ligne
Le hochet Three Hearts
Il n’y a pas d’âge pour afficher son amour du Texas ! La designer Linda Trieu, installée dans les Heights, propose deux versions du hochet “I love Texas”, l’une en bois, l’autre en silicone, déclinée en cinq coloris acidulés. Sur le site
L'Alliance française de Dallas tient son marché de Noël
Ce n’est pas encore le moment de paniquer si vous n’avez pas encore de cadeaux. Pour vous éviter le “rush” de dernière minute, rendez-vous au marché de Noël de l’Alliance française de Dallas, quatrième du nom, le dimanche 3 décembre de 10am à 4pm à la Dallas International School.
Ce marché en plein air réunit plusieurs commerçants et artisans français et américains vendant des produits alimentaires, de la joaillerie, de l’art, de la porterie, des accessoires et des vêtements notamment. Des activités pour enfants sont également au programme, dont une photo avec le Père Noël (le vrai), des tours en poney et des performances de cirque.
Pourquoi les sapins de Noël à New York sont-ils vendus par des Québécois ?
Si vous achetez votre sapin de Noël à New York, il y a de fortes chances pour que vous ayez affaire à un vendeur québécois. Pourquoi ?
Une loi de 1938 permet à ces vendeurs d’investir une partie du trottoir, sans permis, à condition d’avoir la permission du propriétaire du bâtiment riverain. Ils passent toute la journée dans la rue – à New York, les sapins posent un risque d’incendies et ne peuvent donc pas être vendus à l’intérieur -, ou dans leurs cabanes, et beaucoup dorment dans leurs camionnettes et se douchent chez l’habitant.
La présence à New York de nombreux vendeurs venus du nord ne date pas d’hier. En 1995, le New York Times parlait déjà “d’invasion des Canadiens à Manhattan”, expliquant que les vendeurs venaient à New York avec leurs sapins en provenance du New Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. L’an dernier, ils étaient “des centaines”, selon le journal canadien Globe and Mail.
Raphaël, qui, à l’instar des autres vendeurs souhaite rester anonyme, occupe un stand à proximité du Flatiron Building. Emmitouflé dans une grosse parka noire, ce Québécois explique “charger” 70 dollars pour un petit sapin, 200 pour un grand. “Les sapins ne viennent plus du Québec. Aujourd’hui, ils poussent en Caroline du Nord mais la tradition du vendeur québécois perdure”. Il y a plusieurs années, les sapins de cet Etat sont devenus moins chers que les canadiens. La Caroline du Nord est le second fournisseur de sapins aux Etats-Unis derrière l’Oregon et se targue de produire “plus de 20% des vrais sapins de Noël aux Etats-Unis“.
Deux conifères dans les mains, Alexis, vendeur dans le quartier de Chelsea, ajoute que “les Québécois sont des durs à cuire“. Selon lui, “les New-Yorkais ne veulent pas faire ce genre de job. Nous, on est habitué au froid“. Des Québécois plus résistants que les New-Yorkais et surtout meilleurs vendeurs? C’est du moins ce que pense François, vendeur sur 102nd Street et Broadway, interrogé par French Morning en 2014. “Les New-Yorkais sont ennuyeux. Il n’y a pas de surprise… Pour vendre un arbre, il faut vendre une histoire. Je viens du Grand Nord. Je suis un peu le Père Noël pour eux”.
Pour un vendeur américain indépendant, la raison de l’emploi de la main d’oeuvre québécoise ne tient pas du folklore, mais du droit du travail. Il accuse l’homme d’affaires derrière le commerce de sapins Kevin Hammer, surnommé “le mythe” ou encore “le Bernie Madoff du sapin” de profiter de ce marché très peu régulé, à la différence d’autres activités de rue comme les “food stands”. “Kevin Hammer fait appel à des Québécois car il peut les sous-payer et les renouveler presque chaque année. Comme ça, personne ne met le nez dans son business“, raconte l’homme, qui souhaite garder l’anonymat. En 2007, deux vendeurs ont accusé Kevin Hammer de ne pas les avoir payés, comme l’a rapporté le Gothamist. “J’ai été l’un de ses partenaires. Je supervisais une trentaine de stand et lui ai rapporté deux millions de dollars”, poursuit le vendeur new yorkais indépendant.
Viré du jour au lendemain, il parle d’un business “sans règle écrite” ou le “cash est le seul maître“. “Il paye les commerçants au black pour avoir tous les emplacements et virer les nouveaux. Je n’ai plus qu’un seul stand cette année”.
Aucun “sapineux” rencontré ne connaît Kevin Hammer. Son entreprise livre les sapins dont elle fixe les prix, et les vendeurs viennent les collecter dans des dépôts. La vente de sapin à New York est un business juteux qui attire des profils jeunes, autour de 30 ans, prêt à sacrifier leur confort pour se faire de l’argent. Alexis vend entre 500 et 1.000 unités sur la période de Noël. A un prix moyen de 50$, il peut engranger jusqu’à 50.000 dollars dont la moitié finira dans sa poche. De quoi passer un bon Noël quand même.
L'Alliance française de San Francisco célèbre Camus
Pour célébrer les 60 ans de la remise du prix Nobel de littérature à Albert Camus, l’Alliance française de San Francisco organise une grande rétrospective la première semaine de décembre.
