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Sunset Dunes, un nouveau parc controversé au bord du Pacifique

Après des années de débats et le vote en novembre 2024 de la proposition K, la portion de la Great Highway entre Lincoln Way et Sloat Boulevard est officiellement devenue un parc baptisé Sunset Dunes, depuis son inauguration le 12 avril dernier. On peut désormais y faire du vélo, du skateboard, marcher ou courir toute l’année, en profitant du vent vivifiant du Pacifique.

S’étendant sur plus de 2 miles et 43 hectares le long de l’océan, Sunset Dunes est un enfant de la pandémie : afin de permettre aux San Franciscains de s’aérer tout en respectant leurs distances, les quatre voies de la Great Highway furent fermées à la circulation d’avril 2020 à août 2021, avant de rouvrir à la circulation en semaine uniquement. Ce pilote de circulation alternant avec une fermeture les week-ends devaient prendre fin en décembre 2025, mais le vote de la proposition K en novembre 2024 a accéléré la fermeture complète de cette section de la Great Highway.

Le projet de piétonisation le plus important de Californie

Destiné à plaire au plus grand nombre, ce projet de piétonnisation, le plus important de Californie, propose déjà plusieurs aménagements, dont l’offre devrait s’étoffer dans les mois à venir. Les deux miles offrent une belle balade pour tous, que l’on soit à pied ou sur roues.

On peut facilement rejoindre la plage d’Ocean Beach, en faisant toutefois attention de rester sur les chemins balisés : en effet, un projet de restauration des dunes qui séparent la plage de la ville est en cours, avec notamment la plantation d’herbes destinées à retenir le sable, qui avait pour habitude de recouvrir l’autoroute les jours de grand vent. Elle devait alors fermer pour être déblayée, parfois jusqu’à 30 fois par an.

Pour les sportifs, équipements pour faire des tractions, mais aussi parcours de skateboard et bosses pour les vélos jalonnent le parc dans sa partie sud. Les amateurs d’art peuvent admirer de nombreuses fresques peintes sur le chemin lui-même, ou sur les murs des bâtiments adjacents, tandis que plusieurs sculptures, dont un coeur très instagrammable, des girafes qui rappellent le zoo tout proche et une pieuvre que les enfants adorent escalader, sont installées face à la mer.

Une des sculptures qui jalonnent les 2 milles de Sunset Dunes. © Hélène Labriet-Gross

En remontant vers le nord, plusieurs bancs taillés directement dans de gros troncs invitent à méditer face à l’océan, à moins que vous préfériez vous relaxer dans les hamacs installés au niveau de Taraval.

La majorité des locaux opposée à la fermeture

En novembre 2024, la proposition K prévoyant la piétonisation de la Upper Great Highway est votée avec une faible majorité. Pourtant sur le papier, que reprocher au remplacement d’une autoroute urbaine bruyante et polluante, qui coupe les habitants de San Francisco d’un accès direct et piéton à la plage, par un parc au bord de la mer ? Les opposants au projet avancent les arguments suivants : les commerçants du quartier craignent une diminution de leur chiffre d’affaires si l’accès au Outer Sunset en voiture devient moins facile, tandis que d’autres riverains prévoient au contraire un engorgement des rues adjacentes pour absorber le trafic (15 000 véhicules par jour) et les nuisances qui en résultent. La communauté asiatique, très présente dans le Sunset (au sud du Golden Gate Park) et le Richmond (au nord du parc), dépend largement de cette portion de route pour se déplacer facilement d’un quartier à l’autre.

Balade en vélo sur le Sunset Dunes Park à San Francisco. © Hélène Labriet-Gross

On a surtout reproché au superviseur du district, Joël Engardio, d’avoir soutenu la proposition K sans avoir consulté ses concitoyens, ni mesuré les conséquences économiques et pratiques de ce choix. 61% des habitants de son district ont d’ailleurs voté contre la fermeture définitive de Great Highway, tandis qu’elle a été majoritairement soutenue par les électeurs de quartiers à l’autre bout de la ville. Pour l’anecdote, la moitié de la campagne de soutien à la fermeture de Great Highway a été financée par Jeremy Stoppelman, PDG de Yelp.

Un nom qui rappelle l’histoire de San Francisco

Afin de baptiser ce nouveau parc, on a fait appel aux suggestions de la population, et là encore, les détracteurs du projet n’ont pas manqué de se faire entendre : « Point of Contention Park » , « The Joel Engardio Screw You District 4 Park » , « Traitor Joel Expressway » , « Engardio’s Boondoggle » , « The Great Scamway » sont parmi les noms qui ont été proposés pour rappeler le désaccord des électeurs avec le soutien affiché par leur superviseur, Joel Engardio, à la fermeture de Great Highway. Certains ont choisi l’humour, aves des suggestions telles que « Bring a Jacket Park » , « Skibbity Rizzler 9,000 » , « Nowhere To Park » , « Hella » , « Karl’s Place » ou encore « Adios Cars ».

C’est finalement le nom « Sunset Dunes » qui a été retenu parmi plus de 4200 suggestions, rappelant ainsi que la partie ouest de San Francisco était en effet majoritairement recouverte de dunes jusque dans les années 1870. Alors baptisée « Outside Lands », elle s’est développée notamment avec la création du Golden Gate Park en 1872, puis des quartiers du Richmond et du Sunset après le tremblement de terre de 1906.

Simon Herfray lance ses ateliers de pâtisserie à Hoboken

Le cinquième étage du Monroe Center, centre d’affaires situé à Hoboken (New Jersey), va devoir s’habituer à la bonne odeur de croissants frais. Le chef-pâtissier français Simon Herfray vient d’y ouvrir son deuxième Atelier Sucré, après celui de l’East Village. 

L’espace, deux fois plus grand que celui de Manhattan, peut accueillir une trentaine de personnes pour des ateliers de fabrication de croissants, macarons, galettes et bûches, entre autres. De quoi combler les amateurs… Et les managers en quête d’activités de team building. « Les participants apprécient les pâtisseries encore plus après chaque cours car ils prennent conscience du temps et de l’engagement que cela nécessite », raconte le chef, assis dans le local équipé de tables métalliques et décoré d’une Tour Eiffel. « Ce n’est pas la même chose que d’aller en acheter dans un magasin. »

Repéré par la chroniqueuse du New York Times

Cela fait onze ans que le Breton, passé par plusieurs restaurants londoniens et new-yorkais (Falai, Cafe M, Bacchus…), a lancé ces ateliers pour amateurs. Ils ont notamment tapé dans l’œil de Florence Fabricant, la légendaire chroniqueuse culinaire du New York Times. « Au début, c’était un job secondaire, dans un local loué à l’heure. Mais avec le temps, j’ai eu de plus en plus de requêtes. J’ajoutais des cours en permanence. C’est devenu mon activité principale. L’interêt du public n’a jamais faibli ! », reprend Simon Herfray.

Même avant le Covid, le Français zieutait le New Jersey. Objectif : toucher la clientèle de cet État, mais aussi de la Pennsylvanie voisine. Le choix de Hoboken, surnommé le « sixième borough » de New York avec sa station de train PATH, était une évidence. Des ateliers organisés à Choc O Pain, la boulangerie-pâtisserie locale de la Française Clémence Danko, ont confirmé l’existence d’un marché dans cette ville dont la population a explosé ces dernières années. « Il y a beaucoup de gens à l’ouest de l’Hudson qui n’ont pas envie d’aller dans Manhattan car c’est trop difficile, observe Simon Herfray. Hoboken était le bon choix pour une expansion. »

Un camp d’été pâtisserie pour les jeunes

Dans le « Garden State », la petite entreprise, qui compte trois chefs à temps plein et deux assistants, ne changera pas la recette. Comme à Manhattan, elle proposera des ateliers de viennoiseries, desserts et pâtisseries divers, mais aussi de décoration de cookies, de confection de pizzas, de pain et de tarte à la citrouille (pour Thanksgiving). Atelier Sucré organisera également un camp d’été bilingue pour les 12-16 ans. Il sera axé sur la préparation de pâtisseries françaises et américaines. L’école internationale TESSA, qui propose notamment un programme d’immersion français, se trouve dans le même bâtiment. « À terme, se projette le chef Simon, nous aimerions proposer des cours tous les jours. » Heureusement qu’il n’a pas peur de mettre la main à la pâte.

Réouverture de la Frick Collection : L’excellence de l’artisanat français redonne son éclat au trésor de la 5e Avenue


Après cinq années de restauration et de transformation, la Frick Collection a rouvert ses portes ce jeudi 17 avril. Un événement très attendu puisque l’architecture du lieu et ses collections sont parmi les joyaux artistiques de la ville de New York. Les équipes du musée ont orchestré une rénovation éblouissante, combinant la restitution, dans les règles de l’art, des salles d’origines et l’adjonction de salles repensées pour répondre à des fonctions muséales ou éducatives, plus contemporaines, à l’exemple de l’auditorium Stephen A. Schwarzman nouvellement créé, qui vise, avec son acoustique de pointe, à proposer un calendrier riche en conférences et concerts.

Pour les accompagner dans ce projet ambitieux de 220 millions de dollars, outre le cabinet new-yorkais de l’architecte allemande Annabelle Selldorf, en collaboration avec Beyer Blinder Belle, la direction de la Frick Collection a sollicité l’excellence française. Parmi les contributeurs à la restauration, on compte de nombreux artisans ou entreprises tricolores, notamment pour restituer les pièces d’époque, la plupart conçues dans le plus pur style français du XVIIIe siècle. Cette nouvelle vie du musée de la Frick Collection doit donc beaucoup à la collaboration avec ces artisans d’exception. Quand aujourd’hui nous marchons d’un pas confortable dans les galeries du musée revampé, que notre regard glisse sur les teintes et matières harmonieuses du décor pour se poser sur des œuvres majeures dans un ensemble spectaculaire, c’est à ces artisans que nous le devons aussi.

La galerie ouest du musée de la Frick Collection dont les murs sont recouverts des velours en soie de la Manufacture Prelle. ©Frick Collection

Un écrin pour une collection majeure

Pour saisir l’enjeu de l’attention portée à cet écrin, il faut comprendre l’importance de la collection qui y est exposée. Celle-ci a été constituée par Henry Clay Frick (1849–1919), un industriel états-unien, proche d’Andrew Carnegie, au goût de mécène très assuré. Vermeer, Boucher, Renoir, Turner, Rembrandt, Whistler, Velasquez, Manet… dans sa collection se côtoient des œuvres peintes et des objets d’art décoratifs représentatifs des artistes les plus virtuoses, de la Renaissance jusqu’au XIXe siècle.

Ces œuvres sont, dans un premier temps, exposées dans la demeure familiale, une mansion à l’américaine construite entre 1912 et 1914 sur la cinquième avenue, près de Central Park, dont le décor est inspiré par l’Europe du Siècle des Lumières. En 1935, la collection s’élargissant, la famille ajoute à la maison, un musée, construit par l’architecte John Russell Pope et le décorateur White Allom, pour abriter et préserver l’ensemble des œuvres. C’est dans le respect de ces constructions et décorations successives que les travaux engagés il y a cinq ans ont été envisagés. Les artisans français ont donc eu pour mission de réparer, reconstituer, poursuivre, reproduire certains décors, en respectant les couleurs, les matières et les motifs originaux.

La salle ovale du musée de la Frick Collection dont les murs sont recouverts des velours en soie de la Manufacture Prelle. © Frick Collection


Une maison de soierie lyonnaise partenaire depuis près d’un siècle

Comment les entreprises et artisans français ont-ils été recrutés ? Certains partagent un historique de collaboration avec la Frick Collection. C’est le cas de la Manufacture Prelle, une entreprise familiale établie à Lyon depuis 1752, spécialisée dans le tissage, vers laquelle le musée s’est tourné, tout naturellement. Cette maison a retrouvé dans ses archives des commandes du décorateur White Allom datant de 1935.

En analysant les quantités commandées et en comparant les échantillons archivés par le service de conservation du musée et par la maison lyonnaise, leurs équipes ont pu établir les caractéristiques exactes du velours en soie qui couvrait les murs des salles à rénover : la galerie ouest, la pièce ovale et le bureau de monsieur Frick. Sabine Verzier, qui est à la tête de la maison Prelle, explique ce travail d’enquête dirigé par la volonté de « reconstitution historique la plus proche possible du tissu d’origine ». Elle revendique la « quête d’excellence au niveau de la qualité et de la densité du velours 100% soie ». 

La salle Boucher du musée de la Frick Collection et les passementeries de l’entreprise Verrier. ©Frick Collection


Le geste d’autrefois pour restaurer la passementerie


Autre entreprise sollicitée par la Frick, La Passementerie Verrier, établie à Paris, a été contactée par le musée car elle partage son showroom new-yorkais avec la Manufacture Prelle, mais surtout parce qu’elle maîtrise un savoir-faire unique. Cette entreprise propose un travail artisanal entièrement fait à la main. Elle est intervenue, à la Frick Collection, pour réparer un galon, une frange, une embrasure, pour compléter une passementerie manquante. Exercice difficile puisqu’il faut se conformer à un matériel et une façon d’exception déjà en place et déjà usée par le temps. Cette « faculté de faire le modèle du client » selon les mots d’Anne Anquetin, dirigeant l’entreprise depuis 2018, est si rare à trouver qu’elle explique pourquoi le musée les a sollicités. Il faut convenir que le travail de passementerie, sa capacité à reproduire le geste d’autrefois, permet au décor de retrouver son uniformité d’origine.

La salle Boucher du musée de la Frick Collection durant les travaux de peinture réalisés par Jean et Anita Carrau. ©Frick Collection

Une histoire personnelle avec la Frick, et avec la couleur

Pour le peintre décorateur Jean Carrau, qui a passé vingt-six ans à exercer son métier pour de grandes familles états-uniennes, l’histoire de la collaboration avec la Frick Collection commence sans doute par la nécessité de « voir de la peinture ». Les heures qu’il a passées à arpenter les collections ne se comptent plus. Les conversations engagées avec les curateurs du musée, les visites des réserves et sa curiosité pour les aménagements en cours, l’ont amené à participer à l’appel d’offres pour la rénovation et à être sélectionné pour réaliser les décors peints du Boudoir de Boucher. Ici encore l’enquête est au cœur de la restauration. La recherche de la teinte originale est réalisée en « grattant jusqu’au bois » pour aller ponctionner la première couche de peinture. Lui qui a étudié à la prestigieuse école Van der Keleme, à Bruxelles, cultive une réelle passion pour la couleur. « J’ai le regard, j’aime fabriquer les couleurs, j’aime faire ma cuisine, bidouiller », confie-t-il. Lors de la rénovation de la salle Boucher, c’est son regard et son geste qui permettent une remise du lieu aux teintes originales. Il y réalise aussi les faux marbres des plinthes et la restauration d’un miroir Pompadour. Avec son épouse Anita qui a participé au chantier, ils s’investissent avec minutie, rigueur, mais surtout avec passion. 

La salle Boucher du musée de la Frick Collection avec le décor peint réalisé par Jean et Anita Carrau. ©Frick Collection

Une aventure collective, une passion commune

Sabine Verzier évoque une « histoire commune », Anne Anquetin, une « collaboration fantastique » et Jean Carrau dit avoir « adoré travailler sur le projet de rénovation du musée », y avoir trouvé, « un esprit de famille », Il conclue : « c’était formidable ». Avec ces mots, c’est probablement lui qui résume le mieux ce qui a irrigué cette collaboration entre les Français et la Frick. Faisant écho à ces témoignages, Jenna Nugent, à la tête des projets de curation et d’expositions, souligne l’engagement des différents intervenants français sur le chantier, un engagement qui va même, selon elle, au-delà de l’excellence technique et imprègne la collaboration d’enthousiasme communicatif.

Together We Art revient à New York du 1er au 3 mai

14 artistes internationaux (peintres, dessinateurs, sculpteurs et photographes), le Flower‬‭ Shop‬‭ Collective‬‭ et‬‭ la galerie Victoria‬‭ Alanielli‬‭ se donnent rendez-vous du jeudi 1er au samedi 3 mai dans la Blue Gallery, à Midtown, au profit de l’association LP4Y (Life Project For Youth). Sélectionnés par Marie Chloé Duval et Laura Sebag dans le cadre de la 7ᵉ édition de Together We Art, tous les artistes exposants ont été réunis pour explorer un thème commun : l’interconnectivité. Qu’elle soit sociale, artistique ou environnementale, les artistes ont exploré ces liens abstraits qui rendent les humains inter-dépendants.

Tous les artistes invités ont accepté de reverser 40% de leurs bénéfices à l’association LP4Y qui œuvre pour la réinsertion professionnelle des plus démunis dans les zones rurales de 14 pays. La soirée de vernissage, le jeudi 1er mai, sera aussi l’occasion de récolter des fonds avec une entrée à 40$ reversés à l’association. Vente des tickets ici.

Réinsérer les jeunes en situation de grande précarité

Life Project 4 Youth est une association à but non lucratif dont la mission est la résinsertion professionnelle et sociale de jeunes entre 18 et 24 ans dans des situations d’extrême précarité.  LP4Y finance des centres de formation qui permettent à ces jeunes de dévélopper des compétences transversales : informatique, anglais, communication, adaptabilité, travail en équipe, etc. Après avoir suivi un programme LP4Y, 72 % des jeunes décrochent rapidement un premier emploi.

French Premiere : Valérie Lemercier et Gérard Darmon se donnent une deuxième chance dans « Aimons-nous vivants »

Quelques semaines après sa sortie sur les écrans en France, le public américain aura la chance, grâce à French Premiere, de découvrir « Aimons-nous vivants », la nouvelle comédie romantique signée Jean-Pierre Améris, avec Valérie Lemercier et Gérard Darmon. Derrière ce titre emprunté à une célèbre chanson de François Valéry se cache un film tendre et distrayant, qui bouscule les clichés autour de l’âge, de la fin de vie… et de l’amour qui surprend quand on ne l’attend plus.

Antoine Toussaint (Gérard Darmon), 70 ans, légende de la chanson française, a décidé de tirer sa révérence. Il embarque à bord d’un TGV pour Genève, direction la Suisse et le suicide assisté. Mais sur sa route — ou plutôt sur la banquette d’en face — débarque Victoire (Valérie Lemercier), 52 ans, fan de la première heure, imprévisible, et tout juste sortie de prison pour marier sa fille. Cette rencontre improbable va bouleverser leurs trajectoires et semer le doute pour tous les deux.

Entre dialogues ciselés, humour tendre et situations décalées, « Aimons-nous vivants »  promet un voyage aussi drôle qu’émouvant. Un film qui célèbre la vie jusque dans ses instants les plus fragiles, et qui nous rappelle, avec légèreté, qu’il n’est jamais trop tard pour aimer — et se laisser aimer.

Grâce à French Premiere, le film sera diffusé dans cinq villes américaines en avril et en mai à :

  • Mountain View le mercredi 30 avril à 7pm au Cinemark, 1500 N Shoreline Blvd, Mountain View, CA 94043. Billets.
  • Seattle le mercredi 7 mai à 7pm au Bellevue Cinemark Lincoln Square Cinemas, 700 Bellevue Way NE #310, Bellevue, WA 98004. Billets.
  • San Francisco le jeudi 8 mai à 7pm au Marina Theater, 2149 Chestnut St, San Francisco, CA 94123. Billets. 
  • Portland le mardi 13 mai à 7pm au Cinema 21, 616 NW 21st Ave, Portland, OR 97209. Billets.
  • Atlanta, le mercredi 14 mai à 7pm au Tara Theater, 2345 Cheshire Bridge Rd NE, Atlanta, GA 30324. Billets.

Deborah Laurent (vidéo) : Pourquoi ces drôles de « X » devant les In-N-Out ?

Depuis qu’elle a quitté sa Belgique natale et qu’elle vit à Los Angeles, Déborah Laurent se pose plein de questions « bêtes » – qui ne le sont jamais évidemment – dans sa vie au quotidien. Des caissières qui se tiennent debout dans les supermarchés à l’intérêt de posséder la carte Costco, elle a toujours une histoire à raconter, sur la Californie et, plus largement, sur les États-Unis. 

Cette semaine, Déborah nous emmène dévorer un hamburger. Pas n’importe lequel : celui de la chaîne In-N-Out, une chaîne de fast-food très populaire sur la côte Ouest. Pourquoi ? Parce qu’elle aime son menu (qui se résume pratiquement à l’hamburger-frites mais tout est frais et cuisiné sur place) et surtout, les palmiers croisés en forme de X que l’on trouve devant chaque restaurant de l’enseigne, l’ont intriguée. Allez, on passe commande avec Déborah !

Et vous, vous connaissiez l’histoire des palmiers d’In-N-Out ? 

Instagram will load in the frontend.

L’International School of Orange County, le succès d’une petite école bilingue familiale

Devant un barnum décoré de grappes de ballons bleu-blanc-rouge, l’effigie de «⁠⁠⁠ Gallix », cet adorable petit coq orange choisi comme mascotte de l’école, trône pour accueillir les visiteurs. Ce mercredi 2 avril, l’International School of Orange County, nichée dans un joli quartier résidentiel d’Orange, dans le Comté prospère du même nom, entre Los Angeles et San Diego, est en effervescence. Parents d’élèves et membres de la communauté francophone locale ont été invités à rencontrer Adrien Frier, Consul général de France à Los Angeles, pour son premier déplacement à Orange County depuis sa prise de fonctions en octobre.

Une visite officielle qui met en lumière cette école privée bilingue d’excellence. Plus discrète que le Lycée français et le Lycée International de LA (Lila), elle est une clé de voûte de la communauté francophone du Comté d’Orange, depuis plus de 35 ans. À sa création, en 1988, à Fountain Valley, elle était d’abord un campus du Lila. Après son déménagement sur l’actuel campus d’Orange, en 2015, elle a pris son indépendance récemment, en 2021. Avec 125 élèves accueillis de la preschool au 6th grade dans 9 classes aux petits effectifs, c’est la seule école franco-américaine homologuée par le ministère de l’Éducation nationale français du comté. Homologation qui permet aux familles d’enfants français de candidater à une bourse, pour les aider à payer les frais de scolarité (de 17 300$ à 20 800$ par an).

La structure de l’enseignement français

«⁠⁠⁠ C’est une école qui allie la structure de l’enseignement français et un côté très international, avec une forte implication des parents d’élèves, qui forment une communauté soudée », souligne sa directrice, Frédérique Bauer. Son établissement est fréquenté à un tiers par des familles françaises expatriées, un tiers par des familles francophones (des Belges, Canadiens, Suisses…) ou binationales, et un tiers par des familles 100% américaines, pour qui la France et Paris véhiculent «⁠⁠⁠ ce côté chic et romantique » décrypte la directrice.

125 élèves, de la preschool au 6th grade, sont répartis en 9 classes sur le campus, situé dans la ville d’Orange, en Californie du Sud. © Agnès Chareton

Brune et souriante, Sasha Causee, «⁠⁠⁠ marketing and admissions manager », une ancienne élève de l’établissement, fait visiter le petit campus à l’américaine. Des bâtiments bas bordés d’eucalyptus, un playground tout équipé pour les petits, des terrains de sport pour les grands, une bibliothèque qui contient «⁠⁠⁠ la plus grande collection de livres d’enfants en français de Orange County », une immense tour Eiffel sur une fresque murale, des salles de classe débordantes d’affiches pédagogiques et de crafts, équipées de smart boards haute technologie pour les enseignants, achetés «⁠⁠⁠ grâce au fundraising des parents », précise Sasha Causee.

Voyage scolaire inoubliable à Paris

Sur une pelouse, des élèves de 2nd grade s’entraînent à jongler sous le regard d’une enseignante. Dans la cour de récré, ils se parlent spontanément en anglais, la langue du jeu, mais en classe, la majorité des apprentissages se font en français, et le reste en anglais, selon les standards californiens. Quant aux mathématiques, elles sont enseignées depuis peu avec la méthode de Singapour. «⁠⁠⁠ Une méthode excellente et très ludique, où l’on manipule beaucoup, et où l’on rend des concepts concrets pour les utiliser », explique Alice Bonhomme, une enseignante.

Les élèves de 2nd grade apprennent à jongler, en extérieur. © Agnès Chareton

Dans la classe des CM2 et des sixièmes (regroupés ensemble), aménagée en flexible seating, les élèves construisent, par petits groupes, des maquettes de «⁠⁠⁠ l’école du futur », aux murs végétalisés. Tous reviennent, des étoiles dans les yeux, d’un voyage scolaire de 11 jours à Paris, que l’International School of OC organise chaque année depuis 15 ans. «⁠⁠⁠ Ils ont visité Notre-Dame, les Invalides, mangé des escargots et des éclairs… Pour certains, c’était leur première fois en France », se réjouit Frédérique Bauer. Plus quotidiennement, pour les parents qui le souhaitent, de nombreuses activités sont proposées après l’école en afterschool : langage des signes, espagnol, robotique, cirque… 

Vers une middle school et une high school à Orange County ?

De leur côté, les parents ne tarissent pas d’éloges. «⁠⁠⁠ Le cursus académique est assez classique car il est réglementé par les accréditations. Mais ce qui fait la différence, c’est qu’il y a une qualité et une expérience des profs, et une capacité à guider les élèves qui est incroyable » assure Quentin Delory, papa de Zoé, en CM2, qui a récemment quitté San Francisco pour emménager dans le Comté d’Orange. Il apprécie particulièrement l’état d’esprit «⁠⁠⁠ hyper bienveillant, engagé, communautaire » qui règne ici. «⁠⁠⁠ L’école est petite, tout le monde connaît tout le monde, explique-t-il. On le ressent, on fait partie d’une grande famille où on s’entraide tous. Il n’y a pas de compétition.»

Sasha Causee, «⁠⁠⁠ marketing and admissions manager », est une ancienne élève de l’établissement. © Agnès Chareton

Face à une demande constante, à moyen termes, l’école envisage de s’étendre. «⁠⁠⁠ Aujourd’hui, il n’y a pas de liste d’attente, mais nous avons des classes qui se remplissent, confirme Frédérique Bauer. Nous travaillons sur un projet de développement, dans l’idée d’avoir une autre école satellite, pour s’agrandir et continuer à accepter des élèves. Dans notre prochain plan stratégique, nous voulons aussi réouvrir les 7th et 8th grades, fermés au moment du Covid. » Aujourd’hui, les élèves qui souhaitent continuer le français au-delà du 6th grade ont peu d’options à Orange County. La situation pourrait changer, à l’avenir, avec une middle school et une high school rattachées au campus.

L’acteur français Yann Lerat revient en Floride pour une soirée caritative

Dix ans après sa première venue en Floride, l’acteur français Yann Lerat retrouve le public de Palm Beach pour une soirée placée sous le signe du cinéma et de la solidarité.

Organisé par l’Alliance Francophone of Palm Beaches, cet événement caritatif se tiendra le vendredi 25 avril à 6pm au Lake Worth Playhouse. L’intégralité des bénéfices sera reversée à l’organisation International Fund for Animal Welfare (IFAW), afin de venir en aide aux victimes, humaines et animales, des incendies survenus en Californie en janvier dernier.

Au programme de ce rendez-vous cinématographique, trois courts-métrages tournés sur la Côte d’Azur : « Je suis un clown » de Clément Odrat, qui aborde le harcèlement scolaire ; « Eyes of Darkness » de Vincent Pelisse, un thriller dans lequel Yann Lerat incarne un écrivain hanté par une entité surnaturelle ; et « La messagère de l’heure bleue » de Samia Menar, une fable poétique autour de la transmission intergénérationnelle et du deuil.

La projection se poursuivra avec « Jusqu’à la lie », un long-métrage de Christian Le Hémonet, dans lequel Yann Lerat interprète un père manipulateur prêt à tout pour reconquérir son ancienne compagne en instrumentalisant leur fille.

La soirée s’achèvera par un échange avec le comédien, formé au Conservatoire de Strasbourg et installé à Cannes, que le public a également pu voir dans la comédie « Alibi.com » de Philippe Lacheau.

Pauline Forgeard-Grignon, de retour en France : « Construire ma famille ne pouvait se faire qu’aux États-Unis »

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« Pour moi, les États-Unis, ce n’est pas les Américains : c’est le melting-pot, cette idée que tout le monde est le bienvenu. » Pauline Forgeard-Grignon a toujours eu les États-Unis dans le cœur. Petite, elle grandit dans une ferme de Charente-Maritime, bercée par des airs de country, les barbecues, et les histoires d’expats racontées par son père. À 3 ans, elle vit en Arabie Saoudite, entourée d’Américains. Et depuis, l’appel d’outre-Atlantique ne l’a jamais vraiment quittée. De l’île Maurice au Québec, elle enchaîne les expériences internationales jusqu’au jour où, à la radio française, elle entend parler d’un job… à Austin au Texas. Tout s’enchaîne très vite. Et visa en poche, là voilà qui décolle.

Graphiste et communicante, Pauline se construit une carrière riche, au sein de plusieurs startups. Mais surtout, elle rencontre Julie. Sa Julie. Une Américaine posée et solaire, avec qui elle se marie, et fonde une famille. Le couple a deux enfants, conçus par FIV, une aventure logistique, émotionnelle et financière de longue haleine : plus de 17.000 dollars par parcours, auxquels s’ajoutent quelque 700 dollars annuels pour la conservation des gamètes. Mais la famille est là. Elle est belle, soudée, aimante. « Si je voulais construire ma famille, ça ne pouvait se faire qu’aux Etats-Unis. » reconnaît volontiers Pauline.

Puis il y a la fatigue. De courir tout le temps. « Aux États-Unis, si tu n’as pas en toi ce contrôle de toi-même, de ta passion, il n’y a personne qui va te dire de ralentir. » Pauline commence à s’épuiser. Son corps lâche. Les mails ne s’arrêtent jamais. Et les grands-parents sont loin. Trop loin. Et le manque aussi de cette enfance heureuse qu’elle a vécu en France et qu’elle aimerait tant offrir à ses enfants plus qu’à raison d’un mois chaque été. Alors, en pleine pandémie, avec un deuxième enfant qui arrive, une maison qu’elle vient d’acheter, et beaucoup de questions, elle et sa femme s’interrogent : et si on essayait la France ?

C’est finalement en plein été 2024 que Pauline, Julie et leurs deux enfants partent s’installer en France, à Bordeaux. Comme beaucoup d’impatriés, elle vit le choc culturel de plein fouet mais elle s’y est préparée et la transition se fait finalement en douceur. Là bas, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est respecté, et c’est aussi ça qu’elle est venue chercher. Elle réapprend les codes d’un pays qu’elle n’a jamais vraiment connu en tant qu’adulte. « Il faut réapprendre à prendre son temps. »

Aujourd’hui, Pauline ne sait pas encore si elle restera en France. Peut-être que ses enfants étudieront aux États-Unis. Peut-être qu’elle y retournera, ou pas. Ce qu’elle sait, en revanche, c’est que toutes ses vies cohabitent en elle et que le bonheur, lui, n’a pas de code postal.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Un souffle méditerranéen sur le Festival des Auteurs Francophones de New York

Comme un air de Méditerranée à New York. La 8ᵉ édition du Festival International des Auteurs Francophones se tiendra à New York du jeudi 24 au dimanche 27 avril, sur le thème « Les rives & rêves de la Méditerranée ». Cet événement gratuit, soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie, offrira une série de rencontres institutionnelles à Manhattan, des ateliers dans les écoles françaises et franco-américaines de l’État de New York, ainsi qu’une journée littéraire au bord de l’eau à Mamaroneck (programme ici). Parmi les participants figurent notamment Mona Azzam, Fahimeh Robiolle, Fanta Marena, ou Carole Naggar.

Le Festival International des Auteurs Francophones est un événement itinérant qui célèbre la richesse et la diversité de la littérature francophone à travers le monde. Créé pour promouvoir les voix d’auteurs issus de tous les horizons de la francophonie, il réunit chaque année des écrivains, des éditeurs, des enseignants, des élèves et des passionnés de littérature autour de rencontres, lectures, ateliers et débats. Il se veut un espace de dialogue culturel et linguistique, favorisant la découverte de talents venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, tout en mettant en lumière les liens humains, géographiques et imaginaires qui unissent les mondes francophones.

De Miami à Abidjan, la start-up Ubees met l’abeille au centre du monde

« Tout le monde connaît Maya l’abeille ? » Petits sourires et acquiescements de la tête dans la salle. Cette question, c’est Maximilian Ebrard, le co-fondateur de Ubees, qui l’a posée devant un parterre d’investisseurs venus écouter attentivement les présentations de nombreux entrepreneurs en quête de capitaux. À l’origine de cette rencontre, la French American Chamber of Commerce (FACC) et l’association French Tech Miami qui, chaque année, organisent à Miami les « Capital Days », sortes de speed dating pour start-ups et business angels.

Car le Français, originaire de la région parisienne, n’avait que quatre minutes pour séduire et pas une seconde de plus. « On est partis d’un postulat très simple, qui est que, face au déclin de la biodiversité, la réponse globale pouvait venir des abeilles et plus spécifiquement de la pollinisation » explique Maximilian Ebrard. Avec son diplôme d’HEC, son profil très tech et son expérience d’apiculteur en France, il apporte sa pierre à l’édifice balbutiant qu’avait commencé à créer Arnaud Lacourt, un Français installé à New York.

La pollinisation, un moteur pour l’agriculture durable

Les deux hommes veulent faire de l’agriculture « re générative ». Ils font l’acquisition de ruches en Californie, à New York et en Floride et mettent au point un capteur connecté à une application qui surveille en temps réel la santé de la ruche et donc des abeilles. Celles-ci jouent un rôle clé pour les industriels, observent-ils, car elles suralimentent la biodiversité et agissent comme un cercle vertueux à effet multiplicateur.

« Tout ce que les abeilles pollinisent est bon à exploiter, c’est pourquoi on encourage les acteurs économiques qui ont besoin de ce que produit la terre à investir dans ces insectes. De plus, c’est bon pour la planète ! » ajoute l’entrepreneur. En plus de ce capteur que Ubees vend aux grands groupes, l’entreprise possède entre 15 et 20 mille ruches à travers le monde qu’elle loue aux producteurs et exploitants. En ajoutant à cela la vente du miel, la start-up est désormais rentable.

Les Capital Days, à Miami, sont une sorte de speed dating pour start-ups et business angels. © DR

« On a choisi les États-Unis pour se développer car le marché de la pollinisation y est énorme, poursuit-il. En France ça reste embryonnaire. Là-bas, les ruches ne sont utilisées que pour faire du miel. Ici, les producteurs et agriculteurs louent des ruches pour que les abeilles puissent polliniser leurs récoltes », explique Maximilian Ebrard. Ces insectes pollinisent en effet environ un tiers de la nourriture mondiale. Or leur population a baissé de 46% ces 10 dernières années. Alors l’objectif de Ubees est aussi de faire croître le nombre d’abeilles dans le monde.

« Ce qu’on voulait aussi, c’était aider les grandes entreprises de l’agroalimentaire et les fabricants de cosmétiques à produire plus et mieux grâce aux abeilles. C’est un moyen pour elles de développer une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. » Grâce à Ubees, la marque Nespresso a ainsi mis au point une gamme de miel et de café colombien. Le géant utilise les ruches de Ubees pour que les abeilles pollinisent les ingrédients (fleurs, fruits…) qui se retrouveront en arômes dans leurs capsules.

Une nouvelle levée de fonds pour s’agrandir

Avec sa cinquantaine de salariés et ses bureaux à New York, Miami, Abidjan, Medellin et Paris, Ubees entend aller plus loin dans son développement. « La demande de clients pour les ruches est considérable et ne cesse de croître » se réjouit Maximilian Ebrard. C’est pourquoi, après une levée de fonds confortable de 7 millions de dollars il y a quelques années, l’entrepreneur fait aujourd’hui un nouveau tour de table et souhaite, à terme, être propriétaire de pas moins de 400.000 ruches dans le monde. En attendant de savoir si les investisseurs miseront de nouveau sur son entreprise, le jeune startuper vient de recevoir le prix spécial des conseillers du Commerce Extérieur de la France, lors des Capital Days.

Maximilian Ebrard de Ubees avec son prix des conseillers du Commerce extérieur de la France.

Draftée en deuxième position, la Française Dominique Malonga nouvelle star du basket américain

Une Française a fait sensation, ce lundi 14 avril à New York, à l’occasion de la Draft WNBA, le championnat de basket féminin des États-Unis : Dominique Malonga a été sélectionnée en deuxième position ! C’est la franchise des Seattle Storm qui a décidé de recruter la basketteuse formée à l’Asvel, le club de Lyon. « Je suis extrêmement émue et fière de tout le travail accompli », a-t-elle confié après la Draft, dans le décor du Shed, ce centre d’affaires du quartier de Hudson Yards qui accueillait la cérémonie.

Dominique Malonga est une talentueuse basketteuse qui, à 19 ans seulement, a déjà un solide parcours derrière elle. Cela fait quatre saisons qu’elle évolue dans le championnat de France. Elle a même 16 sélections en équipe de France, et a participé aux derniers Jeux olympiques, à Paris, où les Bleues sont passées tout près de l’exploit en finale face aux États-Unis. Dominique Malonga est souvent comparée à Victor Wembanyama parce qu’elle réussit à allier vitesse et mobilité malgré sa grande taille (1,98m).

Deux ans après Wemby, sélectionné en première position de la Draft 2023, et un an après Zaccharie Risacher, un autre Français qui avait sensation (1er de la Draft 2024), voilà donc une nouvelle fois le basket français mis à l’honneur de ce côté-ci de l’Atlantique. Une rareté chez les basketteuses françaises : seule Isabelle Fijalkowski, en 1997, avait été draftée aussi haut (2e elle aussi).

« Je suis fière de représenter mon pays »

« Ce moment représente énormément pour moi, confie Dominique Malonga. On parle souvent des garçons quand on évoque le développement du basket français, et c’est super qu’on le voit aussi chez les filles. La France progresse ! Je suis fière de représenter mon pays de la meilleure des manières et de montrer que le basket français a aujourd’hui un niveau qu’on n’a jamais vu. »

Cette étudiante en informatique va sauter dans un autre monde, dans ce championnat professionnel très compétitif, où de nombreuses stars alignent les exploits semaine après semaine. À Seattle, elle retrouvera sa compatriote et coéquipière en équipe de France Gabby Williams. Face à elle, elle aura des phénomènes, comme Caitlin Clark, draftée l’an dernier par les Indiana Fever, ou Paige Bueckers, choisie cette année en première position par les Dallas Wings.

« J’aimerais avoir le même impact que A’ja Wilson (Las Vegas Aces), déclare Dominique Malonga. Quand elle n’est pas sur le parquet, ça se voit tout de suite. C’est le genre d’importance que j’aime avoir. »

La cérémonie a laissé entrevoir tout le potentiel que lui prête le basket américain. Les analystes estiment même que dans cinq ans, elle sera vue comme le plus haut potentiel de cette cuvée 2025. Lors de l’annonce de son nom, Dominique Malonga s’est levée, et est allée embrasser sa mère. « C’était beaucoup d’émotion, j’étais stressée et j’avais les mains qui tremblaient, raconte-t-elle. Mais une fois que mon nom a été annoncé, c’était vraiment génial. » Le début de son aventure américaine.