C’est peut-être votre jour de chance. French Morning vous fait gagner des places pour le prochain Speak Easy le jeudi 22 septembre dans les locaux de l’Alliance française de Los Angeles. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
Le principe est simple: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié de langue anglaise. Des paires sont formées par les organisateurs (c’est nous).
Les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent, autour d’un verre de vin et de petites choses à grignoter.
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Gagnez des places pour notre prochain Speak Easy à Los Angeles
5 cinémas drive-in pour se faire une toile en Floride
Vous avez toujours rêvé d’embrasser votre partenaire devant un film projeté à la belle étoile comme dans les comédies romantiques américaines. Voici quelques adresses de cinémas drive-in en Floride.
5. Swap Shop Drive-In
Ouvert depuis plus d’une cinquantaine d’années, le Swap Shop Drive-In de Fort Lauderdale est le plus grand cinéma drive-in des États-Unis. Disposant de 13 écrans, sa programmation est d’actualité et les films sont diffusés à raison d’une à deux séances par jour. Le Swap Shop Drive-In est aussi connu pour être une immense brocante en plein air. Ainsi, avant votre séance, vous pourrez déambuler parmi les 2.000 exposants afin de dénicher divers objets à prix réduits. Swap Shop Drive-In – 3291 W Sunrise Blvd, Fort Lauderdale, FL 33311 – (954) 791-7927
4. Lake Worth Drive-In
L’un des avantages du cinéma drive-in est de pouvoir bavarder durant la projection du film sans pour autant déranger les autres spectateurs. Avec un terrain de plus de 400 places de stationnement, le Lake Worth Drive-In, le dernier-né du comté de Palm Beach, vous permet de profiter du visionnage sans être gêné par les autres véhicules. Lake Worth Drive-In – 3438 Lake Worth Road, Lake Worth, FL 33461 – (561) 965-3624
3. Blue Starlite
Après avoir conquis Wynwood, puis Coconut Grove, le cinéma drive-in Blue Starlite s’est installé depuis quelques mois à Palmetto Bay. Se démarquant par sa taille et son implantation en plein cœur de la ville, il propose une expérience plus intimiste puisqu’il ne peut accueillir qu’une quarantaine de voitures. Il est même possible de privatiser les lieux pour une projection privée. Blue Starlite – 7271 SW 168th St, Palmetto Bay, FL 33157
2. Joy-Lan Drive-In
Drive-in rime bien souvent avec fast-food. Burgers et soda sont donc les ingrédients indispensables pour une soirée réussie. Pour une formule ciné-resto à petit prix, direction Dade City, au nord de Tampa, où le Joy-Lan Drive-In propose des projections à deux dollars, un tarif imbattable aux États-Unis. Joy-Lan Drive-In – 16414 U.S. Highway 301, Dade City, FL 33523 – (352) 567-5085
1. Ruskin Family Drive-In
Enfin, pour une pratique plus authentique et traditionnelle, rendez-vous au Ruskin Family Drive-In, tout près de Tampa. Même s’il propose, comme les autres cinémas drive-in, de retransmettre la bande sonore du film via votre autoradio en réglant la fréquence FM indiquée sur l’écran, vous pourrez toujours choisir de ne profiter que du son des haut-parleurs géants installés près de l’écran. Ambiance rétro garantie. Ruskin Family Drive-In – 5011 N U.S. Hwy 41, Ruskin, FL 33572 – (813) 645-1455
Autres drive-in:
Funlan Drive-In – 2302 E Hillsborough Ave, Tampa, FL 33610 – (813) 234-2311
Silver Moon Drive-In – 4100 New Tampa Highway, Lakeland, FL 33803 – (863) 682-0849
Ocala Drive-In – 4850 S Pine Ave, Ocala, FL 34480 – (352) 629-1325
Le classique de Jean Genet "Les bonnes" sur les planches à Pasadena
Le répertoire classique ne se démode pas. La preuve: la programmation automnale du Noise Within à Pasadena. Du dimanche 18 septembre au samedi 12 novembre, le public pourra y découvrir l’une des pièces phares du dramaturge français Jean Genet, “The Maids ” (“Les bonnes”).
Dirigée par Stéphanie Stroyer (qui a mis en scène “Shall’s you never can tell”) et traduite par Bernard Frechtman, cette pièce suit Solange et Claire qui se créent un monde imaginaire. Elles se projettent dans des fictions qui exacerbent leurs pulsions et concrétisent leurs fantasmes. Dans ce jeu de rôles, elles vont jusqu’à assassiner leur maîtresse.
Dans cette pièce, Jean Genet joue avec les frontières, mêlant illusion et réalité, bien et mal. Ecrit en 1947, ce classique est inspiré d’un fait divers, celui des soeurs Christine et Léa Papin qui avaient assassiné sauvagement leur maîtresse et sa fille en 1933.
Avec, en toile de fond, les codes propres au théâtre de l’absurde et ses séquences dramatiques rythmées, “The Maids” joue sur le désespoir et la détestation des deux femmes, coincées dans leur situation sociale. Un drame intemporel à (re)découvrir.
Elections législatives: appel à volontaires pour tester le vote électronique au Texas
Le consulat de France à Houston cherche 90 volontaires dans la circonscription pour participer à un test grandeur nature du vote électronique. Ce type de scrutin sera utilisé dans le cadre des élections législatives de juin 2017.
Pour pouvoir participer à ces tests, les personnes intéressées doivent remplir les conditions suivantes:
être inscrites sur la liste électorale consulaire pour voter sur place aux élections présidentielle et législatives,
disposer d’une adresse électronique et d’un numéro de téléphone portable,
être disponible pour voter par voie électronique (vote de 10 à 15 minutes maximum) pour deux sessions en novembre
Les curieux doivent envoyer un message à Prudence Plessis et à Guy-Albert ATTIA avant le 16 septembre pour participer.
Message des fans des Dodgers à ceux de l'OM: "McCourt nous a ruinés!"
Quel est le point commun entre les supporters de l’OM et ceux de baseball à Los Angeles ? Ils ont tous le nom de Frank McCourt sur les lèvres. Le repreneur américain est entré en négociations exclusives avec Margarita Louis-Dreyfus pour le rachat du club phocéen.
Alors que les supporters de l’OM, en plein désarroi, y voient une once d’espoir, ce n’est pas le cas ici, comme le montre l’article plein d’ironie du LA Times sur le communiqué du club français sur les négociations. Quant aux supporters, ils gardent un souvenir amer de son règne à la tête des Dodgers, entre 2004 et 2012.
“Personne ne l’aime au Dodgers Stadium” , assure David, un cinquantenaire, “fan depuis toujours“. “Il y a eu beaucoup de suspicions sur la manière dont il a dépensé l’argent” . Même son de cloche chez Roque et Darwin, deux amis qui ont leur abonnement annuel, et recommandent aux fans de l’OM de “vérifier les transactions bancaires“. “C’est un homme d’affaire tordu“, assènent-ils.
Un gestion jugée “brillante”
Pourtant, tout avait bien commencé, comme l’explique Bill Shaikin, spécialiste du baseball au LA Times : “Frank McCourt a acheté les Dodgers au moment où l’équipe perdait des dizaines de millions de dollars chaque année. Il l’a vendu pour deux milliards de dollars, soit le prix le plus élevé pour une équipe sportive. Durant son mandat, il a tourné avec un bénéfice d’environ un milliard de dollars. Sa gestion des Dodgers a été brillante.”
Ce n’est qu’après que la situation se détériore. “Avec sa femme, ils ont utilisé l’argent pour financer leur somptueux mode de vie. Au tribunal, la Major League Baseball (MLB) a allégué qu’il avait pris près de 200 millions de dollars sur les revenus de l’équipe pour les utiliser à des fins personnelles“, ajoute Bill Shaikin.
Ses frasques financières font que la chaîne sportive ESPN l’a classé au deuxième rang des “plus mauvais propriétaires de la MLB“. En parallèle, il a diminué la masse salariale du club et s’est endetté pour pouvoir payer les joueurs.
“Depuis qu’il est parti, nous avons une bien meilleure équipe”
Outre la gestion calamiteuse, les résultats ne sont pas au rendez-vous avec une équipe quatre fois au play-off. Les fans décident alors de boycotter les matchs. Résultat ? En 2011, la fréquentation tombe en dessous des 3 millions de visiteurs, un niveau jamais atteint depuis 2000. “Il a ruiné notre équipe, s’insurgent Max et Allan, père et fils. Il n’a rien dépensé pour les joueurs. Depuis qu’il est parti, nous avons une bien meilleure équipe.” Ils conseillent alors aux fans de l’OM de “rester loin de lui“.
“Il avait augmenté les prix” se souviennent Max et Margaret. “J’espère que les avocats du club français reliront avec attention le contrat“, lâchent-ils. Bill Shaikin se montre plus mesuré: “lui et ses conseillers vont voir les richesses inexploitées du club. Ils pourront trouver de l’argent pour l’OM comme ils ont su le faire pour les Dodgers.”
Le magnat de l’immobilier avait alors été contraint par la MLB de vendre l’équipe par la MLB. Un pouvoir dont ne dispose pas la ligue française de football… “Si j’ai un mot à dire aux supporters de Marseille, c’est de continuer à chercher un repreneur“, lâche David. Pour Julio, qui se presse vers le stade pour voir un match, “ça aurait pu être pire, il aurait pu s’intéresser au PSG.“
Le Miami Fashion Film Festival, le rendez-vous des fashionistas cinéphiles
Bienvenue au Miami Fashion Film Festival (MIAFFF). Pour sa quatrième année consecutive, le festival du film de mode fera la part belle aux films américains et internationaux. Il prendra place à la Miami Beach Cinematheque.
MIAFFF mettra en avant les oeuvres d’une cinquantaine de réalisateurs, tous inspirés par l’univers singulier de la mode. Fashionistas, préparez-vous donc à visionner documentaires, courts et longs-métrages expérimentaux et films promotionnels. La programmation comprend notamment un documentaire sur la styliste Marie Saint Pierre et le film “Statues” sur les travaux de plusieurs designers de renom sur la mode et la religion. Un programme éclectique qui s’étale du 19 au 23 septembre.
"Piaf! The Show" : Los Angeles va voir la vie en rose
Los Angeles revivra les grands classiques de “La Môme”. Piaf! The Show, portée par la chanteuse Anne Carrere, fera escale le dimanche 23 octobre et le lundi 24 novembre au Theatre Raymond Kabbaz. Les tickets sont en vente.
Plus de 50 ans après sa mort, celle qui a marqué l’histoire et les esprits avec ses balades planétaires, dont “La Vie en Rose”, “L’Hymne à l’amour” ou encore “Milord”, reprendra vie le temps d’une soirée. Anne Carrere chante le répertoire de Piaf depuis deux ans.
Produit par Gil Marsalla, Piaf! The Show est considéré comme étant l’un des hommages les plus importants rendus à la chanteuse mythique. Entre l’Europe et l’Amérique du Nord, la tournée a déjà attiré plus de 500.000 curieux dans une trentaine de pays différents. Le spectacle sera joué au Carnegie Hall en 2017.
Craig Carlson, fondateur du "diner" parisien BIA, en tournée aux US
Fondateur du restaurant Breakfast in America, ouvert en 2003 et désormais présent dans trois arrondissements de la capitale, l’Américain Craig Carlson a décidé de raconter l’histoire de ce pari loin d’être gagné d’avance.
“Il fallait être un peu fou pour ouvrir un ‘American Diner’ lorsque l’on n’a pas pas d’argent, que l’on ne connaît rien à la restauration, que l’on n’a jamais géré d’entreprise, que l’on est étranger et que l’on vit dans la capitale mondiale de la cuisine”.
L’aventure à succès de cet enfant du Connecticut, qui se destinait initialement à une carrière de scénariste au cinéma, fait désormais l’objet d’un livre paru le 6 septembre aux Etats Unis. Intitulé “Pancakes in Paris : Living the American Dream in France” (Editions Sourcebooks), il constitue à la fois une série d’anecdotes sur la parcours en France d’un entrepreneur étranger et une déclaration d’amour à notre capitale. “Si mon récit peut servir d’inspiration à mes compatriotes, j’en serais ravi. Et, d’une certaine manière, je peux dire que je suis parvenu à réaliser mon rêve américain… à l’envers !”
Avant de revenir assurer la gestion de ses restaurants parisiens et songer à l’adaptation française de son livre, Craig Carlson a entamé à Santa Barbara (Californie) une série de dédicaces qui le mènera durant un mois à Los Angeles, Palo Alto et New York (du 23 au 26 septembre), en passant par le Nouveau Mexique, l’Etat de Washington et le Canada.
Hommage en cuisine au chef Roger Vergé à New York
“On se croirait sur la place du village à Mougins” . Le chef Daniel Boulud a donné rendez-vous, lundi, à quelques-uns des plus grands chefs du moment au Lighthouse de Chelsea Piers pour un hommage en cuisine au chef français Roger Vergé.
David Bouley, Emeril Lagasse, Michael White, Terrance Brennan et une vingtaine d’autres cuisiniers du monde entier avaient répondu présent. Leur point commun: ils ont tous été formés par “Monsieur Vergé” au célèbre Moulin de Mougins, un restaurant de légende près de Cannes où le Français régalait stars et anonymes avec sa “cuisine du soleil” .
“Monsieur Vergé était plus qu’un chef. C’était un chef-artiste. Il était sensible. Il voyait l’énergie de ses employés, de la clientèle aussi. Si vous étiez sur la même page que lui, il vous ouvrait tout le livre. Peu de chefs font ça, se souvient David Bouley, qui a travaillé avec le Français pendant quatre ans avant de rejoindre les cuisines de Bocuse. “Il était comme un père pour moi. Monsieur Vergé m’a expliqué beaucoup de choses, bien au-delà de la cuisine. Il était tellement généreux. J’ai beaucoup de chance. ”
Roger Vergé est mort l’an dernier à l’âge de 85 ans. Il a révolutionné la cuisine française en revisitant les classiques provençaux. Cet ancien de la Tour d’Argent et du Plaza Athénée, qui a ouvert le Moulin de Mougins en 1969 avec son épouse Denise, a fait le pari d’une cuisine légère à base d’ingrédients frais et locaux à une époque où les chefs ne juraient que par le beurre et la crème. Ce virtuose de la cuisine, couronné de trois étoiles, a formé une génération de chefs étoilés, dont Alain Ducasse (auquel il a donné son premier travail), Jacques Maximin et Bruno Cirino.
Roger Vergé était connu aux Etats-Unis pour avoir lancé le restaurant “Les Chefs de France” au pavillon français du parc Disney d’Orlando avec Gaston Lenôtre et Paul Bocuse. “A cette époque, la cuisine française était très traditionnelle. La cuisine méditerranéenne était associée aux vacances. Il l’a révolutionnée. Aujourd’hui, elle est de partout” , raconte Paul Chevalier, représentant de la marque de rosé Château d’Esclans, dont plusieurs vins étaient servis pendant le gala.
Pour honorer le chef disparu l’an dernier, ses anciens disciples avaient concocté un menu gratiné inspiré de la cuisine chaleureuse de leur mentor, avec canard au poivre vert en plat principal et des artichauts barigoule en entrée. Quelques “guest stars” faisaient partie des 300 convives. Michael Douglas s’est souvenu de son premier repas au Moulin en 1978 – “le meilleur de ma vie” – et Sharon Stone (par vidéo) de sa “nourriture remplie d’amour” . Le propriétaire du Cirque Sirio Maccioni, un ami de Roger Vergé, était également présent, tout comme l’épouse et la fille du chef.
La soirée à près de 1.000 dollars la place (10.000 pour une table de dix) visait à lever des fonds pour une nouvelle bourse Roger Vergé à destination des futurs étudiants de l’école culinaire CIA (Culinary Institute of America) de Hyde Park. Une manière pour le nom de Roger Vergé de perdurer. “Il a fait beaucoup pour la cuisine dans le monde. Il a donné beaucoup d’espoir à de jeunes chefs. Le chemin qui commence aujourd’hui est très important, glisse le chef argentin Francis Mallmann. Il ne faut pas oublier les grands chefs” .
"En mai, fais ce qu'il te plaît": l'exode de 1940 avec une pincée d'Ennio Morricone
“En mai, fais ce qu’il te plaît”. Contrairement à ce que laisse penser le titre du quatrième long-métrage du Français Christian Carion, son film n’a rien de léger. Il retrace une période noire de l’histoire de France : l’exode de l’été 1940. Un film personnel, influencé par sa mère qui l’a vécu quand elle avait 14 ans.
Mai 1940. La guerre vient éclater et les forces nazies envahissent l’hexagone. Il ne reste alors aux Français que l’exil en guise d’espoir. Terrorisées et martyrisées, des millions de personnes, en grande partie issues des campagnes, vont fuir le nord de la France. À la tête de ces exilés, Paul (Olivier Gourmet), le maire d’une ville, et Mado (Mathilde Seigner), sa femme, qui vont tenter tant bien que mal de sauver ces vies.
Parmi elles, Suzanne (Alice Isaaz), l’institutrice du village, une jeune femme au grand coeur. Mais aussi le jeune allemand Max, sur qui elle veillera après la déportation de son père Hans (Auguste Diehl). Hans fera la rencontre de Percy (Matthew Rhys), un officier écossais, seul après avoir perdu sa troupe. Ils se lieront d’amitié et voyageront ensemble, le premier à la recherche de son fils, le second dans l’espoir de rejoindre une flotte pour l’Angleterre.
Pour Christian Carion, ce film était une évidence. “Je ne suis pas capable de dater l’envie de faire ce film, dit-il. J’ai toujours trouvé qu’il s’agissait d’un sujet très peu traité dans le cinéma français. Je pense que c’était un moment assez honteux dans l’histoire de France, où tout s’effondre. L’armée et les populations sont abandonnées par les autorités qui, elles-mêmes, chutent. Ce n’est donc pas un sujet mis en valeur dans les livres d’histoire, où on parlera plus de la Résistance et du Débarquement. Ça méritait d’être abordé, pour mettre en lumière ce qu’il s’est passé”.
En préparation du film, le réalisateur a réalisé une série de témoignages. “Je suis beaucoup parti de ce que ma mère m’avait raconté. Ensuite, on a fait une longue enquête. J’ai reçu énormément de documents, tellement qu’on a dû embaucher quelqu’un pour les lire et les classer” , s’étonne-t-il. Il précise avoir réceptionné “des milliers de lettres, photos, enregistrements. Ce qui m’a plus que jamais conforté dans l’idée de réaliser ce film”.
Mais le cinéaste voulait également élargir son point de vue. “Je n’avais pas envie de faire un village français sur les routes, mais mettre en avant d’autres personnages avec d’autres nationalités comme l’Ecossais, qui ne pouvait pas rejoindre Dunkerque comme les autres”.
Le film a été porté par un casting de choix. “Je les ai choisis personnellement, ce sont des gens dont les familles avaient elle-mêmes vécu cette histoire. Tous le gens à l’image apportent quelque chose de particulier au film. Ils sont extrêmement impliqués et se sentaient investis d’incarner la mémoire de leur ancêtres”, précise-t-il.
Christian Carion a aussi choisi de tourner “dans mon pays d’enfance, au sud du Pas de Calais, là où les choses se sont réellement déroulées”. Il s’est également inspiré “d’images de la propagande allemande. On avait ces photos pendant toute la préparation du film. En plus de ça, on a tourné à deux cameras. L’une s’occupait des acteurs en tête du convoi et la deuxième, beaucoup plus petite, était dans le convoi et filmait les gens à leur insu. Je voulais voler des images” .
Parce que la bande sonore est la clé de voûte des films de Christian Carion, il s’est tourné dans un premier temps vers le compositeur français Philippe Rombi, avec qui il a déjà travaillé pour “Joyeux Noël” et “Une Hirondelle a fait le printemps”. Mais celui-ci n’était pas disponible au moment du tournage. Le réalisateur, fan d’Ennio Morricone, a finalement décidé de faire appel à ses services. “On a été complètement fascinés par le résultat. Pour moi ce n’est pas juste un compositeur mais quelqu’un qui fait partie de l’ADN mondial du cinéma. J’ai eu la chance qu’il ait tout de suite aimé le film. Et je suis très très fier de sa bande sonore”.
Le film sort le 9 septembre à New York, puis dans d’autres villes américaines, sous le nom de “Come what May” . Il a déjà reçu quelques récompenses aux États-Unis (Prix du public à Focus on French Cinema, Prix de la critique à Colcoa…). “Les Etats-Unis sont un pays totalement construit sur l’immigration et les flux de population. Peut-être que ce film va raviver ces souvenirs”. Il tournera prochainement un film avec Guillaume Canet, “très different de ce que j’ai fait avant, un thriller sur le thème père-fils”.
Avec Joinery, Vianney Brandicourt rend la location d'appartements moins chère
Septembre, le moment où de nombreux Français arrivant à New York cherchent un appartement. C’est aussi le moment où des start-ups comme Joinery font leur beurre.
Lancée en septembre 2015 par le Français Vianney Brandicourt et l’Américaine Julia Ramsey, l’entreprise fait partie d’un nombre grandissant de jeunes pousses qui veulent révolutionner l’intermédiation entre locataires. Situé dans les locaux d’eBay à Manhattan, Joinery s’appelait Nestie mais a préféré renoncer à son nom d’origine pour des raisons juridiques. En effet, “une autre entreprise dans l’espace de l’immobilier avait un nom similaire au notre. On a préféré prendre aucun risque”, explique le Parisien de 31 ans.
Dans leur modèle, exit l’agent immobilier. Le locataire partant liste son appartement sur la plateforme et touche une commission de 5% de la part du nouveau locataire au moment de la location. “L’agent immobilier demande souvent plus de 15% du loyer annuel, contre seulement 5% avec Joinery. Ce qui est intéressant, c’est qu’on laisse le locataire qui part décider du prix. On a plafonné à un demi-mois. Par exemple, si votre loyer est de $2.000, vous savez que vous pourrez gagner au maximum $1.000 en partant”, explique le fondateur. La start-up touche, elle, une commission de 0.8% sur chaque transaction.
Diplômé de Columbia University et de Sciences Po Paris, Vianney Brandicourt part travailler pour Google en 2008 où il fait de l’analyse de données. Là, il rencontre Julia Ramsey. Le jeune homme intègre en 2012 l’équipe de Spotify à New York avant d’être démarché par la plateforme Foursquare. Il y a deux ans, les deux entrepreneurs décident de lancer leur propre affaire.
Outre l’accès au listing, l’utilisateur de Joinery peut fixer un rendez-vous pour visiter l’appartement et remplir les formulaires nécessaires. Joinery travaille avec des services de vérification d’antécédents bancaires pour assurer la compagnie de management de la solvabilité du futur locataire. “Je me rappelle lorsque j’ai déménagé de Paris à New York, je cherchais un appartement. Entre le premier et dernier mois de loyer et le security deposit, je me suis retrouvé à dépenser 30% de mon salaire annuel dans le loyer, confie-t-il. On pense vraiment que notre modèle peut marcher dans beaucoup de villes. C’est intuitif, surtout pour la génération d’aujourd’hui”.
La start-up limite à 70 le nombre d’appartements sur le site. “Dès qu’on a un appartement sur le site, on fait en sorte qu’il soit loué en trois semaines, sinon on l’enlève. Notre but : n’avoir aucun appartement sans activité” , poursuit le Français.
Pour l’instant, même si Joinery a eu le droit à quelques articles dans la presse (Bloomberg, the Real Deal…) et que le bouche-à-oreille réussit à la petite start-up, Vianney Brandicourt et Julia Ramsey aimeraient “passer à la deuxième phase du projet: avoir une équipe et réaliser une importante levée de fond”.
Visionnaire, le jeune homme espère détenir “jusqu’à 5% du marché new-yorkais d’ici trois ans. Éventuellement, 10% un jour et reproduire les chiffres dans d’autres grandes villes. Le but serait vraiment de toucher le plus de gens possible. Et comme New York est un marché énorme, on va déjà essayer de le comprendre. Si on arrive à percer ici, on se développera à San Francisco, Chicago et Boston”.