Albert Camus reste l’auteur français le plus lu à l’étranger, avec notamment L’Etranger ou La Peste. Premier temps fort de cette manifestation: le mardi 5 décembre, le biopic “Camus” de Laurent Jaoui sera projeté à 7pm. Le film commence une veille de Noël en 1959 quand Camus demande à sa mère de quitter l’Algérie, et se termine à la mort du philosophe et écrivain dans un accident de voiture quatre jours plus tard.
Le jeudi 7 décembre, Jean-Paul Schintu présentera à 7 pm la pièce The First Man (Le Premier Homme), roman inachevé d’Albert Camus. Le manuscrit a été retrouvé dans sa serviette sur le lieu de l’accident de voiture. A l’époque, sa femme et ses amis avaient choisi de ne pas publier le roman. Mais le livre sortira finalement en 1994. Ecrit à la troisième personne, il est autobiographique et parle de l’absence du père. Camus y rend également un hommage poignant à l’Algérie de son enfance.
Pourquoi ne peut-on pas être enterré à San Francisco?
On ne trouve que deux cimetières à San Francisco: l’un est adjacent à la mission Dolores, et fut rendu célèbre par Alfred Hitchcock dans “Sueurs froides”, l’autre est un cimetière militaire situé dans le parc du Presidio. Les défunts san franciscains doivent faire plusieurs kilomètres, au sud ou à l’est de San Francisco pour reposer en paix. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Dans les années 1850, la ruée vers l’or voit la population de la ville exploser; construire de nouveaux cimetières devient une nécessité, et on choisit les zones inhabitées situées dans la partie ouest de la ville. Laurel Hill, Calvary, the Independent Order of Odd Fellows et le Masonic Cemetery, surnommés “The Big Four”, sont érigés à l’emplacement de l’actuelle University of San Francisco dans le quartier du Richmond, et s’étendent sur 60-70 blocks. Le Golden Gate Cemetery, situé près de Lands End, occupe la même surface.

La population de San Francisco continue de croître, et dès les années 1880, des voix s’élèvent contre ces cimetières qui occupent des terres constructibles. La pression populaire, renforcée par la crainte d’être exposé à des maladies contagieuses, pousse la ville à bannir les enterrements dans son périmètre par un décret pris en 1900. Les cimetières ne sont plus entretenus, les pierres tombales se détériorent, les portes en bronze des mausolées sont volées, et la légende veut que des squelettes soient subtilisés pour servir de décorations d’Halloween…
A partir de 1914, on exhume les corps pour les transférer autour de Colma, une petite ville au sud de San Francisco, officiellement fondée en 1924 pour servir de nécropole. Colma a d’ailleurs la particularité de compter plus de morts (plus d’un million et demi) que de vivants (environ 1.500) parmi ses habitants; la ville s’enorgueillit d’avoir maintenant 17 cimetières.
Deux cimetières juifs ont opéré cette migration vers Colma dès les années 1880; la ville de San Francisco a racheté les terres pour en faire Dolores Park.
Plus de 130.000 corps sont exhumés des “Big Four” et transportés à Colma: la plupart sont placés dans une fosse commune. Les pierres tombales, laissées à l’abandon, servent de matériaux de construction. Dans Buena Vista Park, dans le quartier de Haight Ashbury, les caniveaux révèlent les noms de défunts.
D’autres ont servi pour construire des brise-lames dans la baie de San Francisco, ou la digue qui longe Ocean Beach.
De nombreux corps n’ont pas fait leur ultime voyage vers Colma, et des tombes continuent d’être mises à jour lors de travaux. Ce fut le cas en 1993 lors de travaux antisismiques au musée de la Legion of Honor: 750 corps furent découverts sous la cour extérieure. Plus récemment, en 2016, un cercueil contenant la dépouille d’une petite fille de 2 ans fut découvert par des particuliers qui rénovaient leur maison. Un travail de fourmi a permis d’identifier un an plus tard la défunte comme étant Edith Howard Cook, fille d’une famille aisée de San Francisco. Son cercueil a sans doute été oublié lors du transfert de 26.000 corps du cimetière des Old Fellows vers Colma aux alentours de 1920.
La pianiste Vanessa Wagner fait ses débuts américains au Lycée français de NY
L’un figure parmi les violonistes les plus doués de sa génération. L’autre est une pianiste incontournable en France qui fait ses premiers pas aux Etats-Unis. Virgil Boutellis-Taft et Vanessa Wagner seront au Lycée français de New York pour un soirée musicale placée sous le signe de compositeurs européens.
Le Lycée offre des tickets à prix réduits aux lecteurs de French Morning pour ce spectacle intitulé “Il était une fois en Europe” et qui se tiendra le jeudi 14 décembre. Si l’on en croit le CV des deux musiciens, les amateurs de musique classique en auront pour leur argent. Alors que Vanessa Wagner a été nommée « révélation soliste instrumental de l’année » aux Victoires de la musique classique en 1999, Virgil Boutellis-Taft enchaine les collaborations prestigieuses (avec le compositeur de la BO du “Scaphandre et le Papillon” Paul Cantelone) et les salles reconnues des deux côtés de l’Atlantique. Tous deux ont obtenu le premier Prix du Conservatoire de Paris.
Ensemble, ils joueront du Schumann, Brahms, Debussy, Janácek et Bartok lors de ce voyage en musique dans les grandes sonates de la fin du XIXème-début XXème. Et vous aviez prévu d’être ailleurs ce soir-là ?
À Tacombi, le Mexique est dans son assiette
@Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning